5 septembre 2000

Cette foire risquait de rester dans les annales comme étant la première de Voldemort. Le cœur de Gareth se serra lorsqu’il repensa à celles ayant eu lieu avant son régime autoritaire. Ce temps-là où mêmes les moldus étaient invités et où l’on riait et buvait des bières sans se soucier du statut de son voisin ou de sa voisine. Il souffla néanmoins, devant s’occuper de @Ginevra M. Weasley, qui dans son cas avait quelque peu abusé de la boisson. A l’aide d’@"Astoria Greengrass," ils parvenaient tous les deux à la soulever et l’emmener plus loin. Au-delà du regard du Seigneur des Ténèbres. La rousse s’était suffisamment fait remarquer. En ces temps difficiles, l’on ne pouvait se permettre de hurler des immondices sans en subir de lourdes conséquences. Nul ne savait les horreurs qui les attendaient. Azkaban, certainement. La rousse, éméchée fut déposée sur une table et s’endormit, paisiblement. Glissant une main dans ses cheveux, le brun fut soulagé. Elle était calme désormais et hors de danger. Ils venaient probablement de lui sauver la vie car s’ils n’avaient rien fais, elle aurait commis un impair. Et en présence de Voldemort, sa vie se serait arrêtée brusquement. « Bon, laissons là dormir. » Disait-il à l’égard de la Greengrass avant de ressortir. A l’extérieur, il remarqua la présence de @CHRISTOPHER T. BONES qui visiblement réclamait une bière au beurre. « Bonjour. » Gareth connaissait les lieux. Il se tourna vers Astoria Greengrass. « Je m’en occupe. Surveille Ginny. » Il utilisa sa baquette pour servir ce dont avait besoin cet inconnu. Le verre en main, il le déposait sur le stand, dans un sourire. « Et voilà. » Il s’accoudait également, ayant décelé que cet homme n’avait pas l’accent habituel. « Êtes-vous américain ? Votre accent n’est pas le même que nous. » Manière adroite de débuter une conversation, et idéal pour lui d’oublier un instant les mots de Voldemort.

Les flatteries du marchand de tissus n’atteignirent pas Dannissa. Levi s’y était plutôt attendu. A sa place, il aurait eu envie de prendre ses jambes à son cou. Mais la sorcière avait bien plus de classe que lui et ce qu’il ressentait d’amusement face à cette situation ne fut que mépris dans le regard de cette dernière. L’homme, visiblement surpris, ne trouva rien à répondre et ils s’éloignèrent bientôt du stand. Il y avait quelque chose d’étrange à entendre une annonce aussi terrible au milieu d’une apparente ambiance festive. A voir les personnes qui tremblaient quelques instants plus tôt ou faire semblant d’acquiescer avoir désormais le sourire aux lèvres. Tout occupé par leurs emplettes. Car Levi avait du mal à imaginer que qui que ce soit puisse intérieurement se sentir comblé. Même le plus extrême des fidèles, à moins d’être assez bête en vérité et tristement docile, ne pouvait se réjouir de se voir imposé le mariage. Au milieu de la foule, Levi retrouva peu à peu ses esprits et commença à porter son regard autour de lui. Comme si un cas médical pouvait s’annoncer brusquement. Il était là pour travailler, et cela était un bon moyen de s’accrocher à quelque chose pour éviter de sombrer.

Non, rien de bien fou. Il sourit à Dannissa et regarda autour d’eux. « J’ai flâné suffisamment longtemps de toute façon. » Ses yeux ne souriaient plus et son visage était sérieux. Il était bien beau de revêtir un masque d’amusement pour se changer les idées. Il n’empêche que le contexte était ce qu’il était. Qu’il n’allait pas en s’arrangeant. Non. C’était pire de jour en jour. Il se força à sourire. Mince, cela lui était si facile autrefois de jouer les imbéciles qui taquinaient pour rassurer son monde. Maintenant, c’était un réflexe autant qu’un effort. « Je vais t’épargner ça. » Non, une patrouille, ça n’avait rien de fun. Il inspira, recula de quelques pas. Quelle drôle de journée. « C’est même l’une des choses les plus ennuyantes qu’il m’ait été donné de faire. » Bon, inutile de s’attarder. Le travail n’attendait pas ! Il leva une main et la posa un court instant sur l’épaule de Dannissa en un geste amical. « Il faudra quand même que tu me racontes tes mésaventures avec les gnomes de Poudlard à l’occasion. » Par gnomes, il ne désignait pas les vilains petits êtres qui vagabondaient dans les jardins potagers, mais les minis sorciers en pleine adolescence qui peuplaient la célèbre école de sorcellerie.

Par suite de son discours, Lord Voldemort entreprit de quitter les lieux. Il entreprit donc de descendre de l’estrade, puis il fut raccompagné jusqu’à l’allée des embrumes par sa garde rapprochée à laquelle il faisait entièrement confiance. Au loin, il put malgré tout entendre quelques bruits de foules et de contestations, sans pour autant que les concernés provoquent des émeutes, il ne put s’empêcher de sourire sadiquement avant de transmettre les dernières instructions, puis il se contenta de transplaner et de retourner au ministère, là où était sa place.

De l’autre côté, sur le chemin de traverse, certaines autorités invitaient les personnes présentes à continuer leurs achats et leurs routes. Le reste de la journée fut des plus florissantes pour les marchands mais également pour le reste de la population sorcière. Quelques heures plus tard, il était 18h, la foire s’achevait progressivement, certains sorciers commençaient à quitter les lieux et les marchands à remballer. Une heure plus tard, il n’y avait plus personnes, la foire était terminée. La journée avait été particulièrement impressionnante et riche en émotions. Nul doute, que cette journée allait rester dans les souvenirs et mémoires de tous.