@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Une Amitié Improbable [ft Victoria Bulstrode]
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Darius Malefoy Jr

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Darius était fatigué. Il venait de passer 7 heures à s’entraîner. Cela avait été long et fastidieux. Le plus pénible étant sans doute… les cris de douleurs. Nicholas lui avait ordonné de torturer le plus doucement possible un prisonnier qu’il avait ramené exprès pour l’occasion. Si Darius avait d’abord été flatté de cette attention, il s’était vite rendu compte de la difficulté de la tâche.

Tandis que Nicholas partait pour une garde de 12 heures à Sainte-Mangouste, Darius avait été laissé seul avec des consignes claires : pas de baguette, un homme encore en vie à son retour et encore dans un état de conscience correct. Pas de gros couteaux. Un minimum de 6 heures de torture. Darius aurait pu ne pas suivre les consignes me direz-vous… Mais non. Car Nicholas n’était pas son mentor pour rien. Il saurait tout. Si Darius trichait d’un chouïa, il le remarquerait immédiatement.

Le jeune homme avait une autre raison de réussir : il voulait être le meilleur. Il voulait tout savoir sur l’art de la torture. Car pour lui, c’était un Art. l’Art suprême. Au-delà de le calmer, c’était un plaisir mais aussi un doigté, une fougue, une précision combinée à la puissance d’une baguette ou de n’importe quel objet pouvant servir… Darius voulait exceller. C’était SON domaine. Soit. Eh bien il deviendrait un Maître dans celui-ci… Dois-je rappeler aussi que… si il ne mettait pas toute son énergie dans ce travail, si le Lord n’était pas satisfait… il devrait retourner à Azkaban ? Un lieu pire que la mort ?

Darius venait donc de passer 7 longues heures à torturer méticuleusement Machin. Il l’avait surnommé ainsi pour le déshumaniser et lui faire comprendre que pour lui : il n’était RIEN. Il avait titiller ses nerfs, effleurer ses tendons, caresser ses os et fait chanter ses muscles… Le sang avait giclé. Les cris avaient resonné, les supplications s’étaient faites sans discontinuer… et le pire, c’est que Nicholas n’étant pas là : il ne savait pas si son travail serait approuvé. Il allait devoir attendre qu’il revienne, qu’il inspecte puis qu’il donne son verdict.

A la toute fin, Darius avait lui-même hurlé, couvrant les cris du supplicié, lui intimant l’ordre de se taire et allant même jusqu’à donner un coup de poing à quelques centimètres de la tête de Machin, déviant au dernier moment son bras. Il s’était fait un mal de chien et avait décidé de s’arrêter là. Sa main saignait et enflait. Ses oreilles et son crâne lui faisait mal et il ne supportait plus de voir Machin.

-        Va. Te. Faire. Mettre. Dans. Le. Cul. D’Un. Dragon. Qui. Pète. Lui souffla-t-il à l’oreille avant de nettoyer consciencieusement chaque arme utilisée, de défaire son tablier et de remonter les marches, des bandes de cotons dans les mains.

Arrivé en haut, il poussa la porte avec précaution pour qu’elle se referme correctement et que le charme qui l’entourait se remette en place, avant de se diriger vers le grand escalier pour s’y assoir lourdement. Il aurait pu aller s’installer dans un fauteuil c’est vrai mais il ne voulait laisser aucune marque de sang sur du tissu. Ou plutôt, il craignait la fureur de son mentor s’il venait à en trouver.

Le sang gouttait sur le sol mais ça, l’elfe de maison vint aussitôt le nettoyer.

Darius entama de se soigner en tenant la bande entre ses dents tandis qu’il l’enroulait de son poignet à son poing en étouffant un grognement de douleur. Quand ce fut chose faite, il tint celui-ci contre lui en regardant le matin se lever. Ses paupières étaient lourdes. Il avait mal partout à force de s’être retenu et son mal de crâne empirait…
Il se décida donc pour sortir dans le jardin, histoire de se réveiller… Il s’endormit en fait contre le tronc d’un grand chêne, les pieds en avant, la tête penchée… et comme à chaque fois qu’il dormait, des larmes gouttèrent de ses yeux tandis qu’il ressentait l’horreur d’Azkaban s’emparer de ses rêves…

Victoria Bulstrode

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Victoria Bulstrode &  @Darius Malefoy Jr  ★ décembre 2001 ★ ootd

Les vacances de fin d’année était une période où Victoria se retrouvait toujours au manoir, principalement pour pouvoir passer du temps avec Millicent et sa mère. Ou lorsqu’elle était toujours employée par les Bulstrode avec Penny, mais cela faisait plus d’un an que la jeune sorcière avait dû se faire à l’idée qu’elle ne retrouverait pas celle qui était comme sa mère. Elle n’avait pas même osé la retrouver quelque part par peur que son père l’aprenne et puisse s’en prendre à la femme qu’elle aimait tant. Même si au fond c’était bien l’une des choses qu’elle aimerait le plus faire au fond d’elle, elle ne souhaitait pas prendre ce risque inutile. Nicholas serait bien trop ravi de briser son ancienne employée devant sa fille afin de lui donner une énième leçon de vie. C’est donc la deuxième année qu’elle devait se suffire de passer du temps en compagnie de sa tante et de sa cousine, parfois jalouse de la complicité de la mère et de la fille. Se demandant bien souvent si sa mère aurait agi de la sorte avec elle, en la protégeant à sa manière de son père, sauf qu’elle en doutait grandement. Se laissant parfois rêver à une vie différente en compagnie de ses deux parents, même si elle doutait que Melisandre vive assez longtemps pour voir sa fille grandir. La jeune femme ne pouvait pas croire qu’elle aurait réussi à survivre à Nicholas, étant donné le peu de temps où celui-ci était resté marié avec sa deuxième épouse. La jeune femme pensait que son père était responsable de cette mort, mais elle savait qu’elle ne pouvait rien prouver malheureusement, ce qui la faisait le soupçonner dans son rôle du décès de sa génitrice. Sauf qu’elle ne pouvait pas poser autant de questions, cela paraîtrait bien trop louches et il ne répondrait certainement jamais à ce qu’elle pourrait demander.

Se lever et profiter de l’absence de son paternel en journée était donc l’une des choses que la jeune femme pouvait faire au mieux en s’assurant que les elfes fassent les tâches qu’il leur demandait. Victoria tentait de faire tourner la demeure depuis quelque temps, sans que son père s’en rende compte et surtout sans qu’il ne maltraite trop les elfes. Même si elle ne se passerait pas de leur présence et connaissait grandement l'utilité de les avoirs à disposition, la jeune femme était plutôt clémente avec eux et loin d’être aussi intrensigeante que son père. Une fois habillée, elle sortit donc des ses appartements pour rejoindre la bibliothèque ou elle avait pris ses quartiers depuis qu’elle se retrouvait au manoir. Sauf qu’elle fut stoppée par l’une des elfes qui s’approchait d’elle. « Jeune maîtresse, Monsieur Malefoy Junior est allongé dans le parc, proche d’un des gros chênes. » D’un mouvement de tête la jeune femme répond qu’elle prenait cette information, finalement, elle n’irait peut être pas directement rejoindre la bibliothèque. « Prépare nous le petit déjeuner dans le salon d’hiver. Je m’occupe de le faire rentrer. Va me chercher ma cape ! » Victoria savait très bien qu’aucun des elfes se déciderait à aller déranger Darius, donc il fallait qu’elle le sorte du froid de la banlieue londonienne. Alors qu’elle s’approchait de l’arrière du manoir pour aller essayer de rejoindre le jeune homme, l’elfe lui apporta ce qu’elle lui avait demandé, il était hors de question qu’elle sorte dans le froid, sans sa cape d’hiver.

Avançant dans le domaine de sa famille, elle cherchait où se trouvait le sorcier. Elle ne mit néanmoins pas longtemps avant de le trouver. Plus elle s’approchait de lui, elle remarquait qu’il n’était pas simplement allongé dans contre le chêne, il dormait. Il allait mourir de froid si elle ne faisait pas rentrer. Sauf que rien ne serait simple pour le réveiller, elle s’en doutait. Les traumatismes d’Azkaban devaient certainement faire leurs effets sur le Malefoy, elle devait trouver une approche d’une douceur sans faille. Victoria s’accroupit au côté du jeune sorcier. « Darius. » La voix est douce et paisible, elle se veut même rassurante si l’on cherche un peu. « Réveille toi. Nous avons des endroits bien plus confortables qu’ici. » Elle accompagne le geste à la parole cette fois en déposant sa main sur le bras du sorcier, ayant assez confiance en lui pour ne rien risquer.


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Darius était enfermé dans une prison sombre et humide. Elle sentait le moisi et de l’eau gouttait du plafond à un rythme régulier. C’était pénible. Il avait froid, il avait faim, il avait peur. Il était tellement gelé qu’il s’était collé contre le bois de la porte plutôt que contre les pierres, les bras autour des genoux, les yeux vitreux de ne pas réussir à dormir. Il se balançait d’avant en arrière, en psalmodiant des mots inintelligibles pour se tenir éveiller.

-        Dariuuus….

Son prénom lui venait en échos et il ouvrit de grands yeux plein de terreur.

-        Dariuuus…

Il sentait la peur l’envelopper petit à petit alors qu’un détraqueur approchait. Le désespoir s’empara de lui et il gémit en frissonnant.

-        Dariuuuus…
-        NON !

Darius s’était réveillé d’un coup, la main sur sa baguette, les joues trempées de larmes. Il lui fallut un moment pour comprendre où il était. C’était toujours ainsi. A chaque réveil. Depuis sa sortie d’Azkaban, il ne rêvait que de ça et si il avait retrouvé un peu de joie de vivre, la terreur lui bandait les muscles avant de s’endormir car il savait qu’il revivrait sans fin les scènes les plus atroces de sa détention.

Le jeune homme baissa enfin les yeux. Sur Victoria Bulstrode. Il tenait la pointe de sa baguette juste sous son cou, tous ses muscles contractés. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de lâcher brusquement sa baguette :

-        Vicky ! Nom d’un dragon j’aurais pu te tuer !

C’était plus une constatation qu’une critique.
Darius se passa la main sur le visage avant de grogner de douleur. Il s’était servi de sa main bandé. Celle qu’il avait planté dans un mur à quelques centimètres de Machin quelques temps plus tôt. Apparemment, il s’était fait plus mal que prévu. Tant pis. La douleur physique, il pouvait l’accepter.

-        Pardon ma belle… je voulais pas te… enfin désolé !


Il se passa la main dans les cheveux avant de se relever et de tendre la main à son amie pour l’aider à se lever à son tour.
Darius la suivit dans la maison en s’époussetant et en remettant sa belle veste noire en place, s’assurant qu’elle n’était pas tâchée de terre.
Le petit-déjeuner était prêt et servi et ils s’assirent ensemble pour le déguster. Les elfes de maison faisaient un travail efficace, sans doute motivée par la douce voix de Victoria… et par la crainte de Nicholas.

Le jeune homme observa son amie :

-        Tu t’es réveillée bien tôt. Comment vas-tu ? lui demanda-t-il tout en défaisant son bandage.

Sa main n’était pas belle à voir et il n’aurait d’autre solution que de demander son aide à Nicholas pour la soigner. Rien que l’idée le faisait frissonner. Son mentor serait insatisfait de savoir qu’il s’était fait mal tout seul, comme un imbécile et il refuserait même peut-être de l’aider.

Il préféra donc reporter son attention sur Victoria. D’une beauté sans faille, ses long cheveux noirs coulants en cascade bouclée, elle avait tout pour plaire. Mais Darius ne la voyait pas ainsi. Pour lui, c’était comme une sœur. La sœur qui lui avait toujours manqué étant enfant. Celle qu’il ne voulait pas effrayer et qu’il aimait à écouter. Victoria était une perle et même si Darius assumait pleinement son goût pour la torture, avec elle, il redoutait qu’elle apprenne ses activités. Il ne voulait pas la décevoir… ni subir de sa part un jugement négatif… Ses yeux noirs la fixèrent avec gentillesse. A elle, jamais il ne pourrait faire de mal.

Victoria Bulstrode

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Rien n’était simple pour la jeune femme lors des vacances scolaires, surtout depuis la soirée du bal. Elle ne voulait pas y penser, mais au fond, elle n’arrivait pas à faire autrement. Surtout que ce n’était pas réellement l’information qui la concernait qui la dérangeait mais bien que tout cela pouvait être révélé au grand jour par n’importe qui et devant son père. Elle se doutait bien que tout serait compliqué avec Nicholas pendant la période des vacances scolaires, donc elle voulait passer autant de temps qu’elle voulait au manoir lorsque celui-ci n’y était pas et s’enfermer dans un coin quand il était là pour se faire oublier. Alors, elle se levait lorsqu’elle le souhaitait et prévenue par l’une des elfes de la présence d’un de ses amis, aussi étrange cela puisse paraître. Elle ressentait la crainte dans la voix de l’elfe lorsqu’elle évoquait le fils Malefoy, elle demandait donc que l’on leur prépare le petit déjeuner alors qu’elle sortait munie de sa cape pour le rejoindre.

Le froid de décembre était présent, elle avançait dans le parc pour retrouver son ami, s'accroupissant devant lui pour lui montrer qu’elle était là et qu’il pouvait se réveiller et se calmer. Victoria avait donc posé sa main sur le bras du jeune homme pour lui assurer sa présence de cette manière. Elle comprit bien vite qu’il n’avait pas reconnu sa voix malheureusement, alors qu’elle se retrouva avec la baguette de celui-ci sous la gorge. Elle ne bougea pas d’un cheveu alors qu’il la menaçait avec cette arme. Elle était assez habituée à la violence de son père pour apprendre que ne pas bouger et montrer la moindre marque de peur. Du coup, ce n’était pas étonnant qu’elle ne se déplace même pas lorsque la baguette se retrouva aussi proche d’elle, elle sourit tout de même à son ami, essayant de lui faire comprendre de cette manière que ce n’était rien. Surtout à la réaction que celui-ci avait eu lorsqu’il s’était rendu compte de son geste, elle n’avait pas peur qu’il lui fasse de mal, étrangement elle était certaine du contraire de sa part. Elle émit un petit rire alors qu’il s'excusait de cet acte, elle pouvait comprendre au fond, se doutant que trop des traumatismes qu’il avait vécu lors de son passage à Azkaban. Elle ramasse la baguette de Darius avant qu’il l’aide à se relever. « Tu n’as pas à t'excuser de la sorte, tout va bien. Je n’ai rien. » Et elle n’aurait rien, elle en était certaine. Il n’était pas Nicholas sur ce point. Alors qu’ils avancent vers le manoir, la Bulstrode lui tendit la baguette. « Je pense que tu pourrais en avoir besoin. » Elle remarqua pour la première fois le bandage qu’il avait sur la main.

Enfin au chaud dans le manoir, Victoria s’installa sur l’une des chaises devant le chocolat chaud préparé par les elfes. Elle souriait simplement, alors qu’il s’installait aussi. Elle choisissait ce qu’elle souhaitait prendre pour son petit déjeuner alors que lui semblait faire de même, il s’arrêta néanmoins plus rapidement qu’elle. Surprise de sa phrase, elle regardait l'horloge, elle indiquait neuf heures trente, ce n’était pas sitôt que cela. Elle l’observa enlever le bandage qu’il possédait. « Je suis certaine que si mon père était là, il trouverait que je me suis levée bien tard. » Un petit sourire en coin se déposa sur ses lèvres. « De toute évidence je vais mieux que toi. Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Rien de bien étonnant qu’elle s’intéresse à ce qui était arrivé à la main de Darius, même si elle n’était pas certaine qu’il annonce la vérité. Elle savait qu’il pouvait ne serait-ce que lui en apprendre plus. « J’ai appris quelques petites choses avec les livres de mon père si tu en as besoin. » Il comprendrait et répondrait ce qu’il souhaiterait, ignorant s’il accepterait qu’elle le soigne, après tout elle n’était pas dans la même branche d’études que son paternel et il était connu pour être l’un des meilleurs médicomages anglais.


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Darius était fatigué de la nuit qu’il venait de passer mais ce qui l’épuisait réellement, c’était les cauchemars d’Azkaban. La douleur morale était pire que la douleur physique. Voilà comment il voyait les choses depuis qu’il en était sorti. Le jeune homme avait rapidement sécher ses joues du revers de la main, gêné que Victoria le prenne en plein cauchemar. Il savait qu’elle ne se moquerait pas mais… il n’aimait pas montrer ses faiblesses. Surtout celle-ci. Le traumatisme le faisait réagir au quart de tour et heureusement qu’il n’avait rien fait à la jeune femme car parfois, instinctivement, il se réveillait en jetant un sort. Il bénit la providence que ce n’ait pas été le cas ce matin.

Récupérant sa baguette dans un demi-sourire, il avait suivi Victoria jusqu’à la salle à manger… avant de commander quelque chose et d’écouter Victoria parler amèrement de son père. Il fit une petite grimace en hochant la tête. Le père de Vicky et mentor de Darius n’aimerait en effet certainement pas qu’on se la coule douce. D’ailleurs, c’était pour cela que le jeune homme s’était permis une pause dans le jardin. Il y aurait eu Nicholas, les choses auraient été bien différentes. Si Darius avait beaucoup de respect pour les connaissances et le doigté de son mentor, il savait qu’il n’était pas tendre avec sa fille et ça le dérangeait énormément. C’est pour cela qu’il était toujours prêt à l’écouter. En revanche, si il était témoin de la violence du père contre sa fille, il osait de plus en plus souvent prendre la défense de Victoria… Cependant c’était dangereux et… il fallait bien reconnaître qu’il préférait l’aider autrement. Parfois il se demandait s’il était lâche… Et puis il se souvenait que Nicholas pouvait à tout moment prévenir Voldemort de son comportement… Le risque qu’il soit renvoyer à Azkaban prenait alors le dessus sur la sécurité de Victoria. A son plus grand damn.

Avant d’avaler son petit-déjeuner avec appétit, il défit sans vraiment réfléchir son bandage. Il ne voulait pas importuner Victoria mais il avait mal et voulait vérifier celle-ci. Ce n’était pas joli à voir et le sang perlait encore sur les premières phalanges. Néanmoins, si la main était gonflée, il ne s’était rien tordu ou cassé. Victoria lui demanda ce qui lui était arrivé et Darius s’agita nerveusement sur son siège avant de se râcler la gorge. Nicholas était clair : ce qui se passait en bas restait en bas. De plus, pas question d’effrayer celle qu’il considérait presque comme une sœur.

-        Oh… Rien de bien grave… J’ai voulu vérifier la solidité du mur. A l’évidence, c’est lui le plus fort !

La proposition de Victoria qui suivit le fit hausser les sourcils. En réalité, il avait toujours du mal à réaliser qu’on puisse vouloir l’aider. C’était très gentil. Et puis… Il doutait de plus en plus que son mentor prenne la peine de le soigner. C’était entièrement sa faute après tout.

-        Ce serait avec plaisir si ça ne te dérange pas !

Il la savait dans des études autre que la médicomagie mais il lui faisait confiance. Il lui faisait toujours confiance. Posant la main à plat sur la table, il la laissa observer les dégâts tandis qu’il se posait des questions… Il hésita un instant, ne voulant pas la déranger… Avant de se lancer :

-        Comment vas-tu ? Je veux dire… Je… sais que les vacances ne sont pas… de tout repos pour toi.

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La jeune femme n’avait pas pu laisser son ami dans le froid hivernal, il était impossible pour elle de le laisser plus longtemps dormir de cette manière à l’extérieur. Elle devrait trouver une solution afin qu’il ne se sente pas obligé de dormir dehors de cette manière. Mais ce n’était pas encore le moment pour elle de chercher comment faire, après tout il pouvait rentrer chez ses parents, ce n’était pas interdit à ce qu’elle savait, sauf qu’il semblait préférer passer du temps en manoir Bulstrode en compagnie du maître de maison. Chose qu’elle n’arriverait certainement jamais à comprendre cette certaine relation qui se tissait entre les deux hommes.Victoria avait du mal avec le peu de personnes pouvant apprécier son père, ayant très clairement peu de considération pour ceux qui semblaient incapable de savoir ce qu’il était réellement. Sauf qu’elle savait bien que Darius, lui, était au courant du côté obscur du paternel de la sorcière. Elle n’avait beau pas le juger au fond, elle se doutait que quelque chose se tramait dans la cave du manoir, son père ayant mis suffisamment de sortilège pour empêcher qui que ce soit de s’y approcher. Elle ne comptait pas le faire pour autant, ayant parfaitement compris qu’elle n’avait pas le droit de s’en approcher, au risque de prendre une raclée comme il aimait tant lui rappeler ses désobéissances.

Sauf que là, elle n’était pas avec Nicholas mais bien avec le fils Malfoy qu’elle apprécierait de faire sortir de l’emprise dont il était pourvu. Elle se doutait que cela serait bien compliqué néanmoins, rien ne serait facile dans cette histoire, alors elle tentait tant bien que mal de lui faciliter la vie. Etre présente autant qu’elle le pouvait pouvait être une bonne choses pour lui, elle s’en doutait, elle le ressentait d’ailleurs. Donc alors qu’ils prennaient leur petit déjeuner et qu’elle buvait le thé que les elfes avaient préparé pour elle, elle le regardait défaire son bandage. Il semblait surpris lorsqu’elle lui demanda ce qui lui était arrivé. Comme bien souvent lorsqu’elle s'assure de son bien-être. Il met quelques secondes avant de répondre, elle savait qu’il voulait cacher des choses, certainement à la demande du patriarche Bulstrode. « De toute évidence. » Elle reprenait quelque peu ses dires, en analysant le comportement du jeune homme qui était surpris du fait qu’elle souhaite l’aider. Elle soupira un instant, avant d’entendre la réponse à sa proposition. Un petit sourire en coin, elle se lève pour s’approcher de Darius et de sa main abîmée. Il venait de poser sa main sur la table pour qu’elle puisse l’observer et voir ce qu’il avait fait. « Tu sais que si je propose quelque chose c’est que cela ne me dérange pas ! Tu as le droit de demander de l’aide. Tu le sais ? » Victoria ne comprenait pas pourquoi il était toujours aussi étonné de ce genre de choix de sa part, alors qu’elle voulait se décider à prendre la main du jeune homme dans la sienne pour observer un peu mieux. « Je me repose mieux à Poudlard. » La réponse est clairement évasive, si elle savait qu’elle pouvait se confier à lui, il savait qu’elle avait appris à garder trop de choses en elle, tout comme lui. Au fond sur ce point, leur ressemblance les rapprochaient toujours un peu plus. Alors qu’elle demandait certaines petites choses qui se trouvaient dans sa chambre aux elfes, elle repassa son attention sur le sorcier. « Tu t’es pas loupé en tout cas, je crois pas que quelque chose soit cassé. » Elle sourit un peu amusée, au fond, elle se demandait pour quelle raison il avait ressenti le besoin de se mutiler de la sorte, mais elle savait qu’il ne raconterait pas l’histoire entière.  


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Darius se sentait triste ce matin. Devoir éluder la question de Victoria le dérangeait profondément mais quoi dire d’autre ? « Hé en fait j’ai tellement eu envie de fracasser Machin que j’ai porté un coup, que j’ai dévié au dernier moment sur le mur. Machin ? Oh c’est juste un type à torturer… ». Si Darius aimait la torture, qu’il était fasciné par le sang qui giclait de ses victimes, qu’il aimait entendre le bruit de sussions de la chaire quand on plantait une lame dedans… Que c’était, pour lui, jouissif… Darius savait avant tout qu’il était un détraqué. Si dans la salle de torture, il l’oubliait allégrement, quand il revenait à la vie dite « normale », il en souffrait énormément. Et impossible de se confier à qui que ce soit sur le sujet. Evidemment. Au fond, il n’assumait pas son goût prononcé pour la torture, pour cet Art à dissimuler. Il ne se comprenait même pas. Et il avait du mal à comprendre les autres. A suivre.

Alors que Victoria s’intéresse à lui, fasse beaucoup pour qu’il se sente bien, ne lui en veuille pas alors qu’il avait failli lui envoyer le pire des sortilèges il y a quelques minutes. Oui… ça le déconcertait. Comment pouvait on l’apprécier ? Surtout elle. Elle avait le père le plus cruel du monde et pourtant, elle faisait le bien. Car c’était bien n’est-ce pas ? Vous voyez, Darius s’emmêlait les pinceaux. Il n’avait appris à réagir au bien qu’avec une seule personne. Sa mère. C’était pour cela qu’il n’aimait pas qu’on fasse le moindre mal à ses amies. C’était pour cela que torturer une femme était beaucoup plus difficile pour lui que torturer un homme, qui s’apparentait à une partie de plaisir.

Alors qu’elle lui prenait doucement la main blessée pour la poser dans la sienne, Darius ne savait plus quoi penser. Il se sentait fragile. Il n’aimait pas ça. Et en même temps… Il aimait sa douceur. Il aimait qu’elle lui tienne la main. Le jeune homme se passa une main sur le visage. « Tu as le droit de demander de l’aide ». Le jeune homme hocha la tête mais sa réticence perlait sur son visage :
-        Je n’aime pas déranger.
C’est tout ce qu’il trouva à répondre. Alors que Victoria continuait son inspection, Darius la fixa, ses yeux se perdant finalement dans le vide. Il ne retournait jamais dans sa famille. Il haïssait son père. Sans lui, il n’aurait pas tué son premier crush. Il n’aurait pas vécu Azkaban. Il ne serait pas lié à Voldemort. Il serait peut-être un autre homme. Pas un détraqué. Et si sa mère lui manquait, il lui en voulait tout autant : elle n’avait pas calmé son père le jour de son premier meurtre. Elle n’avait rien fait. Revenir au manoir Malefoy, c’était revivre cette scène indéfiniment. Voilà pourquoi il préférait rester ici. Dormir dans le froid. S’adonner à ses pulsions les plus artistiques… Et voir Victoria. Revenant à la réalité, il essaya de se justifier un peu mieux, conscient qu’elle n’était pas bête :
-        Je suis… Je me suis pas contrôlé comme j’aurais dû.
C’est vrai, sa main était bien amochée.

Comme Nicholas n’était pas encore prêt de revenir, le jeune homme finit par prendre son courage à deux mains. Non pas qu’il eut peur de Vic mais… il ne savait jamais très bien où il en était avec elle : une fois il la prenait pour une sœur, le lendemain il l’aimait un peu plus que ça… Ce n’était pas clair dans sa tête. Mais ce qui l’était, c’est que si c’était bien un détraqué, il voulait se montrer sous un jour honnête avec elle. Alors l’idée lui vint.
-        Quand… quand tu auras fini avec main… ça… te dit de faire un tour dans le parc ? On se connait depuis un moment mais bon… on a chacun nos… secr… enfin nos vies. Et je veux que tu me connaisses mieux. Alors je te propose de me poser 2 questions. Elles ne devront juste pas avoir de rapport avec le sous-sol. Ca… te dit ?
Darius s’étonna lui-même. Il était vraiment fatigué pour poser ce genre de proposition. Mais il voulait réellement qu’ils se connaissent mieux et il fallait bien que quelqu’un commence. Au pire, elle refuserait. Il avait l’habitude des refus dans ses relations. Et il la comprendrait. En réalité, il s’attendait déjà à son refus.

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Qu'il y avait bien une chose que Victoria avait appris avec les années passées auprès de son père, c’était bien que le fait d'observer toutes les réactions d’une personne pouvait lui permettre d’anticiper quelques petites choses. Depuis que Darius passait la plupart de son temps, si elle n’était clairement pas toujours avec lui, il passait trop de temps en compagnie de Nicholas pour son bien d’après elle, mais elle ne disait rien. Elle n’avait pas encore toutes les pièces du puzzle qui lui permettrait de comprendre la relation entre les deux sorciers. Mais pour elle, son devoir était en partie de s’assurer que le jeune homme se sente bien chez eux et soit assez à l’aise pour lui demander quoi que ce soit. Au fond, si son père avait le dernier mot, depuis le départ de Penny, Victoria gérait un peu plus la demeure qu’il ne le pensait. Elle était malheureusement pour elle, prête à être mariée sur ce point. Sauf que l’à n’était pas le sujet, elle essayait de comprendre Darius, par ses gestes et ses mots. Si elle ne maîtrisait pas certaines choses, qu’il lui cachait énormément de choses. Un sourire doux se déposait sur les lèvres de la jeune femme, elle n’était pas du genre à le juger ou quoi que ce soit, même si elle ne comprennait pas certains choix qu’il faisait.

Donc elle prenait naturellement le temps de vouloir l’aider avec cette main qui avait tester la solidité d’un des murs du manoir. Elle avait vérifié qu’il ne la repousserait pas lorsqu’elle touchait sa main. Elle ne peut s’empêcher de le regarder d’une manière qui pousse un peu à la réprimande lorsqu’il lui dit qu’il n’aimait pas déranger. Mais au fond, elle était comme lui, elle ne demandait jamais de l’aide lorsqu’elle se retrouvait contusionnée à cause de son père. Hormis celle des elfes qui lui donnaient aussi rapidement que l’absence de leur maître leur permettait. Sa nourrice lui manquait souvent, elle saurait comment l’aider avec Darius, elle en était certaine. « Je ne suis pas mon père. » Loin de là. Chose qui pouvait sembler étonnant, elle avait néanmoins une théorie qui tenait plutôt la route sur sa bonté presque naturelle. Penny. Si cette femme n’avait pas fait partie de sa vie, elle ignorait clairement ce qu’elle serait actuellement, elle était celle qui lui avait appris les notions de bien et de mal et surtout qui lui avait fait prendre conscience que son père n’agissait pas comme n’importe quel parent. Elle sent la présence de l’une des elfes qui lui propose les fioles de potions qui sont dans l’un tiroir d’une des commodes de sa chambre. Elle regarde rapidement ce qu’elle avait ramené et sourit lorsqu’elle trouve cela. « Merci Elfie. Bois ça, ça enlèvera un peu de douleur. » Alors qu’elle attrape sa baguette, pour finir ce qu’elle avait à faire. Utilisant l’un des sorts de guérison qu’elle maîtrisait depuis bien longtemps. « En vivant sous ce toit, il va falloir que tu maîtrises certaines choses. » Un petit sourire se dépose sur les lèvres de la jeune femme qui regardait la main de Darius reprendre la même apparence que l’autre. Il pouvait comprendre ce qu’il voulait lorsqu’elle disait cela. Il pouvait s’agir de sort simple de médicomagie ou bien le fait de savoir retenir certaines émotions.

Mais l’idée du jeune homme la fit hausser les sourcils, pourquoi lui offrait-il ce genre d’idées ? Surtout qu’il devait bien se douter qu’au fond, elle aimerait enfin savoir ce qui se passait dans ce maudit sous-sol de la demeure dans laquelle elle avait grandi. Elle se doutait que Nicholas lui avait interdit d’en parler, les soupçons étaient grands pour la jeune sorcière alors qu’elle connaissait certains plaisirs de son père. « Tu veux vraiment aller dehors ? » Elle ne disait pas non au fond à son idée, juste au fait qu’elle puisse se retrouver à l’extérieur du manoir avec le froid actuel. La jeune femme alla néamoins rejoindre sa place afin de terminer la tasse de thé qu’elle avait. « Pourquoi pas au fond, ça me sortira de mes révisions, j’ai l’impression de ne jamais terminer mes notes. » Même si elle n’avait pas forcément d’aller dehors, elle attrapa sa cape qu’elle avait posée sur l’un des fauteuils. « Même si tu dois bien imaginer que pour ma santé mentale il faudrait que je sache un jour ce qu’il se passe en bas. Je suppose que mon père t’a interdit de m’en parler, les sortilèges qu’il a mis autour de la porte ne sont pas là simplement pour empêcher les invités de passer. Au fond, je me demande pourquoi il veut me cacher quoi que ce soit, je suis certainement la personne qui connaît le mieux son côté sombre. » Elle savait que Nicholas ne souhaitait pas que sa fille soit au courant de ce qu’il trafiquait dans le sous-sol, elle se faisait bien souvent des idées, mais elle ne pouvait pas s’en assurer. Elle faisait également allusion à la façon dont son père la traitait, même si elle n’avait jamais clairement dit à Darius qu’il la torturait bien souvent. Le seul au courant était Dennis et c’était très bien ainsi.   


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Darius riait rarement. Vraiment très rarement. Mais la remarque de Victoria lui tira un gloussement : « je ne suis pas mon père ». Encore heureux : deux Nicholas, ce serait trop. Même pour lui. Il est vrai qu’elle aurait pu le devenir. Après tout, beaucoup d’enfants prenaient les caractères de leurs parents. Darius n’avait pourtant rien à voir avec ses propres parents et il se félicitait que ce soit pareil pour Victoria. Ce devait être très difficile de passer sa petite enfance, son enfance, son adolescence et à présent sa vie de jeune femme avec un détraqué. Le sourire lui passa à cette pensée. Jamais il ne serait un bon père. Si il ne se voyait pas devenir violent avec des enfants, il savait que ses crises de rage pourraient faire de sérieux dégâts. Des années que cela durait et il n’avait toujours pas trouver le moyen de s’en débarrasser. Seul son mentor avait le privilège de le calmer très vite. La peur. Darius n’était pourtant pas quelqu’un d’impressionnable, loin de là. Sauf avec Nicholas. Une simple gifle suffisait à le calmer.
Son regard passa sur Victoria. Par chance, il n’avait jamais fait de crise en sa présence. Pas encore du moins. Rien que le fait d’y penser lui glaçait le sang. Si elle découvrait un jour cette facette de lui, elle ne voudrait sans doute plus jamais le voir. Mais il devait vite penser à autre chose. Le fait de penser à ses crises les faisaient parfois débarquer. Il était fou. Taré. Détraqué.
 
Il préféra donc diriger son regard sur les soins que lui prodiguaient Vic. Elle semblait avoir l’habitude de ce genre de soin. C’était… étrange : elle n’était pas en cours de médicomagie. Mais Darius avait une théorie depuis un petit moment : Nicholas. Encore une fois. Non pas qu’il lui ait appris des soins. Plutôt qu’il l’ait forcé à savoir se soigner… Darius était presque certain qu’il était un père pire qu’indigne. Mais il n’avait aucune preuve et Victoria était bien trop secrète pour étaler ce genre de secrets de famille au grand jour. Il s’en tenait donc à des théories.
-        Tu as raison, il me faudrait quelques cours de médicomagie en plus…
Il n’osa pas ajouter qu’il ne demanderait jamais cela à son mentor. Il lui faudrait trouver cela dans les livres. Mais il détestait lire. Pourtant, Victoria venait de lui démontrait l’utilité de la chose. Il faudrait qu’il se force. Il but la potion qu’elle lui tendait avant de la remercier encore. Il n’en revenait toujours pas de sa gentillesse. De son non-jugement. Portant, elle devait se douter de ce qu’il se passait au sous-sol non ? La porte était elle si étanche qu’elle n’ait jamais entendu les cris des suppliciés ? Peut-être… Nicholas savait y mettre les moyens…

Alors qu’il était tout à ses réflexions, une réflexion de Victoria le tira de celles-ci. Le début de la phrase en fait : « en vivant sous ce toit ». Il haussa un sourcil :
-        Tu serais prête à me supporter quand nous sommes en vacances ?
Il en doutait sincèrement. Comment pouvait on vouloir le supporter ? Il n’eut cependant pas le temps de réfléchir plus longuement, car déjà, Victoria mettait sa cape, acceptant sa proposition. Le jeune homme enfila son long manteau noir. Il n’avait pas pensé au froid. Car il aimait le froid. L’hiver, l’automne, le silence, les arbres dénudés, les nuits plus longues…

Darius suivit donc Vicky dehors, fourrant ses mains dans ses poches. Il hocha la tête à sa dernière phrase. C’était vrai après tout.
-        J’ignore pourquoi Nicholas te cache ce qu’il y a en bas mais… ce que je sais… c’est que je ne peux pas en parler. Je suis désolé.
Au fond, il ne l’était pas vraiment. Elle avait visiblement compris que c’était bien des faits sombres qui se passaient en bas. C’était plutôt facile de le comprendre au fond. Mais il craignait trop de la perdre si elle découvrait que lui aussi était un sacré détraqué. Il était arrivé à Darius de se demander ce qu’il ferait s’il avait le choix. S’il n’était pas enchaîné aux bons souhaits de Lord Voldemort. Pourrait-il se passer de la torture ? De cette violence ? Du sang ? Il en doutait sérieusement. C’était comme un virus qu’il avait attrapé et rien ni personne ne pourrait le guérir. Jamais.

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La jeune femme savait que rien n’était simple dans cette demeure, alors elle prennait le temps de faire attention au jeune homme qui passait presque plus de temps qu’elle dans la maison qui l’a vue grandir. Depuis quelque temps, elle savait que la relation entre son père et le fils Malfoy était plus qu’évidente, mais elle n’avait pas réellement idée de ce qui se passait entre eux. Elle semblait vouloir fermer les yeux pour ne pas être déçue de la part de Darius. Donc elle faisait parfois comme s’il ne passait pas autant de temps avec cet homme qu’elle détestait. Parce qu’elle avait peur que son père puisse avoir une influence néfaste sur lui, même si elle avait bien compris qu’il appréciait en partie la compagnie de Nicholas. Chose qu’elle avait du mal à comprendre au fond, c’était certain, pour elle son père ne méritait pas cette attention qu’il était parfois capable d’attirer. Cela ne la rassurait pas du tout d’ailleurs, mais elle gardait bien cela pour elle, pour l’instant le principal pour elle était de s’assurer que la main du sorcier soit remise. Apprendre par elle-même avait été obligatoire pour survivre dans ce manoir, mais jamais elle ne l’annoncerait réellement devant le jeune sorcier. Elle ne pouvait pas, son père n’accepterait pas qu’elle parle de ces petits supplices qu’il faisait vivre à son enfant. Alors, s’il lui demandait quoi que soit, elle avait assez de répartie pour faire comprendre que quelque chose était enfoui dans cette situation, sans pour autant dire la violence dont son père était capable envers elle. « Il me semble que tu es proche d’Ayla Lestrange non ? Tu devrais peut-être lui demander, elle étudie la médicomagie elle. » De cette manière, elle ne serait pas celle qui lui en apprendrait beaucoup, ce n’était pas comme si elle en était rarement capable. Elle n’ajouta rien de ce qui avait été dit lors du bal de noël car elle ne voulait pas qu’il puisse parler de Dennis et des possibles sentiments que celui-ci avait pour elle. Elle n’avait pas compris cette partie et ne comptait pas en savoir plus pour l’instant, tant qu’elle pouvait éviter le Crivey elle le ferait.

Victoria sourit lorsqu’il lui demanda si elle le supporterait lorsqu’ils étaient en vacances. « Ce n’est pas ce que je fais déjà ? Je n’utiliserai pas le terme supporter pour toi. » Elle ignorait pour quelle raison, elle avait eu besoin d’ajouter sa deuxième phrase, même si au fond, elle ne trouvait pas d’autres termes pour la présence du Malfoy. Elle avait déjà pris sa cape pour accepter de sortir dans le domaine autour de la maison, le froid ne lui donnait pas réellement envie. Mais peut-être qu’il lui permettrait de ne pas être entendu par les elfes et donc Darius serait certainement plus franc avec elle. Elle ne posait encore aucune question au jeune homme, même si elle insinuait qu’un jour il faudrait qu’elle soit au courant de ce qui se passait dans le sous-sol de sa maison. La brune savait pourtant que cela n’arriverait pas aussi rapidement qu’elle le voudrait. Nicholas ne le permettrait certainement pas à Darius. « Tu n’as pas à l’être, tu n’es pas le maître de ces lieux. » Tant que son père serait en vie, personne d’autre que lui ne pourrait l’être, elle le savait parfaitement, pourtant elle espérait qu’un jour ce fait change en sa faveur.

Enfin à l’extérieur, la jeune femme avançait dans le parc, elle le connaissait par coeur, savait où se place pour être le plus loin de son père possible et l’éviter au mieux. Même s’il n’avait jamais été celui qui prenait la peine de venir l’y chercher, préférant envoyer l’un des domestiques. « Qu’est-ce que tu vois dans tes cauchemars ? » Au fond, elle s’en doutait un peu, mais elle avait besoin de le comprendre un peu mieux pour essayer de voir ce qui se passait dans sa tête. Elle pouvait bien imaginer qu’après tant d’années à Azkaban, il devait avoir des moments plus que compliqués à gérer. Cela lui faisait plutôt mal au cœur de savoir qu’il avait pu souffrir autant, jamais elle ne voulait se retrouver face à un détraqueur étant clairement pas certaine de savoir produire un patronus. C’était souvent une dispute qu’ils avaient avec Dennis d’ailleurs, son besoin de vouloir l’aider à gérer ce sortilège alors qu’elle s’en sentait clairement incapable. Ce qui ne serait pas étonnant vu la noirceur qu’elle avait vécu jusqu’à présent. 


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Darius ne savait que penser. Cette relation – s’il pouvait l’appeler ainsi – était étrange. Non ? Il ne savait pas. Il avait peu d’amis et il aurait voulu compter Victoria dans ce groupe mais en avait-il le droit ? Après tout, il s’était rencontré par le lien de Nicholas, sans vraiment le vouloir… Le jeune homme était observateur et il savait que Victoria n’était certainement pas proche de son père. Le savoir à ses côtés devaient lui poser quelques questions si elle s’intéressait un temps soit peu à lui… En réalité, Darius n’était pas vraiment un spécialiste de la sociabilité. Tout le monde pouvait le remarquer. Que Victoria veuille bien alors lui parler le dépassait parfois… et le touchait en même temps. Au plus profond de lui, il souffrait de son statut de détraqué. Mais comment devenir un jeune homme « normal » alors qu’il avait un contrat avec Lord Voldemort ? Que son mentor était un homme encore plus détraqué que lui et que… même s’il se savait détraqué, la torture était tout pour lui ? C’était étrange. Il ne se comprenait pas. Il était bizarre il le savait et si jusqu’à maintenant, l’opinion des autres ne le touchaient guère, depuis quelques temps, à chaque fois qu’il regardait vers Victoria et uniquement vers elle, son cœur se serrait et il se sentait presque nul. Il ne savait pas mettre de mots sur ce ressenti. C’était incompréhensible pour lui.

Alors quand Victoria lui fit remarquer qu’il était proche d’Ayla et qu’elle pourrait lui apprendre les bases pour se soigner, il ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Comment le savait-elle proche de la jeune fille ? Avec Ayla, les choses étaient plus simples et parfois, il se demandait s’il n’était pas amoureux d’elle. Mais finalement… il n’en savait rien. Il savait juste qu’avec Ayla, il pouvait parler de tout. Les choses lugubres ne lui déplaisant pas. C’était avec elle qu’il pouvait réellement être lui-même. Mais était-ce une bonne chose ? Darius sortit tout de même de ses pensées pour hocher la tête :
-        Bonne idée. Je le lui demanderai.
Quelques instants plus tard, alors qu’il lui demandait si, finalement, elle supportait sa présence dans sa demeure, durant les vacances, il fut touché de sa réponse. Il tourna lentement la tête vers elle, ses yeux de jais l’observant. Était-elle sérieuse ? C’était… gentil.
-        M… Merci. Ca… me touche.


Arrivés dans le parc, Darius laissa la jeune femme le guider, choisir le parcours. Elle était chez elle. Lui non. Il apprécia particulièrement le mordant du froid sur son visage et l’odeur sèche de la fraîcheur. L’idée lui vint enfin que Victoria n’aimait peut-être pas le froid et alors qu’il allait lui poser la question, elle le devança par la sienne. Désarçonné, il s’arrêta quelques secondes de marcher avant de reprendre une démarche mesurée. Il déglutit et le silence se fit long avant qu’il n’arrive à répondre :
-        Je vois ma cellule. Je ressens le froid glaciale de la prison. L’odeur de putréfaction et de moisi. Ce n’est pas vraiment ce que je vois qui me met dans… un état compliqué… Plutôt ce que je ressens. La faim. La peur. Les hurlements des autres condamnés. Et surtout… la solitude. Le désespoir. La tristesse. Et des moments où je me revois ne me contrôlant plus du tout…
Darius hésita à poursuivre, il savait qu’il n’avait jamais fait de crise de rage en la présence de Victoria et il voulait que ça continue… Mais il voulait être honnête également.
-        Des crises de rages. J’en fais toujours d’ailleurs. Je n’arrive plus à me contrôler et je deviens hyper violent. Comme si je voulais sortir à tout prix de la prison. De ma prison. Que je voulais me sentir tellement vivant… que j’en perdais tout contrôle.
Le jeune homme inspira un grand coup et passa une main sur son visage :
-        Il… Il m’arrive aussi de rêver de ma sortie. C’est le Seigneur des Ténèbres qui m’a libéré. Et c’était… enfin j’étais soulagé mais… effrayé.


Le jeune homme n’en dit pas plus. S’il continuait il devrait lui parler de son contrat avec le Lord. Darius déglutit. Il sentait bien que son cœur s’était accéléré. Il devait se reprendre en main car dans quelques secondes il serait en crise. Il se connaissait. Il jeta sa baguette loin de lui pour éviter de jeter un sort dans sa crise et s’assit par terre la tête dans les bras, les genoux relevés vers celle-ci. Il respirait de plus en plus fort et n’arriva qu’à murmurer :
-        Tu devrais t’éloigner Victoria… Je suis… détraqué !
Quelques instants plus tard, il hurlait. Les genoux toujours repliés, il avait posé son dos contre le sol et les mains sur son visage. Il hurla encore plusieurs fois pour relâcher la tension, piétinant le sol avec ses pieds. La crise était passée. Petite crise. Mais il n’osait pas enlever ses mains de son visage. Honteux, il refusait de regarder vers Victoria…

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La jeune femme observait le jeune hoomme régulièrement alors qu’il passait la plupart de son temps au manoir Bulstrode, s’ils ne se parlaient pas tout le temps, comme ils pouvaient le faire aujourd’hui. Elle surveillait du coin de l’oeil ce qu’il faisait chez elle, elle n’avait pas demandé aux elfes de lui parler de Darius ou quoi que ce soit, mais elle appréciait que parfois ils lui annoncent où ils se trouvaient. Il fallait avouer que depuis le bal, la jeune femme avait tendance à vouloir éviter la présence de son père et elle savait le fils Malfoy bien trop souvent avec lui. Donc s’il l’occupait, cela lui convenait en quelque sorte, même si elle pensait que cette relation pouvait nuire au jeune homme, parce qu’elle s’inquiétait au fond pour lui. Elle n’avait pas hésité à lui venir en aide, lui montrant des connaissances basiques en médicomagie que l’on n'apprenait pas à Poudlard. Mais elle avait l’excuse d’être la fille de l’un des médicomages les plus reconnus du Royaume Uni, donc annoncer qu’elle s’amusait à lire les livres de son père passait bien souvent. Elle n’avait pas à divulguer le fait qu’il était la raison principale pour laquelle elle semblait douée à maîtriser certains sorts. Connaissant donc certaines relations de Darius, elle lui proposa de demander de l’aide ailleurs qu’au manoir, se doutant bien que le propriétaire de ces lieux ne serait certainement pas très enclin à l’aider. Tout comme il laissait bien souvent sa fille se débrouiller, s’assurant juste qu’elle ne laisse aucune trace de son éducation sur son corps. Puis elle lui répondit sur le fait qu’elle acceptait sa présence et que c’était autre choses que de le supporter. Elle supportait son père et encore, ce n’était sans doute pas le terme le plus approprié, le fils Malfoy ne lui avait jamais rien fait, pourquoi serait-elle mauvaise avec lui ? Sa façon de la remercier la fit sourire. Même s’il n’y avait pour elle aucune raison qu’il le fasse. Il semblait être un peu trop étonné de sa façon d’être avec lui.

Ils marchaient dans le froid, ce qui pouvait faire fonctionner ces méninges différemment et ce qu’il lui avait proposé était resté dans un coin de sa tête. Même si au fond, elle aurait pu en apprendre plus sur lui différemment, elle le sait bien. Victoria posait une question qui semblait désarçonner le jeune homme, elle voulait comprendre la réaction qu’il avait eu à son réveil. Et pour cela elle avait besoin de savoir ce qu’il voyait lorsque Morphée se décidait à le prendre dans ses bras. Elle écoute attentivement ces réponses, comprenant un peu plus de la complexité de la vie de Darius. Elle savait pour quelle raison il avait fini à Azkaban, elle avait entendu les rumeurs à son sujet, vis-à-vis du Seigneur des Ténèbres, elle ne les écoutait pas réellement en général. Mais son cerveau semblait vouloir en savoir plus sur lui, si elle devait avoir sa présence régulièrement au manoir. Les vacances scolaires étant arrivées, elle avait l’obligation de rentrer dans la demeure qui l’a vue grandir, même si celles-ci autant que ses premières vacances de fin d’années en première année étaient un peu trop compliquées à gérer pour elle. Buvant donc ses paroles, tout en comprenant au fur et à mesure l’impact de la prison sur lui, ce n’était pas à Azkaban qu’il aurait dû être envoyé la première fois. Ne serait-ce que pour essayer de comprendre ce qu’il lui arrivait, comment ses parents avaient-ils pu laisser faire ça ? Il se mit à parler de ses crises, elle avançait en regardant droit devant elle, non pas qu’elle ne veuille pas croiser son regard, elle avait besoin de réfléchir pour visualiser un peu mieux. Il l’étonna à parler de l’homme qui gouvernait leur vie, jamais elle ne pensait qu’il parlait de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom devant elle. Rares étaient les fois où son père parlait de lui d’ailleurs également. La jeune fille se figea lorsqu’elle le vit lancer sa baguette loin de lui, elle le regarde étonnée de ce qui se passait, son attitude changeait, elle le voyait bien. Victoria observait alors qu’elle entendait à peine ce qu’il lui avait dit, se qualifier de détraqué n’était pas une chose qui plaisait à la jeune femme. Mais elle avait obéi en quelque sorte, en s’écartant de lui, voyant qu’il commençait à se débattre avec lui-même. Elle ferma les yeux un instant, entendant les hurlements qu’il poussait. Ce spectacle n’avait rien d’enviable pour elle et confirmait ses idées. Il avait bien plus besoin d’aide qu’il le pensait. Ou bien qu’il pensait le mériter.

Elle lui laissa quelque temps avant d’intéragir à nouveau avec lui, pour être certaine que cela aille mieux. Après avoir ramassé sa baguette pour la deuxième fois de la journée, la jeune femme laissa ses yeux parler à sa place dans un premier temps. « C’est pour ça que tu estimes être détraqué ? » Un sourire amusé se dépose sur les lippes de la jeune brune. « Je pense plutôt que tu as besoin d’aide. » Clairement. Il avait besoin d’être suivi psychologiquement par un psychomage, mais elle se doutait bien qu’il ne le ferait pas, tout du moins pas encore, qu’il lui faudrait du temps avant de l’accepter. « Et tant que tu es ici, je pourrais être là dès que tu en as besoin tu sais ? » L'empathie dont elle savait faire preuve détonnait bien souvent avec le manque de délicatesse de son père. Lorsque l’on connaissait aussi bien les deux partis, comme Darius, cela pouvait plutôt désarçonner, elle en était certaine. « Je te jugerais pas. Je te le promets. » Elle n’était pas ce genre de fille.


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Darius ignorait si ses crises de rage étaient un effet secondaire d’Azkaban ou bien s’il était seulement fou. Il savait seulement que c’était rare de sortir indemne d’un tel calvaire et surtout, surtout, qu’en on côtoyait les détraqueurs si jeunes. Alors oui. C’était un détraqué. Une sorte de version soft d’un sorcier fou, d’un sorcier qui n’avait pas su résister aux créatures des ténèbres qu’étaient les détraqueurs. Parfois, il se demandait si ces crises n’étaient pas le moyen pour lui de montrer sa vitalité. De se prouver inconsciemment qu’il était bien vivant. Seulement, il aurait aimé montré sa joie de vivre d’une manière beaucoup plus tendre.

Quand il sentit sa crise se calmer, il resta quelques secondes encore allongé, comme pour reprendre définitivement ses esprits, avant de se relever avec difficulté. Blanc comme un linge, ses yeux noirs reflétaient le venin de son moral. Lui qui, quelques minutes plus tôt se réjouissait d’avoir évité ce spectacle à Victoria… C’était bien raté même s’il avait su contenir suffisamment la crise. Il épousseta sa cape noire évitant le regard de Vic à tout prix. Dieux qu’il avait honte. Passant une main sur son visage puis dans ses cheveux, ses longs doigts pinçant l’arrête de son nez tandis qu’il soupirait, les yeux plissaient.

Il aurait voulu avoir une amie, une seule amie qui ne le connaisse pas dans cet état. Surtout… Victoria. Surtout elle. Il aurait voulu se montrer « normal » à tout point de vue avec elle. Déjà qu’il se doutait qu’elle savait qu’il ne l’était pas par le simple fait de côtoyer quasi quotidiennement Nicholas !
Il se râcla la gorge avant de tournais enfin ses yeux de jais vers la demoiselle :
-        Je suis vraiment désolé.
Il récupéra sa baguette en la remerciant et aurait voulu agir lâchement et s’en aller sans plus de cérémonie, son cœur meurtri d’avoir montrer l’une de ses capacités à tout gâcher mais alors qu’il commençait à se tourner, il s’arrêta net face aux paroles de la jeune femme.

Darius avait la tête baissée et ne dit rien avant un bon moment des propos de Victoria. En réalité, il n’arrivait pas à croire qu’elle ne soit pas plus choquée que cela. Alors il finit par relever la tête doucement, presque précautionnèrent et alors que tout son corps lui faisait encore mal da sa crise passée. Darius fixa la jeune femme avec douceur et une infinie tristesse l’envahit. Il appréciait vraiment Victoria. Il fallait bien qu’il se l’avoue et si ça n’avait pas été hors nature pour lui, il l’aurait certainement prise dans ses bras. Il ne put s’empêcher d’admirer la courbe fine de ses lèvres se relever alors qu’elle lui offrait un sourire et il le lui rendit maladroitement. Il se rapprocha légèrement mais s’arrêta à temps, préférant répondre plutôt que d’agir. De sa belle voix grave il s’exprima enfin :
-        Co… Comment peux-tu, après ce que tu as vu, me proposer ton aide ? Tu vois bien que je ne serai jamais normal. Et encore, tu ne sais pas tout. Rajoutât-il avec tristesse. La psychomagie aurait été une bonne aide certainement… Mais quand je te dis que je suis détraqué… C’est parce qu’il n’est pas rare que je blesse les gens… très violemment. Je n’ai pas envie de créer un massacre à Sainte Mangouste. Il n’y a que Nicholas qui arrive à me calmer dans les moments les plus… v… violents.
Darius amorça malgré tout un sourire franc pour Victoria :
-        Tu es quelqu’un… tu… tu m’es précieuse. Et si je peux te rendre la pareille, d’une manière ou d’une autre, sache que tu pourras toujours compter sur mon aide.
Le jeune homme était plus que sérieux et pour une fois, disait les choses clairement.
-        Merci de ne pas juger. Je suppose que c’est… Azkaban qui m’a rendu ainsi. Il y avait tellement peu de sentiments de vie dans la prison que j’ai… mes crises… sont sans doute le reflet de ce que je veux démontrer au fond de moi : je n’ai pas perdu ma vie. Même si je suis un peu éteint…
Darius avait presque envie de pleurer de désespoir. Oh bien sûr, il n’était pas homme à montrer ce genre de sentiment. Il était plutôt froid. Mais parfois, il ne savait plus quoi faire de lui-même. Il était un homme brisé -déjà- et sans avenir si ce n’est ce… pêché mignon plus que malsain qu’était la torture. Comment Victoria réagirait elle si elle l’apprenait un jour ? Il ne doutait pas qu’elle le rejetterait alors. Le jeune homme se reprit malgré tout. Il était important de ne pas se laisser aller.

Il releva la tête dans une tentative de vie positive et sourit à nouveau à Vic :
-        Comment puis-je t’aider de mon côté ?

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La jeune sorcière ne se rendait pas compte de tout ce qui pouvait se passer dans la tête du Malfoy, pourtant elle ne se voyait pas le repousser. Étrangement, depuis que celui-ci était sorti d’Azkaban et passait le clair de son temps chez les Bulstrode, elle s’était habituée à sa présence au manoir. Cette compagnie non désirée au départ semblait être une de ces choses qu’elle ne souhaitait pas qui changent actuellement. Même si elle était loin d’être celle qui prenait ce genre de décision. Alors, elle préférait essayer de le comprendre un peu mieux, la cohabitation serait alors plus simple et Victoria pourrait sans aucun doute expliquer certaines choses aux elfes de la sorte, pour que ceux-ci arrêtent de voir Darius de la même manière que leur maître. Au fond, elle savait que si son père avait une certaine emprise sur le jeune sorcier, ils étaient bien différents, elle ressentait qu’il pouvait changer. Mais elle ignorait s’il le désirait réellement, ou s’il s’en rendait compte lui-même. Elle avait juste besoin de comprendre pourquoi elle ressentait qu’il pouvait être différent, comme si malgré l’influence de Nicholas, elle pouvait l’aider à se maîtriser. Elle ignorait ce qu’ils faisaient dans les sous-sols du manoir, elle se doutait de certaines choses, possédait des pistes, mais elle n’avait jamais eu de précision de la part de son père et elle avait bien compris qu’il n’avait pas le droit de lui en donner. Il lui avait bien fait comprendre, elle ne fermait pas les yeux, mais elle savait très bien qu’elle serait certainement la dernière du monde magique à être au courant de leurs petites cachoteries. Simplement parce que son géniteur décidait qu’elle ne méritait pas la confidence.

En voyant l’état dans lequel Darius se mettait après ces confidences, Victoria s’en voulait, si elle était restée en retrait un long moment, elle savait que ce n’était pas la meilleure chose qu’elle pouvait faire. La crise qui le prennait ne la dérangeait pas au fond, c’était une façon pour lui d’exprimer des choses qu’il enfouissait au plus profond de lui, tout ce dont il ne pouvait pas parler. Simplement parce qu’on lui avait appris à se taire, elle le sait bien, elle possède le même soucis la jeune femme. Même si elle ne se mettait pas dans des états pareils et pouvaient parler au fond avec quelques personnes de confiance, personnes vivant loin du manoir. Elle avait l’impression que cette crise était sa faute au final, parce qu’elle l’avait poussé à lui parler. Elle ne voulait pas qu’il ressente ce genre de choses en sa présence, elle n’était pas là pour lui faire du mal, comme si elle allait en avoir envie de toute façon ? Donc Victoria avait attendu un moment avant de lui reparler, histoire qu’il arrive à se remettre un peu de ce qui se passait, elle le voyait qu’il avait besoin de temps, alors elle lui avait laissé.

Victoria roula des yeux lorsqu’il lui dit qu’il était désolé tout en récupérant sa baguette qu’elle avait ramassé un peu plus tôt pendant cette crise. Il n’avait pas à l’être, après tout il s’agissait de quelque chose qui ne maîtrisait pas. Elle sentit qu’il voulait fuir par sa façon d’agir par la suite et surtout le fait qu’il lui ait tourné le dos quelques instants, alors qu’elle lui parlait, il avait changé d’avis, chose qui la rassurait un peu au fond, il ne voulait pas la fuir. Elle n’était pas certaine d’accepter ce genre d’idée. La surprise dont il faisait preuve lorsqu’elle lui avait proposé son aide la fit plisser les yeux un instant, le temps d’essayer de comprendre pour quelle raison cela pouvait l’étonner. Ne s’était-il pas rendu encore compte qu’elle était bien différente de son père ? Que malgré le caractère nettement froid et mauvais du paternel Bulstrode, la fille avait survécu grâce à l’amour que sa nourrice lui avait offert, sauf qu’il ne la connaissait pas à Penny. Il était arrivé après son départ, il ne se rendait donc pas compte de tout ce qu’elle avait fait pour elle, pour la préserver de l’horreur de ce manoir. Elle comprenait que son père pouvait l’aider, elle se demandait néanmoins comment, vu qu’il n’était pas du genre à se montrer très empathique. Elle ne poserait cependant pas la question, cela lui semblerait bien trop étrange au fond. Elle l’écoutait lui répondre, ne s’étonnant pas réellement qu’il lui dise qu’il souhaitait lui rendre la pareille, même si elle se doutait bien comme lui que cela serait différent. Les sentiments qu’ils ressentaient tous les deux, même s’ils les enfouissaient chacuns à leur manière, était différents. Bien moins violents du côté de la brune.

Elle se mit à rire à la question qu’il lui posa lorsqu’il eut fini de lui parler. Elle avait une idée, mais elle ne pouvait le dire, parce que c’était impossible et clairement, jamais elle ne demanderait à quiconque de se mettre en danger pour elle. S’ils étaient bien plus proches, comme Dennis, elle aurait pu en rire et lui dire qu’elle lui demanderait de l’aider à se débarrasser de Nicholas, mais elle ne pouvait pas. Elle voulait juste le fuir pour l’instant, mais savait parfaitement que c’était impossible. Cependant, elle pouvait l’utiliser pour occuper son père lorsqu’elle était au manoir et qu’elle passe le moins de temps seule en sa compagnie pendant les vacances scolaires. « Je n’ai pas besoin de grand chose tu sais. Il va falloir me laisser le temps d’y réfléchir. » Elle repoussait un peu l’idée qu’il l’aide à quelque chose, ils étaient bien trop différents pour qu’elle cherche de l’aide de son côté. Parce qu’elle avait bien compris que personne ne pouvait réellement l’aider, son père trouvait toujours une solution pour le lui rappeler. « En tout cas si tu as besoin de parler pour extérioriser tout ça et que tu as trop peur d’aller voir un psychomage, je serais là. » Elle sourit tendrement, parce qu’elle ne voulait pas qu’il imagine qu’elle le pense lâche. Elle comprenait que ce cap pouvait être difficile, elle ne l’avait jamais passé par crainte que tout soit révélé à Nicholas. « Comment mon père fait pour calmer ces crises ? Ce n’était pas comme s’il était du genre très patient. » Un euphémisme même.


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Les 3 ans de captivité à Azkaban avaient laissé plus de marques que nécessaires sur Darius. Le fait d’être enfermé si jeune lui avait volé son adolescence. Il l’avait passé à essayer de garder son âme intacte mais évidemment, une partie de celle-ci s’était brisée. Puis il avait été sorti de là. Par Voldemort en personne. Et il avait dû se montrer le plus adulte possible immédiatement. Pour honorer son pacte avec le diable, il avait dû apprendre vite et accepter tout et n’importe quoi. Une « chance » encore pour lui qu’il aime plutôt ça !

Alors voilà, comment se comporter sereinement et « normalement » en présence des gens de sa génération quand vous n’aviez pas eu le temps de l’apprendre ? Comment réagir correctement alors que vous n’avez jamais eu véritablement d’amis pendant 6 années : entre les 3 passées à Azkaban et les 3 passées à la formation de bourreau ? Car ces 3 années-ci non plus n’avaient pas été sans conséquences. Tout ce qu’il avait appris, c’était en vue de faire mal, de faire souffrir sans tuer, pour faire parler… Ses expériences de vie se résumaient au mentorat de Nicholas et aux tortures qui lui étaient régulièrement attribuées par le Ministère et parfois par Voldemort en personne pour constater ses progrès… C’était une vie de solitude et de froideur.

Darius n’avait pas revu ses parents depuis le jour où il avait tué sa petite amie devant son père. Ses parents, des Mangemorts, ne s’étaient pas offusqués du fait qu’il tue… mais plutôt du fait qu’il ait été avec une moldue. Quand Voldemort l’avait demandé à ses côtés, ses parents avaient bien essayé de reprendre contact mais c’était Darius qui avait refusé le lien. Pas question de revoir des lâches qui ne l’avait jamais soutenu à Azkaban jusqu’à ce que Voldemort s’intéresse à lui. Comme par hasard.

Et tout cela, comment le dire à la personne en face de lui ? Si Darius était froid et secret, c’était par nécessité et par devoir. Mais il aurait aimé pouvoir se livrer. Seulement, il ne savait pas comment le faire. Il y avait une part de secrets qu’il devait garder bien évidemment mais… il aurait pu lui en dire plus. En vérité, Darius avait envie de créer, pour la première fois de sa vie d’adulte, une véritable amitié. Avec Victoria. Elle était si douce et si gentille, si… ouverte d’esprit, ne le rejetant pas… mais voilà, il n’avait pas appris à se faire d’amis. Le jeune homme commença donc par répondre à ses questions :
-        Je… merci. J’ai envie d’extérioriser certaine chose comme tu le dis… mais ça va être difficile… et j’ai peur de te perdre en chemin. Je…
Darius se râcla la gorge et passa une main dans ses cheveux sans terminer sa phrase.
-        Pour ce qui est de me calmer, Nicholas me frappe. Il… il me fait peur dans ces moments et… bah ça me refroidit vite. Non haha on peut pas dire qu’il soit patient pour ça précisément…
Même s’il peut se montrer patient quand il s’agit de torturer doucement se dit Darius sans le prononcer. Le jeune homme marqua une pause.
-        En fait, jusqu’à présent je ne m’étais même pas posé la question, je suis trop heureux qu’il arrive à me stopper mais… la violence… Au fond, j’ignore si ça m’aide vraiment.

Un frisson le traversa alors et il put voir le temps se couvrir très vite. De gros nuages noir les surplombaient à présent et une averse glaciale leur tomba dessus en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « troll ». Sans réfléchir, Darius, prit la main de Vicky et l’entraîna jusqu’au manoir en courant, lui lâchant la main juste avant de la laisser passer pour se ruer à l’intérieur. Ils étaient gelés, trempés et bien que Darius aime le froid… il se défit de son manteau plein d’eau en quelques mouvements habiles avant de se tourner vers Victoria :
-        Ça va ?
Il sourit timidement. Il mourrait d’envie de lui demander son amitié… Mais n’était-ce pas déjà une amie ? Il ne savait pas quoi penser en réalité. Si seulement il avait de précédentes expériences ! Darius soupira et alluma un feu dans l’âtre d’un Incendio avant de se rapprocher pour se réchauffer.
-        Je…
Darius sentit qu’il devait être honnête.
-        Mon adolescence m’a été volée et je ne sais pas si je vais bien faire les choses. Je n’ai pas d’expériences dans l’amitié alors pardonne moi si je suis… maladroit.
Le jeune homme baissa le regard vers ses mains et souffla plus qu’il ne parla :
-        On… Tu veux bien être mon amie ?
Il se tourna alors vers Victoria et ferma brièvement les yeux, un peu honteux :
-        Je te préviens, tu serais la première depuis 6 ans… sachant en plus que j’ai perdu tous mes amis suite à mon escapade à… Azkaban. Alors ne te sens pas obligée… Je… je comprendrais.


S'il y avait plus que de l'amitié dans ce que ressentais Darius pour Victoria, il ne le réalisait pas vraiment pour le moment. Tout ce qu'il voulait... c'était une amie.

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Elle savait que c’était compliqué pour Darius de parler de tout ce qu’elle essayait de lui faire dire, pourtant il semblait faire l’effort pour elle et elle appréciait grandement cette idée. Il ne se fermait pas au fait qu’il n’aurait certainement pas dû s’approcher autant d’elle, elle ignorait ce que son père pourrait penser de leur relation et s’en fichait actuellement. Alors, elle écoutait ce qu’il avait à lui dire, essayant de lui donner autant d’aide et de conseils qu’elle le pouvait. Victoria était restée loin de lui, enfin à bonne distance, non pas parce qu’elle avait peur de lui. Elle n’avait pas peur. Mais bien plus parce qu’elle ne savait pas interagir physiquement avec les gens, la seule ayant cette capacité était partie du manoir il y avait plus d’un an. Alors, elle restait assez éloignée, pour écouter et lui répondre, au fond tout ce qu’il lui répondait lui donnait seulement envie de poser d’autres questions. Ce qui semblait logique la concernant. Cette conversation leur serait bénéfique, elle le savait, au final les elfes avaient bien fait de lui préciser que le jeune homme était dans le parc du domaine un peu plus tôt.

Donc elle écoutait ce qu’il lui répondait, étant légèrement étonnée sur le fait qu’il dise qu’il avait peur de la perdre. Pourquoi pensait-il cela ? Elle n’était pas le genre de personne qui abandonne les gens comme ça, il fallait une bonne raison pour qu’elle repousse quelqu’un. Et elle n’en avait pas pour l’instant avec lui, même si le fait qu’il soit bien trop proche de Nicholas pouvait jouer, elle ne ressentait pas le besoin de le faire. Elle ne put s’empêcher de rire lorsqu’il lui répondait sur la manière dont son père le calmer. Au fond, ce n’était pas drôle et elle espérait qu’il ne le prendrait mal, mais c’était bien nerveux pour la jeune femme, elle ne maîtrisait pas réellement. Et puis surtout elle avait réagit au moment où il parlait du manque de patience du paternel Bulstrode. Nicholas n’était pas friand du fait de patienter ou d’attendre lorsqu’on lui demandait quelque chose, Victoria en avait souvent fait les frais en esquivant certaines réponses pour être tranquille. Ce n’était pas une technique qui fonctionnait en tout cas. Mais le reste de sa réponse fit soupirer la jeune femme, elle était triste pour lui. Connaissant l’amour de son père pour la violence, elle ne pouvait que savoir que ce n’était pas forcément très bon, bien au contraire. Sauf qu’elle ne pouvait rien faire pour l’instant. Elle n’avait pas le droit de lui parler de ce que Nicholas lui infligeait comme sévices, même s’il devait s’en douter maintenant. Il ignorait bien trop de choses sur la relation des Bulstrode, s’il avait compris que Victoria avait peur de son père, il ne devait pas connaître la raison officielle. Certains pensaient simplement qu’il avait la chance d’avoir une enfant plus que obéissante, mais la plupart ignoraient comment venait l’écoute de la jeune femme.

Avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre, il attrapa sa main pour l'emmener dans la direction du manoir, elle ne comprenait pas immédiatement ce geste. Elle aurait préféré l’éviter d’ailleurs, mais la pluie s’abattant sur eux lui fit comprendre qu’elle n’avait pas anticipé, ils n’arrivèrent pas assez rapidement dans la demeure. Elle grelottait une fois à l’intérieur, se dirigeant vers la cheminée qui se trouvait dans le salon. Elle avait enlevé sa cape et attrapé sa baguette afin de se sécher à l’air d’un sort. Elle se retourna vers Darius alors qu’il lui parlait. Elle se mit à rire. « Oui et toi ? » Pointant sa baguette pour lui redonner un peu de chaleur et utiliser le même sort qu’elle s’était infligée. Il reprenait, alors qu’elle le voyait hésitant, elle le regardait avec ses yeux bleus tentant de s’infiltrer dans son corps pour comprendre ce qu’il voulait dire. Elle avait bien compris que son innocence lui avait été volée il y avait un moment, elle ne pouvait rien faire pour lui malheureusement. Tout du moins pour ce fait. Elle sourit tendrement en l’entendant lui demandant si elle voulait être son amie, ce n’était même pas l’adolescent en lui qui parlait, mais plutôt l’enfant, elle le savait bien. Elle émit un léger rire une fois qu’il avait fini de lui parler. Un peu amusée de la situation. « Tu n’as pas besoin de poster cette question, je pense que nous le sommes depuis un moment. » Elle réfléchissait un instant. « Je ne m'inquièterais pas pour toi autant sinon. » C’était un fait la concernant, elle n’avait pas compris réellement cette relation, mais l’amitié était là, depuis quelque temps en tout cas. Elle ne savait pas pourquoi elle restait là à discuter avec lui, mais elle appréciait les moments où ils étaient ensemble. Sinon, elle chercherait à le fuir, comme elle pouvait le faire avec Nicholas, pourtant elle connaissait la noirceur qu’il tentait de lui cacher comme il le pouvait. « Et en tant que telle, je vais chercher une solution pour que tu ne sois plus obligé de supporter les coups de mon père lorsqu’une crise se passe. » C’était une chose à laquelle elle se sentait presque obligée, parce qu’elle ne voulait pas qu’une autre personne subisse la violence de Nicholas. Elle pouvait maîtriser, mais elle ne souhaitait pas que cela arrive à quelqu’un d’autre, c’était son père, son bourreau.


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C’était presque frustrant pour Darius d’avoir attendu 3 ans avant de proposer son amitié à Victoria. Mais la première année n’avait été qu’hécatombe pour lui, à devoir accepter son côté pervers et sanglant au côté d’un mentor très… particulier. Les deux années suivantes, il avait été plus présent au manoir Bulstrode mais s’il voyait Victoria de loin, il ne l’avait pas vraiment approchée… sachant pertinemment que ça ne plairait sans doute pas à son mentor. Car oui, les premières années, il s’était efforcé de plaire à tout prix. A Voldemort, tout d’abord, avec qui il avait ce foutu contrat… mais aussi à Nicholas, son mentor. Un temps il avait cru pouvoir en faire son ami mais il était toujours resté quelque chose de différent entre eux. S’ils avaient une passion commune, cela s’arrêtait plus ou moins là. Ces deux dernières années avaient donc servi à Darius à s’accepter, à servir, à torturer, à apprendre, à remettre ses idées en place et à essayer de dompter ses crises.

Trois années extraordinairement épuisantes où il n’avait jamais ô grand jamais pensé aux sentiments, aux liens avec les autres. Il était suffisamment solitaire pour que ce besoin vienne en dernier et n’apparaisse finalement… que depuis quelques temps seulement.

En s’entendant demander son amitié à Victoria, il s’était senti confus et un peu honteux et pour une fois, ses joues s’étaient légèrement colorées. Qu’est ce qui lui prenait ? Comment accepterait-elle l’amitié d’un… détraqué comme lui ? Car s’il ne lui avait finalement pas dit grand-chose… il ne fallait pas oublier sa relation avec Nicholas. Le père de Victoria. Darius était loin d’être bête : il se doutait du lien sans doute… douteux voire violent avec sa fille. Et lui qui « pratiquait » avec son père au sous-sol… N’était ce pas pervers alors de quémander une amitié à celle à qui l’on cachait tout et qui recevait très certainement si peu hormis les excès d’un père qui était son mentor ?

Alors une fois encore, Darius était resté étonné, arquant les sourcils, les lèvres pincées face à la réponse de Vic. Elle semblait… si sûre d’elle quant à cette amitié ! Le jeune homme avait lentement remonté son regard pour faire face à la jeune femme avant d’esquisser un sourire… timide. La sensation était étrange, comme si ses zygomatiques n’avaient pas l’habitude de cette expression faciale. En réalité, c’était bien le cas depuis 6 ans maintenant et se sentir sourire, de plus en plus chaleureusement, réchauffa le cœur de Darius. Il plongea son regard sombre dans les yeux de Victoria avant de répondre d’un ton un peu étrange :
-        Merci ? Merci ! Je… j’ai oublié le sentiment de l’amitié et je ne savais pas si j’étais sur le bonne voie… Merci Victoria.
Reportant son regard sur le feu, il ne put s’empêcher de tressauter quant à la dernière phrase de la jeune femme :
-        Je… Je crois que je ne préfère pas. Tu connais ton père, JE connais ton père -au moins en partie- et… je ne veux pas que ça te créé de problèmes ou de danger supplémentaire. Laisse le faire avec moi, je t’en prie.
Il plissa les yeux et revint vers Victoria, osant poser une main fine sur son épaule, ses yeux se voilant d’inquiétude.
-        Pas question que mon amie prenne des risques pour moi.
Il retira sa main maladroitement. Quelle sensation étrange que de toucher quelqu’un sans idée sanglante !

-        Je… veux bien me confier à toi mais j’ai tellement peur de perdre… enfin… si tu savais… Oui il y a bien Azkaban mais sais-tu pourquoi j’y étais ? Je veux dire, je l’ai mérité… et si seulement il n’y avait « que » ça… Je ne veux pas te perdre mais je me refuse à cacher des choses à ma seule amie. C’est ça l’amitié n’est-ce pas ? Et si ce que je te dis t’effraie… je… eh bien je comprendrais que tu veuilles mettre une distance. Il se tut un instant avant de rajouter dans un murmure : Et si tu as besoin de parler, je suis là également bien sûr. Sache que je ne dirai jamais rien de ce que tu me confieras et… -il rit jaune- avec mes casseroles, ce n’est pas moi qui jugerai quoi que ce soit !
Sur ce, il s’assit doucement, presque timidement, sur l’un des sièges du salon.

Victoria Bulstrode

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La fille Bulstrode savait très bien que cette relation avec le Malfoy n’était pas simple, non pourtant elle s’en fichait bien. Elle voulait le comprendre un peu plus et comptait bien essayer de l’aide à l’échelle qu’il lui permettrait. S’il devait vivre au manoir, alors elle devrait s’habituer un peu plus à sa présence et donc, elle se devait d’en faire un allié plutôt qu’un ennemi. Surtout que pour l’instant il n’y avait aucune raison pour que le deuxième choix l’emporte, il n’avait fait aucun geste ou dit aucun mot lui imposant de rester loin de lui. Si ce n’est cette relation avec son géniteur qu’elle n’arrivait pas toujours à cerner. Alors que leur balade à l’extérieur du domaine se faisait écourter par le temps changeant. Elle s’était laissée emmenée vers l’intérieur du manoir. Un geste de la part de Darius qu’elle n’avait clairement pas anticipé, néanmoins, ce ne fut pas la chose la plus étrange qu’il fit par la suite.

Alors qu’elle s’amusait du fait d’être trempée au final, il cherchait à lui demander quelque chose. Les ayant séché grâce à la magie, Victoria se décida de l’écouter lui et cette requête qu’elle ne compris pas immédiatement. Enfin, elle ne voyait pas pourquoi il ressentait le besoin de lui demander s’il pouvait être son ami, alors que pour elle cette réponse était évidente et qu’il l’était déjà de toute manière. Mais elle ne chercha pas à le juger pour autant, le laissant s’exprimer sur cette idée, elle souriait, elle ne voulait pas se moquer ou qu’il ressente qu’elle pouvait vouloir le faire. Cela serait certainement contre productif au fond. Alors, elle lui expliqua d'une voix douce qu’il n’avait pas besoin de poser cette question étant donné que la réponse, elle la connaissait déjà. Elle était presque déçue au fond qu’il ne s’en soit pas rendu compte par lui-même. Même si en réalité cela semblait logique étant donné qu’il semblait perdu dans certaines relations ou simplement sur le fait de passer du temps en compagnie d’une autre personne. La jeune sorcière lui avait même donné des faits qui semblaient importants pour elle lorsqu’elle appréciait quelqu’un. Son caractère ressortant un peu plus, elle avait toujours tendance à s’inquiéter. Et donc le fait qu’il lui avait annoncé que Nicholas calmait ses crises en le frappant ne lui plaisait clairement pas. Elle savait mieux que quiconque ce dont son père était capable et elle ne souhaitait pas que quelqu’un d’autre le vive. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire tendrement lorsqu’il lui annonça qu’il n’était pas certain d’être sur la bonne voie avec elle, alors qu’il l’était très clairement pour la brune. Le reste la fit soupirer néanmoins, elle ne comptait pas réellement se mettre face à Nicholas pour l’empêcher de faire du mal à Darius, il fallait qu’elle trouve une autre alternative, qu’il n’ait pas besoin de lui pour se calmer. Il s’arrêta en posant une main sur l’épaule de la jeune femme, elle regarde sa main se poser sur elle en se figeant, clairement elle ne savait pas intéragir physiquement avec les gens. Hormis lors de rencontres formelles ou avec ses amis de longue date. Dennis était certainement le seul pouvait se permettre d’annoncer pouvoir prendre la fille Bulstrode dans ses bras. Mais la fin la fit secouer la tête. C’était là le principe même de l’amitié, de prendre des risques pour l’autre, enfin une partie en tout cas. Même si Victoria n’avait pas tendance à le faire pour son meilleur ami malheureusement. Elle respira un peu plus dès los qu’il avait enlevé sa main de son épaule.

