Persephone savait parfaitement ce qu’elle pouvait faire ou non en compagnie de sa marraine et elle profitait bien souvent des possibilités et du fait qu’elle lui laissait plus de liberté qu’à ses propres enfants. Hormis peut-être avec Alejandro, mais là n’était pas le soucis, elle savait que Callista était bien souvent de bon conseil. Elle pouvait également l’être pour Iseult et permettre que sa fille accepte une idée plus facilement qu’avec sa mère. La jeune femme s’en doutait que parfois sa mère devait utiliser sa soeur à bon escient avec sa fille, pourtant, elle n’en profitait pas souvent. Et cette fois, la plus jeune des Yaxley ne pensait même pas qu’elle puisse l’avoir fait, puisqu’au fond, c’était elle qui avait ouvert la discussion sur les mariages de sang-pur en annonçant l’amusement ou plutôt l’inquiétude qu’elle possédait pour sa mère. Alors, sa tante en avait profité pour lui parler de toute cette histoire et lui rappelle qu’elle n’avait rien à dire vis-à-vis de son cousin, se doutant très bien que Persephone devait être du côté de Keylian dans cette histoire. Elle n’avait pas compris pourquoi sa tante et son oncle avaient ressentit ce besoin de le fiancer à nouveau, aussi vite après la déception qu’avait été l’annulation des fiançailles avec les Lestrange. Ils ne lui laissaient pas le temps de s’en remettre, même si elle n’était pas certaine que ce soit ce qu'il souhaitait au fond.

Elle n’arriva tout de même pas à cacher sa surprise lorsque Callista avait parlé de potentielles fiançailles pour Hope. Elle cherchait à comprendre pourquoi elle sentait le besoin de lui faire vivre ce genre de choses. Ce n’était pas la meilleure idée d’après la jeune femme, mais elle ignorait comment le signaler à sa marraine sans la vexer. Alors, elle tenta de manière à parler des inquiétudes qu’elle avait pour le caractère de sa jeune cousine. Au fond, si elle ne se sentait pas prête, comment la fille Travers pouvait penser autrement en ayant trois ans de moins. Persephone était incapable de cacher le faire qu’elle soit septique dans cette histoire, si elle écoutait la réponse de sa tante. Elle savait très bien que rien ne la ferait changer d’avis. « Cela aurait peut-être été plus facile à intégrer pour elle, c'est certain. » La première idée de sa marraine était la seule qu’elle avait pu penser logique, avant même de connaître le caractère véritable de sa dernière née. Mais des fiançailles aussi jeunes pouvaient mener à une guerre intense entre les deux parties et ce n’était pas ce que la jeune femme souhaitait pour sa cousine. Lorsqu’elle lui annonce qu’elle envisage le fils Rosier, la jeune fille fronça un instant les sourcils, imaginant que sa cousine soit fiancée à Ambrose. Il la mangerait toute crue. Sauf qu’elle se souvint rapidement que sa meilleure amie avait un frère de l’âge de Hope et son cerveau fit le rapport bien plus vite. L’aîné des Rosier étant bien loin de cette image qu’il renvoyait à la société magique et cette élite dont ils faisaient tous partie. « Le petit frère de Freyja ? » C’était une question de pure curiosité et pour être certaine d’être rassurée, elle commençait à cerner Ambrose et ce n’était pas un homme pour sa cousine, elle ne saurait pas se mettre en opposition avec certaines de ces idées.

