@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}{Décembre 1996} Un doux soir d'hiver {ft. Danissa}
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Un doux soir d'hiver? x @" DANNISSA BLACKSTONE "


Emmitouflé dans une veste rembourrée, North avançait dans la neige qui venait de tomber près de Pré-au-lard. Le week-end venait de commencer et le tout jeune infirmier n'avait qu'une envie: partager un whisky avec quelques connaissances de Poudlard.

Depuis qu'il avait obtenu son poste, peu d'entre eux l'avait recontacté, mais cela ne le dérangeait point. Il n'avait jamais aimé avoir beaucoup de monde autour de lui et puis, l'atmosphère calme l'aidait à écrire. Cependant, ce soir, un de ses anciens amis l'avait invité pour partager de vieux souvenirs et surtout déblatérer sur les nouveaux livres sorties récemment. Et ça, c'est ce qui plaisait à North.

Pourtant, il n'y allait pas seulement pour cela.

Depuis que Jude l'avait trahi, il n'était pas rare que l'infirmier s'accorde quelques discussions avec des jolies jeunes femmes ou des hommes quand l'occasion était présente. Suite à cela, le Yaxley suivait le rythme et se retrouvait souvent à dormir à l'extérieur. Du moins pas trop longtemps, histoire de ne pas rater une quelconque blessure d'un élève. Cela ne faisait que quatre mois qu'il était en fonction. Autant ne pas se faire mal voir par Dumbledore.

Le regard joueur, c'est souriant qu'il entra aux Trois Balais. Le pub était animé pour un soir de décembre et nombreux étaient les groupes assis aux tables entrain de déguster une bonne bière ou un chocolat chaud. Certains avaient même osés de l'alcool fort et chantaient à tue-têtes quelques chansons de noël bavaroises.

Ne voyant guère son ami, le sang-pur s'installa au bar. Enlevant son manteau, dévoilant un t-shirt en v, il leva la main en direction de la serveuse, qui semblait déjà bien charmante.

- Mademoiselle! Pourrais-je avoir un whisky s'il vous plaît? lui demanda-t-il avec un grand sourire presque charmeur.
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FB : Décembre 1996 : Un doux soir d'hiver



A Pré-au-lard, le samedi 7 décembre 1996 fut marqué par une chute de neige soudaine peu avant l’aube, recouvrant les rues et les toits d’une fine couche poudreuse. L’hiver n’était pas encore réellement là après tout, mais le froid avait déjà frappé aux portes de la Grande Bretagne. Rares étaient toutefois ceux à parcourir déjà les rues à cette heure. Seuls quelques commerçants pointaient leurs nez emmitouflés sous de lourdes écharpes car ils se devaient de préparer leurs commerces pour la journée.

Je quittais en silence mon domicile, cette petite demeure où je vivais depuis une dizaine d’année maintenant, laissant sur la table une tarte et un petit mot. Je n’eu pas fait une dizaine de pas que mes mains gagnèrent le couvert de mes manches de laine, resserrant le manteau sur mes épaules. Ce n’était décidément pas un jour à flâner. En cinq minutes, j’avais fait le chemin et poussai la porte des Trois Balais, me dirigeant vers l’arrière salle où j’abandonnai mon manteau, mon écharpe et mes gants puis je commençai à m’assurer que tout était propre, approvisionné et à sa place. Puisqu’il manquait quelques bouteilles, je me rendis dans la réserve et procéda à quelques retraits des étagères, inscrivant cette petite opération sur le bon prévu à cet effet avant de m’en aller les placer là où les clients pourraient les voir et nous les servir.

Quelques heures plus tard, les premiers clients firent leur entrée, apportant le bruit de leurs conversations et animant enfin ces lieux pour faire d’eux ceux qui apparaissaient quand l’on pensait au Trois Balais. Ce n’est qu’à la pause du midi, qui se fit plutôt sur le coup de deux heures de l’après midi d’ailleurs, que je pus retourner chez moi, profiter d’une toujours trop courte pause où je pouvais sous le soleil être la mère que j’essayais d’être autant que possible. Puis cinq heure trente sonna à la pendule, indiquant qu’il était temps de se préparer à repartir au travail. Je décidais de me changer, remarquant une tâche sur la jupe. Du chocolat chaud visiblement. C’était un incident courant.

