@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Un entretien d'intérêt [Nicholas]
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Depuis la rentrée scolaire, mon temps alterne entre les cours et les temps sur mon lieu de stage. J’ai cette faculté d’adaptation pour simuler de l’empathie vis à vis des patients alors qu’au fond je n’éprouve aucun intérêt pour eux. J’ai pris mon poste assez tôt ce matin et je dois faire la tournée des chambres en compagnie de celle qui est ma référente de stage. Elle est l’incarnation de l’empathie et de la bonté d’âme, me répétant sans cesse que nous sommes là pour le patient. Je lui donne l’illusion d’aller dans ce sens mais chaque geste qui provoque une douleur chez le patient me provoque bien plus d’intérêt que les soins prodigués. Il m’a fallu du temps pour gagner sa confiance et qu’elle accepte que je l’accompagne dans la préparation des traitements. Le plus intéressant fut quand elle m’expliqua les risques des surdosages et des sous dosages. Je suis restée impassible, bonne élève à hocher la tête. Un petit air effaré pour qu’elle croit à une inquiétude sincère de me tromper lorsqu’elle me proposa de préparer. Elle se crut obligée de me rassurer et de m’expliquer que c’est normal de s’inquiéter ainsi. Elle m’assura de sa certitude de ma capacité à y arriver. Elle est si facile à manipuler et je ressens que très peu d’intérêt à son égard. Aucune émotion négative ni positive alors qu’elle croit à mon empathie feinte. Elle croit ce qu’elle a envie de croire alors que rares sont ceux capables de lire entre mes lignes. Il est facile de manipuler ceux qui ont cette croyance profonde en la bonté humaine. Une perte de temps à mes yeux alors que tout n’est qu’une question d’utilité et d’intérêt. La dernière chambre est l’occasion pour moi de pratiquer un soin technique. Des bandages multiples qui doivent être changés.

J’ai cet air doux et empathique alors que j’enlève ces bandages. Pourtant en retirant un des bandages, je m’arrange pour provoquer davantage de douleur que nécessaire. Un cri du patient alerte sur la douleur ressentie et je me fends alors d’un sourire désolé. “Oh excusez moi Monsieur, c’est ma première fois. Je vais faire plus attention”. Un visage exprimant la culpabilité alors qu’au fond cela m’amuse beaucoup. Ma tutrice s’approche un peu plus, m’enjoignant à être plus douce et m’expliquant comment procéder. Je termine le soin dans la plus grande douceur simulée. Pourtant le cri du patient continue de résonner dans mes oreilles. Une douce mélodie en réalité. Alors que nous sortons de la chambre, ma tutrice m’informe que le chef du service souhaite que je vienne le voir dans son bureau. Je ressens une certaine curiosité alors que nos contacts n’ont été qu’à distance pour l’instant. Un bon chef de service et un bon médicomage selon tout le monde. Mais sans que je n’ai eu réellement l’occasion de l’assister. Elle m’indique son bureau et je m’y dérange sans la moindre appréhension. Je verrais bien la raison de cet entretien. Une occasion de pouvoir évaluer la personne qu’il est alors que je me demande si ce service n’est rempli que de bon Saint Maritain. Une fois devant la porte, je toque. J’attends d’être invité à entrer avant de pénétrer avec cette assurance tranquille qui me caractérise. “Bonjour. Vous vouliez me voir?” Mon ton ne dénote aucune émotion alors que j’attends simplement d’en savoir un peu plus sur ses raisons.