Mais la conversation était vite arrivée à ses craintes personnelles sur le mariage et une obligation bien trop rapide pour la jeune femme. Après tout la loi signalait qu’elle devait être mariée avant dix-huit ans et elle en avait déjà dix-neuf donc c’était foutu pour elle. Persephone ne voulait pas être forcée, elle voulait avoir le choix, sauf qu’elle ignorait si elle l’aurait vraiment. Elle ne voulait pas être enfermée dans une relation. Elle avait besoin de se sentir libre, ne faisant pas partie de ces filles qui attendaient sagement leur futur époux. Néanmoins, il ne fallait pas que Callista soit au courant de ces écarts, cela ne serait clairement pas à son goût. « Je préfère avoir le choix. » C’était certains, elle ne comptait pas salir son sang ou envisager un époux n’étant pas dans la même lignée qu’elle. Mais elle ne voulait pas être forcée, elle ne voulait pas se retrouver comme sa meilleure amie et comme son cousin. Alors, elle essayait de réfléchir rapidement, comprennant bien que sa tante lui proposait d’en savoir plus sur sa relation avec son mari. Elle savait très bien qu’ils ont eu un mariage arrangé, comme ses parents et elle se doutait que tout se passait bien. « Pour l’instant, j’ai juste l'impression qu’un engagement m'enfermera dans une histoire que je ne suis pas certaine de vouloir. » Elle était honnête au fond, bien plus qu’avec d’autres personnes, elle aimait s’amuser et elle avait peur d’être bridée par son futur époux. « Comment se sont passées vos fiançailles ? » Elle n’avait jamais osé poser la question à ses parents et le faisait réellement pour la première fois avec Callista. Surtout que pour l’instant tout ce qu’elle avait vu n’était pas souvent joyeux, surtout du côté de ses amis.

Elle savait très bien qu’elle n’arriverait pas à faire changer d’avis sa marraine vis-à-vis de potentielles fiançailles trop rapides pour sa cousine. Mais si au moins, elle pouvait aider pour éviter qu’elle lui choisisse un crétin, elle pourrait le faire. Il fallait qu’elle en sache un peu plus sur les idées de la sœur de sa mère. Donc elle n’avait pas hésité à essayer de savoir si elle parlait bien du plus jeune des Rosier, elle apprenait doucement à connaître Ambrose et elle doutait qu’il soit bon pour le caractère de sa cousine. Il la mangerait toute crue. Donc elle avait la réponse positive de sa tante, mais elle devait néanmoins s’en contener malheureusement. Elle n’arriverait pas à la faire parler un peu plus sur ces idées. Elle ne pouvait pas se permettre d’être trop poussive, elle le savait. Alors, elle laissait tomber pour le moment, peut-être qu’elle pourrait retenter un autre jour et avec son oncle également. Elle voulait aider sa cousine au mieux et se proposerait à ses côtés lorsqu’elle le souhaiterait.

La conversation avait dérivé vers sa crainte des mariages arrangés, elle n’avait très clairement pas envie d’être forcée d’être mariée trop vite. Elle voyait le dégât que c’était en train de causer dans son entourage de sa génération, elle cherchait donc un moyen d’éviter le carnage pour elle. Elle cachait une partie d’elle à sa marraine, parce qu’elle savait très bien qu’elle ne jugerait pas son comportement comme correct, alors elle préférait éviter d’annoncer qu’elle connaissait déjà certains plaisirs. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle voulait garder un semblant de liberté, qu’elle voulait de la confiance et de l’égalité avec son futur époux. Elle ne voulait pas être une carpette, ce n’était pas son caractère et ne le serait jamais. Donc, lorsqu’elle lui avait ouvert la porte sur le fait de parler de sa relation avec Willian, elle ne pouvait que tenter d’y entrer. Elle appréciait certainement plus William que son oncle Corben, même s’il semblait bien plus strict avec elle que quiconque d’autre.

Persephone était donc plutôt attentive en buvant sa tasse de thé, elle écoutait autant qu’elle le pouvait pour essayer de comprendre et puis au fond, elle appréciait le fait que sa marraine se confie de la sorte. Elle savait que sa mère et son père n’avaient pas eu le choix non plus, qu’ils avaient été liés bien plus jeune que l’âge qu’elle avait actuellement, donc elle n’était pas étonnée que son grand-père ait changé les plans pour la sœur de celle-ci. La jeune femme comprennait qu’il fallait s’entendre entre époux, elle s’en doutait au fond, mais elle n’avait jamais cherché à comprendre comme cela pouvait réellement fonctionner. «  Vous ne vous entendiez pas au début ? » Elle avait besoin de s’en assurer, même si en vrai ce n’était pas ce qu’elle avait réellement compris. En soit, elle comprenait ce que sa marraine essayait de lui faire entendre, sauf qu’elle ne voulait pas simplement de confiance et d’entente avec son futur époux. Si elle était obligée, bien trop tôt à son goût d’être fiancée, elle ne comptait pas se montrer mielleuse simplement parce que c’était ce qu’on demandait à une jeune femme de son rang. Il était hors de question qu’elle laisse un homme prendre le dessus sur elle et qu’il tente de conserver cette pseudo autorité sur elle. Jamais elle ne se laisserait faire. Au fond, si elle ne compte pas salir son sang, être obligée de passer par la case mariage et officialisation la dérangeait.

