actio calor humanus !

Victoria Bulstrode &  @Darius Malefoy Jr  ★ janvier 2002 ★ ootd

Au grand jamais la fille Bulstrode aurait imaginé qu’elle doive vivre une de ces horreurs que l’expérience des détraqueurs. Elle y avait très clairement échappé, la première fois que ceux-ci étaient proposés en protection pour la recherche de Sirius Black, en entrant à Poudlard seulement l’année suivante. Mais cette fois-ci, elle n’avait pas pu y échapper. Avoir passé la nuit à l’infirmerie l’avait aidé au fond, elle savait que sans l’aide de l’infirmière jamais elle n’aurait réussi à trouver le sommeil. Néanmoins, elle avait dû quitter cet endroit si sécurisant au fond, retourner dans sa chambre dans les dépendances étudiantes n’ayant très clairement pas la force de rejoindre le manoir Bulstrode. Victoria n’aurait su dire si elle avait croisé quelqu’un qu’elle connaissait alors qu’elle rejoignait sa chambre. Le monde autour d’elle semblait plutôt vide et loin d’elle, comme si tout s’éloignait petit à petit. Elle n’arrivait pas pour l’instant à retrouver le chemin de la sociabilisation, elle avait simplement besoin d’être seule, d’essayer de reprendre ses esprits afin de réussir à sortir toute cette noirceur qui était entrée en elle.

Le temps était passé et elle ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle s’était installée sur son lit. Tenant fermement son coussin dans ses bras, s’y agrippant autant qu’elle le pouvait, de toutes les forces qui lui restait. Laissant l’extérieur de sa chambre vaquer à ses occupations, elle ne réagit pas au coup portés à sa porte, elle ne voulait voir personne et très clairement n’avait pas la force d’envoyer sur les roses quelqu’un. Néanmoins, la personne semblait vouloir insister, ce qui la faisait soupirer. Elle entendit qui se trouvait derrière la porte, elle regarda vers la porte sans réagir beaucoup plus au fond, se demandant ce qu’il faisait là. Il n’était en aucun cas prévu qu’ils se voient ce jour-là, tout du moins c’était ce dont elle se souvenait, mais ses souvenirs semblent abstraits pour l’instant. Elle n’arrivait pas à s’enlever la violence des coups de son père, de ces moments si douloureux qu’elle avait revécu la veille, à cause des créatures censées protéger les élèves et étudiants.

Il ne lui avait pas laissé le temps de répondre, ayant préféré entrer sans son accord, elle ne chercha pas à bouger, elle ne pouvait pas. Ayant l’impression que le fait de tenir ce coussin la calmait un peu plus. Elle le sentait l’observer, il savait qu'elle en était certaine, il était au courant de ce qui s’était passé la veille au soir. Nicholas avait dû lui donner l’information ou bien toute l’école devait déjà être au courant. Il ne manquait plus que cela. Elle avait été incapable de se protéger seule, elle avait dû avoir besoin d’aider d’un des professeurs. Elle l’écoutait parler, mais elle n’avait très clairement pas faim, plutôt envie de vomir à l’idée de devoir avaler quelque chose. Elle ne réagissait pas à ce qu’il racontait, l’écoutant comme s’il était à l’autre bout de la pièce et qu’elle n’entendait qu’un simple murmure. La seule réaction qu’elle ait pu avoir était de se figer un peu plus lorsqu’il s’assit sur son lit, puis attrapa sa main. Néanmoins la chaleur de l’assassine de son ami lui fit plus de bien qu’elle ne l'avouera, cela était certainement la raison pour laquelle elle ne comptait pas enlever la sienne. Victoria n’avait aucune force actuellement, elle n’arrivait pas à laisser son cerveau fonctionner normalement. Habituellement, elle aurait repoussé le geste du jeune homme, il se rapprocha d’elle, elle comprenait ce qu’il allait faire, il l’avait annoncé peut-être pas assez ouvertement, mais elle se doutait du geste qu’il allait tenter. Le laissant la prendre dans ses bras, elle ne réagit pas, ne se figea pas plus que d’habitude, au fond il avait raison, elle avait besoin de chaleur humaine et que quelqu’un lui rappelle ce qu’elle était. Sauf, que jamais elle n’aurait jamais imaginé que ce quelqu’un puisse être Darius Malefoy Jr. Elle aurait plutôt pensé à Millicent ou Dennis, mais le sorcier avait été le plus rapide à la retrouver.

Le silence était pesant et présent, elle ne savait que dire, que répondre à ces gestes qu’il lui apportait. Gestes dont elle ne l’imaginait même pas capable au fond. Mais elle n’arrivait à sortir de cet état dans lequel elle se trouvait depuis la veille. Rien ne semblait réel et concret, rien ne semblait normal et habituel. Tout semblait si vide autour d’elle, même si la chaleur de Darius commençait à l’aider peu à peu. « Tu te trompes sur moi… » Au fond, les mots qu’elle avait entendus encore et encore de la part de son paternel avaient fait plus de dégâts en une soirée qu’en dix-huit ans. Darius ignorait bien trop de choses sur la jeune sorcière, il la pensait plus forte qu’elle ne l’était réellement.

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