prénom : Daphné  nom : Greengrass âge & date de naissance : Née le 23 juin 1980 (21 ans)nature du sang : Sang pur École & maison : Serpentard. Fut-ce sa langue ? Sa ruse ? Son esprit ? Le venin qui sommeillait en elle ? Peut-être un peu de tout cela à la fois.profession : Etudiante, désireuse de s’élancer dans la médicomagie afin de mettre un terme à ce damné problème de malédiction familiale.capacité spéciale : ici (si il y a sinon veuillez supprimer la ligne) (ici pour effectuer votre demande)  Affiliation : Impassible, non qu’elle ne sait se décider mais parce qu’il est hors de question de se laisser dicter sa conduite. Fidèle ? A elle-même sans doute. Rebelle ? Certainement pas. Elle ne se mêlerait pas à cette engeance, trop prompt au désordre. Crédit : « photoshopladecoupe en attendant mieux »

Furieuse, la jeune femme lança un regard à son reflet dans le miroir.
« Quoi ? Oui. C’était mesquin. Et alors ? »
Pas de réponse bien sûr. Ce n’était rien de plus qu’un miroir. Elle était agacée ces derniers jours. Il y avait de quoi. Se faire balayer comme une malpropre parce qu’elle ne plaisait plus aux rêves politiques d’une famille. Elle aurait pu tout avoir. Un mari qu’elle aimait. Pas un imbécile. Bon… Si, c’était un imbécile. Ou plutôt un mauvais garçon. C’était d’abord sous ces traits qu’elle l’avait connue. Et si cela l’avait agacé à l’époque, cela ne lui avait pas totalement déplu non plus. Il avait eu le mérite d’être différent. Moins fade que beaucoup de chimpanzés qui trainaient dans les couloirs du château et les réceptions.
Le plus dur, sans doute, dans toute cette affaire c’était que les fiançailles avaient été brisé au profit d’Arya Lestrange. Voleuse de cœur ? Non. Même en colère, même folle de rage à cette nouvelle, Daphné ne parvenait à l’en blâmer. Elle n’avait rien demandé, elle non plus. Toutes deux n’avaient été que des jouets, des instruments entre les mains de leurs familles. Et elles n’avaient qu’à garder le silence. En bonnes filles bien élevées.
C’était peut-être ça qui l’agaçait. L’impuissance. L’incapacité de réagir, de dire non, de s’emparer de ce qu’elle avait désiré.
Mais comment obtenir réparation ? Comment tirer vengeance ?
Assassiner Théodore était hors de question.
Sans solution, frustrée, elle avait donc passé ses nerfs sur une fille de son année avec qui elle avait dû faire équipe pour un cours et qui n’avait clairement pas été à sa hauteur. Elle l’avait traité d’incapable, humiliée publiquement.
Maintenant, elle allait se trimballer une réputation de peste. Quoi que… Daphné esquissa un sourire, fixant son miroir posé sur la commode. Non. Ce ne serait en rien une nouveauté. Et, cela lui était bien égal. Les gens qui la verraient ainsi ne feraient que passer à côté de ses qualités. Prétentieuse la demoiselle ? Un petit peu sans doute. Mais elle n’avait pas de temps à perdre avec les ragots sans intérêts (à entendre : ceux qui n’avaient pas pour origine elle-même). C’était un temps qu’elle préférait consacrer à ses recherches sur les malédictions, et en particulier la malédiction familiale qu’elle s’était jurée de briser. D’une manière, ou d’une autre. Elle refusait que sa sœur ait à payer le prix.

Née dans une vieille famille de sang pur, fière et exigeante, Daphné Greengrass n’avait point commencé le monde sans une certaine chance. Père absent, mère aimante et attentionnée, la jeune fille répondait aux attentes des uns et des autres, se contentant de ce qui lui était offert, jusqu’à un jour où, une petite chose bouleversa son existence. Une sœur. Astoria. Voilà qu’elle devait partager l’attention. Mais, si un fond de jalousie pointa le bout de son nez, elle l’oublia bien vite. Cette sœur, c’était l’animation qui manquait à son existence monotone. C’était quelqu’un qui pouvait comprendre ce que c’était qu’être dans sa famille.
Les années passèrent et avec elle la conscience de ses responsabilités d’aînée ne cessa de grandir. Modeste, elle ne visait rien de mieux que la perfection. Après tout, c’était la meilleure méthode pour garder l’attention qui lui était donné, pour ne pas décevoir. Elle avait vu le regard de son père, un soir, alors qu’il brûlait une lettre dans le feu. Elle n’avait lu qu’un mot. Sainte Mangouste. Le contenu ? Elle l’ignorait alors. Mais ce jour avait marqué un changement drastique dans la famille. Daphné avait dix ans, presque onze et tout d’un coup elle avait le sentiment de devoir donner plus encore. C’était comme si toute la destinée de la famille s’était mise à reposer sur elle.
Elle fit son entrée à Poudlard. Direction Serpentard. « Le vert vous va si bien » avait-on pu lui dire. Et, au début, elle trouvait la formule amusante et vraie. Elle aimait sa maison. Certes les cachots n’étaient pas des plus agréables. Elle aurait préféré une tour, plus en hauteur d’où elle aurait pu observer le ciel, ouvrir les fenêtres. Ses relations sont attendues. D’autres sangs purs, avec lesquels elle a déjà eu des contacts. Certains sont ses « amis ». Un mot qui, parfois, recouvre une réalité moins réjouissante « le gamin avec qui je dois m’entendre, parce qu’il est le père d’un collègue important de mon père ». A côté, il y a les sang-mêlés. Acceptables à condition de respecter leur place. Et les né-moldus… Ces derniers, aux relents de bourbe, n’ont guère de mérite à ses yeux. Combien de fois elle a pu leur faire des crasses, pour disparaître et jouer les innocentes quand les soupçons venaient sur elle ? Son air innocent, sa façon de s’offusquer… Cela l’avait toujours sauvé.
Sa sœur la rejoignit à Poudlard, alors qu’elle était en troisième année. La nouvelle aurait été bonne si cela n’avait pas été le temps de la révélation : sa sœur souffrait d’une maladie. Une malédiction du sang. Une malédiction qui l’entraînera, à terme, dans la tombe. Maintenant, elle comprenait. La lettre, la déception dans les yeux de son père, la tristesse de sa mère. Toutes ces choses qu’on lui avait dissimulées jusque-là prenait sens. Astoria, à leurs yeux, ne serait pas l’héritière de plus qu’un nom sur une tombe. C’était, elle, Daphné, qui devrait tout assurer. Jusqu’à l’avenir. Mais, se résigner ? Non. Jamais, ô grand jamais ! Elle n’allait pas laisser une maladie considérée comme incurable l’empêcher de trouver un remède. Les grands chercheurs qui s’étaient arrachés les cheveux à en faire devenir chauve jusqu’à leurs assistants ? Ils n’avaient pas assez bien cherché.
Un vœu. Une promesse silencieuse. Trouver le remède. Peu importait si la relation des deux sœurs n’était pas l’illustration de « fusionnel » dans le dictionnaire. Elle aimait cette sœur, tenait à elle.
Mais combien de questions en suspens ? Car cette quête d’un remède, d’une solution c’était aussi des milliers d’interrogations sans réponses. D’énigmes dans le noir. Pourquoi Astoria et non elle ? Pourquoi leur sang ? Etait-ce seulement Astoria qui portait cette malédiction ou Daphné la transmettrait-elle à sa descendance ?