Néanmoins, la dernière phrase que lui avait offert Callista la fit réfléchir quelque peu, peut-être qu’au fond elle avait raison. Elle pouvait ne serait-ce qu’avoir un plan b, ou une option qui la mettrait dans les meilleures conditions possibles pour faire ce qu’elle voulait de sa vie. Mais pour cela, il fallait trouver un sorcier sur la même longueur d’ondes qu’elle. Ce qui serait certainement bien compliqué. «  Il faut trouver un allié en somme. » Elle avait résumé en quelques mots ce qu’elle lui avait dit. «  Malheureusement mes deux meilleurs alliés dans cette histoire ne peuvent pas être choisis. » Persephone se demandait si elle comprendrait qu’elle parlait d’Orion et de Keylian, de sa génération, ils étaient bien les seuls en qui elle aurait suffisamment confiance pour l’aider dans cette recherche ou dans ce jeu maudit. Mais elle se mit à sourire tendrement, en penchant la tête et en prenant un scone. «  Mais qui sait, le destin a peut-être prévu quelque chose pour moi. » Au fond, elle y croyait plus que la désinvolture avec laquelle elle venait de dire cette dernière phrase.

La jeune femme savait que lorsque sa tante avait décidé quelque chose pour ses enfants elle n’arriverait certainement pas à la faire changer d’avis. Ce qui était très clairement dommage pour sa cousine et son cousin. Elle se sentait légèrement inutile pour eux malheureusement. Sauf qu’elle ne le montrait pas, elle ne pouvait pas être aussi insolente envers celle qu’elle aimait tant. Donc elle avait décidé de lâcher prise dès qu’elle avait compris que Callista resterait totalement fermée à cette discussion.

Sauf que la blonde ne l’était pas vis-à-vis de s’assurer qu’elle suivrait la bonne voie. Elle savait très bien que son sang était une chose à protéger et qu'elle ne comptait pas épouser un impur. Elle valait bien plus que cela. Néanmoins, elle n’avait pas envie d’être vendue au premier venu, sauf qu’elle avait l’impression d’être encore libre pour quelque temps, vu que ses parents commençaient à peine à s'occuper des fiançailles de ses aînés. Mais s’ils étaient sur une bonne lancée, cela pourrait arriver bien trop vite pour elle, elle le savait. Donc elle avait besoin d’anticiper une quelconque proposition des siens pour pouvoir la contrer si cela ne lui plaisait pas. Elle écoutait donc avec attention sa marraine qui lui parlait du début de sa relation avec son époux. Jamais elle n’aurait pensé qu’elle s’ouvre autant de la sorte. Lui faisant bien comprendre que son époux ne devait pas être au courant qu’elle lui avait parlé de ce qu’il était plus jeune. Ce qui était légèrement dommage, mais elle en parlerait certainement avec Keylian ou Hope, très clairement incapable de garder cette information. Même si au fond, cela serait prendre un risque, elle verrait bien, peut-être qu’elle ne passerait jamais le cap d’en parler à ses cousins. Persephone ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle insulta le jeune William, même si ce n’était pas une forme de réelle moquerie, c’était plutôt la façon dont Callista l’avait qualifié qui la faisait rire. Elle ne pouvait pas s’empêcher de lâcher son sourire en entendant le reste. Elle ne s’estimait pas fragile, loin de là. Elle le cachait bien d’ailleurs, beaucoup de gens devaient penser qu’elle était pourtant cette petite chose frêle et fragile qu’elle voulait qu’on pense d’elle. Principalement parce qu’elle avait besoin de se protéger et de protéger les siens. Persephone n’était jamais aussi hargneuse que lorsque que l’un de ses proches ou amis se faisait ennuyer pour faire comprendre qu’elle était bien plus forte qu’on pouvait le penser.  « J’ai du mal à imaginer Oncle William comme ça… » Au fond, elle avait toujours vu cette relation saine qui était entre eux et elle prouvait tout comme celle de ses parents que cela pouvait fonctionner. « Il ne t’as jamais méprisé n’est-ce pas ? » C’était certainement l’une de ses plus grandes craintes, n’être rien d’autre qu’un trophée ou bien un incubateur humain. La fille Yaxley ne comptait pas réduire sa vie au simple fait d’être une épouse et une mère.

