Il y avait une semaine aujourd’hui que ma fille Arya gisait dans ce lit d’hôpital encore inconsciente. Une semaine qui me paraissait sans fin mon corps semblant même apprécier un peu trop le whisky pur-feu pour terminer ces journées bien chargées, stressantes et pour oublier. J’oubliais en journée, car une réunion du conseil avec le Seigneur des Ténèbres avait résulté en une charge de travail supplémentaire tel la réorganisation des rangs dans le bureau des Aurors. J’avais rapidement éliminé les plus idiots, ceux n’ayant rien fait pour aider ma fille. Malheureusement, je n’arrivais pas à me délaisser de ces pensées, de ces émotions en soirée. Ce fut cette impression que tout cela était ma faute. Ma fille a souffert et a été blessée gravement par ma faute. Alors, je buvais comme un troll. Je savais ne pas devoir agir ainsi, mais la culpabilité en devenait trop forte.

Le matin du sixième jour, ce huit décembre, Arya restait encore inconsciente. Après être passé à son chevet comme, je me dirigeais une fois de plus vers le ministère de la magie sans trop avoir ma détermination habituelle. Je ne savais pas réellement ce que je pensais des actions posées par Voldemort après la catastrophe au bureau des aurors. J’eus la nette impression qu’il nous le reprochait. Jamais, il s’était senti désolé pour moi, pour ma fille blessée dans tout cela. Je savais que le Seigneur des Ténèbres n’était pas pro empathie, mais est-ce que je m’attendais à quelque chose de sa part ? Je ne savais pas.
Il n’empêchait qu’une frustration à son égard avait aussi trituré mes pensées cette dernière semaine.

Je sillonnais, néanmoins, les couloirs du ministère de la magie la tête haute refusant quiconque de me voir dans un état lamentable. Toute faiblesse apparente permettait à des rivaux connus ou non de vous faire trébucher. Encore vêtu de ma cape, je saluais d’un signe de tête tous ceux rencontrés sur mon chemin. Je n’étais, toutefois, pas à l’étage du département de la justice. Non et tous les briseurs de sorts cherchaient sûrement à comprendre le pourquoi du comment de ma présence dans leur coin. J’apercevais même quelques regards inquiets. Sans réagir à aucun d’entre eux, j’arrivais finalement en vue du bureau d’Alejandro Travers le chef du département.

Je cognais quelques coups à une porte entrouverte.

- Monsieur Travers ? Êtes-vous là ? m’enquis-je d’une voix sûre et pressée. J’aimerais pouvoir vous parlez.

Fermant ainsi la porte derrière moi, je restais un ne peux plus sérieux dans mes paroles et mes gestes. Je n’avais pas l’intention de perdre mon temps, mais je devais parler avec celui ayant sauvé la vie de ma fille. Je souriais avec admiration au jeune homme. Les mains derrière le dos respectueux et solennel, j’enchaînais avec le sujet de ma visite.

- Comment vous vous sentez ? Je suis venu vous parlez de ce qui s’est passé lorsque ma fille et vous aviez été attaqué par le prisonnier.