Après avoir fourni à sa charmante sœur ses recommandations, Ambrose s’était éloigné et mêlé à la foule, jusqu’à ce qu’il ressente l’envie si ce n’est la nécessité de fuir toutes ses filles célibataires et ses mères qui lui courraient derrière. Il n’en pouvait plus, surtout après quelques danses où la plupart lui avaient massacré soit les orteils des pieds, car elle ne savait que très peu danser, ou encore les oreilles à trop parler de fanfreluche ou diverses choses qui ne l’intéressait guère. Nul doute qu’elles feront de très bonnes épouses pour certains, mais pas pour lui, il ne désirait pour l’heure point se caser, c’est pourquoi, après avoir servi une excellente excuse à chacune d’entre elle, il avait gagné les extérieurs pour prendre l’air.

Il fut rapidement rejoint par une femme, qu’il avait probablement déjà vu, jusqu’à ce que le visage de sa sœur réapparaisse dans son esprit, elle se trouvait être sûrement l’une de ses amies, il se présenta néanmoins à elle, tout en l’interrogeant également à son tour, que pouvait-elle bien faire ici et surtout seule, sans chaperon. Nul doute qu’elle n’était pas ici pour admirer les étoiles ou encore lui tenir compagnie. Il entreprit sans attendre de lui demander pourquoi elle n’était pas accompagnée, cela pourrait s’avérer tout particulièrement inconvenant. Il ne désirait point être en proie du scandale.

Il attendait à présent des réponses, il fut très attentif à ses réactions et à son comportement, Ambrose était après tout curieux, il n’avait encore jamais eu affaire à ce genre de femme, et surtout de leur condition, nul doute qu’elle venait de piquer sa curiosité à vif contrairement à toutes ces jeunes filles candides à l’intérieure de cette salle de réception. Il en parlerait probablement à Aléjandro, après tout, il demeurait son meilleur ami, ne serait-ce que pour obtenir son avis ou ses remarques sur la question.

En parlant de réponse, il put rapidement en obtenir. Elle lui parlait de convoitise, pour elle, il valait mieux l’attiser que d’attirer réellement l’intention. Elle lui parlait ensuite de fierté, il devait être fier d’attirer autant de convoitise, et d’être surtout réellement intéressant, ce qui n’était à priori pas le cas de la plupart des jeunes hommes de cette société et ceux présents à cette soirée « Est-ce un compliment ? Vous ne m’avez pas réellement répondu, pourquoi n’êtes-vous pas à l’intérieure ? » lui demanda-t-il sans attendre.

Elle entreprit ensuite de confirmer, elle connaissait sa sœur, un peu trop candide à ses yeux, il est vrai que sa sœur demeurait pure et douce, il ne pouvait en être autrement à ses yeux, mais il fut malgré tout surpris, après tout, n’était-elle pas une amie ? « Elle ne fait pas partie de votre groupe ? avec cette Arya Lestrange » questionna-t-il. « N’êtes-vous pas l’une de ses proches amies ? ».

Il entreprit de boire une nouvelle gorgée pendant qu’elle rigolait vraiment en répondant à son interrogation en lien avec sa présence ici sans surveillance ou chaperon. Il la vit très attentivement déposer sa flûte de champagne sur la balustrade. Il fut encore beaucoup plus surpris. Confiante, elle l’était et elle ne craignait point les médisances, ce qui était tout particulièrement intriguant. Contre toute attente, il était d’accords avec tout ce qu’elle était en train de lui dire, cet aspect de premier né, d’héritier, ces contraintes. Il retint un soupire. Elle demeurait la première à finir son verre, des verres enchantés, une très belle invention, se mit-il à penser. « Je comprends ce que vous voulez dire, être l’ainé d’une fratrie, c’est également très compliqué et une grosse responsabilité, mais personnellement, je tiens à ce rôle, beaucoup plus qu’au reste, la famille reste une chose très importante, il n’y a pas de chose plus sûre »

Finissant par la même occasion son verre, il disparut également à son tour, Perséphone entreprit d’en profiter pour lui proposer une petite balade pleine de risque dans les jardins (à bon entendeur), entre célibataire et sans réel souhait de faire scandale. « Vous devriez parler encore plus fort » dit-il amusé à son tour, puis il reprit « J’espère au moins que vous ne cherchez pas de raison absurde ou ridicule de me soumettre au mariage par la contrainte » ajouta-t-il plein de fierté et de peur probablement (un peu). « Cependant, c’est si gentiment demander, par ailleurs, qui pourrait réellement nous surprendre, tout le monde à l’air subjugué par ce qu’il se passe à l’intérieur » entreprit-il de lui dire en lui proposant son bras « Mademoiselle » finit-il par conclure, elle entreprit de se saisir de son bras, si gentiment offert, puis, il entreprit de descendre par les escaliers qui se trouvaient non loin d’eux. Il faisait peut-être un peu froids ou peut-être pas, mais il entreprit malgré tout d’être un gentleman et de lui proposer sa veste « Avez-vous froids ? Puis-je vous offrir ma veste ? » proposa-t-il sans attendre.

« Et donc, est-ce vrai, une jeune femme telle que vous est encore célibataire, normalement, tous les hommes sains d’esprits et décents devraient vous courir derrière, une raison particulière à ce que cela ne soit réellement pas le cas ? Dois-je m’inquiéter pour ma réputation » questionna-t-il amusé à son tour, nul doute que la partie ne faisait que commencer.