La malédiction était sans doute le premier problème de Daphné. Le deuxième fut Théodore Nott.
Problème ? Oui. Clairement. Ce type, de son année et sa maison… Il avait commencé par se la jouer mauvais garçon, la pousser à bout. Le fait qu’elle réplique, qu’elle ne se laisse pas ennuyer et ne lui cours pas après quand il volait son plumier en lâchant un « mais euhh » misérable mais plutôt un tonner d’insultes à défaut de sortilèges quand des témoins étaient présents, ne l’avait pas découragé. Puis, à force, il était passé sur un autre jeu. Ou plutôt, à force, leurs jeux enfantins et mesquins avaient évolué. De bousculade hargneuse, c’était devenu une attente. Celle de la prochaine mesquinerie. De la prochaine vengeance. Et ils s’apprivoisèrent ainsi, petit à petit, jouant au chat et à la souris avant de finir par planifier leur avenir ensemble. Ils avaient même la chance que leurs parents ne pouvaient qu’accepter l’idée des fiançailles entre eux, vu qu’ils étaient de bonnes familles et que l’opportunité n’était pas négligeable. Et puis, un couple qui s’entendait, c’était l’idéal pour envoyer un message d’exemplarité et attirer une attention favorable. Problème ? Il faudrait un jour leur en parler. Si cela se concrétisait.
Un problème réglé ? Non. Le cœur n’est pas l’organe qui pulse du sang à chaque seconde pour rien. Le sien finirait briser, malmener par le destin cruel.

Mais avant cela il y eut la bataille de Poudlard. Fin de l’innocence de la vie de château. Début de la terreur. Sa première réaction fut de mettre à l’abri sa sœur. Morte, elle ne pourrait la sauver de sa maladie et continuer de voir son sourire réconfortant. Par la suite, elle hésita quant à la démarche à suivre.
Se battre ? Les Greengrass n’étaient pas des fidèles de Voldemort. Pas plus que des opposants. Elle ne chercha pas le combat. Elle essaya d’aider ses quelques amis, les protéger si possible. Personne ne pourrait lui reprocher, quelque soit le vainqueur, d’avoir voulu secourir quelqu’un qui n’avait pas pris les armes contre le vainqueur. Mais, elle resta d’une grande prudence cette nuit-là. Après la défaite, point de fidélité à un certain Potter assez fou pour affronter avant d’être diplômé le plus grand mage noir de ce temps. Pas plus qu’à l’ancien directeur. Dumbledore n’avait été qu’une source de frustration et d’injustice, récompensant ses chouchous rouges chaque année pour leur faire gagner in extremis avec quelques paquets de points sortis de son chapeau. Alors, elle n’allait pas le pleurer. Du moins, si elle avait été marquée par la mort du vieux directeur, elle n’était pas non plus à le pleurer.
Et puis, elle avait eu rapidement d’autres soucis à se faire, comme à se plier au nouveau régime, et reprendre le cours de ses études.  
Quant à Théodore ? Elle s’était mise à le maudire la tête contre son oreiller. L’amant qui lui avait tant donné, à qui elle avait tant donné, ce fiancé si plaisant s’était retrouvé à rompre les fiançailles pour une autre. Lestrange…. Arya Lestrange…. Cela avait été une douche froide pour la jeune sorcière. Théodore l’avait demandé en fiançailles. Elle avait accepté. Elle n’avait jamais été si heureuse. Et pourtant il l’abandonnait, se pliait à ce qu’on demandait de lui ? Elle ne comprenait pas ce revirement. Le plus atroce fut de l’apprendre dans une soirée tenue par les Notts, et de devoir tenir jusqu’à pouvoir s’éclipser poliment, pour ne pas s’effondrer en public. Après cela, il faut continuer. Et décider, pour la haine ou l’acceptation. Mais le pardon ? Elle ne le donnera sans doute jamais.