Quelques jours auparavant, au manoir Lestrange, une discussion des plus houleuses avait eu lieu entre Alexander Lestrange, patriarche de la famille, et sa fille aînée, Arya Lestrange. S’il y a quelques mois, la jeune femme avait été très en colère contre son paternel pour lui avoir imposé un époux/fiancé sans le lui avoir parlé, elle avait fini par se faire une raison, et à l’heure d’aujourd’hui, elle était tout particulièrement heureuse d’épouser son meilleur ami et l’homme qu’elle aimait. En effet, si dans un premier temps elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs, elle avait rapidement arrêté après avoir eu une discussion avec sa mère et surtout après avoir eu une véritable discussion avec Keylian, qui lui non plus n’était pas ravi d’avoir appris ses fiançailles avec elle, mais il en avait profité pour lui dévoiler ses sentiments, et la brune s’était une nouvelle fois offerte à lui, tout en lui avouant également avoir des sentiments à son égard. (Mais cela personne ne le savait et ne devait le savoir)

A ce jour, elle l’était tout autant car son père venait de lui annoncer que les fiançailles avec Keylian, l’un des héritiers de la famille Travers avait été rompu à l’amiable au profit d’une nouvelle alliance avec la famille Nott, beaucoup plus avantageuse. Arya était désespérée, elle avait le cœur brisé, quelque peu détruite de ne pas épouser celui qu’elle aimait, elle avait essayé par tous les moyens de faire changer d’avis son paternel, et après avoir élevée malencontreusement la voix sur lui alors qu’elle n’aurait tout simplement pas dû, celui-ci entreprit de mettre fin à la discussion et de gifler sa progéniture, tout en lui ordonnant de cesser dès à présent ses enfantillages, et qu’elle se devait de le respecter et de faire honneur à sa famille et surtout de ne pas lui faire honte d’ici quelques jours lorsqu’elle rencontrerait la famille de son époux. N’ayant que très peu apprécié ce geste, elle était sortie du bureau en larme et désemparée, Keylian allait-il lui en vouloir ? allait-elle parvenir à supporter de vivre avec un homme qu’elle n’aimait pas ? Mais surtout, comment allait-elle bien pouvoir cacher le fait qu’elle n’était plus vierge ? (Et le pire du pire, elle espérait à cet instant précis ne pas attendre l’enfant de son ancien fiancé)

Elle fut l’ombre d’elle-même pendant plusieurs semaines, puis vint le fameux jour J. Ce jour-là, elle avait longtemps trainé au lit, jusqu’à ce que toute une ribambelle de serviteur s’empresse d’entrer dans sa chambre pour lui apporter son petit déjeuner et pour l’inviter et l’aider à se préparer, d’ici quelques heures, elle allait le rencontrer. Elle ne put s’empêcher d’avoir les paroles de son père en tête, lesdites paroles ne cessaient de se répéter, elle allait devoir être souriante, gracieuse et irréprochable, elle n’avait toujours pas digéré cette nouvelle, cela allait donc être particulièrement difficile pour elle. Elle prit cependant sur elle, ça se trouve, son futur époux devait être exactement dans la même situation qu’elle. Devait-elle donc faire subir à un autre ses sauts d’humeurs et ses envies de meurtre eut égard à son paternel ?

Elle allait donc faire des efforts. Quelques heures après, elle était prête. Elle transplana quelques minutes après avec sa mère, qui allait jouer les chaperons avec elle. Une fois arrivée sur le domaine, elle ne put s’empêcher de contempler la verdure et la décoration extérieure. Allait-elle trouver l’intérieure de la même manière. Pour l’heure, elle ne savait guère, puisqu’elle se contenta d’attendre à l’extérieure avec sa mère que leur hôte daigne à leur ouvrir la porte du Manoir.

