Nicholas Bulstrode était ce genre d’homme qui ne laissait personne indifférent. Qu’on lui voue une certaine fascination ou une haine inconsidérable, il n’y avait pas de juste milieu. Peut-être un peu de gratitude dans le métier qu’il exerçait, aidant ses pauvres gens du mieux qu’il le pouvait, ne donnant pourtant pas toujours son maximum s’il n’en voyait pas l’utilité, ne créant pas de faux espoir s’il n’y en avait pas. Il était ce genre d’homme qui affichait une barbe parfaitement taillée, qui bien que pouvant s’immaculé de tâches plus brunes que les autres dans des vices qui lui était cher, présentait parfaitement bien en société. Le bal de Noël qui aurait lieu dans le château de Poudlard semblait être une perte de temps à ses yeux, d’autres projets en perspective et pourtant, le manquait n’était pas dans ses intentions. On y décelait beaucoup de choses dans les comportements nonchalants des adolescents, dans les faux sourires que les uns et les autres s’envoyaient à tour de rôle, lui-même prêt à jouer son rôle de manière magistrale, dans la splendeur de ses mots, certains pourtant que dans ses pensées il n’y aurait pas la moindre empathie pour personne. Y aller était tout autant une aubaine qu’une manière de se fondre dans la masse, d’observer silencieusement, de renforcer les liens déjà existant et de scruter d’un œil attentif sa propre fille. Oh, il aurait pu, dans un soupçon de bonté dirait certain la laisser faire, donner une bonne image du nom qu’elle portait encore, mais il ne fallait pas se leurrer sur les réelles intentions de l’homme. La rabaisser était en soit l’un de ses jeux favoris, si ce n’était dans un mot, au moins dans un regard, la curiosité présente malgré tout de voir les progrès qu’elle lui avait promis, les efforts fournis pour garder l’image intacte d’une fille sage malgré la réalité que Nicholas était prompt à percevoir. Et puis mettre un pied à Poudlard s’était en quelques sorte rentré dans l’univers de Victoria, déceler des secrets enfouit derrière un visage d’ange si semblable à celui de sa mère. Trop semblable peut-être.

Le costume parfaite tiré, la chemise parfaitement repassé, il avait finalement transplaner dans le village sorcier annexe de l’école de magie, marchant avec fierté, une veste aussi noire que son costume sur les épaules. Les lumière éclairait la nuit noire, alors qu’il s’avançait finalement à l’intérieur. Et le moins que l’on puisse dire était que l’ambiance était aussi chaotique que prévu, aussi délicieuse qu’il ne l’aurait imaginé, les robes scintillantes dans les corps bien trop jeunes pour les portés – ce qui ne le dérangeait pas rassurez-vous – mais qui semblait attiré les regards de certains. Les esprits s’échauffaient dans des conversations sur lesquels il ne s’attardait pas, dans la provocations des adolescents à vouloir mettre en avant leur maturité quand ils n’étaient rien d’autres que des idiots ne connaissant rien au monde. Certains avaient au moins quelques intérêt à son goût, constatant la présence de Théodore Nott à qui il fit un bref signe de tête. Des amis, si on pouvait les appeler ainsi en la présence d’Alexander Lestrange et de William Travers, l’un comme l’autre en compagnie de leur épouse, voltigeant à travers la salle en direction de leur progéniture. Et la sienne, celle de Nicholas, se trouvait dans un coin, une robe dorée avec voilage, bien moins provocantes que certaines. Au moins avait-elle le mérite de ne pas vouloir créer un scandale. Le corps se mouva en direction du buffet, se servant d’une coupe de champagne au moment où Venus Fawley s’installait sur l’estrade. Les mots prononcés furent écoutés, sans réellement montrer un quelconque intérêt, la flute porté à ses lèvres, une applaudissement respectueux à l’encontre d’Alexander. Elle ne manqua pas de l’appeler pour que ce dernier prenne la parole.

Le son de la voix de l’homme résonna à travers la salle, certains regards plus attentif que d’autres. Son discours avait du sens, de l’avenir à dessiner, des mœurs à modifier, des craintes à terrer, alors que Nicholas était bien au fait de ceux qui désiraient encore renverser le pouvoir après trois ans sans succès. La flute fut à nouveau porté à ses lèvres, bien moins savoureux que son whisky habituel, mais qui ferait l’affaire pour cette soirée. Lestrange termina par l’un des principes qui tenaient à cœur bon nombre de personne, l’amusement. Le sourire amusé de Nicholas lui se dessina sur ses lèvres, certain ne jamais avoir la même définition que les autres.

