Meringue ou beaux atours ?

Ayla Lestrange se tenait devant la glace de sa chambre, tenant devant elle une robe estivale, blanche, brodée de roses, l’air insatisfaite. Non, elle ne voulait pas porter cela pour cette sortie qu’elle voulait faire au moins autant qu’elle n’avait pas envie. Choisir une robe pour le mariage de sa sœur, pour sa sœur, c’était aussi agréable à faire que terrifiant car cela voulait dire que leur petite vie allait bien changé, avec de nouvelles obligations et la difficulté d’être si facilement ensemble puisqu’il faudrait composer avec une tierce partie. Elle soupira, remit la tenue sur un ceintre et en prit une, plus simple, vert foncé, dotée de quelques fines dentelles, la regardant brièvement avant de l’enfiler. Un petit sac à main pour y remiser quelques piécettes et un mouchoir et elle n’eut plus qu’à prendre une paire de souliers vernissés, noir et argent, avant de pouvoir sortir de sa chambre et venir pousser celle de sa sœur, l’imaginant encore occupée à déterminer si elle prendrait la robe verte ou la robe rose.

« Tu es prête ? » demanda t elle en entrant, repoussant la porte dans son dos pour préserver un semblant d’intimité. Qu’elle entre, ce n’était pas grand-chose. Elle se connaissait bien trop pour que cela les offusque, même si parfois cela pouvait être agaçant.
« Mère nous attend. »

Ayla passa en revue la chambre de sa sœur, des vêtements sorties aux différents livres ou objets qui pouvaient y traînaient. Elles avaient remisées leurs livres scolaires, et leurs notes une fois leurs ASPICS passés, mais ce n’était pas pour autant que tout livre avait totalement disparu. Poudlard était certes derrière eux, et elles devaient maintenant se préparer à une nouvelle vie mais pour l’heure, en attendant leurs résultats, qui ne laissaient que peu de doutes, qu’elles échouent relevés du fantasmes de quelques détracteurs.

« Sinon… Tu pense que ce n’est pas trop court ? Tout à coup j’ai un doute... »  demanda t elle à sa jumelle, avant de s’asseoir sur un coin du lit, croisant les jambes l’une sur l’autre. Elle était de bonne humeur ce matin, et avait plusieurs idées pour que cela dure. Comme inviter des amies pour un après midi, profiter de quelques douceurs pendant leur sortie...

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Meringue ou beaux atours ?

Arya n’avait que très peu dormi ce matin-là et pourtant, elle aurait pu car les vacances venaient de commencer et elle n’avait pas à se lever pour aller en cours, elle aurait pu donc par conséquent largement faire la grasse matinée, se détendre, et ensuite ne rien faire de la journée, cependant, elle n’avait absolument pas la tête à ça, car elle se devait impérativement d’aller faire quelques courses aujourd’hui sur le chemin de traverse, pour y trouver une robe, sa robe qu’elle porterait le jour J de son mariage avec l’héritier de la famille Nott. Rien qu’à penser à cela, elle ne put s’empêcher de s’en mordre les lèvres.

Elle dut cependant se lever, avec une légère boule au ventre. Désireuse de déjeuner seule, elle entreprit de demander qu’on lui serve son repas dans sa chambre. Quelques minutes après, elle se trouvait face à son dressing en pleine réflexion sur la tenue qu’elle allait porter non seulement pour la journée mais également pour cette petite sortie « en famille ».  Une dizaine de minutes plus tard, elle hésitait à présent entre une robe bleue et une robe rouge, ce fut à cet instant précis que sa sœur entreprit de pénétrer dans la chambre, comme si de rien n’était.

Elle aurait pu protester, et réclamer un peu d’intimité, mais c’était sa sœur, elle avait l’habitude, et à force, elle avait appris à ne rien dire, car elle pouvait de temps à autre en faire tout autant. Son père n’avait pas le même traitement de faveur qu’elle bien entendu. « Je ne suis pas du tout prête, j’hésite entre la bleue et la rouge, tu en penses quoi ? » lui demanda-t-elle tout simplement. Cela ne l’empêchera pas de suivre tout le contraire de ce que sa sœur dirait. Elle attendait malgré tout sa réponse, et elle finit par aller se changer avec le contraire de ce que sa sœur avait pu dire. Puis elle entreprit de se maquiller et d’y ajouter du parfum et une paire de chaussure convenable.

Ce n’est qu’en sortant de sa propre salle de bain, correctement vêtue, que sa sœur entreprit cette fois-ci de lui demander son avis sur sa propre tenue. « Elle te va parfaitement, et non ce n’est pas trop court, on est plus au moyen-âge petite-sœur. La longueur est parfaitement acceptable, ni trop longue, ni trop courte, tu n’as pas à t’inquiéter » ajouta-t-elle tout simplement.

Arya s’empressa ensuite de s’écrouler à coter de sa sœur, tout en lui demandant un peu de courage « Je n’ai vraiment pas envie d’y aller, mais alors pas du tout, d’habitude, je suis vraiment ravie de faire un peu de shopping, mais-là, l’envie n’y est pas » conclut-elle tout simplement.

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Meringue ou beaux atours ?

Le choix de la robe… Le grand classique d’Arya qui n’en faisait toujours qu’à son envie au final. Parfois, elle avait déjà une idée en tête, une préférence. Parfois, elle prenait simplement la décision contraire de celle que sa sœur lui soumettait alors celle ci, pour changer des nombreuses fois où elle considérait les deux robes comme égales, tout aussi jolies, décida de s’y intéresser plus sérieusement. La rouge était belle, et pourtant elle avait une préférence pour la bleue, moins chargée de passion, sa couleur était plus appaisante. Elle ne montra rien de ses réflexions, n’indiquant aucune préférence sur son visage sérieux. Son esprit n’offrait qu’un murmure. Et finalement, elle désigna la rouge du doigt.

« La rouge. Digne d’une jeune femme passionnée tu ne pense pas ? »  suggéra t elle, s’attendant bien à voir la bleue s’envoler au bout d’une main jusque dans la salle de bain. Ayla attendit patiemment, profitant du temps offert pour ranger la robe délaissée, puis elle se rendit à la fenêtre pour observer le jardin, se demandant quand son tour viendrait avant de retourner s’asseoir. Lorsque sa sœur revint, ce fut à son tour de solliciter son avis, riant à sa réponse. Oui, elle n’était plus au moyen âge mais elle connaissait quelqu’un qui avait dû l’oublier.

« Il faudrait le dire à père tu ne crois pas ? » lança t elle en regardant sa sœur qui s’était écroulée sur le lit. Elle lui parut bien découragée par sa situation, et c’était compréhensible. N’être qu’un objet dans les plans d’un autre était désagréable. Les jumelles préféraient être à l’origine des plans que l’objet.

« Pourtant, c’est l’occasion de trouver ta tenue… Celle qui montera qui tu es, et non pas qui il voudrait que tu sois. » . C’était peut être la seule vraie liberté qu’elles avaient dans ce mariage, la seule petite provocation qu’elles pourraient faire sans que cela ne pose un problème majeure. Ayla était donc partisanne de saisir cette chance, mais elle doutait que cela motive beaucoup Arya.

« Mais peut être veux tu que je m’en occupe ? Je pourrais revenir avec… Une robe qui fera de toi… Une pièce montée ? Comme ça père mariera le gâteau ! Qu’est ce que tu en dis ? » . Elle lui adressa un clin d’oeil. Elle espérait lui redonner la pêche en lui arrachant un sourire.

Depuis l’escalier, la voix de leur mère se fit entendre. Elle les appelaient, leur disaient de se préparer. L’heure de partir approchait.


« Vu que t’es prête… T’as le droit à deux minutes de calins si tu veux ! » dit elle en s’allongeant à côté d’Arya. Elle la traitait un peu comme une enfant mais parfois c’était agréable et réconfortant aussi.

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Meringue ou beaux atours ?

Complètement en hésitation face aux deux robes qui lui faisaient face, Arya avait aussitôt demandé l’avis de sa petite sœur sur la question, même si finalement, elle ne l’écouterait probablement pas, car elle savait très bien que sa sœur n’avait pas forcément le même avis qu’elle sur la question. Dès lors elle était apprêtée à faire tout le contraire de ce qu’elle lui dirait de faire. Elle n’avait pas abandonné l’idée de lire un jour dans son esprit, c’est pourquoi avant de prendre une réelle décision Par suite de ce qu’elle venait de lui dire, elle s’empressa d’essayer de lire en elle, mais comme d’habitude, elle se heurtait à d’innombrables murs.

Pour en revenir à la robe et au choix qu’elle s’apprêtait à faire, elle hésita un moment avant d’opter complètement pour la couleur inverse que venait de lui proposer Ayla. En sortant, rien qu’en voyant le sourire de sa sœur, elle comprit qu’elle s’était de nouveau fait avoir. Elle avait donc choisi sans le savoir tout de suite, même si elle aurait dû s’en douter (vu que ce n’était pas la première fois qu’Ayla était aussi vicieuse). Elle lui adressa dès lors une petite moue vexée, avant de la rassurer de son côté sur sa propre tenue. Elle entreprit ensuite de s’installer à ses côtés et de lui faire part de l’ensemble de ses propres doutes.

Telle une véritable sage, sa sœur s’empressa de la motiver à s’y rendre par elle-même histoire de choisir une tenue qu’elle aurait choisi elle ; puis sa réplique suivante eut pour effet de la convaincre à 100 % car elle ne désirait point que quelqu’un choisisse pour elle et encore moins sa propre sœur « Tu n’as pas torts, je vais lui montrer et je vais vraiment choisir quelque chose qui me plaît, même si je n’ai pas tellement envie d’épouser l’héritier de la famille Nott » s’enquit-elle de dire, puis elle s’octroya un moment de plaisir en acceptant volontiers les câlins de sa sœur, qui fut tout aussi doux et réconfortant.

Quelques minutes après, elle entreprit de se lever, suivit de sa sœur, et elle entreprit de descendre avec elle jusqu’au hall du manoir. Elle transplana en seulement quelques secondes avec leur mère. En seulement quelques minutes, elle se trouvait avec sa mère et sa sœur sur le chemin de traverse. Leur premier magasin fut celui de Mme GUIPURE. Arya dut attendre quelques minutes pour qu’une femme se présente à elles. Elle les salua, puis elle s’empressa de leur demander de patienter un peu car elle devait impérativement finir avec un client. « Super, il faut attendre en plus de cela » conclut-elle tout simplement.

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Meringue ou beaux atours ?

Montrer qu’elles n’étaient pas des pièces que l’on pouvait manipuler librement, c’était bien l’esprit qu’elle souhaitait réveiller chez sa sœur. La voir abattue, par une idée aussi vulgaire que la fatalité d’un mariage imminent lui était désagréable.
Bien sûr, elles ne pouvaient pas faire grand-chose pour lutter contre leur père. Prendre le large, c’était plus ou moins tout perdre. Et Ayla ne s’imaginait à ce jour pas quitter la demeure, fuir ce milieu où ses décisions avaient autant de valeur que le sel dans le pain. Cela aurait pourtant été la meilleure manière pour commencer à décider par elles mêmes. Partir, renoncer à ce monde fou.
La jeune fille eut un sourire victorieux.

« Oui… Si tu veux changer cela, il faudra un plan solide… Et un peu de chances… »

Ayla avait déjà quelques idées pour empêcher le  mariage. La plus simple consistait à prouver que ce mariage n’était pas souhaitable, car le promi n’était pas si honorable que cela. Des infidélités avérés faisaient toujours bonne affaire. La question était de savoir quel pauvre idiote poussait dans les bras d’un Nott peut être pas si aisé à faire chuter… Evidemment, une petite potion pour accompagner le tout ne manquerait pas d’aider mais si elle pouvait faire céder sans autre artifice que quelques suggestions… Ce ne serait que plus efficace. D’une part, elle aurait eu quelque part raison, et d’autre part il était impossible de l’accuser d’avoir user de magie pour des buts peu honorable. Le seul point dommageable, c’était que cela nuirait à un garçon pas si désagréable.
Par jeu, elle garda cette idée dans un coin de sa tête, dressant des hypothèses, imaginant des moyens de mise en œuvre, retenant quelques sourires fugaces. L’on aurait pu croire qu’elle était enthousiasmée par la sortie, mais ce n’était pas vraiment le cas. Elle chassa toute pensée parasite, pour se concentrer sur sa tâche, une fois la porte de la première boutique franchie.

« Eh… Qui sait… C’est peut être quelqu’un d’important. Au moins nous allons pouvoir regarder les tissus en attendant. Tu ne vas tout de même pas te contenter du modèle de base… Voyons voir... » rétorqua Ayla, donnant un petit coup de coude dans les côtes de sa sœur avant de l’entraîner vers les rouleaux de tissus. Velours, soies, coton et lin se mélangeaient pour former des myriades de taches colorées. Un spectacle charmant pour qui aimer coudre, un bonheur pour qui avait besoin de choisir un tissu, et un enfer pour qui ne savait pas encore ce qu’il désirait.

« Tu envisage de porter quoi avec ? Un bijou particulier ? Un truc de famille ? »

Ayla jeta un regard vers leur mère, qui jusqu’alors ne disait rien, les laissant regarder.

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Meringue ou beaux atours ?

Sa sœur avait un véritable don pour lui remonter le moral et la remotiver. Dotée d’une toute autre énergie, Arya s’était donc levée, et elle s’était empressée, suivit de sa sœur de quitter son petit coin paisible, elle n’avait pas encore remarqué, le sourire mesquin de sa chère et tendre sœur, même si elle l’aurait remarquée, elle n’aurait probablement pas pu sonder son esprit (car elle en était incapable), mais elle ne fut pas dupe bien longtemps, ce fut en la voyant joyeusement marcher sur le trajet qu’elle ne vit et elle s’était ensuite empressée de de lui demander le plus discrètement possible « Qu’est-ce qui te fait autant sourire petite-sœur » lui demanda-t-elle tout simplement, quelques minutes avant de pénétrer dans la première boutique (et probablement pas la dernière de la journée).

Elle ne put s’empêcher d’effectuer une réflexion lorsque la propriétaire ou l’employé les avait à la fois salués et invités à patienter le temps qu’elle terminait avec un client (plus ou moins important). Elle chassa rapidement sa mauvaise humeur pour se concentrer sur ce que venait de lui dire sa sœur, et elle se dirigea en sa compagnie vers la multitude de tissus, divers et variés.  Elle s’apprêtait à lui répondre, mais elle fut devancée par sa mère (afin d’éviter probablement toute confusion ou négociation sur ce point), « Votre sœur portera le diadème de votre feu arrière-grand-mère Lestrange qui l’avait porté, lors de son mariage, et une broche devant appartenir à la famille Nott, tel est notre tradition, mes enfants » s’enquit-elle d’ajouter avant de reprendre à l’encontre d’Ayla « Vous aussi, vous le porterez, tout du moins lorsque ce sera votre tour, votre frère aussi le devra, en portant non pas un bijoux, mais le bouton de manchette de votre arrière-arrière-grand-père » conclut-elle tout simplement.

Arya s’empressa de confirmer tout cela, d’un simple signe de la tête, elle ne voulait pas contredire sa mère. Puis, cette dernière entreprit de s’éloigner afin de converser quelques minutes avec la couturière, pendant qu’Arya faisait son choix « heureusement que je peux choisir ma propre couleur de robe, et son style, s’il le faut, je la dessinerai moi-même » s’empressa-t-elle d’ajouter tout simplement à l’encontre de sa sœur. « Que penses-tu sérieusement de ce tissu, on dirait de la soie, mais également de la dentelle » demanda-t-elle à sa sœur, elle était restée sur du blanc, bien entendu, mais elle allait se réserver une petite folie et un petit extra sur la tenue qu’elle pourrait porter après la cérémonie, lors de la réception.

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Meringue ou beaux atours ?

L’intervention de leur mère ne manqua pas d’arracher un sourire à Ayla. Elle avait immédiatement imaginée ce pauvre Adrian paré du diadème et de la broche, et elle avait trouvé que l’image n’était pas désagréable, même assez comique. Il faudrait qu’elle lui fasse croire que c’était une tradition familiale… Il n’allait sans doute pas avaler quelque chose d’aussi gros mais elle pourrait peut être le faire douter en étant des plus sérieuses...

Elle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille, en réfléchissant à cette information. Il fallait donc quelque chose qui irait avec, qui embellirait le bijou, et sa porteuse. Elle écouta sa sœur,  et regarda le tissu qu’elle lui présentait. En soit il était correct, et il rendrait sans doute bien mais il était d’un convenu maladif. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait en tête, et elle trouva une élégante manière de taquiner sa sœur et de lui faire envisager d’autres possibilités.

