@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Une page qui se tourne | PV Daphne Greengrass
AK
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.




-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Anonymous

En bref






Une page qui se tourne
Propriété des Greengrass, août
Daphne Greengrass & Théodore Nott



Théodore glissa ses doigts sur le luxueux tissu qui ornait la veste de son costume reposant sur un cintre devant lui. Le vêtement, dans des couleurs sombres et sobres, était élégant, raffiné et représentait absolument ce que le jeune juriste aimait porter. Néanmoins, si aujourd’hui, Théodore fixait cette veste dans la moindre émotion de joie dans le regard, c’était bien parce que l’occasion n’était pas à la réjouissance. L’unique héritier des Nott soupira et épousseta des peluches imaginaires des manches noires. Ce costume, il l’avait choisi pour Daphné. Il l’avait choisi pour ce fameux jour où la jolie Greengrass qui avait volé son cœur il y a bien des années s’unirait enfin officiellement à lui. Pourtant, le destin (ou plutôt Alexander Lestrange et Bolton Nott) en avait décidé autrement. Ce n’était donc pas à celle qui faisait battre son cœur qu’il s'agirait, mais à Arya Lesrange, une sorcière pour laquelle il n’éprouvait pas la moindre affection. Elle représentait tout ce qu’il haïssait : une gamine pourrie gâtée. Une gamine aux antipodes de Daphné. Soyons honnêtes, il aurait tout autant haït n’importe quelle autre femme. Il fallait se résigner, détester Arya ne changerait pas cette union. Il fallait honorer les traditions et se jeter dans une vie de jeune mariés sur un départ rempli de reproches n’allait pas non plus faciliter les 70 prochaines années à venir en compagnie d’Arya. Oh Merlin. Pourquoi venait-il donc de faire ce calcul ? 70 années. C’était énorme.

Stop. Il fallait qu’il cesse tout cela. Ça n'aidait pas. Laissant la veste de son costume sur le cintre pour le lendemain, Théodore réalisa une chose : il lui fallait une dernière rencontre avec Daphné. Une toute dernière, pour tourner la page et se consacrer à Arya. Une dernière rencontre, comme un au revoir. Ca lui faisait terriblement mal, mais il se le devait. La possibilité de l’adultère l’avait bien entendu tenter, mais commencer son mariage en se sachant déjà infidèle à l’avenir n’était pas une démarche honorable. C’était condamner son avenir avant même qu’il ait commencé.

Décidant de s’accorder cette dernière entrevue avec Daphné, Théodore enfila une veste un brin moins cérémoniale et quitta le manoir Nott en transplanant, pour rejoindre une autre bâtisse qu’il connaissait bien pour y avoir vécu pendant l’incarcération de son père : la demeure des Greengrass. Théodore avait toujours apprécié les Greengrass. Déjà, parce qu’ils avaient d’eux-même proposé de le prendre sous leur aile quand son père avait été condamné à Azkaban, lui épargnant ainsi un séjour chez les Goyle. Ensuite, parce qu’à ses yeux, ils étaient des sorciers parfaitement honorables. C’est donc avec un arrière-goût de se sentir presque comme chez lui qu’il apparût devant la porte de la famille Greengrass. De sa main gauche, pour l’instant dénuée d’alliance, Théodore frappa. Il débarquait à l’improviste et ne savait même pas si Daphné serait là. A vrai dire, il avait été tant décidé à la revoir une dernière fois qu’il en avait complètement oublié le sens des convenances. Tant pis. La belle héritière ne lui voudrait certainement pas, non ?

CODAGE PAR AMATIS

Anonymous

En bref



Une page se tourne
PROPRIÉTÉ DES GREENGRASS, AOÛT
@"Theodore & Daphne"
L’été ne m’a jamais paru aussi fade et baigné d’amertume qu’aujourd’hui. Ce soleil brille de mille feux pour répandre sa joie alors que la mienne s’est radicalement essoufflée depuis quelques mois. Ce sont les vacances les plus grotesques, les plus insipides de mon existence. Longues, tortueuses, elles m’imprègnent en permanence la cruelle pensée que l’événement imminent signe définitivement un tournant dans ma vie. Cette fameuse date en approche que je tiens en horreur m’octroie des nausées à chaque instant où j’y songe. J’ai essayé de duper mon esprit. J’ai tenté de l’embourber davantage dans mes occupations habituelles, de le plonger dans d’interminables recherches aux solutions suffisamment complexes à concrétiser pour éviter de m’égarer dans la négativité. Ce combat contre moi-même s’avère pourtant vain. Mon coeur finit par se pincer, je relève la tête de mes innombrables ouvrages et mon regard se perd dans l’immensité du décor extérieur visible par l’une des fenêtres de ma chambre, la mélancolie faisant son retour, m’ôtant toute envie de poursuivre mes tâches.

