• • • Théodore avait semblé un peu trop insouciant à mes paroles presque acerbes. Je ne le détestais pas lui, non pas du tout. Je n’avais que trop d’admiration pour le jeune homme ceci m’empêchant de le détester. En place et lieu, j’haïssais plutôt mon attitude en avril ayant irrémédiablement conduite à ma colère d’aujourd’hui. C’était ça, comme toujours qui revenait sans cesse me hanter en juillet, en octobre et maintenant en ce début décembre aux vents qui commençaient à se déchaîner. C’était ça qui causait ma colère, ça qui m’empêchait de jouir entièrement d’être l’heureux propriétaire d’une jeune fléreur.

Je fus donc aller m’asseoir à une table d’un bois massif et brute tout au fond de la grande pièce ouverte du Chaudron Baveur. Toute autant en bois, une énorme poutre bloquait la vue sur le comptoir à l’accueil tout comme envers une bonne partie des autres tables. C’était le lieu parfait, mais cela le serait encore plus lorsque je nous envelopperais d’une bulle insonorisée. Je le fis au moment où Théodore se fut aussi assis, Scylla sur l’épaule, à la table. D’un rapide et sûr mouvement de ma baguette magique, je créais un globe invisible à l’œil nu, mais celui-ci entourait l’entièreté de notre table empêchant toute oreilles indiscrètes – dont ces oreilles à rallonges – d’y entendre quoique ce soit.
Alors, je posais ma baguette magique sur le plat de la table et Charybde en véritable petit soldat venait s’asseoir à côté.

D’une main nonchalante, je pris mon whisky pur-feu arrivé sur ses entrefaites sur un plateau en lévitation près de la table. Aussitôt qu’il fut vidé de son contenu, il retourna par où il était arrivé alors que je ne m’en étais nullement occupé. Avec élégance, je bus une bonne rasade du liquide brun foncé délectable au possible allant jusqu’à détendre tous mes sens. Là seulement, je me mis à parler.

- Je pensais que tu étais déjà au courant Théodore fis-je tout en caressant Charybde d’une main, la petite à la fourrure tachetée arguant de couinements puis, trop rapidement encore de ronronnements stipulant en vouloir plus. En fait, tout a commencé par la réception d’une lettre un soir du mois d’octobre. La lettre stipulait que ton mariage n’avait pas été consommé et qu’Arya et Keylian Travers se voyaient encore.

Je m’arrêtais sur ces mots sombres le laissant assimiler ces nouvelles accablantes avant de renchérir par d’autres informations appris grâce à ma chérie même. J’avais eu tord alors de croire en moi seul réceptionnant cette lettre écrite d’une main habile et presque trop sûre pour notre propre bien à tous : la famille Travers en avait aussi reçu une. À quoi le coupable jouait-il et pourquoi ? C’étaient les questions qui n’avaient pas cessé d’accaparer mon esprit cette dernière quinzaine. Je reprenais toujours sur ce ton monocorde, parfois déçu même envers mon gendre. Déçu oui que lui-même semblait chercher à me haïr pour cette erreur. Peut-être même un peu triste, mais ça Théodore n’en saura rien parce qu’il n’était pas légion pour moi de le montrer, cette faiblesse.

- Arya connaît l’existence de la lettre. Est-ce qu’elle t’en a parlé ?

Heureusement que Charybde était présente pour moi. Soudainement, elle s’était arrêtée à redemander des câlins pour m’observer de ses grands yeux verts. Je savais qu’elle voyait au-delà de mon esprit, mon âme tourmentée tel qu’un légilimens ne pourrait jamais briser à ce point la puissante barrière de mon occlumencie.

• • •
Theodore a toujours été un homme brillant c'est pourquoi il avait eut d'excellentes notes lors de ses BUSE et de ses ASPIC. Avec d'aussi bonne note, le jeune homme aurait très bien pu poursuivre son rêve de devenir magizoologiste tout comme l'homme qui avait vendu a Alexander ses petites créatures, aussi mignonne qu'attachante. Mais après avoir vu ce qu'il devait faire pour obtenir son "diplôme" de magizoologiste, il alaisser tomber puis s'est dirigé vers le droit magique. Beaucoup plus accessible. Quand on regarde le jeune Nott, on lui donnait l'impression d'avoir toujours un visage fermé et stricte, c'est pourquoi qu'en tant que futur avocat dans le monde magique, il préfère avoir l'air mauvais et sans coeur comme cela, cela lui évidtera dans un avenir proche de s'impliqué personnellement dans les problèmes qu'il défendra.

Theodore avait attendu sa boisson avant d'aller rejoindre son beau-père. Le futur avocat avait sortie Scylla de sa poche pour qu'elle puisse se promener et sait-on jamais si elle finirait par grogner sur quelqu'un. Étant un excellent duelliste durant ses années à poudlard, il n'aurait aucunement du mal à se débarrasser d'un opposant. D'ailleurs, il se demandait bien pourquoi Alexander semblait frustré. Il avait l'air pourquoi calme, mais sait-on jamais ce que cache un calme apparent. Surtout un homme aussi important dans la société magique que l'était son beau-père. Sa boisson en main, il se dirigea vers Alexander et déposa Scylla sur la table qui avait commencer a flairer partout, jouant parfois avec sa soeur. Au moment où Alexander parla d'une lettre, le coeur du jeune homme se serra.

Putain de merde, pensa-t-il. Lorsque Theodore avait enfin décidé de consommer son mariage après avoir dit à sa femme qu'il ferait des efforts pour ne plus voir son amante, il ne s'était pas imaginé que leurs proches étaient déjà au courant. Pourquoi, ils n'avaient rien laissé voir lorsqu'ils se voyaient. Alors comment la dites personne avait été au courant qu'Arya et lui ne s'était pas encore touché. Theodore sentait les ennuis arrivés...

« Non je n'étais pas au courant de la lettre mais cela expliquerait la beuglante que mon père m'a envoyé »

Disons que dans la beuglante, les termes utiliser par son paternel étaient pas très flatteur. Et que dire de sa mère qui avait été au dela de la déception. Theodore n'imaginait pas comment Alexander devait se sentir au moment de la réception de la dites lettre. Theodore était presque sur qu'il finirait par se faire taper dessus mais au final, il l'aurait bien mérité.

« Je peux comprendre votre frustration à tous, même la colère qu'à pu ressentir William Travers en découvrant tout cela. Mais maintenant, plus personne n'a besoin de s'inquiété sur Arya et moi »

Il n'allait pas avouer qu'en plus de cela, lui aussi voyait quelqu'un d'autre...

• • • L’innocence dont faisait preuve les deux femelles fléreurs semblait être aux antipodes de ce qui se passait à la table entre Théodore et moi. Une tension s’était alors subrepticement glissée et j’allais même à songer si le moment fut réellement bien choisi pour lui parler de ce sujet fâcheux. J’aurais pu attendre quelques jours, un moment où nous serions reposés tel à la pause du matin au ministère de la magie. Non. J’avais décidé d’aborder le problème en cette fin de journée, la fierté d’avoir pris l’opportunité de l’achat de ces fléreurs pour la protection de notre famille, sa postérité ayant sûrement ragaillardis ma confiance. Sûrement que ce sentiment d’achèvement avait ainsi, joué dans la balance.

Alors, j’avais bu un peu de mon whisky pur-feu me délectant de sa force permettant une belle détente. Sûrement que mon gendre aurait du le commander aussi, car il semblait un peu tendu. Bon, le mot n’était pas assez fort. Il était, en réalité, très tendu. Il intimait avoir compris le pourquoi du comment de la beuglante de son père quand je lui fis part du chaudron de rose. J’hochais la tête lentement spécifiant que j’écoutais et comprenais ses dires, mais évidemment non pas sans renchérir.

- N'as-tu pas retourné une lettre à ton père pour comprendre de quoi il était question que je m’enquis maintenant un peu intrigué sur les relations au sein de la famille Nott ? Au moins, ça prouve que toi tu n’en as pas reçu une …

Sur ces derniers mots, j’avais pris une autre gorgée de mon whisky pur-feu avec, peu après, un court sourire ironique au visage. J’étais bête, car pourquoi l’auteur – ou l’auteure, car oui cela pouvait être une femme – aurait pensé à envoyer une lettre à ceux étant la cause du problème ? Cette personne n’était pas stupide, loin de là. Elle avait sûrement voulu créer un climat anxiogène et nous tourner les uns contre les autres. Peut-être qu’on désirait même voir la création de deux clans chez les Lestrange, nous séparer pour mieux nous prendre à rebond. J’étais certain du but premier à tirer la réputation de nos familles vers le bas et, c’était encore heureux qu’aucune publication soit faite. À y penser, ça me tordait l’estomac et je reprenais une autre gorgée de whisky pur-feu, plus longue celle-là. J’étais pensif, mais j’entendis encore les dires de mon gendre. Malgré son attitude tendue, tout dans sa voix rappelait le calme et malgré tout je ne pouvais pas oublier l’apprécier pour son caractère posé. Serein même et ainsi, ce fut comme écouter une agréable chanson que de savoir le tout finalement réglé entre Théodore et ma fille Arya. J’acquiesçais du chef tout en inspirant profondément à ressentir un certain effluve de liberté. Oui, s’en était. Enfin.

- Je suis heureux de l’apprendre eussé-je un sourire sincère. J’avais discuté avec Arya lors de son réveil en octobre. Je sus alors que votre cohabitation n’était pas au beau fixe et qu’un ménage à trois fut fait entre Keylian, elle et toi …

Tout ça par ma faute finis-je pour moi-même et retombant maladroitement dans cette colère latente par rapport aux conséquences négatives de mes décisions du printemps dernier. Néanmoins, je ne laissais pas Théodore renchérir décidé à continuer sur ma lancée. J’avais encore des choses à dire tel ces excuses d’avoir été un homme abject.

- Je lui avais donc proposé de réfléchir à ce qui vous uni à commencer par votre légilimencie innée. J’avoue avoir très mal géré vos fiançailles en avril dernier et donc je te fais mes plus plates excuses.

Je fus solennel dans mes mots observant mon gendre dans les yeux. Je le laissai même pénétrer mon esprit s’il voulait vérifier ma sincérité.