J’arrivais juste à temps pour ne pas être en retard, plus élégante que le matin mais sans avoir versé dans la tenue excentrique que l’on réservait traditionnellement au bal. Ce n’en était pas moins une tenue qui me mettait en valeur, et attirait les regards. Ou peut être n’était ce qu’un soir où les habitués avaient le regard balladeur. Je déambulai entre les tables, prenant les commandes, apportant ces dernières quand un homme fit un geste pour me signaler son envie de commander et me demanda un verre de whisky. Il se voulait charmeur, ou peut être n’était ce qu’une nature chez lui et je lui répondis avec un simple sourire poli.

« Bonsoir. Vous pouvez en avoir un, oui. » mon sourire se fit quelque peu plus large, et je laissais le silence s’installait, pour que cette innocente plaisanterie ne passe. Cela faisait toujours envie de répondre ainsi à une telle question ! Puis je revins à plus de sérieux. Du whisky, il n’y en avait pas qu’un seul. C’était une question de qualité, d’âge, de marque, de prix, et de goût bien sûr. « Un whisky en particulier ? Nous avons aussi bien du très jeune que du plus âgé. »

Je ne prenais guère le temps de le regarder. C’était un jeune homme, qui demandait à boire et c’était bien tout. Seul point que je revelais fut sa tenue plus que légère pour le froid qu’il faisait. Un simple manteau sur un t-shirt, je n’aurais jamais tenue. Sitôt sa réponse obtenue, je m’emparai de la bouteille et d’un verre et servai la dose voulue, non sans lui annoncer le prix. Quelqu’un vint au comptoir et commanda quatre bières, que je servis aussitôt. Une fois fait, il ne resta plus grand monde près du comptoir et je me retrouvais à observer la salle patiemment, en quête d’un signe qui indiquerait qu’il fallait prendre, apporter ou retirer une commande.



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Un doux soir d'hiver? x @" DANNISSA BLACKSTONE "


La journée n'avait pas été des plus chargée. North avait passé une grande partie de celle-ci, le regard en direction de la fenêtre. Le week-end, les étudiants passaient plus leur temps dehors ou à la bibliothèque, ce qui laissait du repit au tout jeune infirmier. Oui, il y avait eu quelques étudiantes de passage, venant le voir pour une raison souvent inventée, afin de n'avoir ne serait-ce qu'un peu d'attention de la part du jeune homme. Le Yaxley avait tout de même du charme et cela ne déplaisait pas aux jeunes femmes et à certains jeunes hommes qu'il se devait de soigner. Cependant, il restait des plus professionnels. Jamais oh grand jamais, il n'oserait céder au regard doux d'un.e élève. Ce n'était pas pour lui. Son coeur avait déjà été torturé pour de mauvaises raisons et à présent, il se devait de se préserver pour sa future épouse. Une épouse qu'il avait d'ailleurs de la peine à convaincre, bien qu'elle devienne avec les jours une amie très chère. Nulle doute qu'elle se devrait de céder un jour...mais pas sûr qu'elle imagine ce qui l'attendait.

Les Trois Balais étaient emplis de nombreux souvenirs pour le jeune homme. Des souvenirs familiaux, amicaux, amoureux...Un endroit où il se sentait bon de vivre et où le personnel était des plus accueillant. Cela, il en avait conscience. La voix de la bonne  Rosemerta raisonnait souvent dans ce bar, tout comme les rires et les chuchotements. La main levée, une jeune serveuse s'approcha et tenta une pointe d'humour qui fit sourire l'ancien Serpentard. Oui, un sang-pur coincé comme Yaxley pouvait sourire de temps à autres. Bien qu'il paraisse comme le beau brun ténébreux aussi sérieux qu'un tableau noir, il y avait parfois où montrer une autre partie de soi-même aidait beaucoup.

- Un simple whisky pur feu de 10 ans d'âge, s'il vous plaît.

Et cela avec une voix grave et calme qui lui était totalement propre. La jeune femme s'exécuta assez rapidement et l'infirmier la remercia en lui levant son verre. Délicatement, il porta le verre en cristal à ses lèvres et sirota une légère gorgée du liquide ambré qui se tenait en son intérieur. La chaleur qui en émana provoqua un frisson dans le corps du jeune sang-pur, comme si le whisky était tout ce dont il avait besoin...

