@Lily-Rose Parkinson

Une fois le thé prêt, elle s’empressa d’en servir une tasse à Lily-Rose, tout en transportant le reste du thé dans un thermos jusqu’à cette pièce, qui lui faisait office de chambre. Une chambre qui l’avait vu grandir, évolué, jusqu’à ce jour. Elle avait apprécié ce mélange, et elle le lui avait rapidement fait savoir. Cela lui allait droit au cœur, même si Lily-Rose était bien loin de se douter qu’elle n’avait pas eu une si belle et magnifique vie depuis la mort d’Harry.

Elle lui avait demandé ce qu’elle était devenue, et elle lui avait répondu. Elle fut des plus honnêtes, en lui révélant dans un premier temps sa descente aux enfers. Elle s’était droguée, elle avait bu pendant des mois pour noyer son chagrin, celui d’avoir répondu l’homme de sa vie, et pourtant, elle était quand même parvenue à surmonter tout cela, grâce à ses amis et grâce à ses proches, elle lui avait ensuite parlé de sa reprise d’étude, et du fait qu’elle était parvenue à devenir assistante du professeur de vol tout en combinant ce post à celui de poursuiveuse des Harpies de Hollyhead (et aujourd’hui capitaine).

L’écoutait-elle ? Elle l’espérait, en parallèle, elle progressait jusqu’à sa chambre, qui n’avait pas bougé en matière de décoration depuis son adolescence. Elle l’avait invité à entrer et elle lui avait quémandé la plus grande discrétion, sans critiquer cette décoration. Elle s’était installée, tout comme son amie, en face d’elle, elle entreprit à ce sujet enfin de réagir, peut-être attendait-elle le bon moment pour l’effectuer. Elle l’avait remercié ; remercié pour sa confiance, et elle entreprit d’en faire tout autant en lui confiant son secret.

Elle lui avait demandé de le garder bien évidemment, et de ne le révéler à quiconque. Motus et bouche cousue, elle n’en dirait rien ? Elle n’était pas encore prête à leur en parler, elle comprenait parfaitement cette position, ainsi, elle ne serait pas celle qui irait en parler, et encore moins lui trahir son secret. Elle était en train de lui expliquer que quelques jours avant la bataille, si ce n’est des mois, elle avait partagé une relation avec Denis Crivey, l’un de leurs amis respectifs.

Une relation bien plus qu’amicale bien entendue, elle lui avait ensuite expliqué qu’elle avait appris avoir été enceinte de lui mais qu’elle avait fini par perdre l’enfant et que depuis, elle ressentait énormément de l’amertume contre Voldemort ce qui était justifié, elle aurait voulu le garder après tout, mais contre toute attente, elle entreprit malgré tout de prononcer son nom, en espérant qu’elle n’est pas rompu le maléfice de protection qui protégeait cet endroit en ayant prononcé le mot tabou, car oui, il l’était resté, « Tait toi, je t’interdis de redire ici ce prénom, j’espère que tu n’as pas brisé notre maléfice de protection, reste ici » dit-elle tout en s’empressant de descendre pour vérifier si sa mère allait bien ainsi que l’enfant, par chance, il n’en était rien.

Elle était soulagée, elle entreprit de remonter donc et de franchir cette porte, « Désolée, je ne voulais pas paraître impolie, je craignais pour notre vie et celle de ma famille, tu ne dois plus prononcer ce nom, il est encore tabou, je suis désolée d’avoir appris tout cela, je l’ignorais et je comprends parfaitement ta peine, et ta haine » conclut-elle sans attendre avant de reprendre « Mais tu dois aller de l’avant et en parler, surtout au principal concerné, si tu veux parvenir à franchir ce mur, qui est encore dressée dans ton cœur » conclut-elle sans attendre tout en marquant une pause.

Elle entreprit de profiter de cette pause pour écouter Lily-Rose qui contre toute attente, entreprit de lui parler de Rébellion et qu’elle semblait vouloir en être, tout comme elle, elle fut surprise certes, mais pas totalement, en revanche, elle n’allait pas aussi facilement rejoindre ce cercle, il lui fallait encore du temps pour gagner sa confiance, et lui permettre de l’intégrer. Elle se devait en tant que conseillère de faire tout particulièrement attention à tout cela. Et Lily-Rose n’allait pas échapper à ses méthodes.

Ainsi, gardant complètement confiance et son calme elle reprit, « Je t’ai emmené dans ce camp certes, mais cela ne prouve en rien à mon appartenance à la Rébellion, pourquoi penses-tu donc à cela ? » lui demanda-t-elle curieuse « Il s’agissait seulement d’un camp de réfugié, que j’ai pu aider par le passé, en les sauvant littéralement d’un mauvais pas, mais je n’agissais pas pour la Rébellion à ce moment-là » conclut-elle de nouveau.

Elle se doutait cependant qu’elle ne pourrait pas tourner autour du pot longtemps ainsi elle reprit « Tu as encore tes preuves à faire, penses-tu être capable de suivre ? » demanda-t-elle sans attendre et sans passer par divers chemins.