Donc Callista lui avait fait ouvrir les yeux sur le fait qu’elle devait trouver quelqu’un qu’elle pourrait utiliser si jamais ses parents ne choisissaient pas convenablement pour elle. Elle réfléchissait alors qu’elle écoutait sa tante lui répondre, une idée commençait peut-être à germer. Il y avait bien un sorcier qui pourrait faire l’affaire. Mais comment engager cette conversation ? Elle l’ignorait. Néanmoins, elle se dit qu’elle devait laisser le destin l’aider dans cette histoire. Si quelque chose devait lui arriver les astres pourraient peut-être l’aider à en savoir plus. La jeune femme était une adepte de la divination, donc pourquoi pas essayer d’en savoir plus de cette manière. Mais elle n’en parlait pas souvent. Elle finit sa tasse de thé, ayant sa curiosité de visiter l’atelier de sa marraine qui prenait le dessus. « Parfois j'aimerais être aussi créative que toi. » Elle regardait autour d’elle en disant cela. Si certes Persephone était celle qui avait la plus grande fibre artistique, elle savait que cela ne resterait qu’une simple passion. Son père lui avait comprendre lorsqu’elle avait dû choisir son cursus, que l’art magique n’était pas une option envisageable pour elle. Chose qui avait eu pour tendance de lui faire perdre un peu de cette confiance en elle vis-à-vis de son art et des dessins et peintures. « Je vais devoir choisir un endroit pour faire mon stage de fin d’année, mais Papa, Grand-Père et Ares m’ont clairement fait comprendre que je ne pouvais pas être à leurs côtés. » Idée qu’elle détestait au fond, elle voulait travailler dans l’entreprise familiale, comme le faisaient les autres membres de sa famille, enfin tout du moins, tous les hommes de sa lignée. Puisqu’au fond Hecate aussi avait été guidée vers une autre voie.

Cette conversation était bien plus intéressante qu’elle aurait pu l’être au fond, jamais elle ne voulait parler de fiançailles ou quoi que ce soit. Principalement, parce que cela rendait les choses bien trop réelles pour elle. Et elle voulait éloigner le plus possible cette idée de sa vie et de la cervelle de ses parents. Même si pour l’instant, elle semblait tranquille sur le fait que ceux-ci semblaient encore occupés par le fait de trouver la baguette de ses rêves à leur aîné. Mais en savoir plus sur la relation qu’avait pu entretenir dès le départ sa tante et son oncle, avait clairement fait ressortir sa curiosité. Elle allait devoir réfléchir si elle allait tout de même prendre le risque d’en parler à l’un de ses cousins ou même à son frère. Ne voulant clairement pas perdre la confiance de sa marraine, elle n’était pas certaine que ce soit une bonne idée. Sauf qu’au fond, ils seraient tous étonnés du comportement de William plus jeune. Elle avait posé une question qui l'affectait un peu plus qu’elle ne l’annoncerait. Principalement parce qu’elle verrait son oncle différemment si cela était arrivé et puis parce que c’était ce qu’elle craignait le plus dans un mariage arrangé. Que son futur époux puisse la mépriser ou ne serait-ce que lui faire comprendre qu’elle n’était rien. Persephone avait déjà l’habitude de faire tourner la tête de la plupart des sorciers et elle comptait bien avoir du défi avec celui qu’elle épouserait. Mais, elle ne serait pas de celles qui acceptent d’être traitée comme une moins que rien. Elle était une Yaxley après tout. Elle avait bien compris que la confiance se gagnait avec le temps. « Certains hommes ne nous voient que comme un trophée. » C’était le terme au final. Chose qu’elle n’accepterait jamais, mais elle savait très bien qu’elle serait capable de le faire comprendre à celui qui partagerait sa vie. D’une manière ou d’une autre.

Il semblerait que les mots qu’elle avait entendus l’été précédant quand elle avait envisagé de faire de l’art magique ses études. Au fond, c’était bien plus qu’une passion, elle le savait, Orion et Callista également. Persephone était douée avec un fusain et ou bien un pinceau en main, mais elle savait sublimer ses créations grâce à la magie. D’une manière différente que celle de sa marraine, elle n’utilisait pas de tissus, mais bien des toiles qui prenaient vie lorsqu’elle le décidait. Cette magie si douce et précise dont elle savait faire preuve semblait être vite oubliée par son paternel qui avait tendance à vouloir lui rappeler qu’elle ne survivrait pas de la sorte. Sauf qu’elle était une Yaxley, elle ne risquait rien. Sa famille était certainement l’une des plus riches du pays, si ce n’est la plus prospère en tout cas. Même si les frontières fermées nuisaient grandement à leur évolution. Donc elle avait besoin d’être rassurée par celle qui pouvait comprendre au mieux ses craintes. Et lui enlever les mots de son père de la tête. Elle souriait en regardant sa marraine lui répondre et lui interdire en quelque sorte de parler de la sorte. « C’est surtout frustrant lorsque les personnes qu’on aime le plus ne comprennent pas que cette passion pourrait devenir plus que ça… » Puisqu’au final, c’est ça le problème avec son père actuellement.

La jeune femme avait parlé de sa fin d’année au final, cela approchait plus vite qu’elle ne le voulait. Même s’ils n’avaient pas terminée deux mille un, elle cherchait déjà l’endroit où elle pouvait faire son stage. Elle avait pensé à l’entreprise familiale, mais on l’avait gentiment poussée vers la sortie et lui rappeler qu’elle devait aller voir ailleurs. Certains avec plus de tacts que d’autres, Ares lui annonçant clairement qu’ils n’avaient pas besoin de l’avoir dans les pattes. Toujours dans la délicatesse, son aîné. Donc elle savait parfaitement qu’elle pouvait demander de l’aide au manoir Travers et la réponse de sa tante ne se fit pas attendre avec ces deux propositions plus qu’intéressante. Même si au fond la première serait plus logique et plus dans ses cordes, mais surtout ne contrarierait pas son cousin qui semblait apprécier pouvoir travailler aux côtés de son père. Keylian n’était que rarement aussi content que lorsqu’il parlait de ce qu’il faisait pour l’entreprise familiale, donc elle ne voulait pas l’ennuyer. « Oncle William a déjà à faire avec Keylian, je me vois mal m’imposer à leurs côtés. » Ce qui était au fond tout à fait dans ses cordes, si elle le décidait d'elle-même, sauf qu’elle ne voulait pas créer de guerre froide avec son cousin. « Puis je m’y connais plus en mode qu’en whisky, je suis plus digne de réussir à passer du temps dans ta boutique qu’à l’usine. » Même si c’était bien différent, au final elle prendrait peut-être du plaisir et se déciderait à essayer de connaître toutes les capacités de sa marraine. Elle s’approchait d’elle d’ailleurs pour la prendre dans ses bras. « Merci d’être toujours là. » C’était ça la chose la plus importante, dès qu’elle en avait besoin Callista répondait présente et ne l’abandonnait jamais. Et même si sa relation avec sa mère était plutôt fusionnelle, celle avec Callista avait ce petit truc en plus.