La serveuse s'éloigna, allant servir d'autres clients, mais North la suivit du regard. Il ne l'avait jamais remarquée. Travaillait-elle depuis aussi peu de temps pour qu'elle lui échappe? Ou bien avait-il été bien trop déstabilisé par d'autres pour se dire que la gérance choisissait bien ses employées? Ces cheveux noirs, ce visage qui offrait quelques sourires polis...Il est vrai qu'elle l'intriguait quelque peu. Analyser les gens, deviner leurs pensées, voilà une curiosité permanente chez les legillimens. Cependant, il ne céderait pas...enfin pas de suite.

Assis sur son tabouret et sans se soucier de si ses amis le rejoindraient un jour ou l'autre, le serpentard sortit un carnet et un crayon. L'ouvrage qu'il posa délicatement sur le bar, sans avoir évidemment oublier de vérifier qu'aucune trace d'alcool n'allait l'abimer, le suivait depuis bien quelques années. Un carnet ensorcelé que sa mère lui avait offert, similaire à un autre que possédait Alix, sa petite soeur. À l'intérieur, des dessins, poèmes, essais de la part des deux membres de la fratrie, bien que les marques de l'ainé soient plus nombreuses. De leur baguette, chacun pouvait décider ce que pouvait voir l'autre. Un sort informulé et voilà le choix effectué. Pour cette fois, c'est ce que fit le jeune homme. Après avoir désensorceler la page, la rendant normale, il s'attena à faire glisser son crayon sur le papier, tout en buvant et observant le visage de celle qui s'activait sous ses yeux. Doucement et discrètement, des traits s'articulaient entre eux pendant plusieurs heures.

La nuit avançait doucement, tandis que North continuait ses activités et commandant de nouveaux verres au passage. L'alcool ne lui montant pas rapidement à la tête, habitué à cette douce torture, ses traits restaient clairs et précis. Parfois, quelques mots se diluaient entre deux dessins dans un poème émanant de son imagination, de ses impressions. Petit à petit, les gens allaient, venaient. Vint enfin un moment où voyant la demoiselle disponible, l'infirmier prit la parole.

- Votre visage me semble troublé par quelque chose...Seriez-vous tourmentée, ma chère?
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FB : Décembre 1996 : Un doux soir d'hiver



Le choix du whisky était celui d’un homme qui appréciait les bonnes choses, ou qui voulait faire croire qu’il les appréciait. A dix ans, un whisky avait des arômes bien plus appréciables que celui de l’année. Le second n’était de toute façon qu’un tord boyau, généralement. Je ne lui avais pas accordé d’attention particulière, servant et encaissant d’un geste machinal, avant de m’occuper des autres clients, verres et chopes qui se manifestaient. Un regard du côté où se trouvait l’homme au whisky, non jeté pour l’observer lui mais pour m’assurer que nulle ne se présentait par là me permit de découvrir qu’il m’avait suivi du regard. Un séducteur en herbe ? Classique.  Je ne prêtai aucune attention à ce qu’il faisait, le resservant lorsqu’il le demandait, discutant peu avec quiconque. Et au cours de la nuit, il me surprit en me demandant quelle tourmente me frappait. Je le regardai longuement, en silence, clignant des yeux en pensant avoir mal entendu. Il n’y avait rien qui me tiraillait, rien. C’était l’approche la plus étrange que j’avais pu voir. Habituellement, les gens cherchaient à flater sur un trait physique même s’il était fort ridicule que de demander quelle bonne fée avait béni mon berceau pour me faire si belle… Enfin ça c’était quand le dragueur fou avait un peu d’esprit car trop souvent c’était d’une immonde banalité frôlant la vulgarité.



« Tourmentée dîtes vous ? Las tout au plus, monsieur. Si une âme tourmentée est ici, c’est, je pense, la votre. » dis je en posant mon regard sur son dernier verre dont le fond se voyait désormais, sous quelques millimètres de liquide. Boire seul, c’était où le signe d’une dépendance à l’alcool ou d’un chagrin que l’on cherchait à consoler. Je lui avais renvoyé, indirectement, sa question car si j’avais mes inquiétudes, dissimulé sous mon sourire et mon air paisible, comme toute mère seule, avec une fille, comme toute sorcière dont la vie n’était pas ce qu’elle avait conçu et dont les lendemains avaient toujours le goût de l’incertitude, je ne comptais pas, et n’avais aucunement pour habitude de m’étendre devant un inconnu. J’écoutais les clients, mais je ne parlai pas de ma vie personnelle avec eux. La seule proximité qui était envisageable, c’était celle de nos corps mais c’était une petite folie qui n’arrivait guère qu’une fois tous les trente six du mois.

N’ayant toutefois aucune raison de m’éloigner, et n’ayant pas le besoin pressant de le fuir je décidai de m’asseoir sur une chaise voisine, afin de voir si la conversation pourrait être plaisante. Ce serait toujours mieux que de m’ennuyer, les bras croisés, appuyé contre le mur. Je pris cette fois le temps de l’observer.

« Mais dîtes moi donc quelle trait déforme mon visage pour me donner l’air tourmenté à vos  yeux ? »

La raison était sans doute amusante à entendre. Soit qu’elle serait ridicule, soit qu’elle serait si vraie qu’elle me laisserait songeuse. Je croisai les jambes, la droite venant reposer sur la gauche, ma main droite reposant sur mon genou tandis que la seconde était posée sur le milieu de l’avant bras de la première. J’appréciais ce moment de détente, de repos. Il ne durerait sans doute pas.

« Un autre verre peut être ? » demandais je tout de même, par acquis de conscience, prête à me lever pour me saisir d’une bouteille et revenir.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Un doux soir d'hiver? x @" DANNISSA BLACKSTONE "

Crayon qui courait sur le papier, des traits dessinés avec précision. La concentration de North se tenait sur une simple feuille de papier. C'était une habitude qu'il aimait effectué souvent en solitaire à l'aube de la nuit, dans un bar ou dans sa chambre. Dessiner ce qu'il voyait ressentait, poser sur le papier toutes ces pensées qui s'embrouillaient dans le crâne du legillimens. Une catharsis peu agaçante qui ne dérangeait personne ou ne le mettait pas en avant.

Il l'avait dessiné elle. Cette ombre mouvante dans les couloirs de ce bar sorcier. Elle dansait presque sous l'outil de l'infirmier, tandis que sa réalité distribuait boissons et nourriture aux âmes perdues. Quand l'ambiance effréné se calma quelque peu, la jeune femme se fit interpeller par le loup solitaire, voulant entamer la conversation. Comme deux âmes dans la nuit noire. La demoiselle eut une réaction tout à fait compréhensible. C'est vrai cela, ne l'était-il pas lui même pour poser cette question tarabiscotée?

La serveuse se posa près de lui. Le carnet restant ouvert, il ancra son regard dans le sien sans aucune vraie émotion notable. Tourmenté, le tourment. Il le connaissait bien celui-ci pour l'avoir côtoyé pendant longtemps, comme un vieil ami qui vous collait à la peau.

- Il se cache derrière votre jeunesse quelque chose de plus profond. C'est en vous dessinant que j'ai supposé cela.

Il hocha la tête à l'invitation à une autre gorgée de boisson de la demoiselle, avant de continuer son discours.

- Loin de là de dire que vous êtes âgée, mais j'ai l'impression d'une certaine sagesse derrière votre regard. Comme si un évènement avait troublé votre vie construite dès votre naissance et que celui-ci avait provoqué cela. Cependant, je sens une sorte d'inquiétude, autre que celle de servir vos clients. Comme si vous aviez un problème ou une inquiétude justement qui vous taraude. N'auriez vous pas un être aimé qui vous produit ce tourment?

Non, contrairement à ce qu'on pourrait penser, le jeune homme n'avait pas analysé les pensées et souvenirs de la jeune femme. Quand on est dans le domaine médical, on côtoie toutes sortes de personnes et notamment des femmes préoccupées par leurs enfants. North en avait côtoyé dans son apprentissage, avant d'être de retour à Poudlard. Tout cela faisait sens.

Il retourna son carnet pour démontrer ses propos dans le dessin qu'il avait habilement dessiné. Les traits étaient fins, représentant chaque petite ridule sur le visage fatiguée de la demoiselle.

- Ai-je tort?

Il laissa la jeune femme analyser l'oeuvre, avant de reprendre.

- J'aime les visages des gens. Tout est traduisible dans les traits. Il n'est pas question de beauté, mais d'émotions, de tourments, de réalité.  

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