La frustration a pris place en moi très peu de temps après que l’on m’ait annoncé la nouvelle. Si vous m’aviez dit que je perdrais un jour le contrôle de mes émotions, je vous aurais certainement ri au nez. Pourtant, ce genre de choses peut vous frapper du jour au lendemain, lorsque vos intérêts ou bien ce que vous chérissez le plus est compromis. Le chagrin a des conséquences différentes d’un individu à l’autre. Pour ma part, j’ai bien évidemment refusé de me laisser aller, continuant plus que tout à soigner mon hygiène de vie comme j’ai toujours eu l’habitude de faire. J’ai continué de m’alimenter bien que le coeur n’y était pas, me forçant la plupart du temps à subvenir aux besoins énergétiques de mon cerveau. Bien que nous soyons au mois d’août, il n’est pas question de freiner mes efforts et de cesser d’étudier. Je sais que Theodore n’aurait jamais voulu que je laisse mes émotions dégrader davantage la situation. Cela n’arrangerait rien, de toute façon. Là n’est pas la solution.

Mais alors où se situe-t-elle ?

Mes sourcils se froncent. Une silhouette se dessine au loin, au niveau de l’allée du manoir familial. Elle est apparue comme par magie car je ne  pense pas l’avoir aperçue quelques secondes auparavant. Aux abords du jardin, Enola, notre elfe de maison, s’agite à l’approche de l’inconnu. Elle claque des doigts, disparaît et réapparaît à mes côtés, effectue une révérence avant de lever ses gros yeux globuleux vers moi.
— Le jeune maître Nott est ici, maîtresse Daphne ! Enola se charge de préparer le salon immédiatement.
Ses paroles ont le don d’accélérer mon rythme cardiaque. Je peine à croire qu’il soit ici la veille de son mariage. Comment est-ce possible ? Les questions défilent dans ma tête mais je les chasse. Chaque chose en son temps. Les réponses viendront.
Instinctivement, je me passe la main dans les cheveux dans un élan de réflexion, me tourne vers mon miroir et vérifie mon état. Je n’ai nullement l’envie d’apparaître devant Theodore en ayant une mine abominable de fille en dépression et cette pâleur qui me caractérise depuis que je fuis le soleil n’aide pas vraiment.   J’essaie d’étirer les lèvres en un fin sourire, comme pour me ré-entraîner à le faire. L’exercice me paraît malheureusement si artificiel, faux et simulé qu’il me semble plus judicieux de laisser le naturel faire les choses. Je me dis alors que je ferai de mon mieux pour ne pas déteindre sur Theodore.

Je donne le feu vert d’un signe de tête à notre elfe de maison et celle-ci disparaît de nouveau. Je me hâte de me rendre dans le hall d’entrée pour ouvrir la porte à mon invité. Seule dans le manoir en attendant le retour de mes parents du Ministère où ils étaient en poste chaque jour de la semaine, j’admets que la situation m’arrange plutôt bien. Si nous devions parler, je préférerais que la discussion ait lieu en toute discrétion. Il n’est pas nécessaire que mes parents sachent de quoi il en découle. De toute façon, les dés ont été jetés. Il n’y a rien de plus à faire.

La baguette pointée sur la poignée, je prononce la formule de façon informulée pour que la porte se déverrouille. C’est un mécanisme qui permet également de ne pas enclencher les pièges magiques mis en place en cas d’infraction.
Theodore m’apparaît alors, en chair et en os, élégamment vêtu comme à son habitude.  Je lui rends également cet honneur, ayant choisi à la dernière minute d’enfiler la robe adéquate pour venir à sa rencontre.
Nos regards se croisent et durant quelques secondes qui me paraissent être une éternité, je demeure figée, partagée entre la mélancolie et la joie de le savoir à proximité de moi. Au final, nul sourire ne s’esquisse mais une lueur pétillante traverse mon regard.
— Bonjour, Theodore. Je ne m’attendais pas à ta venue mais tu m’en vois ravie. Je t’en prie, entre donc.
Je m’écarte du chemin afin de le laisser entrer dans le manoir. Derrière son passage, je vise à nouveau la porte de ma baguette et fais appel au même sortilège informulé. Un léger grincement se fait entendre avant que celle-ci ne se referme, nous plongeant dans le calme absolu, isolés des chants des oiseaux de l’extérieur.  
Je le suis en direction du salon, sachant très bien à quel point il en connaît le chemin pour avoir traversé tous les couloirs de notre demeure durant une longue période. Le voir s’y déplacer me rappelle tant de souvenirs à la fois proches et lointains. Cette vague de nostalgie me noue la gorge et m’ôte les mots de la bouche. Je ne me sens pas capable d’entamer la conversation mais j’imagine que s’il a pris l’initiative de venir, c’est qu’il a quelque chose en tête. Je pense qu’il est plus pertinent de lui laisser l’honneur de prendre la parole en premier.
MADE BY @ICE AND FIRE.
Anonymous