Bal de Noël

Amélia se tenait sur le bord de la piste après la danse avec Daemon à regarder les gens danser. Cela ne la dérangeait pas d'être un peu seule. Elle aimait bien être seule. En quelques enjambées elle rejoignit son amie Cassandra puis apercevant Lily-Rose au loin, elle lui adressa un signe de la main. Mais celle-ci était occupée à danser avec un homme. Un homme qui pouvait être son père et c'est d'ailleurs ce qu'elle supposa. Elle leur trouvait une vague ressemblance. Quoiqu'il en soit, alors qu'elle observait la paire danser elle était loin de se douter que l'étudiante était en train de parler d'elle à son père ! Amélia sourit doucement. Lily-Rose était bien une des seules jeunes adultes de ce château en qui elle sentait qu'elle pouvait avoir confiance.

Elle voulait oublier le reste du monde. Elle voulait occulter tous ces sang-purs de la salle. Il lui faisait la chaire de poule. Rien que de se tenir dans la même pièce qu'eux et elle se sentait extrêmement mal à l'aise.Heureusement que Cassandra était là, et puis Daemon... Attendez, mais où était Daemon d'ailleurs ? C'est alors que ses yeux se posaient sur la silhouette de dos de Daemon qui avait l'air d'être escorté par la directrice en personne et hors de la pièce. Amélia retint une expression d'intense surprise. Mais que s'était-il passé ? Qu'avait-il fait ? Elle devait avouer ne pas avoir été très attentive à tout ce qui se passait autour d'elle alors qu'elle essayait d'oublier la présence de sang-purs...

Elle vit ensuite la haute stature de Dennis s'encadrer près d'elle et alors une expression de profonde gaité vint s'afficher sur ses traits. Elle manqua presque lui sauter au cou mais se retint de justesse. En revanche, son sourire parlait pour elle. Elle était contente de voir encore un visage ami cher à son cœur de présent à cette soirée. D'ailleurs, n'était-il pas en retard ? Cela ne m'étonnait pas de lui !  Il avait sûrement penser que cela ferait grande impression qu'il arrive en retard ! Il la complimenta sur sa tenue et les joues de l'adolescence rosir un peu de plaisir.

« Merci, et toi tu es très chic dans ta  tenue ! » Puis, elle s'esclaffa devant ses remarques suivantes et elle lui répondit alors : « Ne te méprends pas, rester à lire dans mon lit était complètement dans mes plans ! Plutôt que de venir à ce bal rempli de... De... » Elle ne put terminer sa phrase mais elle savait qu'il l'avait très bien comprise. Elle grimaça. « Mais je ne suis pas venue seule. Je suis avec Cassandra. Crois-moi je ne serai pas venue sinon, et puis il y avait Daemon tout à l'heure avec qui j'ai dansé... Et Lily-Rose que j'ai rencontré lors d'un cours particulier de potions !... Et puis toi ! Finalement il y avait de bonnes raisons pour venir. Je l'aurai sûrement regretté. »  

Elle ne tarda pas à se rendre compte que le regard de Dennis s'était perdu. Il regardait ailleurs et suivant ce regard, elle fronça les sourcils. Elle ne pouvait en être sûre mais il avait l'air de regarder en direction de Victoria Bulstrode et elle savait bien que les deux étaient amis de toutes façons. (hj : enfin je peux supposer qu'elle sait qu'ils sont amis?). Il avait un certain air triste sur le visage mais son regard brillait étrangement. Amélia ne savait pas ce que c'était car n'avait jamais ressenti de telles choses, mais sans être pour autant empathique, elle ressentait beaucoup de choses de ses amis surtout quand ceux-ci étaient tristes. Se voulant réconfortante, elle posa une de ses mains sur le bras à Dennis avant de demander : « Ça va Dennis ? On dirait que tu es un peu ailleurs. Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu as vu quelque chose ? » Elle ne feignait pas. Elle se faisait vraiment du soucis pour son ami. « Et si on allait danser pour se changer les idées ? » Enfin, surtout pour lui changer les idées. Généreuse, Amélia ferait absolument tout pour donner le sourire à ses amis. Bien sûr, s'il avait quelqu'un d'autre à aller voir, elle ne lui dirait absolument rien... Elle ne le forçait pas à accepter et elle ne lui en tiendrait absolument pas rancune !



Coiffure: https://zupimages.net/up/23/32/67it.jpg
Tenue: https://zupimages.net/up/23/32/q5zl.jpg

yule ball