@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Les grands cimetières sous la lune — pv. Nyx Fawley
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Ferdinand L. Wieder

Ferdinand L. Wieder

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Les grands cimetières sous la lune


Peut-être n’y avait-il rien de plus beau que le spectacle d’un paysage hivernal, plongé dans la brume matinale d’une surface enneigée et silencieuse. Une telle étendue de blanc se confondait avec la matière-même du ciel, brouillant les frontières, faisant un pont entre ce qui avait été et ce qui était ; entre la vie et la mort.
Tout demeurait dans le silence, le calme et la sérénité. Le vent matinal, frais, rappelait la saison et épousait le contour des arbres – êtres en sommeil qui attendaient le printemps pour espérer toucher encore un peu plus le ciel. Cette vaste étendue qui oscillait entre le noir et le bleu n’était percée que de quelques nuages en mouvement, acteurs discrets du spectacle silencieux qui se jouait à chaque lever du jour.
Les étoiles, faibles étincelles en sommeil, semblaient se confondre avec les minces reflets d’une nuit pleine et douce. En-dessous, le monde des morts dormait silencieusement – à peine entendait-on le doux murmure de ceux qui le peuples depuis que l’Homme fut. La saison du pourrissement, du sommeil et de la perte était sûrement la mieux capable de retransmettre la mélodie macabre des souvenirs et des temps passés. Plus aucune fleur, plus aucune feuille accrochée au bras célestes des arbres, plus rien d’autre que la contrainte de prêter l’oreille à la complainte des défunts. Souvenirs, trahisons, douleurs, amours, espoirs et ambitions se mêlaient, sorte de douce symphonie d’une lyre qui surpasse l’antique chien gardien, capable de se rappeler aux oreilles des vivants. On ne pouvait alors, devant l’hiver, que penser à cette borne qu’exister impose, ce caractère éphémère d’une vie qui, nécessairement, se terminera un jour tandis que les morts, eux, reposent dans la paix de ceux qui ne sont plus jamais entachés. Plus jamais entachés par les décisions difficiles, par les ruptures, par les compromis, par une hypocrisie attachée à la condition humaine. Il est peut-être ici le repos salvateur des défunts, celui qui empêche à la vie d’entamer le morceau d’éternité qu’est l’âme humaine. Les morts demeurent tranquilles de ne plus être salis par l’existence.
Ne reste que leur murmure.

Le vieil homme, enroulé dans une robe d’intérieur orientale coupée dans une soie rouge à motif, observait sereinement le jardin décomposé de son hôtel particulier. Les hautes fenêtres reflétaient à peine un dehors encore éteint, comme si ce théâtre qu’est le monde n’avait pas encore ouvert ses portes, qu’aucun spectateur ne s’y était installé, pressé de découvrir la comédie qui était sur le point de se jouer.
Tout était silencieux. Un mince filet de fumée se dégageait de la tasse en porcelaine qu’il tenait entre ses doigts dodus, dont l’un était assorti d’une turquoise portée par une bague en or.
Derrière lui, une immense salle de réception vide rappelait le dîner qu’il y avait eu la veille. Quelques elfes de maison s’affairaient à faire léviter des chaises dorées, tandis que d’autres époussetaient un sol qui comportait quelques traces des luttes mondaines qui avait dû s’y opérer la veille. Aux murs immaculés, d’immenses portraits, la plupart endormis, enfermaient cet espace et donnaient pourtant l’impression d’observer continuellement. Dans ce salon de réception, le spectacle se situait alors partout ; sans-doute les invités avaient dû se demander desquels, entre les figures peintes et eux, étaient en train d’observer l’autre. Sur quelques élégantes tables surélevées et encore nappées demeuraient des coupes en cristal, quelques-unes remplies d’un fond de champagne ; d’autres encore tachées des lèvres rouges de plusieurs invitées. Tout ressemblait à un décor désabusé duquel l’illusion elle-même s’était détachée, disparaissant en même temps que les derniers convives, ne laissant plus qu’à voir les traces d’une société fausse et théâtrale.

Le petit homme dodu qui, depuis une vingtaine de minutes, observait silencieusement le jardin de sa demeure, se retourna et fit apparaître son visage rond enrobé d’une barbe blanche et rousse finement coupée que venait compléter une chevelure frisée et richement coiffée. Sous sa robe d’intérieur, il portait déjà une chemise ivoire en soie réhaussée d’un gilet rouge dont les boutons dorés étaient assortis au motif en fil doré qui le parcourait. Un pantalon de velours noir descendait jusqu’à de petits pieds enfermés dans des mocassins à pampille en cuir, et dont la talonnette faisait résonner le luxueux parquet de la salle de réception.
Ferdinand Wieder semblait se déplacer tel une élégante araignée sur un fil de soie soucieuse de ne faire aucun bruit pour n’éveiller aucune proie ni aucun prédateur. Il parcourut ainsi l’immense salon, avant de disparaître dans le hall d’entrée au sol de marbre dans lequel un valet de pied terminait de garnir un vase d’un magnifique bouquet de dahlias blanches. Il pénétra dans la pièce suivante, salon douillet plus personnel qui devait être réservé lui aussi à recevoir des invités mais destiné à les installer sur l’un des immenses canapés Louis XVI. Il s’avança vers un meuble sculpté dans un bois richement décoré de dorures duquel il sortit une petite boîte en bois laqué. En un claquement de doigt, il emboucha sur un porte-cigarette un de ces fins bâtons qui se consument et consument celui les fume par la même occasion. On vit alors sur le visage froid du vieil homme une brève décontraction du regard et des muscles faciaux, avant qu’un masque insondable reprenne place et face disparaître ce qui semblait avoir été un instant de bonheur.

« Le Maître peut-il recevoir Monsieur Neeson ? » Wieder se retourna vivement, le regard glacial, vers un des petits elfes de maison qui l’avait discrètement suivi jusqu’au salon bleu. Neeson, le secrétaire du Directeur du Département de Contrôle de la Population magique venait donc d’arriver apportant avec lui les premières nouvelles du jour. De sa voix mélodieuse mais dépourvue de tout sentiment, Ferdinand lâcha un délicat « Qu’il entre, qu’il entre… » avant de, pendant une seconde qui sembla une éternité, composer le masque théâtral qu’il porterait aujourd’hui. Dans cette fraction du temps, Wieder prenait toujours le temps d’abandonner ce qui restait de lui, toute l’immensité d’une âme blessée et tourmentée, pour n’être plus qu’un signe, qu’une apparence désincarnée et construite d’après ce personnage de vieux dandy élégant et inquiétant.
Un homme mince vêtu d’un costume sombre et âgé d’une cinquantaine d’années entra dans le salon, fit un signe de tête respectueux à un Ferdinand assis sur un confortable fauteuil telle une vieille tante heureuse de retrouver son neveu préféré et s’approcha avec déférence du vieux Mangemort.

« Monsieur le Directeur, voici les quelques rapports de la nuit. Y. et S. ont eu à gérer une délicate affaire quant à une famille de nés-moldus dont les enfants avaient été cachés dans une cave par les parents. Nous avons supprimé toute la famille.
Rédigez une note pour la Gazette, mon cher ! Avertissez que d’ignobles bêtes ont tué leur propre progéniture pour éviter que le Purisme en fasse de vrais bons petits sorciers... La voix mielleuse de Wieder s’arrêta et il poussa un soupir de chanteur d’opéra. Quelle dramatique condition humaine que nous voyons chaque jour, Andrew. Dramatique condition humaine… Vous prendrez un peu de thé ?
— Je regrette, Monsieur le Directeur, mais votre agenda est chargé ce matin. Vous avez rendez-vous à huit heures à Poudlard, auprès de la Rectrice Fawley. »

Ferdinand Wieder prit un air contrarié, ses deux yeux globuleux grands ouverts et se leva d’un bon. Quelques cendres de cigarette tombèrent au sol tandis qu’il lissait avec soin sa longue robe d’intérieur. « Mais oui ! Quelle affaire ! Me voilà bien, mon cher Andrew. Je ne suis absolument pas prêt ! » Le petit homme joufflu déposa dans un cendrier en or le reste de sa cigarette qui n’avait pas été terminée et, tandis qu’un elfe se précipitait déjà pour aller la reprendre et la jeter aux ordures, le Directeur du Département de Contrôle de la Population Magique sortit de scène dans un délicat mouvement de soierie et de lavande, se retourna en direction de son secrétaire et lança un théâtral « La vie, Andrew ! Quelle aventure ! »


Une heure plus tard, on vit apparaître devant l’immense portail de la séculaire école de Sorcellerie les deux comparses entourés de quatre gardes du corps ; le petit vieillard pomponné comme une vieille baronne et le grand et taciturne secrétaire qui tenait sous son bras quelques discrets dossiers. Neeson adressa aux gardes un froid « Monsieur le Directeur a rendez-vous avec la Rectrice » qui suffit pour faire frissonner les militaires qui jetèrent un regard mi-craintif mi-admiratif vers un Wieder complètement indifférent. Tandis qu’il se mit en marche de son pas dansant mais fragilisé par le terrain plus sauvage que celui du Ministère, il chuchota à Neeson, avec un air dégoûté, « la rampouille est ce qu’il y a de plus abject dans une société, Andrew. Sachez-le bien. Ils ne sont bons qu’à exécuter les ordres. »
Les deux grilles s’ouvrirent, et L’Araignée put enfin entrer en scène. Il adressa son plus doucereux sourire aux quelques imposants gardes dont l’uniforme serré sur leur stature bien taillée rappela quelques souvenirs de jeunesse à Ferdinand. Mais Wieder avait depuis bien longtemps tu ses désirs, ultimes traces d’une blessure qui risquait sans cesse de l’engloutir. Chaque homme rencontré, chaque énergie masculine devenait pour lui le signe d’une attirance qui se transformait aussitôt en un dégoût, sorte d’instinct de survie qui lui permettait de demeurer en vie, un peu plus longtemps.  

Au fil de leur marche solennelle, de nombreux élèves et professeurs s’écartèrent devant le cortège qui s’avançait et qui plaçait sous toute la lumière un Ferdinand Wieder qui avait ajouté à sa tenue du matin une veste de costume en velours noir et une élégante cravate victorienne pourpre en soie. Un imposant manteau aux bordures en fourrure réhaussait cet ensemble et lui donnait un air encore plus rond et enrobé. Ainsi vêtu, et diffusant autour de lui un délicat parfum de lavande, le Mangemort avait de quoi faire oublier qu’il était l’un des pires monstres que le Seigneur des Ténèbres ait mis aux responsabilités. Son sourire dodu adressé à tous ceux qui le saluaient tranchait avec le regard glacial qu’il promenait un peu partout, comme déjà curieux des secrets que quelques espions à sa solde pourraient découvrir sur tel ou tel habitant du château.
L’Araignée tissait sa délicate toile. Affreuse créature besogneuse qui ne perdait aucun moment pour se nourrir de ses proies, petites mouches innocentes mais trop bruyantes pour être discrètes.

Le cortège arriva devant le bien célèbre escalier de marbre, celui-là même qui quelques années plus tôt avait vu bien des combats se mener au nom du Purisme. Wieder porta ses mille yeux en direction des différents portraits qui s’affairaient dans tous les sens et qui lui rappelaient la centaine qu’il possédait dans son salon de réception de son hôtel particulier londonien. Enfin, ses yeux globuleux se baissèrent vers Nyx Fawley, à qui il adressa un sourire mondain et doucereux. « Très chère Rectrice, Madame Fawley » sortit de sa bouche comme une douce mélodie au moment où il baisait la main de la célèbre directrice de Poudlard. « Quel délicat bonheur que de vous voir en cette bien fraiche matinée hivernale. » Le regard froid de Wieder contrastait avec la délicatesse de son phrasé. Le vieil homme s’approcha, tenant toujours entre ses doigts boudinés et parfumés la main de Fawley et chuchota « ce n’est pas un temps à entendre les oiseaux, très chère. Mais mes petits oiseaux à moi m’ont murmuré une bien étrange mélodie et qui suscite mon inquiétude. Croyez bien que ma visite dans votre école a pour but de disculper mes doutes. Il n’est pas bon de vivre l’âme alourdie d’incertitudes ». Un sourire mielleux termina cette prise de parole qui confirmait bien que les récents événements à Poudlard avaient poussé le Directeur du Département de Contrôle de la Population magique à rendre cette visite de courtoisie.
Nyx Fawley

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Les grands cimetières sous la lune


@Ferdinand L. Wieder

Depuis son arrivée en Grande Bretagne Nyx s’était débrouillée par elle-même pour s’acclimater à ce tout nouveau pays et à cette nouvelle langue qui ne l’avait pas vu naître. Elle avait fait un bon mariage, pour répondre aux exigences familiales, et elle avait gravi progressivement les échelons, tout en conservant un contact poussé avec sa famille situé en France, mais également, elle avait su nouer une relation de confiance et contractuelle avec son époux, Horus Fawley. Depuis, la sorcière, lui avait donné 4 fils, et elle pouvait dès le premier héritier mal engendré, faire tout ce qu’elle souhaitait, d’un point de vue activité ou familiale. Elle avait accepté sa position, et Horus avait fini par l’accepter (et peut-être avait-il même fini par l’apprécier, même s’il ne le montrait guère).

De part ses ambitions, elle avait finalisé ses études et avait pu rejoindre les bancs du ministère. Bien évidemment, elle avait commencé, comme la plupart des sorcières au poste d’assistante, mais elle avait su grâce à ses divers talents faire en sorte de se débarrasser de ses supérieures hiérarchiques discrètement mais sûrement pour obtenir leur poste/leur siège au ministère. L’art de l’empoisonnement peut s’avérer des plus utiles lorsqu’il est bien manié, et par une personne compétente, indétectable, sauf lorsqu’il n’est pas bien manié. Cela ne voulait pas pour autant dire qu elle ne méritait pas ses postes, loin de là, car Nyx était tout particulièrement perfectionniste dans tout ce qu’elle faisait et en ce compris dans l’ensemble des travaux qu’elle avait pu réaliser et les postes qu’elle avait pu occuper. La perfection, il n’y avait rien d’autres qu’elle visait, et on ne pouvait la qualifier de rien d’autres.

Elle avait soutenu son époux lorsque le seigneur des ténèbres étaient arrivés, la première fois, tout en prenant habilement les rênes de la famille, lorsque la santé de son époux fut sur le déclin et pour l’empêcher de se retrouver emprisonner, elle fut également présente la seconde fois, même si, elle ne portait pas la marque, elle faisait tout en sorte pour obtenir ses bonnes grâces et surtout lui fournir les potions qu’il avait besoin, tout ce qu’elle demandait en échange, c’était de pouvoir bien évidemment pouvoir obtenir un poste prestigieux et important le moment venu, lorsqu’il serait au pouvoir, elle y était parvenue d’elle-même d’une certaine manière en rejoignant le service de l’éducation du ministère et en se faisant rapidement nommer à sa tête, sans l’aide du seigneur des ténèbres.

Cependant, elle sut être présente, pour lui rappeler, lorsqu’elle put obtenir l’opportunité de devenir directrice de l’école de sorcellerie Poudlard. Nyx était intelligente, douée et stricte, elle serait parfaitement gérée, et de plus, elle avait pas mal d’idées pour tout réformer, à son image et à celui du régime, Poudlard devait devenir une élite, et pour cela, les élèves se devaient de devenir rigoureux et exemplaire. Poudlard devait devenir la meilleure école de sorcellerie, et elle allait bien évidemment tout faire pour y parvenir. Parvenant toujours à manipuler l’opinion publique sur son école, et sur sa famille, depuis qu’Horus n’était plus réellement apte à agir en son nom, elle y parvenait et cela d’une main de maître.

Elle s’était rapidement fait un nom, et tout bon citoyens ou membres actuels du ministère la connaissait pour ses prouesses et ses talents. Son cercle de connaissance s’était tout naturellement agrandis, et elle connaissait de ce fait depuis quelques hauts placés, assez bien, pour être parvenue à obtenir leur soutient lorsqu’elle serait réellement dans le besoin, et cela était indirectement plus ou moins le cas, avec l’arrivée des détraqueurs à Poudlard, une décision où elle n’avait pas été consulté, et cette décision avait été prise par nul autre que le directeur du département de la justice magique, qu’elle ne tenait plus depuis, particulièrement dans son cœur, même s’il demeurait le parrain de son fils. Elle avait écrit à l’une de ses connaissances, Ferdinand, espérant pouvoir obtenir à la fois son avis sur la situation et son soutient pour retirer ses nuisibles de l’école.

Bien évidemment, elle serait lui en parler convenablement, sans pour autant le brusquer, compte tenu de son vieil âge et du fait qu’il pouvait également très bien soutenir par la même occasion Maximilien, elle se devrait par conséquent de faire très attention, mais rien n’était impossible pour Nyx, qui avait à la fois de l’expérience mais également bien des atouts dans sa manche. Elle lui avait donné rendez-vous, ici-même à Poudlard, dans son bureau, et le fameux jour J, elle l’attendait, vêtue d’une robe de sorcière neuve et imposante, de part son statut. Elle avait mis les quelques aurors qu’elle était parvenue à manipuler dans sa poche et leur avait spécialement demandé, d’escorté son hôte lorsqu’il arriverait, sans pour autant négliger la sécurité.

Ainsi, lorsqu’il fut arrivé, il fut bien évidemment fouillé, d’une certaine manière, et on lui avait réclamé sa baguette, pour une question de sécurité (libre à lui de la donner ou non). Puis, il fut ensuite escorté jusqu’au bureau de la directrice, un bureau qui n’avait guère changé, car, il y avait toujours autant de tableau, même si elle avait fait installer tout récemment, un portrait d’elle-même, elle était même d’ailleurs en train de l’admirer, lorsqu’il entreprit de faire son entrée dans le bureau. Sa charmante voix eut pour effet de faire retourner Nyx dans sa direction, elle entreprit de se diriger vers lui, tout comme lui vers elle, et elle s’empressa connaissant les coutumes de tendre sa main, pour qu’il puisse la saluer comme il le devait. Il lui adressa diverses mondanités avant qu’elle ne lui réponde ces quelques mots « Cher Monsieur Wieder, c’est un plaisir de vous accueillir ici, et je suis tout particulièrement heureuse que vous ayez pu vous libérer pour venir me voir, après tout, votre emploi du temps est si remplit, je ne peux être que comblée d’une certaine manière que vous ayez pu me caser aussi rapidement dans celui-ci, je vous en prie installez-vous » lui répondit-elle tout en lui montrant l’un des meilleurs sièges qu’elle avait fait mander pour l’occasion.

« Désirez-vous boire ou manger quelque chose ? » lui proposa-t-elle avant de rebondir sur ces propos « Ma foi, il ne faut toujours pas croire ce que d’autres peuvent dire ou entendre, il y a beaucoup de rumeurs qui courent ces derniers temps, de ce fait, j’espère que vous pourrez croire non à celle-ci, mais en votre vieille amie » lui répondit-elle sans attendre « Une amie, qui sera toujours présente, en cas de difficultés ou de nouvelles perspectives à venir » ajouta-t-elle, ce qui ne révélait point sa condition bien entendu, elle tentait juste de le brosser dans le sens du poil et de lui rappeler qu’ils étaient de très anciennes connaissances et que d’une certaine façon, elle l’avait toujours soutenu et aidé de loin (qu’il le sache ou non).
KoalaVolant

Ferdinand L. Wieder

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Tout n’était, avec Ferdinand Wieder, que constante représentation.
Depuis l’enfance, le cadet Wieder avait dû apprendre à composer avec les autres, jouant des codes mondains comme d’autres bambins jouent avec des pantins ou des cartes. Ses châteaux, ses soldats de plomb, ses poupées étaient réunis dans les immenses salons des différentes demeures familiales allemandes. Promené de réceptions en réceptions, Ferdinand avait très tôt appris à composer avec l’apparence, avec le masque théâtral nécessaire à toute élaboration sociale. Bien plus observateur que son frère aîné, il avait appris en regardant ; tel sourire de telle mondaine riant aux éclats face à une rivale ; la poignée de main froide et le petit mot emprunté à une livre littéraire d’un haut dirigeant d’entreprise qui avait pour objectif de faire comprendre à tel diplomate combien il désapprouvait la position de son gouvernement quant à l’expansion de ses affaires. Tout n’était que signe pour lui ; et si l’on avait bien souvent trouvé le petit Wieder taciturne et silencieux, c’est parce qu’il s’abreuvait de tout ce qu’il pouvait écouter et voir. Il comprenait dès petit combien les tenues vestimentaires n'étaient pas seulement une élégance – elles disaient le monde et les êtres. Il saisissait l’importance de tel silence dans une conversation, de telle œillade, de tel plan de table qui devait s’assurer de la mise en concurrence de deux puissants au cours d’un même dîner.
Tout, en somme, n’était que signe à décrypter. Tout semblait être double : l’être ou la chose et sa référence. Pour accéder au référant, aussi fallait-il en décrypter la référence, l’apparence – et tout n’était qu’apparence. Ferdinand Wieder analysait chaque être et chaque chose comme un hiéroglyphe laissant voir ou ne pas voir ce qui se cachait derrière. Le sens des choses, le réseau souterrain, les racines de toute entité se présentant devant lui demeurait une aventure analytique bien plus excitante que ce que la surface laissait percevoir.
Tout n’était qu’illusion, et Ferdinand Wieder en était un maître.

Mais ce qui l’avait constitué était en train, progressivement, de le tuer. Très jeune, Ferdinand avait bu à la source de l’hypocrisie, il avait noué cet éternel pacte que les âmes trop grandes contractent avec des puissances éternelles qui mangent l’âme du souscripteur. Il avait très jeune compris le prix à payer, le renoncement à tant de ce qui constituait une vie un tant soit peu normale pour toucher du doigt des plages inexplorées, pour fondre en une joie toutes les joies. Il voyait ainsi se rétrécir chaque jour son existence, comme cet être qu’en d’autres mondes fictionnels qui avait au détour d’une boutique d’antiquités signé un contrat avec une peau magique se contractant au fil de ses jours passants.
Wieder était de ces êtres que la course a épuisés mais qui continuent à courir, même doucement, même imperceptiblement. Et s’il avait bien compris que plus il cherchait à fuir la mort, cette vieille camarde le surveillant depuis toujours de très près, plus il l’embrassait, il s’entourait de fous divertissements lui faisant un peu oublier le tragique de sa condition. Aussi lisait-il, comme un fou, aussi longtemps le pouvait-il. Les nuits étaient courtes et beaucoup étaient consacrées à la lecture. Cette passion d’enfance, dernier vestige d’un temps disparu, d’un temps d’avant la Chute, il l’accompagnait d’une consommation excessive de cigarette et d’alcool. Tout semblait lui échapper, tout ne devenait qu’un jeu sinistre que les différents psychotropes rendaient plus doux.
Porter un masque social et mondain quotidien l’épuisait au point que ces palliatifs devenaient essentiels à sa survie. Et plus il vieillissait, plus il devait cacher les discrets tremblements de sa main, revoir sa garde-robe chaque année tant son embonpoint prenait le dessus. Plus la mort s’approchait, plus la patrouille le rattrapait, plus il disparaissait lors de sessions de congé du gouvernement, au cœur de sa demeure de la Forêt Noire, dans l’Allemagne secrète et profonde, là où personne ne pouvait le trouver.

Un être comme Nyx Fawley avait cependant le pouvoir de l’apaiser.
La Directrice de Poudlard, nommée Haute-Rectrice par le Seigneur des Ténèbres, était de ceux qui avait coché toutes les cases sociétales, de ceux qui s’étaient fait un nom par une forme de normalité dans un régime qui, finalement, n’avait fait que faire passer une hiérarchie sociale à une autre hiérarchie sociale. Elle était de ceux qui s’étaient tranquillement installés au pouvoir, devant un Wieder qui avait lutté de nombreuses années, d’abord en Allemagne, puis en Angleterre, pour s’inscrire durablement. Aussi le calme de Fawley le rendait-il plus serein lui-même.
Il était évident que les petits oiseaux de Ferdinand avaient enquêté sur elle, et sur sa famille. Sur les enfants, sur l’un des fils qui fréquentait les Lestrange, sur Thaddeus, ce magnifique jeune-homme que Wieder avait déjà eu l’occasion de croiser et qui aurait sans doute pu lui plaire s’ils s’étaient rencontrés en d’autres temps, en d’autres lieux. Il en savait beaucoup également sur Horus, sur sa santé, sur tout ce qui entourait cette famille si exemplaire et pourtant si commune dans les combats qu’elle menait chaque jour. Célibataire, deuxième fils et pourtant élevé seul, Ferdinand ne pouvait totalement comprendre ces structures internes. Elles l’intéressaient, évidemment, puisque les grandes familles avaient une immense influence dans la société contemporaine sorcière, mais il était totalement étranger à ces fonctionnements. Aussi observait-il les êtres et les membres de différentes familles avec une distance de scientifique qui regardait se débattre chaque entité comme des rats dans un laboratoire.

Une fois installés dans le mémorable bureau des directeurs de Poudlard, Wieder observa les portraits comme une vieille spectatrice d’opéra qui, munie de sa lorgnette, essaie de décrypter les regards et attitudes de tous les autres spectateurs en loge et dans la salle. Tant d’histoire se retrouvait ici, tant d’êtres, tant de destins. Il eut soudainement le sentiment de n’être rien, tandis que la Directrice Fawley l’invitait à s’asseoir.
La mère de famille répondit aux amabilités mondaines par celles convenues, respectueuses, mais honnêtes. Fawley et Wieder se connaissaient et ne jouaient aucun jeu d’hypocrisie qui laisserait entendre de la fausseté dans leurs rapports. Ils déplaçaient chacun leurs pions sur ce grand échiquier qu’est la Société, avec rigueur, méticulosité et froideur, mais se savaient l’un comme l’autre suffisamment intelligents pour ne pas mentir. « Une tasse de thé bien chaude suffira, très chère, laissa-t-il échapper mélodieusement en réponse à la question de Nyx. Puis-je ? » De ses doigts dodus tels des meringues, Wieder sortit une cigarette qu’il emboucha rapidement et délicatement sur un porte-cigarette. Il passa avec discrétion l’un de ses doigts au-dessus de l’embout qui, aussitôt, s’alluma et laissa s’échapper une courte fumée. Le vieux Mangemort tira avec profondeur une longue bouffée de sa cigarette avant, dans un murmure, de reprendre la conversation. « Comment vont vos enfants, chère amie ? J’entends le plus grand bien d’Elegius, qui fait bien naturellement honneur à votre nom. » La face de Wieder prit un air confidentiel pour bien marquer combien il était soucieux de bien-être familial de son interlocutrice. « Est-il toujours aussi passionné par les Potions, à l’image de sa bien chère mère ? Comment se passent ses études ? »

Il était évident que Ferdinand connaissait parfaitement la réponse à cette question.
Tous les sorciers étaient suivis par le Département de Contrôle de la Population magique. Depuis sa jeunesse, alors qu’il n’était qu’un jeune politicien allemand, Wieder s’était entouré d’une multitude d’espions qui avaient su, en soixante années, prospérer et se fondre dans tous les types de décors. Des classes sociales les plus basses aux plus influentes, les petits oiseaux de l’Araignée s’étaient immiscés dans les plus noirs, les plus torrides, les plus douloureux et les plus beaux secrets de ceux qui constituaient ce qu’on appelait la société magique.
Ce réseau d’espions était connu de tous ; le Seigneur des Ténèbres avait même choisi Ferdinand pour cette raison lorsqu’il avait fallu désigner un Directeur du Département de Contrôle de la Population magique. Le plus dangereux, évidemment, se trouvait dans cette dépendance que les espions avaient pour l’Araignée ; car tous lui étaient fidèles à lui, non au Département. Placer Wieder à une telle responsabilité gouvernementale, c’était user de ses nombreuses pattes et de ses nombreux yeux au profit d’une répression d’Etat de plus en plus organisée. Mais c’était aussi comprendre combien ces espions étaient avant tout fidèles à Ferdinand, pas au gouvernement.

« Et puis, j’ai eu vent des fiançailles de Thaddeus ! Quelle merveilleuse nouvelle ! Wieder, de nouveau, prit une bouffée de cigarette qu’il fit passer comme un moyen de calmer son excitation. Que de beaux moments nous attendent ! Je vois déjà les festivités estivales poindre pour fêter cette nouvelle union. Deux âmes qui se chérissent, quoi de mieux pour nous retrouver entre gens de bonne compagnie ? Quoique… L’Araignée fit une pause et s’avança doucement de son siège, le velours de son pantalon lui permettant de plus facilement glisser. J’ai cru comprendre, hélas, que ce jeune homme était réticent à cette union avec la jeune Lestrange… Quelle tristesse ; quelle tristesse. J’ose espérer pour vous que cela ne vous cause pas trop de tracas. Le poids de votre fonction est déjà suffisamment lourd à porter. Il marqua une pause. Plus d’une épaule aurait déjà cédé. »

Le regard du Directeur du Département de Contrôle de la Population magique devint grave, presque cérémonieux. Il marqua un silence recueilli, se recula sur son fauteuil, croisa l’une sur l’autre ses deux petites jambes dodues et continua délicatement à fumer sa cigarette.

« Mais qu’importent ces fadaises, n’est-il pas ? Notre jeunesse a elle aussi charrié bien des drames souterrains… Amour, honneur, famille ! Que voilà de grands mots auxquels nos destins juvéniles se sont plus d’une fois heurtés !  Il eut un petit rire maniéré qui accompagna sa voix doucereuse. Chaque mot prononcé et chaque geste effectué semblaient être fait avec élégance, comme s’il cherchait à faire le moins de bruit possible. Ma venue concerne de bien d’autres préoccupations. Les évènements qui ont eu lieu dans l’enceinte de votre vénérable Ecole ont tout lieu de nous alerter. Une mort ; tant de révélations ! »

On ignorait pleinement si, ici, Wieder parlait avec inquiétude ou empreint d’une forme d’excitation.
Les mondanités auxquelles Ferdinand se livrait étaient friandes de ce type d’évènements. Un mot, une rumeur, et tout s’embrasait. Cela justifiait tel dîner d’urgence, telle discussion à bas mots dans un salon reculé autour d’un verre de digestif. On chuchotait les évènements, on les malmenait, on les transformait, tant est si bien que ces mêmes évènements prenaient vie, allaient de bouche en bouche, de verre en verre, de salon en salon.
C’était sur ce vide-là que reposait toute cette illusion sociale.

« Mes services ont bien évidemment organisé tout protocole quant à la Presse et à la communication aux familles. Wieder abattait ses cartes progressivement, avec la rigueur et l’ingéniosité d’un joueur aguerri. Aussi ne dévoilait-il pas tout. Pas encore. Quelles sont vos informations, chère amie ? Pause. Qu’auriez-vous à me transmettre qui pourrait nous enlever cette terrible épine du pied ? »

Les deux yeux de l’Araignée, ceux-là du moins, fixèrent avec intensité Nyx Fawley. Et c’est en voyant ces deux yeux-là qu’on percevait toute la froideur de Ferdinand Wieder, l’immensité glaciale de son âme qui, pour tout observateur fin, ne pouvait que contraster avec l’allure élégante, maniérée et mielleuse qui entourait sa face arrondie par les sucreries et les réceptions.
Nyx Fawley

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Les grands cimetières sous la lune


@Ferdinand L. Wieder

Nyx inspirait le respect du fait de sa position et son apparence. A cet instant précis, elle n’était ni stressée ni angoissée de se retrouver en présence d’un membre haut placé du ministère. Par ailleurs, pourquoi le serait-elle en réalité ? Elle n’avait rien à cacher, rien à se reprocher. Depuis qu’elle était devenue directrice, Poudlard était devenue une école plus respectable et elle était parvenue à faire remonter le niveau, un niveau difficile à remonter à cause de l’incompétence des anciens directeurs de l’école de sorcellerie Poudlard. Cela n’était en revanche pas encore suffisant ou acceptable pour elle, en effet, elle visait l’excellence et l’élite, il y avait encore énormément de chemin à faire selon elle, et cela reposait non seulement sur les enseignants, mais également les élèves. Elle serait prendre les décisions nécessaires pour y parvenir, quitte à renvoyer certains élèves ou enseignants qui ne répondaient pas à ses exigences et à celle de l’école.

On pouvait de ce fait, non seulement la remercier pour tout ce qu’elle faisait, mais également espérer qu’elle y resterait, après tout, on lui avait fait d’autres propositions, mais pour l’heure, cette position lui convenait amplement. Fidèle ainsi à elle-même et à ses principes, et pour faire face aux récents événements et lutter contre ceux ou celles qui remettaient en cause son autorité, elle avait écrit à certaines de ses connaissances hauts placés justement pour espérer obtenir un soutient, elle ne demandait pas littéralement leur aide, mais un soutient, et pour l’obtenir, elle était prête tout d’une certaine manière, sans pour autant courber l’échigne, elle avait ainsi écrit à certains, en leur demandant des entrevus et elle était parvenue à obtenir la réponse de l’un d’entre eux, qui se trouvait actuellement dans son bureau.

Elle l’avait rapidement et convenablement accueilli, tout en effectuant par la même occasion, les salutations d’usages, tout en l’invitant à s’installer ; elle en avait fait tout autant, tout en lui demandant rapidement s’il désirait boire ou manger quelque chose. Le ton calme et toujours aussi posé, elle avait poursuivi tout en répondant du mieux qu’elle le pouvait tout en lançant diverses louanges aux craintes et rumeurs qu’il venait partiellement de soulever. L’écouterait-il elle, ou celles-ci ? Bien évidemment, elle ne faisait pas affaire à n’importe qui, et savait pertinemment qu’il ne lui répondrait pas nécessairement, mais elle avait malgré tout tenter, sans se compromettre, bien au contraire, elle avait confiance en elle, et en ses projets.

Elle n’avait littéralement peur de rien. Il avait accepté dans un premier temps une tasse de thé, bien chaude. D’un coup de baguette magique, elle entreprit d’y faire emmener deux tasses, et de les remplir magiquement avec de l’eau chaude, tout en lui proposant un large choix de parfum pour le thé « Je peux vous proposer toutes ses variétés, je vous en prie, vous pouvez prendre celui qui vous fait le plus envie, je ne vous jugerai point » lui proposa-t-elle tout en écoutant sa demande, pouvait-il fumer le cigare ici ? Elle s’empressa d’acquiescer, non seulement d’un simple signe de la main, mais également de la tête en signe d’approbation.

Se doutant très probablement de la suite des événements, elle ne fut guère surprise de le voir occulter volontairement ses paroles et interrogations, préférant noyer le poisson, engager une conversation simple et facile pour pouvoir au mieux la faire parler, cependant, elle n’était pas dupe. Elle ne se laisserait pas faire aussi facilement, malgré tout, elle ne pouvait pas de son côté l’ignorer et ne pas répondre à ses interrogations. Elle entreprit cependant de conserver une certaine distance et une méfiance. Il s’empressa en effet de parler de ses enfants, espérant probablement lui délier la langue, notamment d’Elegius, l’un de ses aînés, il s’empressa de s’y intéresser, un peu de trop prêt à son goût, néanmoins, elle se contenta de sourire, d’un sourire maîtriser et de lui répondre « Il se porte à merveille, il est toujours aussi brillant, comme ses grands-frères et surtout en Potions, nul doute qu’il deviendra un excellent potioniste, comme sa mère » lui répondit-elle avec verve. Elle entreprit de ne pas lui répondre volontairement au sujet des études, car nul doute qu’il devait déjà en connaître les tenant et les aboutissant.

De son côté, Ferdinand n’avait jamais eu d’enfant, de ce qu’elle savait, à l’exception de deux jeunes enfants, dont ils avaient récupéré la charge, bien évidemment, elle en ignorait les véritables tenant et aboutissant. Rapidement la conversation dévia sur Thaddeus, et sur ses fiançailles, il semblait en extase, et ne semblait qu’attendre ses festivités, tout en évoquant les rumeurs qu’il avait pu malgré tout entendre le concernant, sur ses réticences vis-à-vis de ce mariage, il semblait des plus désolées.

Nyx sachant pertinemment maintenir les apparences et les contrôler au sujet de sa famille, entreprit de lui répondre ces quelques mots tout en le contredisant un peu « Thaddeus va en effet bientôt se marier, le mariage est en préparation, mais malheureusement, rien ne sera encore prêt pour l’été prochain ; Je pense que vous avez pu entendre diverses rumeurs, je peux vous assurer, qu’il n’est pas réticent vis-à-vis de cette union, juste surprit » ajouta-t-elle pendant qu’il abordait sa fonction en lui faisant comprendre que bien des personnes auraient cédé « Je ne suis pas n’importe qui, voyez-vous" finit-elle par conclure sans avoir employé un autre ton.

Elle remarqua bien vite son regard, qui entreprit de changer du tout au tout, tout en changeant de sujet sur les véritables raisons de sa présence en ces lieux (ou peut-être pas) ; il entreprit de lui reparler du bal et de ce qu’il s’y était produit. Etait-il cependant utile de rappeler qu’elle l’avait ouvertement ouvert aux membres du ministère à la demande du Lord en personne, et que très probablement, tout ceci ne se serait pas produit, si le ministère avait manqué lui-même de jugeotte ; car après tout, elle savait parfaitement maîtriser la situation avec ses élèves, et ce depuis la rentrée scolaire. Nul doute qu’elle allait lui répondre, mais elle entreprit en amont de le laisser terminer, elle n'était pas du genre à interrompre quelqu’un. Cela n’était guère poli.

Elle entreprit donc de l’écouter très attentivement parler du protocole organisé par ses services, tout en ignorant bien entendu le contenu et les aboutissants. Il s’empressa ensuite de lui demander, sur elle disposait d’informations, en employant le terme « d’amie » ; aurait-elle des informations afin d’aider le ministère. Tout dépendait à présent d’elle. « Vos services ont préparé un protocole ? Je suppose que tout est normal pour le ministère de conserver ce genre de chose pour lui-même sans en parler directement avec la principale intéressée ; je serais néanmoins très curieuse de l’écouter » s’empressa-t-elle de réagir.

« J’ai en effet organisé il y a peu ce bal, mais le ministère a tenu à l’ouvrir à l’ensemble de la population magique, nous avons travaillé de concert, d’une certaine manière. Nous avons contrôlé les élèves, les aurors devaient contrôler les membres extérieurs de cette école, il semblerait de ce fait, que je ne sois guère la seule « fautive » comme vous semblez si bien le soulever, est-ce que je me trompe ? » lui demanda-t-elle, « Après tout, il ne s’est pas déroulé un seul incident depuis la rentrée" ajouta-t-elle sans s’énerver, il lui en fallait bien plus pour s’énerver après tout.

Puis encore une fois, elle ne se sentait pas fautive ; loin de là. « Il s’agissait d’un membre du ministère, pourquoi donc ne pas interroger les principaux concernés ? » lui demanda-t-elle « Il se peut néanmoins que je sache des choses, que seriez-vous néanmoins prêt à donner en échange ? » « Une épine du pieds vraiment ? La sécurité de l’école n’est pas à remettre en cause, mais plutôt l’efficacité du ministère et du gouvernement actuel, je suis curieuse de savoir en quoi pourrais-je vous aider ? Après tout, le ministère prend des décisions unilatérales s’en m’en informer au préalable ou sans en discuter, je vous en prie éclairez moi » conclut-elle.

Avait-elle réussi à capter par ses paroles davantage plus que son intérêt ? Elle le serait très bientôt.
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