En bref






Une page qui se tourne
Propriété des Greengrass, août
Daphne Greengrass & Théodore Nott



Théodore avait succombé au besoin de voir Daphné. Ca n’était pas éthique, ça n’était pas respectueux la veille de son mariage. Si son père venait à l’apprendre, il aurait des problèmes. Mais le Nott s’en moquait largement. Peu de gens avaient réussi à percer sa carapace et Daphné faisait partie de ces gens. Il avait envie, non, il avait besoin de la voir, une dernière fois pour pouvoir s’octroyer à cet affreux mariage. Il frappa donc à la porte et, alors qu’il s’attendait à être accueilli par Enola, l’elfe de maison des Greengrass, il fut accueilli par Daphné en personne. Un regard. Un seul regard suffit à Théodore pour voir au travers de celle qu’il aimait. Il n’avait même pas besoin de son don de légilimens pour le sentir : Daphné était dans le même état qu’elle. Peu importe les artifices qu’elle avait utilisé pour masquer sa peine, il la voyait sans le moindre mal.

Usant de son talent pour sauver les apparences, Daphné l’accueilli avec politesse, le laissant entrer. Il entra, en silence, ne sachant quoi lui dire. Lui faisait-il plus de mal que de bien en venant remuer le couteau dans la plaie ?

- Bonjour, Daphné, dit-il avec son habituelle froideur et son habituel détachement. Pardonne moi de venir à l’improviste. J’ai saisi ce rarissime moment de solitude pour venir te rendre une visite.

A vrai dire, avec le mariage qui aurait lieu dans moins de vingt quatre heures, c’était à peine si Théodore parvenait à avoir un peu de paix. Les diverses branches de la famille Nott vivant loin avaient élu domicile à leur manoir, amenant un certain brouhaha constant pour le legilimens. Le manoir des parents de Daphné lui semblait, en comparaison, bien plus clame, plus reposant. Connaissant les habitudes des Greengrass et connaissant leur manoir, le jeune Nott ouvrit la marche vers le salon, sa canne claquant contre le sol, avant que Daphné n’en ferme la porte, les laissant ainsi seuls.

Le futur juriste se tourna alors, faisant face à Daphné, observant les traits fins et parfaits de son visage d’ange. Que pouvait-il lui dire ? A vrai dire, il n’avait pas réfléchi à cela. Il n’était pas un grand loquace de nature et les mots n’étaient pas forcément ce qu’il y avait de plus simple pour lui. Il ne résista alors pas et fit un pas en direction de la belle Greengrass. Sans y réfléchir, il passa son bras autour de sa taille et l’attira à lui, la serrant contre son torse avec un mélange de force, d’émotion et de tendre. Il posa son menton sur le dessus de son crâne avant de fermer les yeux. Au contact du corps de Daphné, son cœur s'accéléra. Il n’y avait qu’elle qui lui produisait cet effet. Théodore vint poser ses lèvres sur son front, d’un baiser doux et chaste, tandis qu’il voulait bien plus. Il inspira, respirant le doux parfum de ses cheveux. Un parfum unique et qui allait cruellement lui manquer.


CODAGE PAR AMATIS

Anonymous

En bref



Une page se tourne
PROPRIÉTÉ DES GREENGRASS, AOÛT
@"Theodore & Daphne"
Je ne saurais dire si la surprise de la venue de Theodore est bonne ou non mais ce que je sais, c’est qu’elle me réchauffe le coeur. C’est comme si sa simple présence pansait mes blessures, des plaies encore vives de mon esprit et qui peinent à cicatriser. Il est sûrement égoïste de ma part d’apprécier ce moment, de contempler son charme avec autant d’envie mais je ne peux m’en empêcher. On m’a injustement retiré l’être qui m’a le plus fait ressentir de choses depuis ces dernières années. Une injustice amère qui suscite la désolation et qui me reste en travers de la gorge.