« Le tissu est jolie, vu comme ça mais... » elle passa les doigts le long du fil, appréciant sa texture. Il était tout juste bon pour une tenue d’été un peu chic, pas pour en faire une robe de mariage. « Je ne le prendrais pas… Il n'est pas de Grande qualité. Après… Si tu veux ressembler  à une immonde meringue... Tu peux toujours... »

Elle releva les yeux sur des tissus de soies et des velours déjà plus cossus et surtout plus colorés, et les montra d’un geste de la main. Après tout, rien n’interdisait de mettre de la couleur à un mariage. Le blanc n’était pas une convention généralisée, et longtemps elle avait été battue en brèche, s’oubliant presque totalement pendant de nombreux siècles en Europe.

« Pourquoi tu ne choisirais pas quelque chose de plus coloré ? Ce serait original. On pourrait même te donner un petit côté ancien, si tu vois l’idée ? En plus ça irait bien avec les bijoux. »

Rompre avec l’habituelle blanc et la coupe moderne, c’était là son intention. Elle avait une idée globale de la coupe, et pensait s’inspirer, pour exemple, des quelques dessins et peintures anciennes conservaient dans les archives familiales ou sur les murs, d’anciennes femmes de la famille. Avec un coup pareil, il était certain que sa sœur serait le centre de l’attention et que l’on ne verrait qu’elle dans cette marre uniforme. Et leur père aurait bien du mal à contester un choix qui rappelait à tous l’existence de leur longue histoire. Peut être pourrait il au mieux prétendre que ce n’était plus à la mode ? De toute façon, il n’avait qu’à ne pas leur laisser ce choix s’il ne voulait pas de surprise.

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Meringue ou beaux atours ?

Rien qu’en voyant le regard de sa petite-sœur par suite des paroles de sa mère, Arya comprit tout de suite qu’Ayla allait en profiter d’ici quelques jours pour charrier Adrian avec cette histoire de bouton de manchette, elle en était même certaine. Elle n’avait plus qu’à prier afin d’être présente lorsque sa sœur mettrait ses petites menaces à exécution, mais pour l’heure, elle entreprit de se concentrer sur les tissus et couleurs ; elle s’était rapidement empressée d’interroger sa sœur sur l’un des tissus qu’elle trouvait fort agréable à regarder et plutôt agréable rien qu’au touché.

Sa sœur semblait en revanche un peu moins convaincu et elle venait d’en profiter pour lui faire une petite pique à ce sujet, Arya ne put s’empêcher d’afficher une légère moue vexée ; elle, comment pouvait-elle ressembler à une immonde meringue dans cette tenue ou encore dans d’autres ? Elle s’empressa de lui donner un petit coup de coude et de lui rétorquer « Je ne suis pas Artémis moi, tout me va, comment peux-tu dire ça, tu sais très bien pourtant que tout me va » s’enquit-elle de dire avant de reprendre « où alors, non suis-je bête, tu dis juste ça pour m’embêter, tu vas me le payer crois-moi » conclut-elle tout simplement tout autant amusée que sa sœur.

Celle-ci s’empressa d’ailleurs de lui montrer tout autre chose, avec un brin de couleurs, elle ne fut pas totalement convaincue, cependant elle s’empressa de commenter à la suite de sa sœur « As-tu déjà vu les bijoux ? non parce que je ne l’ai ai pas dû tout vu en vrai, sauf sur quelques photos magiques dans les albums de notre famille. J’ai cependant compris l’idée » s’enquit-elle de dire tout en se baladant de rayon en rayon pensive suivit de sa sœur. N’étant clairement pas convaincu par ce qu’il y avait ici, elle s’empressa de demander à sa sœur et à sa mère s’il n’y avait pas une autre boutique beaucoup plus spécialisée dans ce genre de chose « Je ne suis pas convaincue par ce qu’il se trouve ici mère, peut-on aller dans une autre boutique ? » demanda-t-elle tout simplement, tout en attendant la réponse de sa chère et tendre mère, qui ne se fit pas attendre « D’accord ma fille, par ailleurs, la propriétaire semble peut encline à se dépêcher pour venir nous conseiller, nous allons voir à l’extérieure s’il n’y en a pas une autre. Quel manque d’intérêt » s’enquit-elle d’ajouter en quittant la boutique sans un merci ou un aurevoir.

Le trio entreprit de marcher doucement mais sûrement jusqu’à la boutique suivante qui n’était autre qu’une petite échoppe récemment ouverte, un lieu certes petit, mais avec une vendeuse beaucoup plus accueillante, on leur avait même offert du thé. Il n’y avait que très peu de tissus visibles cependant, la jeune femme s’empressa de lui montrer le reste de sa collection par le biais d’un carnet, elle entreprit donc de le feuilleter avec sa sœur, sa mère restant cette fois-ci près d’elle et à l’écoute de la moindre remarque et à l’affût d’une tenue qu’elle pourrait juger convenable.

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Un mariage à organiser

La lassitude de leur mère n'échappa pas à Ayla, et elle pensait avoir une bonne idée de ce qui lui valait cet air : le mariage ne l'enchantait pas vraiment, ou du moins l'idée de voir l'une de ses filles disparaître du cocon familial la travaillait. Elle le comprenait, parce qu'elle même éprouvait ce pincement douloureux.

« Mère... L'on a déjà dû mal à fermer les armoires... » tenta t elle, pour arracher un sourire, mais notant l'information dans un recoin de sa tête. Des vêtements, elle estimait ne pas en manquer. Certains étaient sans doute un peu ancien maintenant, mais ils n'étaient pas défraichis pour autant.

« L'on pourrait opter pour un style du début du dix neuvième siècle, mais un peu retravaillé pour être plus ouvert ? Ce sera en été, donc plutôt un tissu léger, vers les soies et la tulle ? Des motifs à serpent cela te dirait Arya ? Pour rappeler ta langue acérée ? Ne t'en fais pas j'aurais des vipères en contrepartie ! »

Elle lui adressa un grand sourire, puis attendit la décision finale de sa soeur. Elle était celle qui devait choisir de toute façon, et les autres suivraient, s'accorderaient. Ayla grimaça. Elle allait devoir s'assurer que au moins les dames et garçons d'honneur seraient dans le même style vestimentaire où la photographie derrière n'en serait que plus immonde. D'ailleurs, elle avait presque envie de suggérer en rentrant à leur père d'embaucher un peintre pour l'évènement, plutôt qu'un photographe. Après tout, vieux jeu qu'il pouvait être... Mais ce serait peut être trop le torturer. Peut être...

« Pendant que nous y sommes, faut il aussi penser à habiller notre père préféré ? » . Père préféré, une formule qui lui avait déjà valu la question idiote "vous en avez un autre ?" auquelle elle n'avait répondu que par un soupire las et un mépris absolu. « Il porte souvent des costumes modernes... Trop peut être pour quelque chose alliant tradition et modernité... Mais je connais mal sa garde robe complète... Elle est moins intéressante à fouiller je trouve... » .

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Meringue ou beaux atours ?

Las du premier magasin, Arya ne s’était pas faite priée pour le faire savoir à sa sœur et à l’encontre de sa mère. Par conséquent, elle entreprit de sortir de la boutique sans adresser le moindre regard à la propriétaire et elle entreprit aussitôt de suivre sa mère, qui semblait déterminer à leur trouver une boutique convenable. Quelques minutes après, une fois ladite boutique trouvée, Arya s’empressa de consulter les manuels où étaient référencés l’ensemble des tenues de la boutique (bien que petite, cela ne voulait rien dire). Hésitante, Arya regardait sans avoir de réel coup de cœur, cela eut pour effet d’énerver quelque peu sa mère (ou alors était-elle seulement quelque peu agacée pour une tout autre chose), qui s’empressa de l’inviter à choisir rapidement ce qui lui plaisait le plus tout en lui promettant de rendre l’ensemble décent et tout en allant à l’encontre des traditions et elle lui promit donc de ce fait de lui montrer exceptionnellement le bijou de famille qu’elle devrait porter.

Elle ne put s’empêcher de sourire, elle entreprit de ce fait d’y mettre un peu plus de cœur et d’admirer tout ça d’un nouvel œil, tout en écoutant les conseils de sa mère et les commentaires ignobles, mais drôle de sa sœur, qui n’hésitait décidemment pas à la taquiner de plus belles. Elle s’empressa donc de lui tirer la langue « les vipères t’iront très bien » se contenta-t-elle de lui dire avant de tomber sur la robe idéal, elle n’était pas blanche, ni noire, ni rouge, mais d’un rose discret et tout particulièrement splendide « Je l’ai trouvé, bon en revanche, je pense que Père va se retourner dans sa tombe s’il voit le prix, et pourtant, elle est si belle » s’enquit-elle de préciser un brin envieuse à l’encontre de sa mère, comme si elle attendait son accord, et à l’encontre de sa sœur, pour avoir quelque peu son approbation, sur la couleur.

« Je ne prendrai aucune responsabilité vis-à-vis de la tenue de Père, en revanche, vous avez intérêt, toi et Persia à vous mettre d’accord sur l’une des couleurs que je préfère, et pas une autre, j’espère ne pas avoir d’arrêt cardiaque juste avant la cérémonie, si je vous vois dépareiller ou je ne sais quoi » dit-elle à l’encontre de sa sœur « Je me méfis de vous deux » ajouta-t-elle amusée.

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Meringue ou beaux atours ?

Comme d’habitude, Arya ne pouvait pas s’empêcher de se chamailler un peu avec sa sœur, tout du moins, elle le fit jusqu’à trouver la robe parfaite à ses yeux, bien qu’un peu trop cher, elle ne put s’empêcher d’effectuer une légère moue attristée, en seulement quelques secondes, sa mère s’empara de la fameuse robe qu’elle avait pu trouver, en la détaillant attentivement et en l’observant d’un œil tout particulièrement fin et critique. Arya déclina en parallèle, toutes responsabilités sur la tenue de son propre paternel, ce à quoi, sa mère s’empressa de déverser son venin à son encontre, Arya ne releva pas, car elle se doutait quelque peu qu’il avait dû se disputer avec elle par rapport à cette histoire de changement de fiancé, elle se contenta d’attendre tout simplement les remarques de sa mère, et elle laissa sa sœur de son côté, commenter.

Elle s’empressa cependant d’émettre une petite remarque sur les futures tenues de ses demoiselles d’honneur. Elle s’apprêtait à surenchérir, cependant sa mère, valida aussitôt son choix, et elle entreprit de la rassurer en précisant qu’elle leur ferait faire des tenues sur mesure lorsqu’elle irait faire réajuster sa robe. Elle proposa ensuite de poursuivre cette journée, soit par une autre boutique ou par quelques douceurs qui pourraient être servis lors du mariage s’enquit-elle pour donner suite aux commentaires de sa sœur, « Me voilà rassurer » ajouta-t-elle pour les robes " Et ne t’en fait pas, je te taquinais, je sais très bien que vous ferez toutes les deux un très bon choix » lui dit-elle sur le chemin de la caisse. Sa mère entreprit même de surenchérir en lui autorisant le choix de sa future robe tout en lui caressant affectueusement la joue et elle la regarda ensuite payer sans compter « Mère, vous avez toujours très bon goût, je ne m’en fais pas pour vous, mais par pitié, faites quelque chose pour père, et essayer de voir pour un code vestimentaire pour les invités, je veux être celle qu’on regarde le plus » s’enquit-elle de préciser.

« Je vous suis » se contenta-t-elle de préciser à l’encontre de sa mère qui avait sûrement de très bonnes adresses pour les douceurs et le traiteur.

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Meringue ou beaux atours ?

Lorsqu’Arya vit sa sœur sourire, elle ne put s’empêcher d’en faire tout autant, elle avait beau être Occlumens, elle parvenait malgré tout même lorsque sa sœur semblait lui cacher ses pensées ou encore ses émotions à déterminer certaines d’entre elles, leur lien semblait indéfectible et jamais il ne se briserait. Pendant que sa mère était en train de régler les différents achats, la sorcière entreprit de continuer de parler et elle évoqua son père et Adrian, suppliant littéralement sa mère de faire quelque chose pour les deux concernés. Sa sœur ne put s’empêcher de balancer une énième taquinerie à l’encontre de son père, ce qui eut pour effet de faire rire discrètement Arya, mais rapidement, elle eut droit tout comme sa sœur à un regard désapprobateur.

Le reste de la journée entreprit de se dérouler sans encombre, Arya eut le loisir de découvrir différents traiteurs avant d’en sélectionner deux, sur les conseils de sa mère, puis, elle eut tout le loisir de s’exprimer avec elle sur les couleurs et différents thèmes à respecter. Une journée plutôt bien remplit, mais qui eut raison d’elle une fois de retour au manoir, où elle prit sans le moindre d’un doute la direction de sa chambre, puis celle de son lit. Elle entreprit de s’écrouler à même dans son lit et de s’endormir, plongée dans les bras de Morphée.

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