@Drago Malefoy

Une journée parmi tant d’autres où Ginevra ne s’était pas rendue en cours et où elle avait littéralement comme certains moldus « séché » les cours, volontairement bien entendu. Les bancs de l’école lui rappelaient bien trop pour l’heure, son cher et tendre Harry. Cela ne faisait que quelques mois qu’elle l’avait perdu et elle ne parvenait toujours pas à penser à autre chose qu’à lui tout en imaginant la vie si belle et paisible qu’elle aurait pu avoir en sa compagnie. Une vie tout particulièrement idyllique, c’était bel et bien ce qu’elle s’était mis en tête, mais elle l’avait vu revenir dans les bras d’Hagrid, et il ne s’était point réveillé comme elle l’aurait si bien espérée.

On l’avait empêché lors de cette fameuse journée de protester, sous peine de mourir, car on tenait bien trop à elle, Neville l’en avait empêché, et pourtant, elle avait crié, pleuré, pour qu’il décide enfin de la lâcher, mais il ne l’avait pas fait, coriace, il l’avait été, Ginevra avait protesté, mais elle ne s’était pas rebellée, en lieu et place, elle s’était effondrée.

Depuis, elle demeurait surveillée, ses faits et gestes étaient épiés, elle était devenue l’ombre d’elle-même, elle avait sombré non seulement dans l’alcool, mais également dans la drogue, ce qui ne convenait guère à une personne de son âge et de sa condition, surtout pour le régime actuel, mais on n’avait rien fait contre elle, on l’avait laissé faire, probablement était-elle ainsi moins dangereuse, moins gênantes.

Une véritable moins que rien. Une loque, qui ne prenait même plus le soin de se vêtir convenablement ou de se coiffer littéralement, de prendre soin d’elle, en quelque sorte, elle passait ses journées soit chez elle, ou encore dans des bars et quelques pubs, et c’était bel et bien ce qu’elle était actuellement en train de faire, ce qui ne devait guère surprendre personne à présent.

Elle était actuellement en train de trainée activement à la tête du sanglier, une énième choppe de bière-au-beurre, entre les mains. Elle était à moitié saoul, lorsqu’elle crut entendre une voix qu’elle aurait pu reconnaître entre mille, celle de celui qui l’avait conduit jusqu’à une mort certaine. Elle s’était retournée, et lorsqu’elle l’avait reconnu, elle avait été envahie d’une certaine colère, colère qu’elle ne pouvait pas contenir, de part les multitudes de verres qu’elle avait pu boire.

Elle s’était instinctivement levée ; et elle s’était dirigée vers lui, à bonne hauteur, elle avait pris la parole avec violence « Toi, qu’est-ce que tu fais ici, tu n’es pas le bienvenu ici ! » lâcha-t-elle sans attendre. « C’est ta faute, tout est de ta faute » ajouta-t-elle sans que cela n’est de sens pour les autres personnes qui semblaient l’entourer.

Elle était activement en train de craquer, et encore elle se retenait d’employer les violences physiques contre lui, elle s’apprêtait bientôt à l’employer, mais quelque chose semblait malgré tout l’en empêcher.