C’était toujours la même histoire, la même rengaine depuis plusieurs années maintenant. Ce plaisir qu’avait certains à écraser les autres, Liam avait toujours vu ce genre de comportement mais depuis que le seigneur des ténèbres avaient prit possession du monde des sorciers, cela devenait de plus en plus fréquent. Beaucoup trop comme si certains avaient eu une sorte d’autorisation de le faire, qu’ils se plaisaient dans ce genre de comportement insupportable qui ne faisait que mettre en rogne le jeune Fuller, ayant une folle envie de balancer son poing dans leur visage. Il ne le pouvait pas bien sûr, ce serait trop risqué, simplement serrer les dents essayer par quelques mots sanglants de prendre la défense des autres, de soutenir un regard qui se pensait bien supérieur à lui alors qu’il n’en était rien. Oui constamment en lui, une rage bouillonnait, insatiable et qui prenait racine dans quelque chose de bien plus profond pour Liam. Ces pensées qui se mélangeaient à ce qu’il devait ou non faire, des risques qu’il prenait de manière inconsidérée, qu’il faisait depuis un bon moment maintenant, mais alors qu’il observait le jeune homme à qui il tenait tête, Liam le regard presque meurtrier, poussa un soupir. Comment pourrait-il sauver celle qu’il aimait s’il se retrouvait sur liste noir de tout le monde. Il avait envie que les choses changent, il savait que la rebellion s’y attelait, mais bien trop lentement à son goût, beaucoup trop d’ailleurs et dans son poing serré qu’il retenait de faire rencontrer le visage de l’autre en face de lui, il se détourna sans prononcer un autre mot à la personne. Il entendit derrière lui quelques commentaires et faillit opérer un demi-tour, ne serait-ce que pour répondre, mais il préféra ne pas agir, pas tout de suite. Un jour ou l’autre ce genre de comportement se paierait, un jour, ceux qui marchaient sur les autres se feraient marcher dessus s’il arrivait à trouver une justice dans ce monde. Ceux qui se vantaient de leur pouvoir, ne l’avait pas mérité, ils ne faisaient que bénéficier de ce que d’autres avaient fait pour eux, comme si tout semblait normal pour beaucoup, comme si le monde avait décidé qu’il allait tourner dans le sens inverse, comme une foutu expérience humaine. Liam voulait que ça cesse au plus profond de lui.

Il s’était dirigé machinalement vers le terrain de quidditch, à son plus grand bonheur vide, chopant un balai pour s’envoler dans les hauteurs, prêt à toucher les nuages, ne serait-ce que pour quitter ce monde. Cette sensation de bien-être, du vent de fin de l’été dans ses cheveux, un instant s’arrêtant dans le ciel, pour fermer les yeux. En volant il ressentait toutes les petites sensations du vent, tous les chants des oiseaux au loin, le brouhaha de certaines conversations indistincte et dans ce regard fermé au monde, il ne voyait qu’un visage. L’apaisement se faisait sentir, alors que pourtant sa main se refermait sur le manche de son balai. La voir même dans ses pensées lui donnait une grande force, une grande joie, mais ne faisait que ressurgir la triste vérité à laquelle il avait encore l’impression de ne pas pouvoir échapper. Il sentit alors soudainement la présence de quelqu’un à ses côtés, d’une voix qu’il reconnut, qui semblait avoir suivit ses frasques précédentes. Ginny Weasley. Liam rouvrit les yeux, fixant la jeune femme qui semblait quelque peu soucieuse. « A mon frère ou à ma famille, dire les choses que personne ne veut entendre ne plait jamais à personne.  » répondit-il simplement. A plusieurs mètres d’altitudes, au moins personne ne pouvait les entendre et il savait bien qui était la jeune Weasley pour pouvoir parler ainsi librement. « Je vais bien.  » répondit-il à la question qu’elle venait de lui poser. Allait-il bien ? Non du tout. Mais pouvait-il seulement en faire part à la jeune femme ? Même si sa famille n’avait pas toujours été apprécié de ceux qui dirigeaient aujourd’hui ce monde, elle avait un sang que jamais Liam ne pourrait avoir. Le jeune homme savait pourtant au fond que ce n’était pas ce qui importait le plus pour elle.

« Ça m’insupporte. Tout ça. Tout ce qu’il se passe. » reprit-il tout en fixant un point invisible au loin. Devrait-il continuer à faire avec ? Oublier Syana comme elle le lui avait demandé, refaire sa vie autrement ? Comment oublier ? Comment faire comme si tout était normal et qu’il fallait simplement accepter ? C’était impossible. Le vent dans un sifflement parvint à ses oreilles, lentement, alors que la prise sur son manche se faisait de plus en plus forte. Ils étaient hauts, il serait peut-être si simple de se laisser tomber tout simplement. Liam resta quelques seconds silencieux. Ce serait trop facile d’abandonner ainsi, trop simple alors que d’autres comptaient sur lui. Elle comptait sur lui, au fond même si elle ne le disait pas, il pouvait le sentir. « Comment tu fais face à tout ça ? » demanda-t-il soudainement.

La rage soufflait au corps de Liam. De manière très intense, beaucoup trop intense. A force de voir les situations qu’il vivait au quotidien, évidemment il ne pouvait pas s’empêcher d’agir. Têtu, une vraie tête brûlée comme il pouvait l’être, il avait dû agir. Loin d’être stupide pourtant Liam était bien conscient que ce n’était pas en agissant de la sorte qu’il pourrait suffisamment faire bouger les choses pour que Syana soit libre, ou même que le monde des sorciers vive dans un univers plus agréable que celui qu’ils avaient actuellement. Pourchasser, insulter, mis en pâture à des êtres qui ne méritaient aucune considération et qui se pensaient au-dessus de tout parce qu’ils étaient né dans la bonne famille selon un système totalement arbitraire qui avait été mis en place. Les choses auraient dû être autrement. Il aurait aimé pouvoir vivre sans avoir peur que ça lui tombe dessus. Pouvoir aimer Syana sans que ce soit un problème à part un père qui aurait surement tout fait pour les éloigner, mais encore auraient-ils put simplement fuir, personne ne les aurait vraiment recherchés. Et c’était ce secret au fond de lui qui continuait à animer sa rage. Le vent dans les cheveux alors qu’il sentait son balai voler légèrement dans la brise, il avait entendu la jeune Ginny Weasley venir à ses côtés. Liam essayait de se calmer, doucement en volant. Il n’allait pas bien, mais au moins en vol, il pouvait au moins sentir ses muscles se détendre. Il aurait aimé crier et sans doute que s’il y avait eu plus de vent, le jeune homme se serait laisser aller à ce genre de frasque. Liam était certains qu’à cette altitude personne ne l’écouterait, et puis les gens n’en auraient surement rien à faire de quelqu’un qui crie de cette manière. Extériorisé faisait du bien. Il entendit la réponse de Ginny à son propre mensonge, comme si elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Mais que savait-elle ? Elle était certes proche de son grand frère mais elle ne connaissait pas toute l’histoire du jeune Liam. Alors il essaya, gardant pour lui la vérité qui l’accompagnait, simplement las de tout ce qu’il se passait.

