@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Une conversation gênante | PV Alejandro
AK
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.




Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Anonymous

En bref



Une conversation gênante
Alejandro Travers & William Travers
Octobre, manoir familial Travers



« Intelligence without ambition is a bird without wings. »

William Travers referma son dossier d’un coup sec et expira longuement, exténué. L’homme d'affaires avait toujours des journées extrêmement longue. En effet, redorer le blason familial des Travers après que son cher frère Darren ait sadiquement massacré Marlene McKinnon et toute sa famille ne se faisait pas sans un lourd travail. Suivre les idéaux sangs-purs oui, mais de là à massacrer parents et surtout, enfants ? Non. C’était trop. Beaucoup trop. William se souvenait sans mal du soir où Darren avait transplané chez lui, couvert de sang et des entrailles de ses victimes, mains tremblantes, paniqué par ce qu’il avait fait. Paniqué d’avoir ôté des vies ainsi ? Non, il avait surtout été paniqué à l’idée d’être capturé par des Aurors et enfermé à Azkaban. Après cela, l’image familiale avait pris un sacré coup. Son propre père avait sombré dans une addiction aux opiums devenue affaire publique, ce qui n’avait en rien aidé. Le suicide de ce dernier non plus. A l’époque, les Travers étaient considérés comme la famille à éviter. Ca n’était que le travail acharné de William qui avait réussi à assurer le respect autour de leur nom. Un travail qu’aujourd’hui, ses enfants avaient tendance à minimiser, n’étant pas né ou n’ayant aucun souvenir de cette époque aujourd’hui révolue. William le savait, dans cette quête de redresser leur nom, il en avait oublié son rôle de père. A vrai dire, il n’avait jamais été à l’aise en tant que père. Battu toute son enfance et son adolescence, il avait toujours eu une image paternelle assez sombre et n’avait jamais réellement su comment s’y prendre lorsqu’il était lui-même devenu père. Il avait toujours eu peur d’être un aussi mauvais père que le sien et avait préféré l’invisibilité quasi totale plutôt que de faire souffrir ses enfants de par ses erreurs. Ca n’était pas la meilleure stratégie, en effet, mais au yeux de William qui portait encore les marques physiques des coups de son paternel, c’était toujours mieux que de blesser ces derniers.

Alors, William avait laissé Callista s’occuper des enfants. Elle les avait élevés, veillant à leurs besoins, quand le patriarche se contentait de surveiller de loin et de déposer une pression relativement colossale sur les épaules de leurs enfants. Hors de question d’élever des Darren. Père absent, William l’était. Il n’était pourtant pas dénué d’amour pour ses enfants. Il ne le montrait seulement pas. Il n’y avait qu’à voir combien il avait été furieux lorsque Lestrange avait brisé les fiançailles de Keylian sans la moindre raison. Il avait alors prit les devant, il avait confronté le Lestrange, se fichant bien alors de l’image familiale ou des rapports avec l’une des familles les plus puissantes du pays. Personne ne touchait à ses enfants. Personne.

Mais ses enfants étaient déjà bien grands. Les avait-il vu grandir ? Pas vraiment. Il y a encore peu, William pensait que Keylian approchait des BUSES. En vérité, le garçon venait tout juste de passer ses ASPIC et lui avait demandé un stage au sein de l’entreprise familiale car il se sentait un attrait pour les affaires. Dès lors, William avait compris que ses enfants n’étaient plus les petits bambins qui hurlaient partout. Il s’était alors nettement rapproché de Keylian, le formant lui-même au monde des affaires, le préparant à devenir un businessman aussi redoutable que lui. Mais c’était le seul de ses enfants à qui il s’était récemment véritablement intéressé. Et puis, ce n’était pas comme si Callista lui avait laissé beaucoup de place pour se rapprocher d’Alejandro. Il était son petit précieux, et William le respectait. Alors… quand William était rentré du travail assez tard et qu’il avait trouvé un note de Callista informant qu’elle avait dû partir pour une urgence à sa boutique, William ne s’était absolument pas attendu à être dérangé. Il s’était donc installé dans le sofa du salon, un verre de pur feu à la main, il avait dénoué sa cravate, ôté sa veste et retroussé les manches de sa chemise blanche immaculée toujours aussi parfaitement repassée. Il saisit le dernier exemplaire de la Gazette du Sorcier reçu le matin même et entreprit de lire un article quand… La porte s’ouvrit. Mh, Callista était-elle déjà de retour ? Il baissa son journal, pour saluer sa femme avant de découvrir avec une certaine surprise son fils aîné. Il arqua un sourcil. Callista était absente, qu’Alejandro venait-il faire là ? Hope était à Poudlard, Keylian était absent aussi, alors que se passait-il donc ?