Nicholas F. Bulstrode

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Un entretien d’intérêt
Nicholas Bulstrode & Ayla Lestrange
Les murs du bureau de Nicholas Bulstrode étaient gris. Pas blanc comme le reste de l’hôpital où il travaillait, mais cela faisait un moment qu’il avait changer ceux de son bureau pour éviter de devenir fou. Il détestait le blanc. Il avait dû subir la vue horrible de la robe de mariée de ses deux femmes et cela lui filait toujours autant de l’urticaire quand il y repensait. Heureusement sans doute que si dans son esprit, il se retrouvait à nouveau avec une femme à marié, il lui imposerait une robe autre que blanche. Mais dans son travail il devait bien s’accoutumer de cette couleur, ne pouvant définitivement pas repeindre l’hôpital selon son bon vouloir, préférant rester sagement assit dans son bureau à faire des consultations et à minimiser les moments où il devait aller voir les patients. Il y avait assez de personnel dans son secteur pour ne pas avoir besoin d’intervenir sauf en cas de nécessité extrême, surtout que les stagiaires en médicomagie étaient relativement nombreux et il ne refusait aucun dans le département qu’il dirigeait. La plupart du temps il leur donnait des tâches ingrates, ne se préoccupant pas de retenir ni les visages, ni même les noms de ceux à qui ils ne comptaient pas adresser la parole. Alors il restait sagement assis dans son bureau pencher sur certains dossier, accomplissant sa paperasse et quand il en avait marre, il s’en allait faussement sourire à des patients à l’agonie, affirmant qu’il trouverait de quoi les aider, quand la plupart du temps il les savait condamné. Outre les murs gris, l’endroit était composé d’une grand bureau en bois sombre, une grande chaise confortable sur laquelle il trônait. De part et d’autre des murs, des tableaux trônaient certains représentant le corps humain, un autre était issu de la collection du Caravage, Martirio di san Matteo, alors qu’en dessous de longues basses-bibliothèques étaient recouvertes d’objets en tout genre et de livres de médecines. Le cabinet était parfaitement rangé, l’ordre y régnait, différent des autres et seul le bureau contenait de nombreux dossiers éparpillés.

Aujourd’hui pourtant, ce dernier était immaculé, ne contenant qu’un seul et unique dossier où reposait un nom. Il ne faisait pas réellement attention au nom, se trompant volontairement face à certains de ses employés, mais il les retenait malgré tout et lors du bal l’un d’eux avait retenus son attention. Se souvenant de l’avoir entendus, il avait ressorti le dossier qui la concernait, faisant en sorte de toujours tout savoir sur ceux qui travaillaient pour lui ou au moins un minimum. Nicholas regardait à travers la grande baie vitrée de son bureau, le dossier dos à la porte, lorsqu’il entendit finalement le toc sonore à la porte d’entrée. Il laissa le silence résonner avant de laisser entrer son interlocutrice du genre. On aurait pu dire de Nicholas qu’il aimait faire bonne impression, continuant de fixer l’extérieur quand la porte se referma derrière l’adolescente qui se montra polie dans une simple question. Polie et particulièrement neutre, souvenir d’une éducation probablement trop souvent répété. Il se retourna finalement sur sa chaise, observant de haut en bas le brin de jeune femme qui se tenait devant lui. Mentir serait de dire qu’il n’était pas intéressé, s’attardant sur ses courbes et sur sa tenue de travail. Il devrait peut-être faire passer un décret concernant ce dernier point, mais il se garda bien de le dire à voix haute. « Miss Lestrange, prenez place je vous prie. » fit-il, l’aura professionnelle alors qu’il lui montrait l’une des chaises présentes en face du bureau. Posant ses mains sur le bureau, les croisant, il continua de fixer la jeune Lestrange, se souvenant de ce que l’homme en lévitation avait raconter lors du bal.

Mettre les pieds dans les plats était bien son genre, mais il gardait cette information pour plus tard. « Votre responsable de stage est venue me tenir informé que vous aviez quelques difficultés à … comment a-t-elle dit ça déjà ? . » Il marqua un pause, ouvrant le dossier devant lui, pour regarder la petit note qui l’avait bien fait sourire quand il l’avait lu de l’une de ses subalternes. Il aurait aisément pu deviner le regard agacé qu’elle avait dû avoir en écrivant ceci et se retint de sourire à ce moment précis. « Ah oui ! A être délicate avec les patients. » relut-il la note se posant un peu en hauteur dans ses doigts. Pas délicate, ne faisant pas attention à la douleur que ses soins produisent chez ses patients, la responsable affirmait que ce serait mieux pour tout le monde de lui trouver un autre service ou une autre mission. Au moins si tous les jeunes étaient un peu comme elle, tout n’était pas perdu. Il fit glisser la note hors de son visage et le pointa en direction d’Ayla. « Est-ce vrai ? » A dire vrai il s’en fichait complétement qu’elle ne soit pas délicate, à part cette note, et ce qu’il avait apprit lors du bal, il n’avait entendus rien contre la jeune femme. L’essentiel était de savoir comment elle se comporterait face à cette question.