Le regard du gryffondor se perdit au loin dans la contemplation des nuages et dans les songes qui accompagnaient ses nuits. Il voyait ce visage, alors que la jeune femme à ses côtés reprenait en lui demandant de garder espoir tout simplement. Elle parlait comme si les choses allaient changer, mais qu’il faudrait du temps. Liam n’avait pas ce temps dont elle parlait, ni même des mois, ni des années. Elle allait se fiancée. Elle allait être unis à un homme qu’elle n’aimait pas et elle serait à nouveau emprisonné dans cette cage dorée, tel un oiseau qu’on expose au monde. Sa main se resserra sur son balai, allant jusqu’à lui faire mal. « Un jour ? Garder espoir ? » maugréa-t-il entre ses dents, continuant à serrer son balai de toute ses forces. Peut-être serait-ce plus facile de se laisser tomber après tout. Pouvait-il vraiment faire quelque chose. Il secoua la tête. « Ce ne sont que des foutaises ! En attendant on ne fait que subir, encore et encore. Tout simplement parce que des gens l’ont décidé. C’est toujours la même chose, la même rengaine, si tu n’es pas bien né, tu perds tout simplement. Alors je n’ai pas envie de m’écraser face à ça, surtout pas quand je sais que certains en pâtissent. Si je peux prendre au lieu d’autres, ce sera sans doute mieux. Tout le monde n’a pas la patience que tu as d’attendre sagement que les choses changent sans qu’on n’y fasse rien. » reprit-il alors que la rage continuait à se faire sentir en lui, inlassablement. Il mit un moment avant de finalement desserrer son balai, sentant ses phalanges lui faire un mal de chien. Tomber, lentement, mais surement. Non, Liam devait continuer à avancer, il devait continuer à faire ce qui devait être fait, tout pour qu’elle puisse être libre et mourir stupidement en vain n’était pas dans ses projets. Il poussa un soupir, fermant les yeux. Un instant la brise vint frapper à nouveau son visage, bien différente de la tempête en lui qui continuait à le ronger de l’intérieur. « Je crois que c’est en faisant des choses même minimes qu’on finira pas faire bouger ce tas de sang-pur qui nous dirigent.  » finit-il par dire. Khalen était déjà bien au courant de ce que son frère faisait, ou comment il était, mais même s’il avait décidé d’une certaine manière de se ranger, Liam était sûr que son frère le comprendrait.

Liam était agacé. Par tout, par tout le monde, marre de ne rien pouvoir faire, marre de devoir courber l’échine face à des gens qui ne le méritait clairement pas, marre qu’on lui dise de simplement attendre et que les choses se dérouleraient avec le temps. Du temps, le jeune homme n’en avait tout simplement pas, parce que Syana n’en avait pas. Il savait que les mariages entre les sang-pur étaient difficile à rompre et s’il devait agir, il devait le faire vite, sans prendre des pincettes. Peut-être était-ce cette rage qui le faisait agir aussi stupidement face à des gens à Poudlard, agir pour essayer de faire bouger les choses quitte à se mettre inutilement en danger. Il ne comprenait pas comment Ginny pouvait simplement rester aussi sage, espérer même si dans ses mots il avait l’horrible sensation qu’il n’y avait pas d’espoir. Le temps filait, les choses ne bougeaient pas et ce n’était pas uniquement la rebellions qui semblait ne pas agir qui en pâtissait mais tout ceux qui avaient des idées autre que ceux du seigneur des ténèbres. Les idées, les pensées n’étaient plus libres, pas dans un monde où on ne pouvait pas dire ce qu’on voulait et où on risquait pire que la mort à essayer. Il avait envie d’agir bien évidemment, mais il ne pouvait pas balancer à Ginny qu’il n’avait pas le temps d’attendre parce que la femme qu’il aimait allait se marier. Un jour, ce mot semblait si loin. Alors que Liam essayait d’expliquer à la jeune femme qui se trouvait à ses côtés que simplement agir permettrait de peut-être faire bouger la fourmilière. Il suffisait d’un rien, un petit coup de pied, une pichenette pour que tout s’enflamme. Le monde entier en serait brûlé, Liam périrait surement mais est-ce que ça ne valait pas le coup pour la liberté ? Pour le jeune gryffondor oui c’était le cas. La jeune Weasley le ramena à la réalité, d’une certaine manière en lui affirmant que ce n’était pas en jouant les têtes brûlées comme il pouvait l’être que les choses allaient changer. Liam le savait, il l’avait vu dans le regard de Syana, cette crainte que son petit-ami secret ne se brûle les ailes à trop foncé. Elle ne lui demandait pas d’agir, mais d’être plus intelligent dans sa manière de faire.