Theodore s’excuse du caractère inopiné de sa venue. Visiblement, il a troqué son rare instant de solitude pour ma compagnie. Il n’y a nul doute quant au fait qu’il doit être très occupé, dans son manoir. Afin de célébrer son mariage, lui et son père ont dû tout organiser afin de faire venir le restant de leur famille dans leur domaine et c’est sans oublier tous les préparatifs à mettre en œuvre en compagnie des Lestrange dans le but d’assurer cet événement dans sa complétude.

— Ne t’excuse pas, tu es et seras toujours le bienvenu chez nous, dis-je avec calme.

Derrière son attitude froide et détachée qui l’a toujours caractérisé, j’en vois davantage. Je le connais suffisamment pour savoir qu’il est tout autant capable que moi de se vêtir d’un masque dissimulant à la perfection ses véritables pensées. Cela en est essentiel lorsque l’on grandit dans un milieu tel que le nôtre. Il n’y a jamais eu de place pour la vulnérabilité. Chacun dispose de ses propres stratagèmes pour en montrer le moins. Dans un sens, je comprends parfaitement qu’il puisse être déplacé de sa part de se trahir à l’approche de son mariage. Mais pourtant, je suis contente de le voir par ici et je ne regrette pas qu’il ait pris cette initiative.

Nos pas nous mènent en direction de l’entrée du salon, là où Enola nous accueille en s’inclinant et en désignant un grand fauteuil confortable noir ébène en face duquel elle a préparé la table sur laquelle trônent une théière, deux tasses et quelques  douceurs au cas où l’un d’entre nous souhaiterait s’accorder une gourmandise. Elle s’éclipse rapidement ensuite par la voie du transplanage. Nous voilà de nouveau seuls tous les deux.

Theodore fait un pas vers moi et je sens mon rythme cardiaque s’accélérer davantage. Je m’attends à un geste affectif de sa part mais en même temps, je sais que je ne dois pas me bercer d’illusions. Je suis consciente qu’il serait sûrement plus prudent pour lui de ne pas céder. Et pourtant, il le fait. Je me laisse aller, appréciant la chaleur de son bras autour de ma taille, mes mains se posant doucement contre son torse lorsqu’il m’amène contre lui. A cet instant, j’ai l’impression que cela fait une éternité que nous ne nous étions pas étreint de la sorte. L’effluve de son parfum habituel m’enivre et me transporte vers de lointains souvenirs et m’apporte une nouvelle vague d’agréables frissons tandis que mes mains finissent par l’entourer et le serrer délicatement.

Si je mettais de côté tous les événements actuels, je pourrais presque penser que tout est  redevenu comme avant. Comme si ce misérable été n’avait jamais existé. Comme si nous étions encore promis l’un à l’autre.
Un baiser tendre se pose sur mon front et durant un moment, j’ose m’imaginer lui voler un baiser sur ses lèvres. Juste un dernier baiser avant qu’il ne doive prendre ses responsabilités vis-à-vis d’Arya. Mais j’ignore si je puis me le permettre en sachant que je n’ai guère l’envie d’entacher son engagement forcé envers elle. Bien que je méprise cette union, je sais que le respect des traditions a son importance. D’un autre côté, l’envie est pourtant si forte…

— Tu me manques tellement, murmuré-je, ma voix au timbre mélancolique brisant le silence. J’aimerais tant que les choses puissent prendre une autre tournure et je peine à admettre que ce sera certainement la dernière fois qu'il me sera permis de t'étreindre.

Je relève doucement la tête pour contempler ses yeux. L’intensité de nos regards croisés me paraît plus grande que jamais. Aujourd’hui serait-il le dernier jour durant lequel je pourrais  m’égarer dans ses prunelles d’aussi près ?
MADE BY @ICE AND FIRE.
Anonymous

En bref






Une page qui se tourne
Propriété des Greengrass, août
Daphne Greengrass & Théodore Nott



Daphne était fidèle à elle-même. Belle, douce, prévenante. Une femme parfaite aux yeux du jeune Nott qui commençait à nouveau à ressentir cette vive haine à l’encontre de son père et du patriarche des Lestrange. Daphne était parfaite. Elle était l’épouse parfaite à ses yeux et le fait qu’il ne puisse en témoigner l'écoeurait au plus haut point. Elle serait mariée à un autre, un autre homme que lui poserait ses mains sur elle, l’embrasserait. Un autre homme que lui prendrait alors ce qu’il avait toujours cru devenir sien. S’il allait devoir supporter la vision de Daphne aux bras d’un autre, il ne savait pas s’il pourrait supporter celle de Daphne malheureuse. Et si elle était mariée à un homme mauvais ? Un homme qui ne la rendrait pas heureuse ? Un homme qui la violenterait ? Nul ne savait ce qu’il se passait derrière les portes closes d’un manoir.