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Je rentre dans son bureau lorsqu'il me lnautorise. Un respect des protocoles sociales à la lettre alors que je reste debout. Je dégage une certaine assurance tranquille. Aucun stress d'être ainsi convoqué alors que je suis surtout curieuse de connaître les motivations. Je reste imperturbable alors qu'il ne se tourne pas immédiatement. Certains aiment jouer de leur stature pour tenter d'imposer quelque chose. Une manière de maintenir une certaine tension mais cela me laisse de marbre. Contrairement à ma jumelle qui réagit toujours au quart de tour, j'ai ce calme naturel. Toujours jauger et analyser une situation avant de réagir. J'attends tranquillement qu'il me dise de m'installer et je le fais avec une certaine élégance. Rien n'est forcé alors que ma gestuelle est juste naturelle. Je suis assise sans être trop enfoncé dans le fauteuil ni trop sur le rebord. Une posture maîtrisée alors que mes jambes viennent se croiser avec élégance. Je le regarde, attendant de savoir les raisons de cette convocation.

Il rentre dans le vif du sujet sans perdre de temps. Je l'écoute attentivement alors qu'il me dit que ma responsable est venue lui parler de difficulté de ma part. Je retiens un sourire. Cette bonne saint maritaine a donc à redire sur moi. Je n'ai aucune appréhension ni ce stress anxieux que certains peuvent ressentir face à des reproches. Les points d'amélioration sont nécessaires à chacun et je suis prête à les entendre quand ils me semblent justifié. Mais étant sous la tutelle de ma responsable depuis plusieurs mois, j imagine très bien ce qu'elle a pu dire. Elle fait partie de ses gens qui seraient totalement insignifiant à mes yeux si je n'en tirais pas un certain intérêt. Pour les études, je dois rester à ses côtés et faire bonne figure. Un art que je commence à bien maîtriser en face du commun des mortels. Mon éducation m'a façonné ainsi et mon goût du secret est venu terminé de sculpté cette image que je donne de moi. Mais je n'ai pas assez bien masqué mon manque de délicatesse alors qu'il m'expose que c'est ce qu'elle me reproche. Je retiens un nouveau sourire alors qu'il me demande si c'est vrai. " Oui, c'est une réalité. La douleur n' est-elle pas une information intéressante et qui peut s'avérer utile ?". Je n'ai aucune raison de mentir sur mon manque de délicatesse alors que ce serait une insulte à son égard. Je ne vois pas pourquoi je chercherai à nier alors que le débat se situe autre part et que je ne changerai pas. Je pourrais feindre un peu plus de délicatesse mais cela m'ennuie car je n'aurai plus les réactions à la douleur des patients. Je parle toujours avec assurance alors que je ne suis nullement déstabiliser mais plutôt curieuse d'observer ses réactions à lui. La formulation sous forme de question est justement intéressante à cet égard

Nicholas F. Bulstrode

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Un entretien d’intérêt
Nicholas Bulstrode & Ayla Lestrange
La jeunesse avait cette audace qui pouvait tout à fait les détruire et totalement les faire monter bien plus loin que les anciens. Nicholas n’y croyait pas, observant ceux qui n’avaient jamais eu à lutter ou presque pour des idéaux qu’il avait fallu pendant longtemps cacher, qu’il avait fallu taire quand l’essence même du monde résidait bien dans ce qu’on pensait. Aujourd’hui, il se délectait de la situation, de voir que les gens craignaient de dire un mot de travers par crainte de ce qui pouvait arriver à leur famille, la plupart se moquant bien de leur propres personnes. Oh il en avait vu des visages accablés par la douleur, se moquant bien de leur bien être dans un sourire et une expression qui lui appartenait. Tout irait bien. Il n’était pas devenus chef de son département uniquement parce qu’il avait eu le cran de choisir un camps, ses compétences n’étaient plus à démontrer depuis un long moment, choisissant ceux qui pouvaient survivre ou non, usant de sa position pour assouvir quelques pulsions parfois, mais toujours dans la bonne mesure. Un bon chef dirait certains, un médicomage de renom, peu connaissant les terribles secrets qui hanté le manoir Bulstrode. Il avait fait appeler la jeune Lestrange, ayant reçu une note de sa responsable qui semblait se préoccupé de beaucoup trop de choses à son goût. Heureusement avait-elle certain talent, n’ayant pas vraiment envie de se préoccuper des stagiaires qu’il prenait dans son département, les donnant sans vergogne à n’importe qui, certains qu’ils n’apprendraient rien. Ignorants et pensant être au-dessus de tout. Le futur dirait certains, alors que leur arrogance était aussi grande que leur stupidité aux yeux de Nicholas. Il n’y avait qu’à voir sa fille. Mais la jeune Ayla avait attiré son attention lors du bal, se souvenant alors de son identité et de la possibilité d’en faire quelque chose de différents des autres.

