@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Tel père tel fils, Samaël Rosier
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Maximilian Rosier

Maximilian Rosier

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Début janvier 2003

Maximilien avait pris l'habitude de lire le journal dans le salon tout en savourant un bon café. Le manoir était désert, un silence qui lui convenait parfaitement. Isabella était toujours en mission, celle sur laquelle ils avaient tous deux consacré tant d'efforts pendant de longs mois, le laissant seul à la maison — ou presque, car Freyja et Samaël étaient là aussi. Le travail était épuisant, mais il tenait bon ; le Seigneur des Ténèbres, bien que têtu, avait donné des directives claires : écraser la résistance.

La stratégie de Maximilien fonctionnait jusqu'à présent, mais il devait sans cesse s'adapter à la guerre d'ombres que les rebelles lui imposaient. Alors qu'il était plongé dans sa lecture, un bruit à la porte du grand manoir le fit sursauter et détourner son attention du journal.

Il observa la silhouette qui posait son manteau avant d'entrer dans le salon. « Samaël, » l'interpella-t-il, « où étais-tu ? Je te rappelle que sortir seul par les temps qui courent n’est pas prudent. » Le patriarche se redressa avant de poursuivre : « Assieds-toi. » Il lui indiqua le canapé du salon, adjacent à son propre fauteuil confortable — un arrangement que jamais il n'aurait admis à Isabella, surtout après qu'elle ait modifié la disposition de la pièce il y a deux semaines. Il tendit à son fils un dossier, celui de son parcours scolaire, et continua : « Je reviens de la réunion parents-professeurs, et je dois dire que je suis surpris. Ne désires-tu pas devenir Auror ? » C'était une question rhétorique ; Maximilien savait très bien que son fils aspirait à suivre ses pas. « Tu sais que je suis le seul à pouvoir approuver un nouvel Auror, et l'élite est réservée aux meilleurs. J'espère que les rumeurs prétendant que l'examen pour rejoindre l'élite a été facilité ne t'ont pas monté à la tête. Sache qu'il est hors de question que je fasse preuve de favoritisme, je serai même encore plus exigeant avec toi. » Son visage s'assombrit en un instant, il marqua une pause.

En temps normal, ses notes étaient excellentes, pourtant, depuis quelque temps, elles étaient en déclin. « J’ai été reçu par la directrice en personne, et elle m’a dit que ces derniers temps, tu semblais distrait, absent en cours, que tu ne rendais plus certains devoirs. » Il attendit quelques secondes que ses mots résonnent dans l’esprit de son fils avant de reprendre : « S’il y a un problème, tu sais que tu peux m'en parler, à moi ou à ta mère. » À ces mots, il porta sa tasse à ses lèvres ; le café chaud lui faisait le plus grand bien, mais il gardait néanmoins toute son attention sur Samaël. Il voulait savoir ce qui préoccupait son fils, habituellement si studieux.

Samaël A. Rosier

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◊ ◊ ◊

Janvier 2003.

Samaël revenait tout juste d'une balade, il avait besoin de se dégourdir les pieds, il avait aussi besoin de remettre ses idées en places et surtout de penser à la rentrée qui allait bientôt se refaire. Les fêtes de fin d'année étaient belles et bien passées, il était temps pour lui, de penser à remonter la pente, il en avait grandement besoin, même si ces derniers temps, il avait dégringoler dans ses notes et surtout ne rendait plus ses devoirs de potions à temps. Il s'en voulait et le mal était fait. Maintenant, tout n'était pas encore joué, si il voulait se rattraper c'était bien maintenant, Samaël voulait être Auror, tout comme son père, jusque là, il avait toujours rendu ses parents fiers. Lorsqu'il entra de sa promenade, la porte du manoir se ferma derrière lui, assez bruyamment. Il enleva sa veste, le temps de l'accrocher. Il ne monta pas tout de suite dans sa chambre non, il comptait passer par la cuisine se prendre un verre de lait, à peine passa-t-il dans le salon près de son père que ce dernier l'interpela. Samaël s'arrêta net et fit demi-tour, il fronça légèrement les sourcis à la question de son père. Son père lui montra le divan adjacent au sien, Sam ne se fit pas prier et s'y installa, il leva la tête et plongea ses yeux vers ceux de son père.

Père. Veuillez m'excusez, je revenais de promenade, j'avais besoin de m'aérer.

Le jeune homme laissa à nouveau la parole à son père, ce dernier reviens tout juste d'une réunion parentale, en même temps, il n'était pas plus que ça surpris, même si il aurait aimé pouvoir y être. En guise de réponse, le jeune homme hocha la tête, bien sûr qu'il souhaitait devenir Auror. Sam fuya le regard de son père, pour la première fois, il était comme gêné et surtout honteux, il ne voulait en aucun cas parler d'un sujet facheux, mais puisqu'on y est. Certes cela n'était pas la faute de personne mais la sienne. Il releva à nouveau la tête et pour sa défense dit alors.