Il s’excusa d’être venu sans annoncer sa visite, ce à quoi la jeune Greengrass répondit qu’il serait toujours le bienvenue ici. Des propos qui lui firent chaud au cœur. A vrai dire, il n’y avait pas songé avant maintenant, mais, les parents de Daphne le haïssait-il ? Après tout, les Nott avaient brisé les fiançailles au profit d’une autre. Bien-sûr, Théodore n’avait jamais caché ses sentiments envers leur fille. Ainsi, peut-être que les parents Greengrass ne l’en croyaient pas coupable ? Néanmoins, l’opinion des géniteurs de Daphne n’étaient pas vraiment ce qui importait à Théodore à cet instant. Il ne gâcherait pas cet instant à réfléchir si les parents Greengrass l’appréciaient toujours ou non. Qu’est-ce que ça changerait de toutes façons ?

Il se contenta donc de hocher respectueusement la tête aux paroles de Daphne qui se comportait telle une vraie lady vue la situation. Merlin. Qu’elle était parfaite. Quelle injustice.

L’arrivée au salon où le thé venait d’être dressée par Enola qu’il connaissait que trop bien pour avoir vécu ici lui permit de changer brièvement ses idées. Sans afficher le moindre sourire, il inclina doucement la tête, remerciant ainsi tacitement Enola qui s’en allait pour leur laisser un peu d’intimité. Seul avec la belle Daphne, il ne résista donc pas à s’approcher d’elle et à la prendre dans ses bras. Une étreinte si délicieuse, mais à la fois tant douloureuse car il le savait : c’était la dernière. Refermant ses fins bras autour d’elle, il profita de la douceur et de la chaleur de son corps contre le sien, de son parfum, des battements de son coeur contre son torse. Il embrassa son front, gardant ses bras fermement clôts autour d’elle, par peur qu’elle ne s’envole. Il ignorait combien de temps ils étaient restés là, l’un dans les bras de l’autre, avant que Daphne ne brise le silence. Le timbre mélancolique de sa voix et les paroles de la belle héritière brisèrent le coeur de Théodore. Il se haïssait. Il haïssait son père. Plus que le faire souffrir, il faisait souffrir Daphne, la seule femme qui comptait dans sa vie. Elle releva son visage d’ange vers lui et comme bien souvent, leurs regards se croisèrent et ne purent se détacher. Un nœud se formait dans la gorge du Nott sous l’émotion qui pesait si lourd.

Le juriste ôta sa main de la taille de Daphné pour venir la poser sur sa joue de porcelaine. D’un geste tendre, il caressa sa joue à l’aide de son pouce. Il n’avait pas envie que ce soit leur dernière étreinte. Il n’avait pas envie que ce soit la dernière fois qu’il ressentait la chaleur de son corps contre la sienne. Il avait envie de bien plus. Il avait envie de d’une vie entière à ses côtés, il avait envie de sentir ses lèvres contre les siennes, il avait envie de sentir ses mains courir sur la peau nue de Daphne, il avait envie de couvrir son corps entier de baisers. Il avait envie d’elle. D’elle toute entière, maintenant, et à jamais.

- Toi aussi, finit-il par dire avec une certaine difficulté. Je ne veux pas que ce soit notre dernière étreinte. Je ne veux pas que ce soit la dernière fois que je te tiens contre moi. Mais je ne pouvait pas épouser Arya sans… sans te revoir.

Demain, il serait marié. Demain, Arya porterait son nom. Il n’en avait aucune envie. Daphne devrait être celle qui porterait son nom.

Il penchant son visage, venant poser son front contre celui de Daphne. Son coeur battait la chamade. C’était trop. Trop de proximité. Il ne pouvait pas faire autrement qu’y succomber. Ses lèvres, si proches de celle de Daphne, vinrent alors à leur rencontre, leur offrant un baiser rempli d’émotion, de tristesse, d’amour et de tendresse.


CODAGE PAR AMATIS

Contenu sponsorisé

En bref


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum