• • • J’étais complètement gelé. Qui organisait un entraînement de Quidditch de trois heures un samedi matin par un temps glacial ? Pardi, c’était celui qui se prenait pour le capitaine de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle : mon capitaine ! Je ne sentais même plus le bout de mes doigts et de mes orteils ! Comment est-ce qu’on allait gagner la coupe de cette manière ? L’équipe des Serpentard contre …. Celle des blocs de glace.
Je ne pus pas m’empêcher de pouffer de rire à ma pensée loufoque.

Bon, avouons que je n’étais pas vraiment en colère contre mon capitaine. Tout le monde dans l’équipe étaient mes amis après tout.

Peu à peu, mes pas me guidaient vers la grande salle ou, en compagnie des autres membres de l’équipe, je pris le repas du midi. Cela fit un grand bien parce que j’avais faim !!! Si faim !!! Je repris, ainsi, deux fois du poisson. J’adorais le poisson et tout particulièrement quand on le grillait sur le barbecue. Certes, je ne pouvais pas tout avoir ici, mais tant pis. L’heure avait passé bien trop vite à manger et bavarder et je nous vis marcher vers la salle commune pour un après-midi de détente. En tout cas, c’était le cas de mes amis. Pas de moi parce que je devais aller faire un devoir pour lundi. Je savais bien que ce soir, je ne ferais plus rien.
Je me donnai donc un coup de pied dans les fesses pour me lever des fauteuils capitonnés de la salle commune allant m’engouffrer dans la chambre.

- Plume, encre … Euh, mon manuel de potion, parchemins marmonnais-je sans me rendre compte ne plus être seule. Je sursautais. Ha ! Je ne t’avais pas entendu entrer. Tu m’as fait peur !

- Désolée lâchais ma meilleure amie dans un rire stipulant réellement qu’elle ne l’était pas. Tu vas enfin aller travailler sur ton devoir de potions.

- Oui ! Il faut bien que je le fasse. On n’a pas encore inventé le sortilège d’aide aux devoirs à ce que je sache.

Nous rigolions avec légèreté alors que je quittais les dortoirs puis, la salle commune par après avec mon sac sur le dos. Je montais, ainsi, les escaliers à petit trot saluant de la main et d’un sourire tout ceux rencontrés sur le chemin. Ok, sauf ceux qui me faisaient littéralement chier. Ouais, comme Daemon. Tss qu’il était vantard celui-là alors que j’eus un petit rire à cette pensée.

Après quelques escaliers, j’arrivais finalement en vue de la bibliothèque. M’engageant dans le couloir plutôt frisquet aujourd’hui, j’en frissonnais. Je me mis à marcher plus rapidement avant de savourer la chaleur provenant de ce lieu de silence par excellence. Mes oreilles en venaient même à ciller. J’aimais bien cette sensation.

Subitement, je remarquais mon amie Amélia assise à une table un peu éloignée des groupes d’études s’étant formé pour l’après-midi. J’en sautais presque de joie alors que je m’approchais aussitôt d’elle, mais à petit pas feutrés. Je souhaitais lui faire la surprise de ma présence ici. Dès que j’étais assez près, je mis mes mains sur ses yeux.

- C’est quiiiiii ?

Que je clamais d’une voix enjouée et un peu trop forte pour ce lieu. Je le savais que trop bien ayant déjà fait perdu des points à Poufsouffle pour cette dite-faute. Je rétorquai donc un « c’est qui ? » d’un ton beaucoup plus bas ressemblant presqu’à un chuchotement.    

• • • Roooh, tout de suite les gros mots. Je n’avais rien fais de mal à ce que je sache. Non ! Je parlai juste un peu fort. Je voulais surprendre Amélia parce que … Bah, je voulais la surprendre pour lui faire une blague. C’était ce que faisait les amis, non ? Non ? Bah, apparemment pas. Un peu plus et elle allait prévenir la bibliothécaire. Vous vous rendez compte ! Mon amie irait à me faire perdre des points ? Non, elle ne le fit pas. Bien heureusement parce que ce serait bien triste. À moins que de faire perdre Poufsouffle ait été dans ses plans. Si c’était cela, eh bien je ne la connaissais pas du tout : miss manipulatrice. Je m’assoyais sur la chaise faisant justement face à elle tout en mimant silencieusement avec ma bouche ses plaintes contre moi. Blablabla fis-je avec mes lèvres levant des yeux vers le ciel manquant de rire. Bon ! Je n’étais pas vraiment en colère.
Non. Je l’aimais bien Amélia et je faisais juste la taquiner là. Voilà tout !

- Je vais bien et j’avoue il fait froid. Toute la matinée, je l’ai passé en entraînement sur le terrain de Quidditch, j'ai été complètement gelée lâchais-je, cette fois volontairement bas mes mains sous mon menton contre la table. Tu as bien raison de rester ici même si je pense que la Salle commune de Poufsouffle est plus chaude encore que celle de Serdaigle.

Je lui lançais sûrement un petit défi, un sourire en coin au bord de la bouche. Quelle salle commune entre Poufsouffle et Serdaigle était la plus chaude ? Logiquement, plus tu te retrouvais près de la terre ferme moins les quatre éléments se faisaient sentir. Comme la tour de Serdaigle était la plus haute de tout Poudlard – Oui, je savais ça au moins, nah – elle devait être sans cesse balayée par les vents.

Et là, je me rendais compte que je n’avais pas du tout envie de commencer ce devoir de potion. Non ! J’aurais aimé ne rien faire voilà tout. Je laissais ainsi tomber machinalement mon sac aux couleurs arc-en-ciel derrière moi sur le plancher mon menton toquant contre mes paumes de main. Je fis une moue de dédain.

Alors, comme si je voulais détourner mon attention de ce fichu devoir, je me redressais pour prendre un intérêt subit à ce que mon amie lisait. Je pouvais lire le mot « Animagus », malgré qu’à l’envers, sur la page couverture me faisant face.

- Tu t’intéresses aux animagis ? Mon père m’en a déjà parlé. Est-ce que tu veux apprendre à en devenir un ? Je me demande comment on détermine en quel animal on se transforme moi.

Les coudes sur le rebord de la table, je tentais de m’allonger pour mieux voir ce qu’Amélia lisait. Bon ok, c’était peine perdue et bien trop rapidement les muscles de mes bras commencèrent à souffrir le martyr. Alors, je reprenais ma position initiale. C’était un sujet passionnant quoi ! J’aimais beaucoup la métamorphose qu’elle soit animale ou autre. L’un des sortilèges dont j’avais aussi entendu parlé était la transformation d’un objet en oiseaux. La rumeur courrait justement que le deuxième homme après le ministre, Alexander Lestrange, avait aisément converti des chaînes en oiseaux lors d’une démonstration au cours de duel. J’aurais tellement voulu voir ça. Peut-être serais-je capable de le reproduire ensuite.

- Je pense que c’est ma matière préférée. À moins bien sûr que ce soir l’étude des runes … Ah, je ne sais pas.

Continuais-je à voix basse le menton contre la table une fois de plus. Je meublais la conversation quoi. Je ne savais pas quoi faire sinon. Comment j’avais un devoir de potions à faire ? Est-ce que je vous avais annoncé ne pas avoir nommer ce cours dans mes préférés ? Oui.

• • • Je ne détestais, pourtant, pas le froid. En même temps, il avait le don de me fatiguer à outrance surtout après un exercice intense comme un entraînement de Quidditch. J’aimais tout de même cette sensation de bien-être qu’on s’en ressentait après. J’avais alors l’impression d’être plus forte, plus vive pouvant accomplir les tâches les plus difficiles. Oui, même si j’étais fatiguée voire parfois exténuée après un entraînement, j’aimais la félicité et la joie qui en découlait. Amélia avait ainsi, parlé de son propre entraînement quelques jours plus tôt à une température pas plus élevée que – 9. J’avais sûrement des yeux gros comme des billes impressionnée par la détermination du capitaine de Serdaigle à l’emporter cette année.

- Bah dis donc, vous vous êtes levés à l’aube !

Éberluée, je n’avais évidemment pas pu tenir ma langue alors que la conversation dévia sur la différence de chaleur entre les salles communes de Serdaigle et de Poufsouffle. J’haussais des épaules, un peu déçue qu’Amélia ne pourrait jamais venir se blottir dans les canapés de ma salle commune à sentir l’humus se dégageant des nombreuses plantes. Après tout, je n’avais plus trop envie d’aller visiter la sienne surtout durant la saison froide. J’avais un peu pouffé de rire en m’imaginant tous les bleu et bronze se battre pour le foyer si attrayant. Peut-être qu’il faudrait faire une plainte à la direction.

Mais j’étais fatiguée.

Si éreintée, je n’avais pour seule envie de dormir et donc le devoir de potions passa, pour le moment, aux calandres grecques. En place, je m’intéressais à la lecture de mon amie. Tant que je n’avais pas à lire le livre moi-même, cela ne me prendrait pas trop d’énergie. Non ? Bah non et le sujet de l’animagus était tout simplement, fascinant. Amélia parlait d’introspection sur soi-même, mais moi je m’étais arrêté plutôt arrêté à l’animal. Je ne savais pas que l’animal totem restait le même lors du sortilège du patronus. J’en avais, évidemment, entendu parler par mes parents, toujours curieuse de l’animal qui sortirait de ma baguette magique au moment où je l’apprendrais moi-même.
Pour le moment, c’était à l’évidence Amélia qui souhaita connaître le sien.

- Un ours ! Ça hiberne l’hiver et donc ça t’irait très bien.

Je pouffai à nouveau de rire, mais je m’assurais de cacher le bruit en l’enveloppant dans mes mains, la tête contre la table. Je ne voulais pas que, par ma faute, Amélia se fasse prendre par la bibliothécaire recevant une perte de points voire une retenue. Quand même ! Néanmoins, j’adorais la métamorphose ! Subitement au moment présent, c’était devenu ma matière préférée même si je doutais un peu pendant que mon amie semblait m’houspiller là-dessus. Je vis une faussement une moue. Est-ce que c’était à ce point interdit de ne pas avoir une matière préférée parce qu’on s’intéressait à plusieurs en même temps ? Ne le sachant pas, j’eus au moins le loisir de voir la passion traverser les yeux de mon amie lorsqu’elle me révélait les cours de potions et de métamorphose comme étant ses préférés à elle. Je me prenais ainsi, à rêver d’être la reine des potions. Dans mes rêves oui !
Je soupirais paresseusement à ce devoir qui m’attendait.

Et il allait malheureusement devoir m’attendre parce que la passion d’Amélia pour la métamorphose semblait l’avoir incité à parler des nombreuses étapes tout aussi longues que fastidieuses pour devenir un animagus. Wow fis-je à part moi sachant pertinemment qu’à ma septième année, moi, je n’y serais même pas encore parvenu.

- 1 mois, mais c’est trop long  pestais-je dans une bouderie plus loufoque que terrible. Comment feras-tu pour manger tout ce mois avec une feuille de mandragore dans la bouche ? Est-ce qu’ils disent de jeûner ? Est-ce qu’il y a quelque chose d’écrit pour simplifier la tâche ?

Curieuse et surtout un peu nerveuse concernant le bien-être de mon amie si elle entreprend vraiment de devenir animagus, je me relevais les coudes appuyés contre la table tâchant de voir les pages du livre. Réellement, c’était mission impossible, mais je m’en fichais bien. Je renchérissais, toutefois, sur un point positif. Ça me rendait toujours un peu maussade de juste penser à ce qui pourrait mal aller.

- Au moins, tu es patiente. Toi, je sais que tu peux y arriver arguais-je un large sourire sincère parsemant le bas de mon visage. Moi, j’abandonnerais après deux heures avec ce machin-là dans la bouche.

J’avais chuchoté, mais les derniers mots furent plus marmonnés qu’autre chose. Le pire dans tout cela, c’est que ma grande cousine Dolores se moquerait lors de moi. Et si je lui prouvais le contraire ? Soudainement, je me demandais si je pouvais tenter de devenir un animagus juste pour l’agacer et lui prouver valoir bien plus qu’elle ne me verra l’être.

• • • Amélia n’avait pas cru pouvoir devenir un ours. Sûrement qu’elle ne s’en aperçu pas, mais sa surprise était si drôle. Alors, j’avais continué à rire et rire encore. Je ne riais pas contre elle. Non ! Voyons ! Elle fut juste si surprise que je n’avais pas pu m’en empêcher. Je n’avais pas cessé de pouffer de rire – et très certainement postillonner – dans mes mains pour éviter de faire trop de bruit.
Mais moi, je ne pensais pas d’être quelqu’un avec une connaissance hors du commun. Je m’en fichais même pas mal de l’être ou non.

- Un muscardin que j’avais laissé allé tout haut n’ayant aucune idée ce à quoi cela pouvait ressembler ? J’avoue qu’une marmotte ça t’irais bien aussi. Et puis, une marmotte c’est tout doux et toi tu es gentille …

J’avais été ébahi par ses connaissances et haussant les épaules, ce fut tel si je voulus en savoir plus. Certes, moi je savais aussi des choses. Je savais que les blaireaux, l’animal de ma maison à Poudlard, se comparait à la marmotte. Il était aussi gentil avec ses proches, mais pouvait devenir meurtrier avec ceux l’agaçant. J’hésitais à révéler le fond de ma pensée, mais ….

- … Et tu es aussi sans pitié riais-je me moquant un peu d’elle pour son accueil de tout à l’heure. Les marmottes, c’est comme les blaireaux et j’en sais un rayon sur eux maintenant.

Et je souriais un peut trop fièrement, mais peu à peu sincèrement. Oui parce qu’une Serdaigle pouvait avoir l’animal totem se rapprochant de celui de la maison Poufsouffle. En même temps, on ne serait pas Serdaigle et Poufsouffle toute notre vie : enfin, je crois. Oui, je ne savais pas grand-chose de la vie et sur beaucoup de sujets. Mais ! Mais, je voulais apprendre ! J’étais impressionnée par toutes ces étapes pour devenir animagus que m’avait déblatéré Amélia. Non mais, c’était long comme processus ! Toutefois, elle avait de bonnes hypothèses que j’approuvais d’un signe de tête.

- Moi, je pense qu’effectivement il faut plus laisser la feuille sous la langue. Personne ne peut s’empêcher de boire et manger pendant un mois. Cinq jours ! il y en a 30 dans un mois ! On va nous retrouver dessécher comme un raisin sec.

Et là, en plus, je me trouvais drôle pouffant à nouveau de rire. Au moins, j’avais réussi à le faire dans mes mains. Ouf !
Qui était la plus intelligente ici ?

Sans conteste, c’était Amélia qui le resterait. Plus encore, elle était mature. Maintenant, elle faisait même un lien entre la complexité de la potion à faire et le fait qu’il n’y a pas beaucoup d’animagus parmi les sorciers. Et moi qui se demandait si elle avait raison. Est-ce qu’ils étaient réellement si peu ? En même temps, on ne les voyait pas vu leur métamorphose en animal. Nous, on voyait un véritable animal.
Sur ce, je me rassoyais plus normalement sur la chaise. Je commençais à avoir les jambes engourdies d’être accroupie.

- Moi, je sais que tu peux réussir arguais-je d’un sourire chaleureux renchérissant sur ses remerciements. C’est qui Lily-Rose ? Je ne suis pas sûre de la connaître.

Non, ce nom ne me disait vraiment rien alors que je baissais la tête vers la table comme si celle-ci me donnerait la réponse tant espérée. Sûrement que j’aie du la voir au travers les dédales des couloirs, mais le nom avait du m’échapper. En même temps, je me trouvais un regain subit de motivation pour sortir un long parchemin un peu plié dans un coin – ouais bah, un sac à dos ce n’était pas fait pour ça bon : si ? Bon, ok. – Je prenais aussi ma plume toute rose que j’adorais et mon encre de la même couleur. Finalement, j’attrapa le gros bouquin qui me servait de manuel de potions pour le hisser sur la table. Non mais pestais-je par derrière moi. Un peu plus et j’étais presque tombée face contre terre en bas de la chaise.

Ok, non. Pourtant, c’était drôle de pester.
Non ? Ok, non.

Cherchant ladite potion soit celle de ratatinage dans mon manuel, je me rappelais devoir doubler le nombre de parchemins parce que je l’avais raté en cours. Ça me fit lâcher un soupir désespéré et une moue boudeuse m’arrêtant dans mon geste.