2 janvier 2001 ; il est 9h00 du matin environ
Premier quartier de lune
Température: 1° alternance soleil nuage, à l'ombre il y a du givre au sol

Il y a une semaine environ, il avait eu la fête de Noël au ministère de la magie. Dimitry y avait revu Pansy de loin. Il était certain qu'elle avait gagné l'Angleterre après sa fuite. Mais il ignorait encore si elle était retournée le manoir familial ou si elle vivait désormais seule. Qu'est-ce qu'elle était devenue sans lui?

Dimitry avait commencé à élaborer un plan: il allait se renseigner sur elle. Qu'avait-elle raconté? Où vivait-elle? Comment vivait-elle? Avait-elle parlé de lui? Ensuite, il allait devenir son ombre, lui mettre une pression invisible, qu'elle ressente sans sa présence, sans le voir. Qu'elle sente la menace, qu'elle soit sur ses gardes, qu'elle dorme mal, ... après cela, il allait se mettre sur sa route et la confronter. Puis, selon les émotions de Pansy, il allait la briser, la détruire. Lorsqu'elle ne serait plus rien, il serait enfin libre, il ne respirait plus seulement pour penser à elle, il ne rêverait plus d'elle. Il pourrait de nouveau succomber à ses vices, à ses pêchés. Il pourrait trouver un nouveau jouet.... il pourrait...

Il faisait froid, mais Dimitry ne le ressentait pas. Il rôdait un peu partout à la recherche de son obsession, mais pas seulement. Il rôdait près de ceux qu'il avait vus discutés avec Pansy. Allaient-ils être des obstacles ou des alliés sans le savoir dans son objective de récupérer Pansy, elle était à lui, il l'avait décidé ainsi.

La chance lui souriait aujourd'hui. Il rôdait dans un parc près du manoir Lestrange. Il avait vu la jeune fille de la maison discuter avec Pansy. Peut-être, comme toutes les filles de cet âge-là, allait-elle s'esquiver et il pourrait alors l'attraper, comme on capture un pinçon. Cela lui rappelait Pansy... C'était de cette façon qu'il l'avait séduite: il avait rôdé près de sa maison, il l'avait abordé alors qu'elle marchait seule, il avait été gentil, attentif et prévenant avec elle. Il l'avait séduite et elle s'était laissé capturer. Il la revoyait fraîcheur, pure, innocente. Comme il avait aimé la compromettre...

Mais là, aujourd'hui, il ne devait pas penser à la brune, mais à cette jeune fille... brune aussi. À croire qu'il avait un faible pour elles. Amusé, Dimitry n'eut pas à attendre longtemps, il l'a vit fuir sa maison et cela l'amusa. Que les jeunes filles sont prévisibles. Au dernier moment, il se mit sur sa route. Il ne craignait pas d'être blessé. Tout pour laisser croire au destin, mais tout était calculé. Il se plaça de manière à stopper net la monture de la demoiselle, risquant de la voir être désarçonnée. Elle était à cheval. Dimitry esquiva peut-être trop adroitement les sabots de l'animal, mais Arya Lestrange, c'était le nom de celle qu'il était venu voir, ne pouvait pas le remarquer vraiment.

En homme d'expérience, Dimitry avait aussi fait du cheval dans ses jeunes années, il se plaça de manière à aider la cavalière: la rattraper si elle venait à tomber, ou bien à retenir le cheval si jamais une main plus forte était nécessaire. Pansy chassée de ses pensées pour le moment, Dimitry fixait toute son attention sur sa proie du jour, toute son attention vers elle afin d'obtenir d'elle tout ce qu'il voulait.

2 janvier 2001.

La réapparition de Pansy avait beaucoup ébranlé Arya, bien plus qu’elle l’aurait imaginée, à tel point, qu’elle lui en voulait énormément de ne pas l’avoir prévenu, ou encore de ne pas l’avoir contacté dès son arrivée. A tel point qu’elle en avait beaucoup parlé à sa sœur jumelle, qui devait en avoir plus qu’assez de l’entendre parler de son ancienne mentor, de son ancien modèle, mais Ayla avait été patiente, et elle l’avait écouté, elle l’avait même conseillée. Arya s’était sentie beaucoup mieux.

Cependant, son paternel avait fini par en rajouter une couche avec l’annonce de ces fiançailles. Elle l’avait évité tout le reste des vacances, elle l’avait même presque fui et elle passait la plupart de son temps à l’extérieure, elle allait aujourd’hui en faire de même, ainsi, même s’il l’avait interpelé dans le manoir, Arya l’avait royalement ignorée, et elle s’était dirigée à l’extérieure, désireuse d’aller se balader un peu à cheval seul. Elle envoya sur le chemin cordialement bouler son ancien camarade d’école qui était embauchée chez eux depuis quelques années maintenant, et elle entreprit de partir avec Belle en balade.

Quelques minutes après, elle s’éloigna du domaine en partant directement au galop, quelques mètres plus loin, elle tomba cependant abruptement sur un homme qu’elle ne connaissait pas, il la surprit tellement, qu’il surprit également sa monture, Belle fut non seulement surprise, mais effrayée, à tel point, qu’elle manqua de tomber, mais l’homme en question entreprit de maîtriser sa monture, cela ne l’empêcha cependant pas de tomber de son cheval.

Elle s’attendait à goûter le sol, cependant, elle ne sentit absolument rien. Instinctivement, elle avait fermé les yeux, mais elle les avait rouverts. Elle se trouvait dans les bras d’un homme qu’elle ne connaissait absolument, pas, elle entreprit rapidement de se relever et de s’en éloigner, puis elle prit la parole « Qui êtes-vous ? » « Que faites-vous donc ici ? » interrogea-t-elle tout simplement.

2 janvier 2001 ; il est 9h00 du matin environ
Premier quartier de lune
Température: 1° alternance soleil nuage, à l'ombre il y a du givre au sol

Dimitry était un être rusé qui, n'en déplaise aux femmes, sans amoindrir les qualités féminines, faisait une distinction entre les deux sexes: la femme était sensible, fragile et facilement impressionnable, alors que les hommes étaient indépendant, protecteur et pourvoyeur. C'est l'éducation qu'avait reçue Dimitry dans sa famille et la culture dans laquelle il avait été élevé.

Ainsi lorsqu'il prenait contact avec une femme, il y avait toujours cette façon de faire: Dimitry était confiant, sur de lui, voir orgueilleux, prenant pour acquis que la femme en question serait sensible à son charme et voudrait lui être agréable pour lui retourner la politesse. Dimitry n'était pas conscient de tout ce que son attitude et ses habitudes impliquaient, c'était sa nature, voilà tout.

Ce matin-ci, il avait décidé d'impressionné une jeune fille, de se présenter à elle et si sa prestance naturellement ne suffisait pas, d'utiliser son titre dans la justice magique pour obtenir sa collaboration.

Dimitry se plaça donc sur le chemin du cheval sur laquelle la cavalière était. L'animal s'arrêta net, se cabra sous la peur. Habitué aux animaux et ayant prévu la réaction de ce dernier, Dimitry esquiva l'attaque instinctive, pour se retrouver dès lors prêt à intervenir pour éviter une catastrophe. Retenir l'animal, le calmer, afin d'impressionner Miss Lestrange. Cependant, cette dernière trop surprise par cette apparition soudaine fut désarçonnée. Le bulgare réagit rapidement et au lieu de mettre la main sur le licou de l'animal, il attrapa de justesse la jeune fille. Il la réceptionna dans ses bras, le choc fut violent, mais il en avait vu d'autres. Difficilement, il l'aida à mettre pied à terre et à rester debout. Il fit tout en son pouvoir pour paraître à son aise comme si tout cela n'était rien.

Le cheval dès lors sans secours s'agitait à côté d'eux. Dimitry naturellement protecteur, tint la jeune fille contre lui afin de la protéger et de faire bouclier de son corps jusqu'à ce que le cheval soit suffisamment écarté pour que le danger soit passé ou qu'il se calme. Dimitry retint donc Miss Lestrange un instant contre son gré, mais sans violence, seulement afin d'éviter qu'elle ne se dirige vers son cheval par inadvertance. L'animal était bien dressé et il suffit d'une minute ou deux pour qu'il souffle bruyamment. Si sa queue s'agitait en tous sens de même que sa tête, il ne se cabrait plus. Dimitry relâcha alors son étreinte en s'excusant et faisant une légère inclinaison de la tête, les bras le long du corps, tant pour saluer la jeune personne que pour marquer son respect qu'il avait pour elle et son absence de mauvaises intentions.

- Veillez me pardonner Milady. Il parla un anglais clair et soigné, bien que sa voix était marquée par un accent des pays de l'Est. Bien qu'il aurait voulu s'enquérir de sa santé, elle le devança. Je suis Dimitry Dolovitz, Miss Lestrange. Cela pouvait la surprendre qu'il sache qui elle était, bien qu'il semblait être un étranger et qu'elle pouvait ne pas se rappeler de lui, car son séjour précédent remontait à deux ans. Mes intentions n'étaient pas de brusquer votre monture, mais de me faire voir de vous. Peut-être, mais il avait été maladroit, il en avait conscience. Vous êtes-vous blessée?

Si elle disait oui, Dimitry avait la formule toute trouvée pour s'excuser encore et être son obligé, ce qui donnait l'illusion à la jeune fille d'avoir une autorité sur lui et donc de la mettre en confiance. Sinon, il s'excuserait tout de même et tâcherait de déterminer le caractère de la demoiselle. Était-elle autoritaire et agressive, ou bien inquiète de ses intentions? Se faire innocent pour endormir les défenses de son adversaire pour mieux le surprendre plaisait à Dimitry, car c'était une manière de faire dans la nature de bien des prédateurs; alors que l'autre possibilité était un jeu à laquelle il avait l'habitude de jouer. S'il était curieux de se premier contact et de juger de Arya Lestrange, il n'oubliait pas pourquoi il était ici: Pansy Parkinson. Comment se connaissaient-elles? Quelle était leur relation? Est-ce qu'elle avait reçu les confidences de l'autre? Que pouvait-elle lui apprendre de sa... Dimitry devrait trouver un terme, mais il était clair pour lui que Pansy était sa propriété.

Qu'importe. S'il gardait son objectif en tête, pour l'heure, il concentrait son attention sur son interlocutrice pour la juger et savoir comment l'aborder exactement afin d'obtenir d'elle tout ce qu'elle voulait.

2 janvier 2001.

Désarçonnée de son cheval alors qu’elle s’apprêtait à partir loin de chez elle en ballade pour échapper à la pression et aux envies de meurtre de son paternel, Arya s’apprêtait à goûter la tête la première au sol, elle s’empressa instinctivement de fermer les yeux, que ne fut pas sa surprise de trouver son atterrissage plutôt gracieux et moelleux, elle s’efforçait dès lors de réfléchir.

Elle était quelques minutes plus tôt à cheval, elle s’apprêtait à partir au galop mais elle avait croisé une personne, personne qui s’était interposée entre elle et la suite du chemin qu’elle allait emprunter, sans la moindre raison, son cheval avait eu peur, et par suite de son affolement, Arya avait perdu le contrôle et elle était tombée, se pourrait-il que l’homme qui était préalablement face à elle, et put rapidement la rattraper.

Pour cela, il avait dû indirectement la toucher. Elle eut tout d’un coup très peur, car elle sentait encore et toujours cette présence autour d’elle, elle rouvrit rapidement les yeux pour valider sa théorie. Elle chercha pendant quelques minutes à reprendre le contrôle, à se débattre, mais l’homme était bien plus fort qu’elle, elle s’empressa donc de capituler, tout en entendant les bruits encore affolés de sa monture qui était progressivement en train de se calmer, cherchait-il à la protéger ? Cela était presque impossible et inconcevable surtout venant de quelqu’un qui ne la connaissait pas.

Elle eut des frissons dans le dos pendant un bref instant, et lorsqu’elle sentit qu’il desserrait son étreinte, elle s’efforça d’en profiter pour s’éloigner, et pour l’interroger, pour l’instant, elle parvenait avec brio à camoufler sa gêne ; sa peur et elle s’efforça de paraître forte et froide. Elle était prête à employer la force pour parvenir à obtenir des réponses, mais elle put clairement s’en dispenser, l’homme entreprit rapidement de se présenter à elle et de s’excuser. « Comment est-ce que vous savez comment est-ce que je m’appelle ? vous connaissez mon père ? et notre famille » lui demanda-t-elle méfiante.

Les paroles qui s’ensuivirent lui mirent encore plus le doute, mais il s’empressa en amont de lui demander si elle était blessée. Il est vrai qu’elle ne s’était pas du tout poser la question, elle s’efforça de faire visuellement un petit check-up, visuellement rien n’était visible, elle s’apprêtait à lui répondre, tout en essayant de se mouvoir en même temps un peu plus en retrait (car elle l’avait vu se rapprocher), et c’est là qu’elle se rendit compte qu’elle avait peut-être dû se fouler la cheville, car à peine avait-elle bougé ne serait-ce que d’un pas sa jambe droite, que sa cheville lui fit tout d’un coup très mal, à tel point qu’elle ne put se retenir de dire un léger « Aie » « J’ai dû me tordre la cheville » s’enquit-elle d’ajouter tout simplement.

Elle le vit alors se rapprocher d’elle, devait-elle fuir ou bien rester ? il ne lui inspirait après tout pas confiance, mais elle était à cet instant précis partager. Cette rencontre était-elle fortuite ou préméditée ?

2 janvier 2001.

En gentleman il s’enquit d'elle, bien que tout cela avait un objectif bien plus sombre: déjouer la méfiance de la jeune femme pour qu'elle ne soit pas sur la défensive. Il réussit à manœuvrer habilement, car Arya n'eut pas le temps de l'interroger ou de s’interroger elle-même sur la présence de Dimitry et ce qu'il faisait ici. Si Dimitry usait du ton de la surprise, alors tout cela pourrait sembler être le fruit du hasard et non pas le résultat d'un acte prémédité.

D'un geste, il voulut se rapprocher pour éviter qu'elle ne tombe si elle venait à perdre l'équilibre (ou bien pour l'attraper et éviter qu'elle ne prenne la fuite), mais comme elle ne se mit pas à courir pour lui échapper et qu'elle parvint réussit à rester debout, la main chevaleresque de Dimitry retomba et il ne s'approcha pas davantage.

- Je suis désolé. Tout cela est de ma faute. Laissez-moi vous aider, je suis votre obligé.

Toute personne gourmande d'histoire romantique avait dû déjà entendre cette expression dans un roman, une histoire quelconque. Ce n'était pas une formule de politesse creuse cependant: l'éducation d'une autre époque de Dimitry ainsi que l'étiquette qui lui avait été enseigné dès l'enfance lui avait appris à agir de la sorte en toute honnêteté. Évidemment, Dimitry utilisait ses bonnes manières à son avantage. Il ne courrait pas grand risque à se mettre au service d'une jeune fille comme Arya... et si elle était comme bien des femmes, elle serait charmée et laisserait tomber toute méfiance.

Après une fraction de seconde où il réalisa qu'elle ne pourrait pas fuir, le bulgare alla chercher la monture afin d'éviter qu'elle ne marche avec sa cheville fragile. L'animal encore nerveux piaffa, mais bien qu'il voulut s'écarter, Dimitry fut plus rapide et mit la main sur lui. Il lui chuchota quelques sons doux et calme et comme la monture était déjà bien dressée il n'eut aucun mal à se faire obéir. Il ramener le cheval à sa propriétaire, prétexte merveilleux pour s'approcher d'elle en toute innocence.

- Vous vous êtes possiblement juste tordu la cheville. Cela ne devrait pas être grave. Surtout du repas.

Il regarda rapidement autour d'eux. Est-ce qu'il y avait quelque chose qui pourrait servir de siège pour qu'elle puisse s'asseoir quelques minutes. C'était peut-être superficiel, mais mieux valait donner quelques minutes complètes de repas pour être certain. Il trouva une souche d'arbre qui était à quelques pas. Il la lui montra.

- Voulez-vous vous asseoir? Il lui tendit la main, prêt à l'aider à s'y rendre. Il sentit une résistance de sa part. Sans doute se méfiait-elle de lui, car il la connaissait, mais que cela n'était pas réciproque. Aussi, Dimitry pour la rassurer répondit à sa question qu'elle avait posée un instant plus tôt. Je ne suis pas en relation avec votre père. Je connais Alexander Lestrange, est-ce l'un de vos parents? Si je connais votre nom, c'est que je voulais vous voir pour vous parler. Rien de grave, soyez sans crainte.

Il lui tendait toujours la main, il n'insistant pas cependant, il attendait seulement qu'elle accepte cette main tendue, son aide, qu'elle accepte de lui faire confiance, même un peu pour se laisser capturer même temporairement. Dimitry se demandait si Arya allait être trop fière pour accepter sa main et d'aller s'asseoir, ou si au contraire, elle accepterait la proposition, exposant momentanément sa vulnérabilité. Comme il aimait les femmes vulnérables, quoique Pansy n'avait rien de vulnérable, et elle était délicieuse.

Le regard que Dimitry portait sur Arya s'enflamma à cette réflexion. Le vert aquatique de ses prunelles paraissait soudainement plus chaleureux que les profondeurs du lac auquel la couleur faisait référence. C'était une teinte légèrement boueuse, rare et mystérieuse. Dimitry dut reprendre le contrôle de ses pensées pour adoucir son regard.

- Je crois que vous devriez vous asseoir, même si ce n'est que quelques minutes pour être certain que votre cheville n'a rien. Dimitry ne voulait pas donner l'illusion qu'il insistait, mais bien qu'il était prévenant et se souciait d'elle. Un conseil avisé dut à l'expérience.

Spoiler:

2 janvier 2001.

Méfiante et sur ses gardes, elle l’était. N’étant clairement pas du genre à prendre la fuite, Arya se trouvait encore face à l’inconnu, et elle cherchait à obtenir des réponses. C’est en restant sur la défensive, qu’elle se mit à reculer et qu’elle put dès lors s’apercevoir qu’elle s’était blessée en tombant de sa monture, et qu’elle s’était dès lors tordue la cheville. Ce que ça lui faisait un mal de chien. Il tenta de l’aider, mais voyant la méfiance d’Arya, il se contenta de quelques paroles chevaleresques.

Elle n’avait guère l’habitude d’entendre quelqu’un parler de cette manière, cette façon de s’exprimer était en effet d’un autre temps, mais cela n’était pas non plus pour lui déplaire, d’après ce qu’elle avait pu comprendre « il restait pour l’instant à son service, ne serait-ce jusqu’à ce que sa cheville aille mieux » ; il n’avait pas l’air si méchant ou encore dangereux, elle baissa un peu plus sa garde sans pour autant qu’elle ne la baisse complètement. Il lui ramena ensuite son cheval, et elle s’empressa d’attendre les réponses aux questions qu’elle lui avait posé, désireuse de connaître la vérité.

Il s’empressa en amont de lui proposer un siège pour se reposer et reposer sa cheville. Elle hésita un moment avant de se saisir de la main qui lui tendait, elle ne s’en saisit cependant seulement et seulement lorsqu’il entreprit de lui apporter un début de réponse, tout en se dirigeant machinalement vers la souche d’arbre. « Il s’agit de mon père » se contenta-t-elle d’ajouter tout en restant encore méfiante. « Vous vouliez me voir ? » l’interrogea-t-elle tout simplement.

Curieuse, elle se noya quelque peu dans les pensées de son interlocuteur, mais en les découvrant, elle entreprit aussitôt d’en sortir, venait-elle d’attirer un homme beaucoup plus âgé qu’elle dans ses filets, tout du moins, l’avait-elle conquis sous son charme sans le vouloir ? Pensive, elle le resta un moment et fut ramenée à la réalité lorsqu’il entreprit de lui proposer de s’asseoir « oui », dit-elle tout simplement en le voyant déposer délicatement sa cape sur la souche pour qu’elle puisse s’asseoir ou sans qu’elle ne puisse être incommodée « Merci » ajouta-t-elle tout simplement.