Il la laissa s’asseoir, se retournant sur sa chaise pour l’observer attentivement. Elle était jolie, il n’allait pas mentir sur la question, les yeux dévisageant tant les traits qui avait cette même marque de fabrique que sa mère, que le corps qu’il aurait été simple de posséder. La procédure le voulait professionnel, venant à relire la note qu’on lui avait déposé, affirmant ce qu’il avait cru comprendre, cherchant à déceler le vrai du faux. Dans un cadre professionnel comme le leur, le bien-être des patients était primordial, puisque le but était bien de les soigner ou comme dirait certains de les accompagner dans une mort plus douce que la normale. Ce n’était pas exactement la manière de faire de Nicholas, mais qu’importe, jaugeant bien plus la jeune fille qui se trouvait devant lui qu’autre chose, attendant qu’elle réponde pour en déceler des troubles ou un stress quelconque. Elle avait été bien éduquée, à l’image des autres, les traits impassibles, le regard fixe, une poupée de porcelaine, simple à briser en apparence. Elle confirma ses propos, venant à glisser une question qui semblait des plus banales et qui l’était à juste titre. Une justification presque insolente, dans un certain sens. Les yeux du médicomage continuaient de la fixer, la note répandu sur le bureau. Il s’enfonça légèrement dans son fauteuil, attentif au silence qui venait de s’installer dans la pièce. Dire qu’il était satisfait de l’autorité qu’il avait, était un maigre mot. « Je devrais vous dire que faire souffrir les patients n'est pas un protocole dans notre métier. Bien que comme vous le dites d'un point de vue médical la douleur nous informe toujours de l'état de santé des personnes. » informa-t-il. Ça c’était pour le côté plus formel de la chose, il fallait pouvoir faire souffrir mais avec discrétion et un peu plus de délicatesse. Et encore.

Les doigts se croisèrent et le sourire s’installa sur le visage de Nicholas, le genre amuser et qui décelait trop de pensée à cet instant. Parce que derrière toute formulaire, il y avait les petites lignes qui étaient importantes de lire. « A dire vrai je me moque bien de votre délicatesse. Toute jeunesse a ses défauts. » Qu’elle le soit ou non, elle l’apprendrait avec le temps, à être moins abrupte et bien plus détaillé dans ses techniques, que ce soit dans la souffrance ou dans le soin. Tout n’était qu’une question de dosage après tout, Nicholas savait parfaitement de quoi il parlait. Il se redressa légèrement de son siège, cette posture étant aussi satisfaisante qu’agaçante dans un sens, la mauvaise manie de vouloir bouger dessus, se faisant la remarque que s’il aimait bien le faire de temps à autre, certains y verrait un doute qu’il émettait. C’était plus un jeu qu’autre chose, une manière de donner une image quand le reste sonnait différemment. « Pourquoi avoir choisi ce département vu votre intérêt et vos notes en potions ? Pathologie par sortilège est un peu loin de ce que j'ai pu entendre lors du bal. » Il n’allait pas passer par quatre chemin, qu’elle nie, qu’elle dérive, qu’elle lui repose une nouvelle fois une question aussi insolente quand il venait bien de lui dire qu’il se moquait à demi-mot des conventions, serait probablement perçut comme un affront à sa personne. Ayla avait peut-être du potentiel, maintenant elle devait lui prouver qu’elle n’était pas comme les autres.


electricbird.
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Je suis toujours aussi tranquille et calme alors que je m’installe face à lui. J’ai cette assurance naturelle que rien ne peut venir perturber. Je prends tout avec froideur et distance, préférant toujours l’analyse à la réaction sur le coup. Tout est prévu et calculé avant que la moindre action ne soit possible. Je ne panique pourtant pas face à l’imprévu et je prends le temps d’observer. Même si cela ne dure que quelques instants, je calcule toujours les différentes possibilités. Cette entrevue n’était pas prévue pourtant elle ne me cause aucune angoisse. Il faut d’abord que je comprenne les motifs de cette entrevue. Il vient rapidement au premier motif: le manque de délicatesse dont je fais preuve et que ma référente de stage s’est empressé de rapporter. J’ai bien compris que pour elle c’est la qualité suprême et qu’elle va de pair avec l’empathie. Malgré ses tentatives pour me l’enseigner, elle continue de se plaindre de mon manque de délicatesse envers les patients. Je me souviendrais toujours de la première fois où j’ai retiré le bandage d’un patient et surtout le cri de douleur du patient qui s’est avéré être une douce mélodie à mes oreilles. Il m’arrive depuis de réaliser des expériences où je manque volontairement de cette délicatesse si chère par ma référente pour entendre justement les gémissements de douleur. J’aime apprendre les endroits qui causent le plus de douleur. Je ne suis pourtant pas brutale non plus, ne tombant pas non plus dans une forme de torture.

Je ne désire pas perdre mon stage mais je ne peux pas, non plus, rentrer totalement dans le moule qu’elle attend. Je l’observe prendre des tonnes de précaution avec chaque patient et je dois avouer que cela m’ennuie profondément. Je reste impassible afin qu’elle ne le voit pas mais cela ne l’a pas empêché d’aller se plaindre auprès de son supérieur à mon sujet. J’avoue sans me cacher mon manque de délicatesse tout en lui retournant une question. Le tout est de savoir s’il est dans la lignée de ma référente ou non. Sa réponse n'est nullement un reproche, preuve que mon manque de délicatesse ne l’importune pas. En tout cas en apparence. L’emploi du conditionnel ainsi que les mots choisis sont assez révélateurs de cela. Il plussoie même que la douleur est une information. La raison de sa convocation est donc ailleurs et je l’observe attentivement afin de tenter de percer en partie ses motivations. Je suis à l'affût de chacun des mots employés. Je reste silencieuse et toujours aussi calme, en écoutant la suite. Je reste impassible alors qu’il évoque que la jeunesse a des défauts qui lui sont propres. A vrai dire, cela ne m’atteint pas alors que je suis bien consciente d’avoir des défauts. Chaque personne, jeune ou vieux, en a. Le tout est de les connaître afin que cela ne devienne pas gênant.

Il finit par me poser une question, révélant ainsi qu’il a parfaitement intégré le secret révélé sur moi au bal. Cela ne me déstabilise nullement. “J’aurais pu demander le service en lien avec les pathologies par empoisonnement mais je tiens à diversifier mes compétences. Je n’ai pas besoin d’être dans ce service pour développer mes propres poisons et les tester. Mes recherches seraient certainement désapprouvées d’ailleurs”. Il y a tant d’autres cobayes possibles et la solitude me permet de pouvoir chercher et tester sans devoir subir les avis d’une hiérarchie ou de la déontologie. Je reprends tranquillement. “Votre service permet d’avoir accès à une palette plus vaste de blessures et de pathologie et de développer ainsi d’autres compétences. Observer les effets des sortilèges sur les patients permet aussi d’être plus pertinent dans ses propres sortilèges. J’aimerais notamment voir les patients ayant subi des sortilèges interdits même si cela m’a été refusé pour le moment ”. Je parle d’un ton calme et posée, certaine de ce je dis. Je n’ai pas encore vu de patients atteints des sortilèges impardonnables. Notamment ceux qui ont subi l’endoloris. Voir les effets sur leurs corps et sur leurs esprits serait un objectif que j’aimerais atteindre. Ma référente de stage estime qu'il faut d’abord que je démontre de la délicatesse et de l’empathie car c’est une partie du service très délicate. Je décide de prendre un risque et d’avancer un pion. “La souffrance a un certain attrait quand elle est provoquée”. Une affirmation que j’assume totalement, curieuse d’observer ses réactions à ce sujet.

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