Le vent dans les cheveux, la sensation d’apaisement commença à prendre possession de Liam alors qu’il sentait sa main engourdis d’avoir serrer si fort son balai. Il entendit alors Ginny parler de son frère, Khalen, qu’elle connaissait bien en affirmant que la tête brûlée que Liam était, allait finir par faire capoter leur plan. Le regard de Liam se porta au loin, avant de se tourner vers la jeune femme. Il savait de quoi elle parlait, il s’en doutait depuis un moment, trop conscient que jamais son frère resterait les bras croisés. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres quand il entendit Ginny reprendre en affirmant qu’il devrait oublier ce qu’elle venait de dire. Elle le qualifia de jeune. Liam ferma à nouveau les yeux. Qu’est-ce qu’ils pouvaient tous être agaçant ! « Bien trop jeune ? A mon âge tu participais à la bataille de Poudlard et je crois même que tu étais plus jeune. » répondit-il simplement en ouvrant les yeux et en regardant au loin. C’était la vérité, il connaissait suffisamment la jeune Weasley pour le savoir. Elle avait déjà participé à des batailles quand elle était plus jeune, et même s’il pouvait supposer que ce ne serait pas de tout repos, Liam était suffisamment adulte pour pouvoir aider. « Tu penses que c’est en me laissant sur la touche que je ne vais pas mettre vos projets en péril ?  » demanda-t-il. Après tout plus on le laissait de côté et plus son envie de faire bouger les choses le prenaient aux tripes. C’était sans nul doute stupide pour des gens qui se rebellaient de ne pas prendre en compte ceux qui voulaient faire de même, surtout quand on était le frère de quelqu’un qui avait déjà un pied dedans. « Je sais que mon frère ne tolère pas la situation comme moi, même s’il en a l’air. Et qu’il fait ce qu’il peut pour que ça change. Je suis peut-être jeune, mais je compte bien faire ce qui est en mon pouvoir pour en faire de même. » Lança-t-il à Ginny, une lueur de défi dans son regard. Peu importait qu’elle lui parle de ce que Khalen et elle faisaient, Liam ne cesserait de chercher un moyen pour regagner la liberté : la sienne et celle de Syana.

Les paroles de Ginny se voulaient réconfortantes, Liam le savait que trop bien, mais il avait la rage au cœur au plus profond de lui cette envie de se battre pour celle qu’il aimait le plus au monde. Le soucis était qu’à part son frère, il ne pouvait pas le dire, il ne pouvait pas le crier sur tout les toits. Il n’avait même pas le droit de prendre la défense des plus faibles au risque lui-même de se voir brûler les ailes. Oui de part sa condition, on lui avait enlever sa liberté, ses pensées, on voulait le rendre miséreux, qu’il courbe l’échine face à tout le monde, tout ceux qui se pensaient au-dessus parce que quelqu’un l’avait décidé. Et Ginny devait le comprendre aussi, ou peut-être tout simplement qu’elle ne saisissait pas. Liam savait qu’elle avait été dans l’armée de Dumbledore, qu’elle avait participer à la bataille de Poudlard et à côté de ça, elle restait malgré tout privilégier parce que quelqu’un l’avait décidé. Elle était de sang-pur, certes traitres à son sang, mais jamais Voldemort ne supporterait l’idée de faire couler son sang simplement par envie. Tant que l’élite qu’il avait créée ne serait pas majoritaire, le cercle des 28 resteraient ainsi. Et tout ce que cherchait la jeune femme dans ses mots était le calme de la part de Liam, elle cherchait à lui demander de rester les bras croisés et d’attendre. Elle ne comprenait surement pas, elle n'avait pas toutes les cartes en mains, il le savait que trop bien. Il ne put s’empêcher de rétorquer la rage au cœur qu’elle avait été aussi jeune que lui quand elle avait affronté des mangemorts à une autre époque. Elle aurait pu mourir c’était un fait comme elle le lui rappela et elle l’aurait surement été si sa mère ne l’avait pas protégé.

Le regard de Liam se perdit au loin, là où on voyait le lac de Poudlard. Et aujourd’hui est-ce que ça l’empêchait de chercher à continuer d’agir, de faire tout son possible pour changer les choses. A l’écouter non, même s’il savait que tout comme Khalen elle résistait à sa façon. Il secoua la tête en l’écoutant reprendre, sachant pertinemment que tout ce qu’elle lui demandait était l’inaction, une chose que Liam ne pouvait pas tolérer. « Tu crois que c’est en restant sagement à ne rien faire qu’on ne risque rien ? » demanda-t-il simplement, l’once de colère pointant encore le bout de son nez dans sa voix. Il sentait pourtant sa gorge se nouer, conscient de ce qu’il pourrait se passer et de ce qui adviendrait de ce qu’il avait déjà fait. Il aimait une sang-pur et si cela venait à se savoir ce ne serait pas uniquement lui qui serait en danger, mais toute sa famille. Et encore, il pouvait être totalement innocent que ça ne changerait rien. « N’importe qui pourrait venir chez moi pour m’accuser de ce qu’il désire. Juste parce que je suis un sang-mêlé. Un bouc émissaire facile. » fit-il remarquer. On ne chercherait probablement même pas la vérité, simplement trouver un coupable facile qui dans ce gouvernement conviendrait à tout le monde. Tant que ce n’était pas du sang-pur, cela importait peu.

Liam ne regardait plus autour de lui, trop pris par ses émotions contradictoires, sa rage face à ce que lui disait Ginny, mais aussi face à ce qu’il savait déjà. Oui évidemment il était conscient de risquer beaucoup de choses à se battre, mais pouvait-il faire autrement. La question de sa collègue de gryffondor résonna dans son esprit, lui faisant tourner un instant son regard vers elle avant de le reporter au loin. Elle allait surement rapporter cette conversation à Khalen, peu importe ce qu’il dirait et son frère comme à son habitude chercherait à protéger son petit-frère. Mais Liam n’avait pas besoin d’être protéger, il ne voulait pas l’être. Au contraire, il voulait aussi prouver qu’il était capable de livrer des batailles si le besoin se faisait sentir. Par amour, pour elle. Il poussa un soupir, fermant les yeux quelques secondes. Que voulait-elle entendre ? La vérité ? Des mensonges ? Un air narquois qui lui dirait que ce n’étaient pas ses affaires ? Au fond tout pouvait être possible. Il redressa le regard, la gorge toujours nouée, la colère au bord des yeux. « Tout ce qui est en mon pouvoir pour que le gouvernement trébuche, que les choses redeviennent comme avant. Quitte pour cela à risquer ma vie. » répondit-il, d’un ton sûr de lui-même. Peu importe les risques, malgré la promesse qu’il avait faite à Syana, il ferait tout ce qu’il pourrait pour que les choses changent.

Elle l’énervait. Liam avait beau comprendre ce qu’elle racontait, Ginny ne comprenait pas tout ce qu’il ressentait à cet instant. Il était venu pour se détendre, essayer en sentant le souffle sur son visage de ne pas penser à ce qu’il aurait put faire face à ceux qui s’en étaient pris au plus faible qu’eux. Il sentait le vent, il sentait l’air faire voltiger son balais malgré le fait qu’il tenait le cap, qu’il aurait surement dû balancer toute la vitesse qu’il avait pour fuir loin de cette école. Liam venait que rarement, pour certains cours seulement dans les couloirs de Poudlard, mais il n’était pas sourd à tout ce qu’il se disait, à ses railleries à l’égard des sang-mêlé, ou de ceux qu’on jugeait si injustement inférieur. Et il en avait marre de ne pas pouvoir agir, d’avoir l’impression que son jeune âge lui donnait un semblant d’innocence, alors que depuis un moment maintenant le jeune homme avait dû gagner en maturité pour faire face à ce nouveau monde qui l’autorisait à vivre. Oui, on lui donnait l’autorisation, quant à chaque seconde on pouvait aussi l’accuser d’un acte qu’il n'aurait jamais commis, on pouvait s’en prendre à sa famille, à ceux qu’il aimait le plus. Quand on cherchait à marié la femme qu’il aimait, sans qu’il soit capable de faire quoique ce soit pour la libérer. Le monde ne tournait plus rond depuis un bon moment et Ginny lui demandait simplement d’attendre, de rester les bras croisé à ne rien faire, de faire profil bas quand il voyait les injustices et les inégalités agrandir le gouffre qui existait déjà. Sa main serrait son balais, machinalement, la colère trop vivace, écoutant les mots prononcés par la gryffondor dans un ton sans appel. Elle lui donnait des leçons, elle le traitait comme un gamin incapable quand elle-même à son âge, voir plus jeune avait affronter des mangemorts, avaient combattu aux côtés de la résistance. Liam avait beau apprécié la jeune femme, de part le lien qui l’unissait à Khalen, les mots qu’elle avait l’agaçait tout simplement. « Tu crois que je ne le sais pas ? Que voler sur un balai m’aide à canaliser mes émotions ? A cet instant je pourrais effectivement être en train de laisser passer ma colère sur certains qui le méritent amplement. » Il aurait put être totalement ailleurs à cet instant, mais il avait préféré prendre son balai pour essayer de sa calmer, elle l’avait rejoins pour essayer surement de le calmer, mais au contraire, Ginny n’avait fait qu’attiser sa colère et à présent, il en ressentait d’avantage même dans une activité qui semblait pourtant propice au calme.

Et elle continuait, le rabaissant sans même s’en rendre compte, lui affirmant qu’il n’était pas prêt, qu’il devait attendre, avant que les mots suivant le firent légèrement exploser de l’intérieur. Il grinça des dents. « Merci Ginny ! Vraiment, merci. » L’ironie perçait dans sa voix. Son regard se releva vers la gryffondor, les yeux agacés, autant que la colère traversait ses pupilles. Oui il voulait agir, il voulait faire tout ce qu’il fallait pour faire changer les choses quitte à risquer sa propre vie. Pensait-elle qu’il n’était pas au courant de tout ce que cela pouvait lui coûter, alors que les mots continuaient de fuser dans la bouche de Ginny dans une demande de changer, de devenir quelqu’un d’autre, de montrer patte blanche pour protéger les autres. Il continuait à fixer la jeune femme, l’écoutant de ce ton presque sans appel qu’elle utilisait, comme si elle savait mieux que lui ce qu’il devait faire. Les mains avaient tellement serré le bois que les phalanges étaient devenues blanches. « Non seulement tu me traite de faible, mais en plus d’irréfléchis. C’est toujours appréciable à entendre, pour n’importe qui.  » rugit-il, la colère trop forte pour être contenus. Il fit un décalage avec son balais pour se mettre dans la position opposé à Ginny prêt à partir, alors que les yeux fusillaient toujours la gryffondor. « Et oui je les aiderais, du mieux que je peux, mais ne viens pas me dire comment je dois me comporter avec ceux qui ne méritent aucun respect. Va plutôt dire à mon frère ce que tu viens d’apprendre, puisque de ce que je comprends, tu es bien plus là pour me surveiller qu’autre chose. » Une vérité à demi voilé, ne sachant trop s’il avait touché juste ou non, si elle en parlerait effectivement à Khalen des frasques que son frère faisait à Poudlard. Le balais virevolta jusqu’à arriver au niveau de l’entrée des vestiaires, Liam descendant habilement à peine l’objet proche du sol. Il fit quelques pas, avant de finalement balancer son balais contre le mur, tombant par la suite allègrement sur le sol. Non il n’attendrait pas sans rien faire, c’était impossible.