Les vacances d’été avaient débuté il y a quelques jours, la plupart de ses enfants étaient de sortis, la matriarche de la famille Travers s’ennuyait fermement. Elle n’aurait probablement jamais dû prendre cette fameuse journée de congé, mais son mari avait beaucoup insisté pour qu’elle se repose car depuis quelques temps, la jeune femme était très fatiguée, le surmenage devait y être pour beaucoup tout du moins, c’était ce que le médecin privé de la famille avait pu lui dire un peu plus tôt dans la matinée. Elle ne devait donc pas trop forcer. Elle ne put s’empêcher de soupirer, son mari était actuellement au travail, elle n’avait donc absolument rien à faire et cela l’énervait tout particulièrement.

Alors qu’elle pensait être seule, elle vit l’un de ses fils Keylian passer de là où elle se trouvait, dans son boudoir personnel, elle ne put donc s’empêcher de l’interpeller « Keylian » l’appela-t-elle tout simplement en espérant qu’il l’est entendu, par chance fut le cas, elle s’empressa de reprendre la parole « Venez donc tenir un peu compagnie à votre chère mère » lui demanda-t-elle poliment (même si cela ressemblait bien plus à un ordre qu’à autre chose). Elle l’invita à s’installer « J’ignorai que vous étiez encore présent, je pensais que vous étiez partis un peu plus tôt dans la journée avec votre frère aîné et votre sœur cadette, pourquoi donc n’êtes-vous pas partis avec eux » s’enquit-elle de l’interroger avant d’appeler un domestique « Apportez-vous quelques biscuits et du thé Sylvie voulez-vous » conclut-elle gracieusement, quelque soit la réponse du jeune homme, elle était malgré tout ravi qu’il soit présent, il allait pouvoir lui tenir compagnie et elle allait pouvoir échanger avec lui, elle essayait depuis le départ de son fils aîné du domicile familial de se rapprocher de celui-ci, bien qu’elle considérait toujours Alejandro comme le fils prodige.

Seule dans son « boudoir », Callista réfléchissait, peut-être réfléchissait-elle un peu trop en cet instant précis, car elle se surprend quelque peu d’elle-même d’avoir l’esprit qui divague, l’ennui était bel et bien là, par ailleurs, il se trouvait qu’elle était seule au manoir Travers, tout du moins, pour ce dernier détail, c’était ce qu’elle croyait. Alors que l’énergie semblait de plus en plus la quitter, elle put trouver la force nécessaire pour interpeller son fils cadet alors qu’elle le voyait traverser le couloir. Elle n’était donc pas totalement seule. Elle l’invita rapidement à la rejoindre afin de lui tenir plus amplement compagnie.

Elle ne lui avait que très peu laissé le choix, elle s’était ensuite empressée de l’interroger car après tout, elle pensait qu’il aurait été de sorti avec sa plus jeune sœur et son frère aîné, aujourd’hui, elle aurait pu faire semblant de s’intéresser à lui, mais cela ne fut point le cas, elle l’était réellement, surtout depuis le départ de son fils aîné du domaine familial. Elle s’était également empressée de l’inviter à prendre le thé avec elle et quelques biscuits pour accompagner leur discussion, Callista s’était empressée d’ordonner poliment à l’une de leur domestique.

Quelques instants après, le thé et les biscuits étaient servies, et elle écoutait son fils et faisait mine de s’intéresser à lui. Elle le regarda dans un premier temps s’installer, il l’informa rapidement qu’il était resté au manoir afin de finaliser un devoir, « Je vois, un devoir dans quelle matière ? » s’empressa-t-elle de lui demander tout en espérant qu’il ne s’agissait pas d’un devoir futile dans l’une des options minables qu’avait pu choisir son fils, elle le voyait tout particulièrement réussir comme son fils aîné, et faire carrière au ministère et non pas voyager ou encore parcourir le monde, ce qui était certes possibles mais difficile pour obtenir de quelconques autorisations. « à votre âge, je me donnais corps et âme en cours de Potions et de métamorphose » ajouta-t-elle afin de meubler la conversation, son fils n’était que très peu bavard, elle aurait espéré le contraire, car après tout, elle ne l’avait pas élevé de cette manière, rapidement cependant, il s’était empressé de lui demander les raisons de sa présence ici : « La compagnie de votre chère mère est-elle si déplaisante que ça ? » s’enquit-elle de lui demander avant de reprendre « Je cherche tout simplement à passer un peu de temps avec vous, parlez-moi donc de vos résultats scolaires, de vos différentes recherches, avez-vous pu enfin trouver un futur métier digne d’intérêt pour notre famille ? » lui demanda-t-elle tout simplement.