Alors qu’elle voulait le couper, il ne lui en laissa pas la possibilité en rentrant dans un petit monologue. Elle comprenait, elle avait entendu des bribes de conversation annonçant son arrestation et son emprisonnement, mais elle n’avait jamais réellement écouté les rumeurs, ce n’était clairement pas son genre. Il lui annonçait ses craintes de la perdre en lui racontant certaines choses, elle n’était pas stupide, s’il intéressait son père c’est bien pour la noirceur qu’il possédait. Et elle l’écouta lui dire qu’elle pourrait lui parler comme elle le voudrait. Un sourire sur les lèvres, elle ne parlait que très peu avec les gens. Surtout les sang-purs sur ses réelles pensées car elle savait très bien que ce n’était pas une bonne idée. Donc elle risquait de rester bien discrète pour lui. Le regardant s’assoir sur l’un des fauteuils, elle resta devant la cheminée pour se mettre en tailleur devant et profiter de la chaleur du feu dans son dos. Elle gardait de la distance, parce qu’elle préférait ne pas avoir de contact physique avec lui. « Oh crois-moi ce que j’ai à raconter n’est pas très intéressant. » Elle savait parfaitement que c’était faux et son meilleur ami lui aurait certainement râlé dessus en l’entendant. Mais elle s’en fichait. « Je ne me mettrais pas entre mon père et toi, je pensais juste que si on trouve une autre solution pour que tu retrouves le calme, tu n’aurais plus à supporter ses coups. » Et Merlin savait à quel point Victoria connaissait la violence et la jouissance que son père pouvait prendre là-dedans. Rien n’avait indiqué à qui que ce soit la maltraitance qu’elle vivait, néanmoins, elle pouvait concevoir que Darius pouvait se douter de quelque chose en passant autant de temps au manoir et en voyant la fille éviter le père autant que possible. « J’ai entendu de nombreuses rumeurs sur toi, sur les raisons qui ont fait que tu as fini à Azkaban, sur ce que tu fais actuellement pour notre ministre. Sauf qu’il faut que tu saches que contrairement à la plupart des filles de mon âge, je ne m'intéresse pas à ce genre de on-dit. » Au fond, elle voulait le rassurer pour lui faire comprendre que ce qu’elle avait pu entendre ne changeait pas sa façon de le voir. « Je suis certaine que se baser seulement sur le fait que tu ais pu tuer quelqu’un sans connaître tous les faits ne fait qu'accroître la peur que tu peux inspirer. » Elle savait une partie et si elle voulait, elle était même certaine qu’on la laisserait lire les écrits qu’il y avait sur son arrestation. L’avantage d’étudier le droit au fond. « Je n’ai pas peur de toi ou de ce que tu as pu faire ou tu peux faire. Je pense que si tu avais déjà dû me faire du mal, cela se serait déjà passé. » C’était aussi simple que cela. Elle était bien fragile à ses côtés, s’il avait voulu la faire souffrir comme son père, il n’aurait pas attendu qu’elle puisse avoir confiance en lui ou non.


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Darius n’était pas quelqu’un de très tactile. En réalité, il n’avait jamais eu l’occasion d’être tactile. Alors ses gestes, comme lorsqu’il avait posé la main sur l’épaule de Victoria, étaient bien maladroit et il en était douloureusement conscient. De par son travail, il était fin observateur et il aperçut très vite la petite tension que développa la jeune femme à son geste. Pourquoi ? Était-ce lui qui lui faisait peur malgré ses dires ou n’était elle pas tactile non plus ? Peu importait. Il nota mentalement de ne plus la toucher.

Le jeune homme avait été agréablement surpris par le sourire qui illuminait le visage de Victoria. Que quelqu’un puisse sourire en sa présence était presque nouveau et la sensation était vraiment étrange. Darius fronça les sourcils quelques secondes, croyant qu’elle se moquait de lui, avant de se détendre. Il devait définitivement accorder sa confiance. Après tout, ne venait-il pas de la qualifier d’amie ? Le fait est que le jeune homme était engourdi dans une vie solitaire depuis bien trop longtemps. Les sentiments les plus agréables ne lui étaient toujours pas familiers, les 3 années passées à Azkaban ayant aspiré joie de vivre, engouement, chaleur…

Quand Victoria s’assit dos au feu, Darius se détendit. Il avait craint d’outrepasser ses droits en s’asseyant en premier, et dans un fauteuil en plus, mais sa crise de nerf l’avait vraiment fatigué… et avouons-le, le fait de se poser tant de questions était éreintant. Toutefois, Victoria était vraiment la bonhomie même, ne se départissent pas de ce fameux sourire et Darius se prit à le lui rendre. De manière un peu tendue, certes, mais il était tellement rare qu’il sourisse que l’impression lui était presque désagréable. Cependant, sourire fasse à la jeune femme était un plaisir bien plus grand que des zygomatiques peu habitués à ce genre d’expressions faciales.

Une fois son monologue terminé, Darius avait attendu la réponse de Victoria avec une appréhension palpable, les muscles noués de devoir partir ou se faire rabrouer… Alors, ses réponses le surprirent clairement. S’il savait Vicky dans des études de droit, il en avait conclu qu’elle devait avoir chaque infraction en horreur… alors un meurtre ! La jeune femme était bine plus intelligente que ça et Darius se maudit intérieurement d’avoir pu avoir peur. C’est vrai, il fut un peu déçu de comprendre qu’elle ne se livrerait pas à lui… mais il poussa sa déception bien loin en lui. Après tout, si elle n’en avait pas envie, rien ne l’y obligeait et en bon ami qu’il voulait être, ce n’est pas Darius qui la forcerait à lui confier quoi que ce soit. Il hocha la tête à sa proposition de l’aider à se calmer sans en parler à Nicholas.
-        Alors j’accepte. Il faudra bien qu’un jour ça s’arrête et si nous trouvons une idée, je suis preneur.


Et puis elle lui parla des rumeurs. En réalité, il ne se mêlait aux gens que lors de soirées et si il savait que le Ministère et ses employés haut placés, ou bien les mangemorts étaient très certainement au courant, il avait tellement l’habitude que l’on se taise quand on le voyait pour reprendre la conversation parfois sur lui ensuite, qu’il n’avait plus pensé aux fichus rumeurs. Cela l’effraya quelque peu. Si les adultes d’un certain âge savaient, il n’avait pas anticipé que d’autres, beaucoup plus jeune, en ait conclu que c’était un tueur… Mais Darius était ainsi. Passer de l’enfance à l’âge adulte sans adolescence le rendait fragile et en quelque sorte naïf envers sa propre personne.

Les yeux fixés sur ses mains, il hocha la tête avant de répondre, les yeux voilés de tristesse :
-        Tu n’as pas tort. Mais ce qui m’effraie dans ce que j’ai fait, ce n’est pas de tuer. Mes parents sont des mangemorts et vu leur mentalité, ils m’auraient entrainé à l’Avada Kedavra un jour où l’autre. Non, ce qui ne va pas chez moi, c’est que j’ai tué à l’âge de 14 ans. Sans jamais avoir appris le sortilège de la mort. Ma puissance m’a permis ce geste et… j’ai tué ma copine de l’époque. Une moldue. Sans défense. Je voulais tuer mon père. J’ai mal visé. Ce qui m’effraie, ce sont mes capacités… et le plaisir que j’y ai pris sur le moment avant de m’en vouloir terriblement. Savais-tu que lorsque un Avada Kedavra est voulu, la lumière est verte mais quand il ne l’est pas, il est bleu ? Le sort sortit de ma baguette était vert. Je l’ai voulu. A 14 ans. Et jamais je ne pourrai revenir en arrière Victoria.
Il avait fini sa phrase dans un murmure… et, pour la première fois depuis plus de 6 ans, les larmes coulèrent sur ses joues creuses.

Victoria Bulstrode

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Une Amitié Improbable [ft Victoria Bulstrode] D18461c0803e6854c3f907d2c4e919285661207d
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une amitié improbable

Victoria Bulstrode &  @Darius Malefoy Jr  ★ décembre 2001 ★ ootd

Malheureusement, la relation avec son père avait terni certaines habitudes de la jeune femme qui semblait tout à fait incapable d’instaurer une réelle relation tactile avec qui que ce soit. La seule personne avec qui elle arrivait réellement à accepter d’être prise dans ses bras était Penny, mais celle-ci n’était plus au manoir et elle ne pouvait donc plus se réfugier contre elle lorsque les choses lui semblent si difficiles à surmonter. Alors le geste de Darius l’avait surprise dans un premier temps, donc elle n’avait pas pu s’empêcher de se crisper, elle ignorait s’il l’avait senti, parce qu’il s’était enlevé dès qu’elle avait eu cette réaction. Ce qui la rassurait, il faisait tout de même attention à ses gestes, si subtils qu'ils pouvaient être, puisqu’elle n’aurait certainement jamais osé le dire officiellement au jeune homme. Elle se demandait ce que sa nourrice penserait de cette situation avec le sorcier d’ailleurs, comment réagirait-elle si elle était toujours-là. Un soupir, elle ne le saurait jamais et n’avait clairement pas envie de spéculer sur cette idée.

Donc elle avait écouté le jeune homme lui parler, la remercier d’accepter son amitié. Au fond, quelque chose c’était déjà créé entre eux, ce qu’elle n’avait pas réellement remarqué jusqu’à ce jour-là. Et elle était bien loin de se sentir mal à l’aise à sa compagnie, alors que bon nombre de sorciers pouvaient l’être lorsque le Malfoy était dans les parages. Cela la faisait sourire au fond. Peut-être que Nicholas l’avait préparé d’une certaine manière avec sa noirceur et sa violence à accepter les gens autour d’elle et surtout apprendre à vivre avec. Sauf qu’elle n’avait pas la même sensation avec son père, elle n’avait pas cette crainte qu’elle possédait lorsqu’il était là en présence de Darius. Elle n’arrivait pas à comprendre cette sérénité qui au fond était en train de s’installer lorsqu’il était-là, comme si de cette manière, grâce à lui, le maître de cette maison ne pouvait pas la faire autant souffrir. Sauf qu’elle savait bien que c’était bien superficiel, s’il se décidait, il lui ferait du mal même devant le jeune sorcier. Victoria avait donc proposé de l’aider à trouver une solution pour Nicholas ne s’en prenne plus à lui pour le faire revenir à la raison. Ou tout du moins, qu’il n’y ait pas que lui capable de le remettre sur la bonne trajectoire. Jamais elle ne se douterait à cet instant que d’ici quelques mois, elle serait celle qui le ferait revenir. Donc elle sourit simplement alors qu’il acceptait son aide.

Elle lui avait expliqué qu’elle ne se fiait pas aux on-dits et qu’elle ne connaissait pas réellement toute l’histoire qui l’avait envoyée à Azkaban, même si elle pouvait trouver son dossier quand elle le souhaitait au ministère. Alors, elle fut plus que attentive lorsqu’il lui expliqua ce qui s’était réellement passé. Tant bien même qu’elle vit l’un des elfes de maison s’arrêter alors qu’il parlait du meurtre qu’il avait comis. Il était donc sorti avec une moldue ? Et elle était celle qu’il avait tué, à la place de son père ? Elle comprenait au fond cette envie de tuer son paternel, elle la possédait parfois, de temps en temps, lorsqu’il la violentait, lui rappelait qu’elle n’était qu’un jouet pour lui. Elle le laissait finir, il lui avait appris cette anecdote vis-à-vis de la couleur du sortilège de la mort lorsqu’on le souhaitait ou non. Elle n’avait jamais eu cette information, pourtant son père aurait bien pu lui offrir il y avait un bon moment s’il s’était décidé à éduquer sa fille autrement que par la violence. Clairement désolée pour le jeune sorcier, elle ne savait comment réagir, elle le laissait faire, comme si elle n’avait pas vu les larmes qui commençaient à parler.

Elle s’était tournée vers l’elfe pour qu’il dépose le plateau qu’il avait préparé pour qu’ils puissent se réchauffer. « Merci. Il faudra que nous trouvions où préparer une chambre pour Monsieur Malfoy sans en parler au maître de cette maison. » Elle savait très bien qu’elle s’avançait vers une situation qui pouvait faire enrager son paternel, néanmoins, elle ne lui laisserait pas le choix et elle voulait que lorsqu’elle lui apprendrait la nouvelle, Darius soit déjà installé pour que Nicholas ne puisse rien dire à sa fille. Elle prenait une tasse afin de la remplir de chocolat chaud, ils avaient mis de la cannelle à l’intérieur, chose qu’elle adorait, les elfes étant certainement les seuls à le savoir dans cette demeure. « Tu as du café, du thé ou du chocolat, choisi ce que tu veux lorsque tu seras prêt. Je vais avoir besoin de savoir ce dont tu as besoin dans ta future chambre. » Elle voulait faire du fait qu’il avait pleurer un non incident ou même un non évènement, afin de le laisser tranquille, se doutant qu’elle l’avait fait assez parlé pour la journée.


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