- Bonsoir, salua le patriarche.

Aardbei
Anonymous

En bref




Une interruption bienvenue
@Callista Travers"..." & @Alejandro Travers"..."
Bien qu’Alejandro ne vivait plus au manoir des Travers depuis quelques mois maintenant, il s’y rendait encore très régulièrement. Il avait besoin de sentir l’odeur familière musquée de sa maison d’enfance, de voir sa mère mais surtout de se faire dorloter un peu. Le jeune homme passait très peu de temps chez lui et n’y dormait finalement que très rarement. Il avait fait mettre un lit d’appoint dans son bureau à l’hôpital de Sainte Mangouste ce qui lui permettait de faire quelques siestes par moment et de gagner du temps. Ce qui était plus problématique était qu’il ne disposait guère d’une pièce d’eau suffisante et il devait se contenter d’une toilette de chat. En garde, cela lui suffisait mais s’il comptait aller voir sa mère ainsi, il s’exposait sans conteste à une série de réflexions sur son allure pour le moins négligée.

En cette fin de journée, il se décida donc à rejoindre son appartement. Une garçonnière, voilà la meilleure description de ce dernier. Bien qu’il avait un elfe de maison à disposition, Rufus, l’appartement n’était pas particulièrement bien rangé. Il faut dire qu’Alejandro était devenu bordélique depuis qu’il avait quitté le manoir familial. A l’époque, rien ne devait traîner, et si c’était le cas, les elfes se chargeaient de ranger derrière la fratrie. Cependant, Rufus était déjà âgé et Alejandro s’était pris d’affection pour lui, une de ses faiblesse certes. Il souhaitait principalement que son elfe fasse le ménage et la cuisine et tant pis si ce n’était pas parfaitement rangé. En rentrant chez lui, Alejandro laissa tomber au sol sa cape de sorcier et se rendit immédiatement vers la cheminée. Commencé alors son rituel de fin de garde. Il se saisit d’une de ses bouteilles de whisky de la cuvée familiale et s’en servit un verre. Rien de tel après une bonne journée de travail. Il avait toujours vu son père faire ça et, avec l’âge, il comprenait pourquoi. Sentir la boisson ambrée descendre le long de sa gorge et la réchauffait doucement, sentir également ses muscles se détendre à mesure que l’on vidait le verre, Alejandro adorait ce rituel post-travail et n’y démordait pas. Après une rapide douche, il s’habilla simplement d’un pantalon de costume et d’une chemise blanche dont il remonta les manches. Un rapide coup d’œil dans la glace et il se sentit près à rejoindre le manoir.

Depuis quelques temps, Alejandro se sentait assez seul bien qu’il n’en parlait pas. Certes, il collectionnait les conquêtes d’une nuit mais aucune relation à prévoir. Il n’avait pas franchement envie d’attache mais un peu de compagnie ne lui ferait probablement pas de mal. Pour remédier à cette solitude, il s’était encore plus acharner au travail ce qui, il le savait, n’était clairement pas la solution à son problème. D’autant plus qu’il était particulièrement désagréable au travail envers ses collègues. Il ne tolérait guère les erreurs, l’inattention et encore moins le manque de connaissance. Il ne manquait pas de le faire savoir lorsque cela était le cas. Pour remédier à cette solitude qui s’installait doucement, le médicomage également se rendait très souvent au manoir. Ce soir, il devait dîner tranquillement avec sa mère et il espérait dormir également dans sa chambre d’enfance.

Après avoir transplané et pénétré à l’intérieur de la demeure, il se dirigea vers le salon qu’il ne connaissait que trop bien. Alors qu’il s’attendait à voir une belle femme blonde pleine de classe, alias sa génitrice, qu’elle fut sa surprise d’y découvrir son père. Il essaya de dissimuler du mieux possible sa surprise et se cacha derrière un masque neutre. Montrer des sentiments à son père n’était pas toujours la meilleure des idées, il l’avait appris avec le temps, surtout lorsque c’était la tristesse d’un enfant qui venait de tomber, William n’avait pas été le plus compréhensif et tendre auprès d’Alejandro. Après s’être raclé la gorge pour se redonner constance, il répondit enfin à son père.

« Père, bonjour. Je m’attendais à voir Mère, savez vous où se trouve-t-elle ? »

Anonymous

En bref



Une conversation gênante
Alejandro Travers & William Travers
Octobre, manoir familial Travers



« Intelligence without ambition is a bird without wings. »

William n’avait pas pour habitude de se retrouver seul à seul avec son fils. On aurait pu croire que, tout comme pour Keylian, un rapprochement entre les deux hommes aurait pu commencer lorsqu’Alejandro approchait de l’âge adulte, mais il n’en avait été rien. Peut-être parce qu’il était le fils tant chéri de Callista et que leur relation fusionnelle laissait bien peu de place à William. Bien-sûr, le patriarche de la famille Travers avait toujours été témoin de ce lien extrêmement fort entre Callista et Alejandro. Fort, et parfois même manipulateur, allant bien souvent au détriment de Keylian et Hope qui ne recevaient pas la même attention de la part de leur mère. Mais William n’avait jamais rien dit. Ni à Callista, ni à leurs enfants. Il estimait avoir perdu ce droit le jour où il avait demandé à son épouse de majoritairement s’occuper de l’éducation des enfants. Alors qui serait-il pour commenter et juger ce qu’il se passait entre Alejandro et Callista ? Il n’empêche que le résultat était qu’il n’avait jamais vraiment provoqué un lien fusionnel entre le père et le fils. William le savait, il était le seul à pouvoir s’en blâmer. Mais se tenir à distance de ses enfants n’était-il pas mieux que de risquer de les blessés comme son père l’avait tant blessé par le passé ?

Ainsi, quand son fils aîné arriva, William se senti bien surpris. Il salua Alejandro non sans un certain détachement qui n’était pas si inhabituel. Ce dernier se racla la gorge et la salua en retour sans tarder à s’enquérir de l’endroit où se trouvait Callista. Ah, voilà qui était nettement moins surprenant.

William replia son journal et le posa sur le sofa, à côté de lui, toisant un instant son fils aîné. En tant qu’aîné, ce dernier était représenter la fierté de la famille. William était-il fier de lui ? Oui. Sans le moindre doute. Alejandro était devenu un homme tout à fait respectable, responsable en dépit du fait qu’il était toujours célibataire, une chose que William avait bien du mal à comprendre. Était-ce là le résultat du lien si fusionnel entre Callista et Alejandro ? Aucune femme ne trouvait grâce aux yeux de Madame Travers ? Possible. Mais à ce rythme là, Hope serait mariée au jeune Fawley avant qu’Alejandro soit ne serait-ce que fiancé.

- Votre mère a dû partir pour une urgence professionnelle. Rien de très grave ne craignez rien mais elle devrait rentrer d’ici quelques heures.

Mh, que William était-il supposé faire ? Alejandro allait-il disparaître suite à cette information ? Ce serait extrêmement impoli. C’était un fait de préférer sa mère à son père, c’était autre chose de le montrer, même si William ne s’opposerait absolument pas au fait qu’Alejandro s'éclipse. D’ailleurs, le fait même de rester planter là n’était pas mieux venu de sa part. Après un instant d’hésitation, l’homme d’affaire se jeta enfin à l’eau :

- Mh, un pur-feu en l’attendant, fils ? proposa-t-il.

Aardbei
Anonymous

En bref


]


Une interruption bienvenue
@Callista Travers"..." & @Alejandro Travers"..."
En apprenant que sa mère n’était pas au manoir et qu’elle ne rentrerait pas avant plusieurs heures, l’envie de transplaner était immense dans l’esprit d’Alejandro. Après tout, il venait rendre visite à sa génitrice et non à sa version masculine. Cependant, l’éducation d’Alejandro, faite par William, voulait qu’il soit respectueux envers sa famille. Il regarda donc la porte d’entrée avec regret en comprenant qu’il allait d’abord devoir rester quelques minutes au moins en compagnie de son père. Néanmoins, une petite réflexion était toujours de mise. Avant, il n’aurait jamais osé mais maintenant qu’il avait pris de l’assurance, il se sentait pousser des ailes et sortit cette phrase simple mais laissant comprendre que son père n’était clairement pas celui qu’il souhaitait voir en ce moment même.

« Oh, c’est regrettable. »

Passer un moment avec son père est censé être quelque chose de naturel, de normal. Pourtant, dans la famille Travers, cela ne l’avait jamais été et ça se confirmait encore aujourd’hui. Il résidait un silence de plomb dans l’habitacle et un whisky n’allait probablement pas changé grand-chose. Alejandro l’accepta, ne souhaitant guère offenser son père, bien qu’il en avait déjà bu un avant de se rendre au manoir. Son haleine devait très certainement encore sentir ce liquide ambré.

« Oui Père. Merci »

Il se saisit du verre et le fit tourner dans sa main. Le verre en cristal reflétait les bougies alentours laissant apparaître des rayons de lumière dans la pièce. Alejandro but alors une gorgée, se disant que cela l’aiderait peut-être à débuter une conversation avec son père. Pour autant, le médicomage ne savait guère comment l’engager. Avec sa mère, les choses étaient naturelles, les sujets de conversation ne manquaient jamais. Ils avaient toujours une chose ou une autre à se raconter. Les silences n’étaient pas gênants contrairement à celui qui se déroulait actuellement entre père et fils. Alejandro aimait parler de son travail mais il savait d’instinct que le sujet n’allait pas vraiment intéresser son père. La politique n’était pas un sujet dont on parlait dans la famille Travers, trop pudique semblerait-il alors ne serait-ce que l’envisager avec son géniteur, Alejandro préférait creuser lui-même sa tombe à la petite cuillère s’il le fallait. Il restait alors la météo, sujet pour le moins inépuisable bien que complètement inutile et superflu. Le sorcier ne préférait pas l’aborder au risque d’apercevoir une nouvelle fois la déception dans les yeux de son père. Il décida donc de partir sur un sujet que son père raffolait, la compagnie familiale.

« Comment se porte la société ? »

La réponse ne l’importait que très peu. La société lui avait, certes, permis de vivre jusqu’à sa majorité mais à présent elle ne l’intéressait que très peu. Il ne comprenait en rien son fonctionnement et l’idée de savoir qu’elle allait revenir à son très cher frère lui donnait de l’urticaire. Cependant, il savait que son père pouvait en parler pendant des heures entières.


Anonymous

En bref



Une conversation gênante
Alejandro Travers & William Travers
Octobre, manoir familial Travers



« Intelligence without ambition is a bird without wings. »

“C’est regrettable” avait affirmé Alejandro. Pour une fois, William n’aurait pas pu être plus d’accord avec son fils aîné qu’à cet instant. Il aurait bien aimé que Callista prévienne le jeune médicomage de son retard. Mais après tout, une urgence restait une urgence. William se contenta donc de hocher simplement la tête pour appuyer les paroles de son fils. Le silence avait ensuite suivi. Un silence gênant, durant lequel nul des deux hommes ne semblait savoir quoi dire. Finalement, William avait fait un pas vers Alejandro et lui avait proposé de lui servir un whisky. Après tout, il pourquoi pas, il était en âge, non ? Alejandro avait accepté. Et encore heureux. Il ne manquait plus que ce dernier affirme ne pas aimer le whisky pur feu. Si ça avait été le cas, il aurait sérieusement questionné sa paternité, quand bien même la petite aventure de sa chère épouse avait été avec une autre femme, et non un homme. Il servit ainsi un verre à Alejandro qui était fort chanceux puisqu’il s’agissait d’un excellent cru. Du coin de l’oeil, il observa son fils faire tourner son verre et observer les reflets ambrés. Il fallait bien l’avouer, c’était toujours extrêmement beau selon les goûts de William.

Le patriarche de la famille Travers prit alors une nouvelle gorgée, savourant la sensation de feu se glissant dans sa gorge. C’était un merveilleux pur feu. Bien trop de gens considéraient cet alcool comme nettement trop fort. Pourtant, un pur feu de qualité pouvait se révéler merveilleux. Le silence était à nouveau de mise. A croire que ni l’un ni l’autre n’était en mesure de savoir quoi dire à l’autre. Finalement, Alejandro se jeta à l’eau, se lançant dans un sujet de choix puisqu’il ne risquait pas de faire tourner cette conversation au vinaigre. Wiliam prit une nouvelle gorgée de son alcool favori (à vrai dire, on peut même dire de son “liquide” favori) avant de commencer à répondre.

- Fort bien, fort bien. Les affaires vont très bien, commença-t-il sur un ton plutôt neutre. Votre jeune frère a rempli un stage d’été à mon bureau. Il a été remarquable. Il dispose d’un véritable instinct pour les affaires et pour l’entreprise. C’est un plaisir de voir que l’entreprise familiale sera reprise par un Travers.

Il afficha un léger sourire, égal à lui-même. Il avait repris l’entreprise créée par son grand-père, après son père. Aujourd’hui, il en était le directeur. Évidemment, il avait secrètement eu espoir qu’Alejandro, en fils aîné, désire reprendre l’entreprise. Néanmoins, ça n’avait pas été le cas. L’aîné des enfants Travers s’était dirigé vers la médicomagie. Bien-sûr, c’était un choix tout à fait honorable. Mais une fois qu’Alejandro avait décidé d’emprunter une voie différente, il avait laissé ses espoirs reposer sur Hope et Keylian. Cela avait été une réelle surprise (une bonne surprise évidemment) lorsque Callista lui avait annoncé que Keylian désirait un stage au sein de l’entreprise familiale pour découvrir si les affaires pourraient être une branche d’intérêt pour lui. Visiblement, il avait apprécié ces deux mois à son bureau puisqu’il s’était ensuite dirigé vers des études de commerce.

Néanmoins, même si William n’était pas des plus à l’aise avec son fils, il avait tout de même des notions de savoir comment entretenir une conversation. Du moins, il s’agissait de plus que des notions, puisque le Travers pouvait être un véritable baratineur quand il le voulait.

- Et vous, comment se passe votre travail à Sainte Mangouste ? Votre mère ne tarit pas d'éloges quant à votre remarquable position. Mais un tel poste doit être véritablement pesant. J'espère que vous pouvez compter sur une équipe décente.
Aardbei
Anonymous

En bref




Une interruption bienvenue
@Callista Travers"..." & @Alejandro Travers"..."
En entendant son père  mentionner son plus jeune frère, Keylian, le sorcier ne put réprimer un rictus de mépris. Depuis sa jeunesse, ce dernier avait décidé de monopoliser l’attention de la famille, empêchant Alejandro d’être constamment le centre de l’attention de sa mère. Il lui en voulait déjà énormément pour cela et s’ajouter à présent la reprise de l’entreprise familiale. Enfin un des enfants Travers s’intéressait à cette dernière et envisageait de la reprendre. Alejandro sentait une certaine fierté par rapport à cela dans la voix de son père et sa haine contre son frère ne fit que s’accroître davantage. En un sens, Alejandro se sentait trahi. Lui qui avait toujours, et essayait toujours d’ailleurs, de rendre sa famille fière, il n’y était jamais parvenu aux yeux de son père, n’ayant pas pris la peine de reprendre l’entreprise familiale.

Afin de soulager ces sentiments négatifs, il entreprit de terminer d’une traite son verre de whisky. Il songea que son père prendrait sûrement cela pour du gâchis mais il avait besoin de sentir l’alcool courir dans ses veines, il avait besoin de se détendre rapidement afin de ne pas s’énerver, il avait besoin également d’une dose de courage pour continuer la conversation avec son géniteur. La fin de son verre eut l’effet escompté, il se détendit légèrement tout en prenant une grande inspiration et mit de côté sa rancœur contre son frère pour répondre de manière la plus neutre possible :

« -Oui, Mère m’a parlé de son stage et de sa volonté de poursuivre le travail dans l’entreprise. Une bien bonne nouvelle pour vous Père, vous devez être soulagé qu’un de vos enfants s’intéresse à l’entreprise. »

Alejandro se rendit lui-même compte que son ton était loin d’être neutre mais il ne pouvait faire guère mieux. Par la suite, il fut étonner d’entendre son père demandait des nouvelles de son travail, cela était bien rare pour être notifié. Passé la surprise, il répondit à son père avec un peu plus d’enthousiasme que précédemment tant il aimait parler de son métier :

« - Malheureusement, mon équipe n’est pas aussi compétente que je le souhaiterais. Nous faisons beaucoup dans les apparences et le social plus que dans la qualité du personnel, c’est bien regrettable. Néanmoins, mon travail se passe plutôt bien, je prends progressivement plus de responsabilités et c’est très intéressant. Je ne regrette pas mon choix de carrière. »

Alejandro n’avait pu s’empêcher de terminer sa tirade par cette phrase, mentionnant qu’il n’avait pas de regret. Il savait très bien qu’à une époque, son père avait souhaité qu’il reprenne l’entreprise familiale. Or, cela n’avait jamais été une option pour Alejandro qui se désintéressé complètement de la gestion de l’entreprise. Il savait que son choix de carrière avait très probablement déçu son père et, avec le temps, il l’acceptait davantage.


[/quote]
Anonymous

En bref



Une conversation gênante
Alejandro Travers & William Travers
Octobre, manoir familial Travers



« Intelligence without ambition is a bird without wings. »

William était un fin observateur. Lire les gens, c’était ce qui avait fait de lui un si bon homme d'affaires. Il n’avait pas besoin d’être légilimens, il se contentait de décrypter chaque regard, chaque haussement de sourcil, chaque rictus, chaque sourire. Finalement, les êtres humains ressemblaient bien plus à des livres ouverts qu’on en pourrait le croire. Il suffisait simplement de savoir où regarder et surtout, comment regarder. Ainsi, William remarqua sans le moindre mal le rictus mauvais de son fils allié à une descente presque cul sec de son verre de whisky.

D’un coup de baguette magique, la bouteille s’éleva dans les airs et se déplaça en direction du fils aîné de la famille Travers. Le bouchon s’ôta, produisant un petit “plop” notable. Le goulot s’inclina doucement vers le verre vite d’Alejandro et le liquide ambré commença à peu à peu remplir le verre. Une fois une quantité descente d’alcool dans le verre de cristal, la bouteille se redressa et fit le chemin inverse pour venir se poser comme si rien ne s’était produit.

Alejandro sembla alors tenter de faire bonne figure mais son ton la trahissait. Là était la jeunesse de son fils : 25 ans et encore incapable de masquer décemment ses émotions. Il aurait fait un piètre homme d'affaires. Comment négocier, comment bluffer, comment être un requin quand on ne parvient même pas à masquer sa propre frustration face à son cadet ? William n’en dit cependant rien.

- Naturellement. Je n’aurais forcé ni vous ni votre frère ou votre sœur à reprendre l’entreprise, mais je dois admettre que la perspective qu’elle reste au sein de la famille est plaisante. Après tout, ce sont nos aïeux qui ont inventé le pur-feu.

Il s’était enquis de prendre des nouvelles de l’emploi de son fils. Certes, il n’était pas le père idéal, mais il savait comment fonctionnait une conversation. Alejandro semble alors déplorer la qualité du personnel, faisant arquer légèrement un sourcil au patriarche.

- Ne m’en parlez pas. Depuis que les nés moldus sont autorisés à travailler, je n’ai jamais vu le secrétariat de l’entreprise dans un tel bazar. Au moins, il ne peuvent plus accéder à des postes hauts.

Il soupira. Certes, il ne rejoignait pas les idéaux de Voldemort, mais il était loin d’être le meilleur ami des nés moldus et il était à vrai dire parfaitement d’accord avec cette politique de laisser les nés moldus en bas de la chaîne alimentaire. C’était probablement la meilleure politique du Seigneur des Ténèbres à ses yeux.

- Comptez-vous prendre la tête de votre service d’ici quelques années ? s’enquit-il.
Aardbei

Contenu sponsorisé

En bref


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum