Un jeu rien de plus, entre les deux adultes qui se tenaient dans la pièce, un échange de bonne paroles pour jouer sur un plan des plus différents. Une belle femme devant lui, face à qui Nicholas aurait pu ne pas être insensible dans un sens, mais qui ne l’intéressait pas plus que de raison. Elle était venue pour quelque chose, une demande particulière à lui faire, qu’elle ne pouvait faire à quelqu’un d’autres. Callista Travers avait une bonne place dans la société, même en tant que femme et jamais elle ne cherchait de l’aide vers Bulstrode si elle pouvait se tourner vers quelqu’un d’autres. Le médicomage, lui ne pouvait s’empêcher de chercher mentalement ce qui pouvait tant vouloir l’amener ici, la faisait tourner autour du pot par quelques phrases bien placées, par une ironie que chacun avait dans leur propos, une bienséance qu’ils avaient eu l’habitude de porter. Proches ? Même à Poudlard ils ne l’avaient jamais été, jamais dans la même promotion, et si ce n’était que les rencontres que leur parents avaient organisé en compagnie d’autre famille, ils n’auraient probablement pas échangé de mots. Dans un sens, s’il affirmait qu’elle aurait dû le prendre comme mari devant tant de flatterie de la part de la matriarche des Travers, il n’aurait pas souhaité l’avoir comme épouse. Surement d’ailleurs que sa fin aurait terminé comme les autres, même s’il pouvait douter dans une certaine mesure qu’elle aurait eu beaucoup plus de ressources que celles qui avaient connus son lit. Et encore, il se savait capable de détruire la plus forte de volonté, s’exerçant continuellement avec sa fille qui ne méritait surement pas autant d’attention de sa part. Une forme de cobaye dans un sens, une utilité qu’il se devait de lui trouver, tout comme il se devait de lui trouver un futur époux à l’avenir. Dans un avenir trop proche à son goût. Callista dans ses propos attira légèrement son attention, lui faisant arquer une sourcil. L’homme de sa vie ? Elle ne parlait clairement pas de lui, exposant les choix que ni l’un ni l’autre n’avait eu, que personne n’aurait au sein des familles comme la leur. Mais avait-elle épouser l’homme de sa vie ? Il en doutait fortement. William Travers était un homme droit, peut-être bien plus tendre que ne le serait jamais Nicholas. Le doute pourtant été perceptible. La question concernant la progéniture des Bulstrode pourtant laissa faner le sourire du médicomage, dans un souffle, une grimace. « La différence c’est qu’elle ne mérite pas une telle grâce de ma part. » avoua-t-il. Nicholas n’aimait pas parler de sa fille, encore moins qu’on se permette de critiquer sa manière de faire avec, ce que Callista ne faisait pas réellement, mais il préférait qu’elle ne se lance pas sur ce sujet. Manquerait plus qu’elle lui explique comment élever sa fille.

Il haussa légèrement les sourcils à nouveau, en continuant à l’écouter les deux adultes séparés par le bureau du médicomage en chef. Elle cherchait évidemment à le flatter, mais il en était curieux, supposant que toute informations était bonne à prendre, quelque soit. « Ton top trois ? Je suis aussi curieux de savoir qui aurait été dans ce top. » demanda-t-il, peu certains pourtant qu’elle allait lui répondre de manière honnête. Ce n’était après tout qu’une information de plus à obtenir, tout comme il cherchait à savoir ce que le projet dont elle avait initié la conversation pourrait l’intéressé. Nicholas ne donnait jamais rien sans rien, cherchant toujours à obtenir quelque chose en échange, ne serait-ce qu’un petit rien. Peut-être même un service pour l’avenir, quand il en aurait besoin. En quoi pouvait-il lui être utile c’était bien là la question. Mais Callista ne lui donnerait pas satisfaction rapidement, surement tâtant le terrain, ses propos allant dans ce sens. Une question. Que ferait-il lui pour faire revenir une personne, sans attirer ni crainte ni peur ? Nicholas, dont les mains cachaient légèrement ses lèvres, continuait de planter son regard dans celui de son interlocutrice. Lui demandait-elle ça sérieusement quand peu de temps auparavant sa propre fille avait tenté de fuguer ? Qu’elle avait tenter de le fuir, lui. Savait-elle quelque chose sur la réalité des choses et la manière dont il l’avait retrouvé. Elle devait parler de son fils, il ne voyait personne d’autres, à moins qu’elle soit assez stupide pour faire adage d’un amant ou de problème relation avec son époux. Le médicomage détacha ses mains, pour venir s’affaler dans son fauteuil. « Je n’attirerais pas son attention par crainte ou peur.  » affirma-t-il. C’était déjà beaucoup trop, la seule personne qui lui avait filer entre les doigts ne méritaient aucune considération, ni même sentiment aussi vif que la peur. Surtout quand Nicholas semblait à peine connaitre ce ressentit, toujours prêt à rebondir. « J’ai d’autres techniques pour ramener les gens vers ma personne.  » Tant de choses pouvaient être possible, magiquement ou non d’ailleurs, mentalement et physiquement, il suffisait simplement de se laisser aller dans les travers humains. Mais il sentait que Callista n’était pas de ce genre-là. Elle aimait son fils, et ça aux yeux de Nicholas c’était bel et un bien un problème. Le fauteuil tourna légèrement sur lui-même, les mains venant à être croisé à nouveau sur son ventre, posé nonchalamment, son regard perçant sur la femme devant lui. Un sourire en coin s’afficha délicatement, trop amusé de la situation, de savoir les véritables raisons. « Cependant, je peux me douter que tu ne ferais pas subir de tel chose à ton fils, n’est-ce pas, Callista ?  » demanda-t-il. Oh non, elle cherchait quelque chose de plus subtil, de plus simple et il pouvait le lui offrir, sans que ce ne soit ni violent ni indécent. Si on voulait bien aller jusqu’à là. Comme il l’avait fait avec sa propre fille.