Il ne lui avait fallu pas plus de 5 minutes avec sa mère pour transplaner du domaine des Lestrange qui se trouvait en Angleterre jusqu’au domaine de la famille Nott qui se trouvait non pas en Ecosse comme elle aurait pu le penser mais au Pays de Galles. Un peu de plus et elle se serait plein du temps de trajet, heureusement qu’elles n’avaient pas pris le Magicobus. Si sa mère avait échappé à ce commentaire, la brune ne s’était pas prévue de lui sortir une petite réflexion lorsqu’elle put constater le peu de chaleur ou encore le peu de soleil qu’il y avait. Elle n’avait décidemment pas du tout hâte de vivre ici. Par chance, tout ceci fut contrebalancer par la splendeur inattendue du domaine qui s’était sur plusieurs hectares. Cela ne changea guère de chez elle, à l’exception de la décoration et du contenu dudit domaine.

Elle put y découvrir un endroit des plus sécurisés et élégant. C’était à la fois ancien et très moderne. Le manoir de l’extérieure semblait immense, visuellement, il était des plus harmonieux avec l’extérieure. Elle ne pouvait sur ce point que rejoindre sa mère, la décoration était exquise et se prêterait énormément à un mariage d’ici quelques mois, son mariage. Elle était moins enthousiaste tout d’un coup et elle ne put s’empêcher de laisser ses émotions prendre quelque peu le dessus, par chance, elle parvint à les contrôler, mais pour combien de temps ? Sur le chemin, elle crut entrapercevoir une silhouette au loin : probablement son futur époux ? Elle le serait probablement très bientôt. Sur le pas de la porte, Crystal entreprit de manifester leur présence, et rapidement, elles furent toutes deux accueillies par le maître des lieux, qui n'était autre que Monsieur Bolton Nott. Sa mère l'avait préalablement avertie de l'âge des plus avancés de celui-ci, de tel sorte, à ce qu'elle ne fasse pas de gaffe ou encore de bourde à ce sujet.

Il paraissait certes sophistiqués, mais son regard et son sourire ne présagait rien de bon. Ce dernier entreprit de les accueillir comme leur rang ou encore leur sang, l'exigeait. Arya dut supporter un baise-main de la part de son peau-père, ce qui eut quelque peu pour effet de la répugner de plus belle, mais elle se contenta de ne rien dire et de se taire tout en laissant sa mère effectuer les salutations et présentations. Puis, elle entreprit de se dévêtir et  de suivre sa mère qui suivait elle-même le patriarche de la famille Nott jusqu'au petit salon. Sa mère ne put s’empêcher de lui adresser des regards sous-entendus, qu’elle s’empressa d’ignorer ; il n’était pas nécessaire de rappeler sa position et qu’elle était une Lestrange après tout. Quelque peu irrité, elle ne put s’empêcher de contrôler à 100 % son don, de tel sorte, qu’elle put entendre les pensées mélangées de deux personnes à mesure où elle avançait, heureusement qu’ils étaient deux à penser, ce qui lui rendait la tâche des plus compliqués pour comprendre ce qu’ils disaient.

Arrivée dans le petit salon, les discussions cordiales débutèrent entre sa mère, et le père de son époux. En parlant de celui-ci, il lui fut rapidement présenté comme tel, tout en invitant son fiancé, beaucoup plus âgé qu’elle à se présenter, une fois arrivée dans les lieux. Elle se contenta de l’observer, essayant de lire sur son visage, afin de comprendre à qui est-ce qu’elle avait affaire. De son côté, il entreprit d’en faire de même tout en les saluant poliment, et en se présentant à elle. Lorsqu’il le fit, il entreprit de marquer une pause, elle entreprit selon les coutumes d’en faire de même « De même, Monsieur, c’est un honneur » se contenta-t-elle de dire. En faisait-elle trop ? probablement, mais on l’avait éduqué de cette manière, elle ne pouvait donc pas faire autrement. Un petit silence entreprit de s’installer, Arya entreprit dès lors de continuer à étudier Théodore.

Il n'était pas hideux à regarder en soit, mais sincèrement, elle se mit à douter, pourquoi son père avait-il pu choisir une personne comme lui. Elle ne se souvenait pas de son handicape, et pourtant, c'était à cet instant précis tout ce qui lui importait. Comment s'était-il fait cela ? S'agissait-il d'une maladie ? (car elle ne se souvenait pas l'avoir vu ainsi à Poudlard, mais peut-être que sa mémoire semblait lui jouer quelques tours). Elle réfléchissait trop, pensait trop, elle ne se rendait pas compte à cet instant précis, que son propre époux assistait à ses différents échanges à l'intérieure de son esprit. Elle se sentait à la fois désemparer et dégouter de cette situation. Elle allait finir avec un homme handicapé, et cela ne semblait pas plus perturber sa famille pour autant. Elle se sentait tout particulièrement outré par la situation, pendant ce temps, la paternel de la famille Nott, s'empressa de lui demander s'il elle désirait boire ou manger quelque chose, ce qui eut pour effet de la ramener à la réalité "Oui, bien sûre, un thé s'il vous plaît et quelques biscuits pour l'y accompagner, merci" conclut-elle tout simplement à l'encontre de son futur beau-père.

Face à son futur époux, Arya tentait de conserver une apparence convenable. A l’intérieure, elle semblait bouillonner de commentaires et de remarques désobligeantes non seulement à l’encontre de Théodore qu’elle jugeait à cet instant précis indigne d’elle, mais également à l’encontre de cette union, elle préférait en effet nettement l’ancienne que l’actuelle. Elle aurait pu largement monter un plan pour se discréditer, et retrouver les bras de Keylian, cependant, elle avait tout particulièrement peur de ce que pourrait penser les autres, tout comme elle avait tout particulièrement peur de sa propre famille pour s’y opposer. C’est pourquoi, elle conserva ses bonnes manières et son masque, tout en conservant sa propre opinion et ses propres pensées.

En revanche, elle était bien loin de se douter que ses pensées pouvaient être entendu par d’autres personnes, et notamment par son propre époux, elle entreprit de rester elle-même et de critiquer ce dernier par simple pensée, sans savoir bien évidemment qu’il allait répliquer. En parallèle, elle s’empressa d’accepter un thé et diverses douceurs, tout en percevant comme si de rien était les pensées ignobles de Théodore à son encontre. Elle se contenta rapidement de le dévisager et de penser *Moi, devenir grosse après quelques gâteaux et du thé, ce serait un comble, je préfère réajuster une robe que de la perdre en restant fidèle à moi-même* s’enquit-elle de penser tout en affichant un sourire niais.

Rapidement, son attention fut ramenée à l’encontre du père de Théodore. Puis, elle entreprit de se retourner vers l’homme qui allait bientôt partager sa vie, venait-il sérieusement de faire l’hypocrite face à elle, oui, elle bouillonnait intérieurement. *Quel hypocrite* s’enquit-elle de penser à son encontre pendant qu’elle buvait une gorgée de thé. Elle sut cependant pleinement garder contenance (bien qu’elle aurait pu largement réagir impulsivement et recracher son thé). Elle put rapidement percevoir le reste des pensées de ce dernier, et elle s’empressa donc d’y rétorquer par la pensée *Monsieur n’a qu’à aller rejoindre sa chère et tendre puisqu’il ne désire tout simplement pas rester là et surtout en épouser un autre. Quelle idée a eu père de me fiancer à cet homme-là, et encore plus à nous unir avec cette famille, que vont-ils nous apporter, très sérieusement*.

Poliment, elle entreprit de faire la conversation, « Je suis tout autant ravie de faire votre connaissance, j’espère que nous pourrons apprendre à nous connaître, avant le mariage bien entendu » s’enquit-elle d’ajouter, puis elle entreprit de penser ses quelques mots *J’aimerai pouvoir sérieusement me retourner s’il s’agit d’un plan foireux, les Travers ne l’étaient pas eux !*.

Adressant un faux sourire à son futur époux, Arya ne pouvait guère s’empêcher de s’énerver intérieurement non seulement à l’encontre de son père, mais également à l’encontre de son futur époux, qui commençait d’ores et déjà à penser bien trop fort à son goût à son encontre. Elle avait beau essayé de fournir des efforts, ces derniers étaient vains, et rapidement, elle perdit tout envie d’en faire, mais elle se reprit bien rapidement en voyant le regard réprobateur de sa mère à son encontre, elle retrouva dès lors rapidement à l’encontre de leurs invités son habituel faux sourire, qui semblait paraître des plus authentiques aux yeux des autres.

Il fut en revanche tout particulièrement difficile pour elle de ne pas stopper les commentaires qu’elle jugeait bon de relâcher à l’intérieure même de son esprit, sans savoir bien entendu qu’ils seraient tout autant entendu par Théodore. Bien trop énervé, elle ne percuta d’ailleurs pas directement l’une des pensées qui lui avait traversé l’esprit en réponse à l’une d’entre elle. Le père de Théodore semblait des plus ravis et ne put s’empêcher de dire haut et fort qu’ils formeraient tous deux un envieux mariage. Elle aurait souhaité grandement le contredire, cependant, elle entreprit d’acquiescer. Ce ne fut qu’à travers l’une de ses remarques, que la sorcière comprit partiellement qu’elle n’était peut-être pas la seule à lire dans les pensées des autres, elle espérait ne pas avoir fait de gaffe, elle entreprit donc de pas penser trop fort et de faire comme si de rien était. Elle continuait à boire partiellement son thé, elle crut cependant le recracher, lorsqu’il entreprit de suggérer à leurs parents respectifs une simple balade afin de faire « plus amplement connaissance » comme il l’avait si bien demandé. Arya s’empressa de regarder sa mère, qui ne semblait pas totalement pour cette proposition, cependant, elle était aujourd’hui majeure, et elle pouvait par conséquent exiger certaines choses, si elle n’avait pas pu choisir son époux, elle pouvait à défaut accepter une balade en la compagnie de celui-ci pour apprendre ne serait-ce qu’un peu à le connaître « J’en serais ravie, n’est-ce pas mère, cela me permettrait de découvrir les lieux, après tout, n’est-ce pas l’endroit où je devrais vivre d’ici quelques mois ? il me faut donc en apprendre le plus possible » conclut-elle tout simplement à son encontre, le ton employé se voulait doux, et à la fois imposant, mais pas trop, « Je resterai à porter de vue si c’est ce qui vous inquiètes » conclut-elle tout simplement.

Après quelques secondes de réflexion, sa mère entreprit-elle de lui répondre « Soit, nous vous surveillerons de loin ». Quelques minutes après, elle s’empressa donc de se lever, de prendre congé, et de suivre Théodore un peu plus loin, visitant les jardins, une question lui vint à l’esprit :

« Vous avez toujours vécus ici ? » demanda-t-elle tout simplement.

Cela ne faisait même pas une journée qu’Arya venait de rencontrer son futur époux, et elle éprouvait d’ores et déjà l’envie de s’en débarrasser et de retrouver les doux bras de Keylian, cependant, son père semblait en avoir décidé autrement et par conséquent, elle se devait de rester et de faire semblait d’être ravie et satisfaite de cette union (même si elle ne l’était pas). Elle souriait donc, elle restait polie et distinguée. Elle faisait honneur à sa famille, mais ce n’était qu’apparence, intérieurement, elle pestait et montrait son manque d’entrain et son dégoût pour cet homme qu’elle allait devoir épouser. En parlant de lui, il semblait tout autant ravie de l’épouser.

C’est bien pour cette raison qu’elle crut partiellement recracher son thé, lorsqu’il entreprit de proposer à la jeune sorcière une petite balade et une visite du domaine, visite qu’elle ne pouvait pas refuser et qu’elle avait accepté cherchant à convaincre sa mère, ce qu’elle parvint à faire, tout en lui promettant de rester à porter de vue. Quelques minutes après, la sorcière était au bras du jeune homme, bras qu’elle n’avait pas pu refuser sans se montrer totalement impolie. Elle entreprit de débuter une marche et de regarder autour d’elle découvrant le décor, puis elle entreprit d’essayer de faire la conversation.

De toute évidence, il semblait déterminer à l’ignorer ou tout du moins à la contrarier car il n’entreprit même pas de chercher à répondre à sa question, se contentant d’affirmer quelque chose, de lui-même, elle se contenta d’acquiescer par pure politesse, et de lui dire « Soit, de toute façon, je ne vois pas pourquoi j’aurais bon mots à dire » dit-elle tout en pensant rapidement ces quelques mots *C’est exaspérant, je n’ai même pas le droit de donner mon avis, avec Keylian, j’aurais pu en avoir la possibilité*.  Continuant sa marche, tout en restant à porter de vue, elle s’arrêta brusquement par suite de l’arrêt brutal de son « fiancé ». Elle fut des plus surprises de la suite que venait de prendre les événements, Arya n’était pas dupe, elle savait parfaitement à cet instant précis ce qu’il sous-entendait. « Vous êtes légilimens vous aussi, ne naissance je suppose, tout comme moi » lui dit-elle remarquer avant de reprendre « Je suppose donc que nous ne pourrons malheureusement pas avoir d’intimité » lâcha-t-elle, « Depuis quand votre don sait-il activer aujourd’hui, depuis le début ? » demanda-t-elle.

Arya était en colère, elle était très énervée, non seulement contre son père qui avait eu la charmante idée de lui changer de fiancé, contre sa mère qui l’avait accompagné aujourd’hui et qui était en train de l’observer afin qu’elle ne commette pas d’impair, puis elle était également à cran contre son fiancé qui semblait apprécier une toute autre femme qu’elle connaissait et il ne semblait vouloir effectuer aucun effort pour que leur union ou tout du moins pour que cette nouvelle alliance ne fonctionne. Tout du moins, c’était actuellement ce qu’elle pensait, au plus profond de son être, sans réellement connaître les intentions de Théodore ou encore sans le connaître, tout simplement. Était-il comme cela ? Probablement que non, mais à l’heure actuelle, elle n’avait absolument aucune envie d’apprendre à le connaître ou encore effectuer le moindre effort, bien trop submerger par d’innombrables émotions, parmi elles, la haine, la colère et le dégoût. Elle ne put se retenir de laisser échapper une dernière pensée, pensée qui lui fut littéralement fatale pour comprendre qu’elle avait affaire à une personne légilimens tout comme elle, alors c’était donc pour cela que son père avait comploté une énième fois derrière son dos, pour assouvir des penchants de ce type sur sa propre descendance, avoir un contrôle sur le don familial transmis ? Probablement, Arya n’était pas complètement dupe, ce qui ne fit qu’accentuer la haine qu’elle éprouvait à son encontre.

Contrariée, elle l’était, mais elle fut rapidement ramenée à la réalité par son époux, qui venait impétueusement de lui répondre d’un ton des plus détachés. Puis, il semblait déterminer à mettre les choses à plat, ce qui n’était en soit pas une si mauvaise chose, elle entreprit donc d’être la première à ouvrir la bouche, d’affirmer des hypothèses puis, elle entreprit de l’interroger ensuite pour déterminer s’il l’avait ou non entendu depuis le début, ne serait-ce que pour voir s’il ne l’avait pas grillé sur d’autres choses. Elle eut droit à une réponse, une réponse directe de Théodore qui entreprit de lui balancer plus ou moins tout ce qu’elle avait pensé de lui à la figure. Puis, il lui révéla oralement le nom de ce celle qui partageait son cœur, tout en lui spécifiant qu’il ne l’appréciait absolument pas mais qu’il serait judicieux, lui tout comme elle de ne pas se mentir, cherchait-il à passer un accord avec elle ? Sûrement, Arya était très intelligente, même si on aurait pu penser le contraire.

« Je ne vous apprécie pas non plus, mais vous avez raison, il semblerait qu’il soit inutile de nous mentir l’un à l’autre, avec notre don respectif, cela risque même d’être presque impossible de le faire » ajouta-t-elle avant de répondre « Mon cœur appartient en effet tout comme vous à un autre, mais il serait préférable pour cette alliance que nous fassions des concessions réciproques, à commencer par ne plus penser à nos amourettes du passé » s’enquit-elle de lui dire tout en se retenant de penser à lui, une nouvelle fois et de la passion qu’ils avaient pu partager « Je ne dis pas que cela sera bien évidemment une chose facile et aisée à effectuer, mais je pense que nous nous devons un minimum de respect, l’un envers l’autre, si nous voulons que ça fonctionne, je ne dis pas non plus que j’y arriverai du premier coup » conclut-elle de nouveau, « Certaines coutumes me semblent être très désuète » ajouta-t-elle sans pour autant évoquer oralement cette question de pureté avant le mariage qu’elle ne disposait plus.

En pleine discussion avec Théodore, Arya parlait plus ou moins avec son fiancé à cœur ouvert. Elle ne tournait plus au tour du pot, elle disait les choses directement, cependant, elle sentit rapidement les pensées de sa mère un peu plus loin, avec celle de Bolton Nott, et par conséquent, elle se remit aussitôt sur ses gardes, et elle prit dès lors davantage des gants sur sa dernière réplique, elle n’allait pas en effet lui révéler la véritable raison qui la poussait à avoir penser à cela. Elle n’allait pas se mettre à nu et lui révéler sérieusement qu’elle n’était plus vierge ou quoi que ce soit dans ce sens-là.

Sûrement pas. Elle demeurait cependant sûre d’elle et très sincère sur l’ensemble de ses paroles. Elle méritait le respect, tout comme il le méritait, et par conséquent, ils devaient arrêter tous deux leurs idylles actuelles qui n’auraient aucun avenir. Elle ne cherchait pas réellement à laisser ceci en discussion ouverte, cependant, elle laissa Théodore lui faire part de son avis, contre toute attente, il semblait d’accord avec elle sur ce point, ainsi, il entreprit de lui promettre de mettre fin à sa relation, elle entreprit de lui promettre la même chose « J’en ferais de même avec Keylian » lui répondit-elle, mais allait-elle réellement en avoir la force ?

Cela serait une tout autre histoire. La discussion était à présent terminée, elle s’apprêtait à regagner l’intérieure, mais elle fut stoppée avant de s’y rendre par Théodore qui désirait revenir sur l’un des points qu’elle avait évoqué, par chance, il n’avait pas réellement comprit de quoi il en retournait, pendant qu’elle s’efforçait de ne pas y penser, elle l’écoutait et elle entreprit quelques minutes après de lui répondre : « C’est parfaitement ce que je voulais dire, je n’en ai pas envie, libre à vous de mettre tout cela sur votre dos si vous en avez envie, nous pourrons tout autant ne pas procéder ainsi et faire croire aux autres que nous l’avons fait, enfin, dans tous les cas, nous devrons nous mettre d’accord sur tout cela, afin de ne pas raconter deux versions différentes à nos entourages » conclut-elle tout simplement.

« Désirez-vous évoquer d’autres points ? SI tel n’est pas le cas, nous pourrons sûrement rejoindre nos familles » conclut-elle tout simplement.

Arya aurait probablement pu faire ressortir quelque chose de positif de cette relation si elle n’était pas encore perturbée et en colère contre son paternel pour avoir rompu ses fiançailles avec Keylian, l’homme qu’elle aimait réellement. Elle avait pourtant cherché à le lui faire comprendre, mais il n’avait rien voulu savoir, et quelques jours après cette fameuse discussion, Arya se trouvait en compagnie de sa mère au domicile même de son futur époux et de son futur beau-père. D’ailleurs, à ce sujet, qui aurait pu croire qu’elle converserait avec lui aussi ouvertement seulement après quelques heures ? Il se trouvait être tout comme elle, légilimens inné, et par conséquent, il lui était pratiquement impossible de cacher ses pensées ou encore de ne pas entendre les siennes. Ce qui était en soit fort désagréable, ils se parlaient donc depuis tout à l’heure directement sans passer par divers chemins.

Ainsi, la conversation avait rapidement dévié sur leurs amours impossibles respectifs. Un accord avait été trouver, et cela convenait parfaitement à Arya, tout du moins, pour le moment. Théodore venait de lui faire rapidement comprendre qu’elle demeurait libre de ses actions jusqu’au mariage à condition d’agir le plus discrètement possible, elle se contenta d’acquiescer, puis lorsqu’ils eurent fait le tour, tous deux entreprirent de rejoindre leur famille respective, sa mère semblait ravie de son retour, et son futur beau-père, quant à lui s’empressa de leur faire part d’une nouvelle concernant leur futur mariage, elle entendit rapidement les commentaires de Théodore dans son esprit. Génial, se contenta-t-elle alors de penser. Puis il adressa à sa mère diverses salutations et compliments, et celle-ci prit rapidement congé d’eux avec sa fille, pour retourner au manoir Lestrange, Arya s’empressa de saluer une dernière fois ses hôtes avant d’accompagner sa mère jusqu’à la sortie.

A l’extérieure, toutes deux transplanèrent.