Je souhaite toujours être Auror, et je ne veux pas être favorisé si je viens à passer 'examen d'entrée. Pour en revenir à mes résultats scolaires, je compte me ressaisir, même si, il y a autre chose qui m'accapare le plus. Disons que c'est compliqué et je ne sais moi même pas par où commencer. Cela concerne la fille Travers, je ne voudrais pas passer pour une balance mais disons que depuis ce que j'ai vu je ne sais plus quoi penser consernant Hope.

C'était compliqué pour le jeune homme de réellement expliquer ce qui le perturbait, mettre des mots dessus. Il ne voulait en aucun cas se dédouaner de ses notes ou réellement jeter la faute sur une personne. Si il avait des notes moyennes et qu'il ne rendait pas ses devoirs, c'était de sa propre faute, et ça le jeune homme savait pertinemment bien.

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Maximilian n'était pas habitué à réprimander son dernier fils. En temps normal, Samaël était discipliné dans sa vie, sérieux dans ses études et ponctuel dans son travail. C'était bien la première fois que la directrice elle-même lui faisait remarquer que Samaël ne rendait plus certains devoirs, surtout en potion. Pour le concours afin de devenir Auror, il y avait trois disciplines centrales à maîtriser par cœur : le combat magique, la métamorphose et enfin les potions. Négliger une seule de ces trois doctrines signifiait l'échec du candidat. Bien sûr, Maximilian avait déjà fait des exceptions avec de jeunes sorciers extrêmement motivés et avec des notes juste en dessous de la perfection, mais là, il s'agissait de Samaël. Si un jour il devait partir en mission et ne jamais revenir, Isabella ne lui adresserait sûrement plus jamais la parole. Il s'agissait de leur petit dernier, celui avec qui Maximilian avait le plus de mal à voir grandir.

Il avait du potentiel, et Maximilian l'avait remarqué. Malgré une arrogance et une timidité assez marquées, Maximilian n'avait aucun mal à penser que Samaël deviendrait un puissant sorcier, probablement meilleur que lui, s'il était bien guidé. Mais pas actuellement. Maximilian avait eu de nombreux élèves ainsi que des mentors, comme le plus puissant de tous les sorciers à avoir foulé cette terre : le directeur légendaire de Poudlard. Maximilian n'aurait jamais regretté ses choix ; les regrets n'étaient plus de mise depuis longtemps, peut-être l'âge... Mais voir son fils ainsi, ne lui ressemblant pas, gâcher son avenir, quelque chose pesait sur sa conscience d'enfant, une fille, un mal d'amour, une nouvelle découverte qui l'effrayait.

Mais le pire était qu'il se baladait seul en ville. Avec la montée en puissance des rebelles, Samaël serait une cible de choix pour les atteindre, lui ainsi qu'Isabella.

Maximilian regarda son petit dernier d'un regard plus compatissant et lui dit : "Si tu veux sortir, c'est dans l'enceinte du Manoir ou dans le jardin. Ne franchis pas le portail sans ta mère ou moi-même compris. Si tu souhaites inviter des amis, fais-le, mais pas de sortie sans prévenir." Il le sermonnait sans le gronder ; il avait passé l'âge de le gronder comme un enfant. Maintenant, il lui parlait d'homme à homme. Le manoir des Rosier était une forteresse imprenable, des enchantements protégeaient le domaine installé par Maximilian lui-même, et il en assurait souvent l'entretien. Mais le rempart le plus solide restait le portail en acier noir gobelin, le matériau le plus résistant à sa connaissance. Ce dernier avait aussi été renforcé par la magie de Maximilian. On disait qu'un dragon en fureur et un troll enragé n'en viendraient pas à bout. Loin d'être paranoïaque, Maximilian protégeait sa famille, c'était sa priorité depuis qu'il était père et mari.

Samaël s'installa. Bien sûr, il ne serait jamais favorisé, ce serait même pire, et il le savait. Son père serait encore plus exigeant avec lui, c'était pour son bien, et il le savait. Puis il en arriva à ce qui le perturbait, une fille, celle de Calista et William Travers, Hope. Isabella avait bien remarqué que son benjamin avait des sentiments pour elle, un amour de jeunesse qui avait mis Maximilian et sa femme sur la piste d'un futur mariage arrangé. Mais la donne semblait avoir changé. Il avait vu quelque chose se passer, elle avait sûrement embrassé un autre garçon, rien de bien méchant.

Maximilian posa sa main sur l'épaule de son fils et lui dit : "T'ai-je raconté comment j'ai rencontré ta mère ?" C'était une histoire bien similaire à la situation que vivait Samaël, même si à cette époque, Maximilian était un jeune Auror et n'avait pas encore perdu ses parents ni même les Mangemorts. Une époque aujourd'hui qui lui semblait ancienne, même si entre-temps, il n'avait pas vu le temps passer.

"Au départ, elle était promise à Silvers Wetson", dit-il. Samaël devait connaître cette famille, considérée comme la plus puissante d'Amérique du Nord, leur influence dépassait même celle des Reynards, et cela faisait longtemps que les deux familles devaient se lier. "Nous nous sommes battus, lui et moi, un duel en un contre un. J'ai gagné, sauf qu'entre-temps, son père ne voulait plus de moi. Tu sais, si tu l'aimes vraiment, ne renonce pas, sauf si c'est à cause de toi. Essaye de parler avec elle, défie en duel celui qui a conquis son cœur. Écrase-le, je te l'ai déjà dit, renoncer c'est reculer, et un Rosier ne recule jamais. Même dans une bataille perdue d'avance, si c'est lui qui gagne, laisse-le prendre ses exigences, mais le plus important, c'est que tu montres ce que Hope représente pour toi. C'est dommage, nous sommes actuellement en pourparlers avec ses parents. Eux aussi ont remarqué les sentiments qu'elle a pour toi. Ils savent qu'avec toi, elle ne manquera jamais de rien. Je me suis juste un peu renseigné sur son cursus, et en ce moment, c'est la chute libre, comme toi. Au final, si vous avez des choses à vous dire, n'attend pas de la perdre pour de bon." Il espérait provoquer un déclic. S'il n'y parvenait pas, Isabella trouverait les mots justes ; elle y arrivait à chaque fois, bien mieux que lui.

Samaël A. Rosier

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Tel père tel fils, Samaël Rosier 960bb2ed481d386cf02de8ae9efc063399536e0a
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◊ ◊ ◊

Je m'excuse père. Je ne le referai plus, néanmoins ayant franchit la règle, je serai apte à accepter la punition que vous choisirez pour moi...

Dit-il tout en ne lâchant pas le regard de son père qu'il avait toujours respecté. Son père était un modèle et il comptait marcher sur ses pas. Tout comme lui il souhaitait être Auror, mais bien sûr, cette année sa carrière du future était en danger de par ses mauvaises notes. Samaël comptait bien redresser la pente en janvier. Il avait fait en sorte de ne plus penser à Hope, de la balayer de sa tête. Il l'aimait et pourtant ce dont il avait vu ne lui avait forcément pas plus du tout. De l'amour il était passé à la colère et à la haine, était-elle sotte à ce point là de mettre sa vie en danger et de celle de sa famille ?  Après cette remontrance il changea de sujet et cette fois-ci lui demandant si il savait comment il avait rencontré sa mère. Le jeune homme sentit la main de son père se poser sur son épaule, il ne hausse pas les épaules, non bien au contraire, il sentit une forme d'apaisement et hocha la tête.
 
Je pense que oui, mais je préfère vous laisser raconter, ça n'avait pas avoir avec un duel avec un autre sorcier qui lui aussi convoitait aussi mère ?

Samaël s'excusa de lui avoir couper la parole et laissa son père lui raconter, comment il avait réussit à conquérir sa mère lors d'un duel avec un autre sorcier. Le jeune homme fronça les sourcils et lui demanda.

Comment cela s'est terminer pour Wetson ?  Donc si j'ai bien compris, vous me dites pour la reconquérir de me battre contre une sang-de-bourbe qui plus est. Je l'aurai déjà fait si ça ne tenait qu'à moi, mais à Poudlard, vous savez très bien qu'on ne peut pas se battre en dehors des joutes magiques. J'aimerais parler avec Hope mais je n'ai fait que m'éloigner d'elle.

Avoua-t-il à son père tout en gardant son calme et une forme de détermination. Son père avait raison, la seule solution était un duel et de parler avec celle-ci avant que l'amour ne disparaisse à jamais. Il hocha à nouveau la tête et dit alors.

Cela me paraît une excellente idée. Père, pourriez-vous, pour le moment, me promettre que cela n'ira pas jusqu'aux oreilles des parents d'Hope. Je compte bien régler ça à ma façon.

Samaël le supplia du regard, il espérait que son père puisse répondre à ses attentes. De son côté, il se promit de remonter la pente jusqu'en juin car si jamais il venait à avoir des échecs, jamais il ne se le pardonnerait.

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