@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}{Juillet 1998} Devions-nous nous revoir un jour? (ft. Daphnée Greengrass)
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En bref





Devions-nous nous revoir un jour? x @DAPHNÉ GREENGRASS


La guerre était terminée depuis un mois et à vrai dire, North n'était pas énormément dans son assiette. Trahir ses propres pairs pour suivre son géniteur n'avait pas été la solution la plus facile à prendre. Il s'était battu du coté du mal. Il avait vu de nombreux de ses collègues sacrifiés, tout comme certains de ses camarades. Pourtant, il avait réussi à sauver Alix de tout ce conflit...Elle avait survécu et c'était le plus important. Cependant, la trahison faisait son petit bonhomme de chemin en son être.

Un verre de whisky à la main, une plume dans l'autre, le regard légèrement dans le vide, l'infirmier se trouvait au Chaudron Baveur comme tout les soirs depuis bien quelques semaines. L'alcool l'aidait à oublier, tandis que ses douleurs se tassaient sous la douce chaleur de cette drogue. Il avait eu des cicatrices. D'autres, plus anciennes, s'étaient rouvertes au combat. Il souffrait de l'intérieur. Seul l'alcool et les doux bras d'une jeune femme ou d'un jeune homme arrivaient à le soulager en ce moment, malgré qu'il savait que ce n'était que temporaire.

Malgré sa torpeur doucereuse, le jeune homme tourna la tête vers l'entrée quand la cloche tinta. Un groupe de jeunes entrait, tous bienheureux et prêts à faire la fête, selon lui. Son regard parcoura chaque visage. Il les connaissait. Il avait bataillé à leurs cotés ou avait soigné leurs blessures de leur temps à Poudlard. Tellement jeunes et insouciants. Il pouvait citer chaque prénom dans sa tête sans sourciller. Devait-il analyser leurs pensées? Certainement pas. Non, ce soir, il était bien trop épuisé pour jouer à cela. Pourtant, il avait envie de séduire.

Il avait besoin de chaleur.

Ses yeux finirent par capter deux perles d'océans. Il reconnaîtrait ces yeux entre tous.

Greengrass.

Et tel un gentleman, il la salua d'un geste de la tête, levant son verre. Si elle voulait venir le voir, elle n'avait qu'à tenter l'aventure, elle qui avait si longtemps attendu pour avoir son attention.

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En bref



( see you soon... )
Le monde n’est pas brisé. Il continue de tourner. Peu importe les actes, peu importe les conséquences, il avance. Avec ou sans personne. Il n’attend pas que les blessures se referment. Il n’a pas de pitié envers ceux qui souffrent. Il a sa loi propre, on ne peut pas l’altérer. Et celui qui pense en être capable est un idiot.

Du haut de ses dix-huit ans, Daphné a l’impression d’avoir tout le poids du monde sur ses épaules. Depuis que sa mère est décédée, tout s’est enchaîné. Très vite. Trop vite. Les yeux gonflés des larmes versés dans le silence obscur de sa chambre, le teint bien trop pâle pour un mois de juillet, la nuque raidit par le manque de sommeil, elle fait presque peur à voir. Pourtant, ses cérulées continuent de briller de détermination. Après la pluie vient le beau temps. Pour l’instant, son père a besoin de soutien. Démuni face à la perte de son épouse, il se révèle presqu’incapable de prendre la moindre décision. Elle le fait pour lui. Obligée de grandir bien trop vite pour épargner à Astoria les tracas qui suivent la perte d’un être cher. Sa sœur doit déjà faire face au deuil. Elle est trop jeune pour l’à côté. Daphné aussi, dans un sens. À dix-huit ans, qu’est-ce qu’on sait de la vie, exactement ? Rien. Elle ne sait foutrement rien de la vie. Mais elle apprend. Chaque jour un peu plus.

En société, la belle apparaît dans le plus grand des éclats. Elle se montre forte. Elle camoufle avec aisance ses cernes, ses lippes ourlées d’un rouge à lèvres carminées, elle offre ce rictus à tous ceux qui crèvent d’envie de la voir échouer dans le grand monde. La belle s’est créée une armure de granite. Personne ne la verra sombrer. Ses instants de faiblesse, elle les garde pour sa chambre. En dehors, elle ne cédera rien. C’est une promesse qu’elle s’est faite lorsqu’elle est devenue, malgré elle, la nouvelle dame de la maison Greengrass. Être la première héritière n’était pas encore un fardeau assez grand qu’il a fallu que la vie lui impose cette perte prématurée du seul et unique repère féminin qui aurait pu l’accompagner dans le chemin de la vie. Et Astoria ? Du haut de ses quinze ans… Daphné ne souhaite qu’une chose : que sa sœur continue de vivre avec la même aisance qu’elle l’a fait jusqu’à présent. C’est elle, l’aînée, qui encaissera. C’est elle qui soutiendra leur père dans ses déboires. C’est une promesse qu’elle s’est intérieurement faite lorsque le cercueil en bois de chêne a plongé dans les profondeurs de la terre, afin de rejoindre leurs ancêtres.

Et c’est dans ces moments là que la belle ténébreuse se souvient de n’être qu’une simple humaine. Le Manoir Greengrass commence à la faire suffoquer. Elle étouffe. Mille parchemins sont passés sous ses azurs : du testament, à des choses à régler. Intelligente au possible, Daphné s’est sentie complètement démunie face à toutes ces démarches de la vie auxquelles elle n’était pas encore préparée. C’est bien la première fois que la jeune femme ressent cette impuissance. Elle a l’impression de se noyer, mais elle continue de nager dans cette eau trouble. Le rivage finira bien par être atteint, n’est-ce pas ? Pour l’heure, elle ne souhaite pas s’attarder davantage. Elle a besoin de quitter ces murs, au moins pendant quelques heures. Elle veut souffler. Dehors, elle ne craint rien. Son nom fait parti du registre. Vêtue d’un short en jean élimé laissant libre ses jambes fuselées, d’un débardeur blanc à bouton, court, dévoilant le galbe de ses seins ainsi que d’une paire de chaussures à talons ouverte, elle relève ses longs cheveux bruns en un chignon négligé. A son cou pend son éternel collier, s’ajustant parfaitement au creux de sa poitrine. Après un regard jeté par la fenêtre de sa chambre, elle passe sur ses épaules un gilet à motif, fin couleur chair et transparent qui retombe presque à ses genoux. Elle a réhaussé son teint afin d’apparaître sous son meilleur jour. Personne ne doit se douter de quoi que ce soit sur ses états émotionnels. Elle est prête. Alors sans un mot, elle quitte le Manoir pour se rendre au Chemin de Traverse.

Ce n’est pas dans ses habitudes de côtoyer ce genre d’endroit. Le Chaudron Baveur est très loin de tous ces lieux luxuriants dans lequel Daphné se rend. Mais ce soir, elle n’a pas besoin de luxe. Elle n’en veut pas. Elle souhaite simplement être une jeune de dix-huit ans parmi tant d’autres. Devant elle, tout un groupe de son âge – ou presque – vient d’entrer. Elle les suit, donnant presque l’impression qu’elle traîne avec eux. Pourtant, elle ne les connaît pas plus que ça. D’anciens camarades de Poudlard, nul doute. Elle croit reconnaître cette fille de Poufsouffle avec qui elle a un jour dû faire une potion en binôme.  Cependant, elle ne leur accorde pas vraiment plus d’attention que nécessaire. Les effluves d’alcool viennent doucement chatouiller son nez tandis que ses azurs balaient les lieux. L’espace d’un instant elle souhaite faire demi-tour et quitter cet endroit, mais ses perles viennent s’accrocher à un regard tout aussi bleuté que le sien. Il ne lui faut pas longtemps, à la belle, pour reconnaître l’infirmier de Poudlard. Et tandis qu’il lève son verre à son attention ; invitation qui ne lui échappe pas. La belle se rappelle parfaitement des œillades qu’elle lui a un jour lancé. Particulièrement séduisant, North Yaxley a fait tourner la tête à plus d’une des étudiantes de Poudlard. Daphné n’a pas fait exception à la règle. Ses ciels l’ont plus d’une fois dévorés. Et s’il était conscient de ses tentatives de charme, il n’en a jamais rien montré. Professionnel jusqu’au bout. Pourtant, la jeune femme ne s’en est jamais offusquée. Bien trop fière pour prendre la mouche juste pour ça. Mais aujourd’hui, qu’est-ce qui la retient ? Elle s’avance vers lui. Démarche féline, un sourire vient ourler ses lèvres.

Monsieur Yaxley, souffle-t-elle, s’installant déjà à ses côtés sans attendre. Quelle belle surprise de vous trouver ici, cela fait bien longtemps.

Longtemps. C’est bien le mot. Daphné et Astoria n’ont pas participé à la bataille qui a fait rage à Poudlard. Les deux sœurs étaient au chevet de leur mère, mourante. Elles ont quitté l’école l’avant-veille de ce jour funeste où beaucoup y ont laissé la vie. Il s’est passé tellement de choses depuis qu’elle n’a pas l’impression que cela fait à peine un mois, voir peut-être un mois et demi. Longtemps, c’est ce qu’il y a de plus exact. La belle ténébreuse fait signe au barman, Tom, si sa mémoire est exacte, afin qu’il lui serve la même chose. Puis ses ciels reportent leur attention sur l’homme à qui elle continue de sourire.

J’espère ne pas vous déranger, continue-t-elle lorsqu’elle remarque qu’il tient dans sa seconde main une plume.


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Devions-nous nous revoir un jour? x @DAPHNÉ GREENGRASS


Des images lui revenaient par centaines depuis qu'elle avait croisé son regard. Et quel regard...Deux orbes aussi bleutées que l'océan, aussi perturbées que celui-ci par la même occasion. Elle n'était pas la première à avoir capter son regard dans sa courte vie. Ils avaient été nombreux. Mais, elle, c'était particulier. Dès le premier jour où il avait du s'occuper d'elle, il avait été hypnotisé par cette confiance qui se dégageait d'elle, tout comme cette sensibilité. Cela se lisait dans ses yeux...et dans sa tête. Avait-il osé user de son don sur elle? Peut-être. On ne le saurait jamais. Peu de gens avaient conscience de ce don d'ailleurs. Seuls ceux qui en profitaient pleinement le trouvaient utile. Il pouvait l'être.

Elle semblait différente. Plus adulte. Il avait appris la mort de sa mère comme la plupart des membres de la communauté sang-pur. Sa famille leur avait d'ailleurs présenté leurs hommages après la seconde guerre. Elle avait vu sa mère mourir. Il en avait vu des milliers. Elle avait pleuré. Il s'était battu. Tout les différenciaient et pourtant ils se trouvaient au même endroit, au même moment. Combien de fois avait-il refusé ses avances bien trop explicites à l'infirmerie, quand elle venait le voir juste pour le voir? Elle n'était pas la seule, certes, mais la Greengrass avait un magnétisme qui le perturbait. Avait-elle le même effet sur tout les hommes? Va savoir...

Le lever de verre était clairement une invitation à le rejoindre, mais l'infirmier pensait que celle-ci préférerait ses amis à son ainé. Que nenni. Telle une tigresse en chasse, elle s'approcha du plus âgé en roulant des hanches. Chose qui ne déplut pas au Yaxley, qui lui adressa un sourire à sa venue.

- Mademoiselle Greengrass. dit-il en la laissant s'installer à ses cotés. Il la détailla subtilement pendant qu'elle commanda,  tout en menant son verre à ses lèvres.La tenue de Daphné est simple, sans prétention, comparé aux autres demoiselles du coin. Lui n'a pas fait dans la démesure non plus. Après avoir pris une légère gorgée, North le redeposa sur la table, avant de pourlécher doucement sa lèvre . L'alcool lui brulait doucement la gorge.  

Elle finit par retourner son regard sur lui, ou plutôt sur sa plume. Objet qu'il finit par lâcher sur son carnet.

- Vous savez très bien que vous ne m'avez jamais dérangé. Nous n'étions juste pas dans un terrain...recommandable.

C'était cela. Recommandable. Il était un employé. Elle était une élève et de plus sous son regard, comme le reste de l'école. SI il avait osé ne serait-ce que flirter avec elle, sa réputation aurait été finie. Heureusement qu'il n'était nullement fiancé...enfin pour l'instant. Oui, Alhena Shafiq avait refusé sa main, mais il était sûr que dans quelques années sa famille reviendrait à la charge. Ils étaient promis l'un à l'autre depuis leurs dix-sept ans et contrairement aux autres familles, les Yaxley et les Shafiq n'aimaient pas chercher de midi à quatorze heures. Heureusement que Alhena commençait doucement à lui parler et même à le connaître. La chose serait plus facile.

Daphné était à peine plus jeune qu'Alix, mais semblait bien plus forte...ou du moins le paraissait. North avait bien remarqué cela. C'était une jeune femme forte attirante qui attirait les regards, mais devaient-ils succomber à la tentation? Lorsqu'elle reçut sa boisson, North reprit le lead.

-Enfin, ne parlons plus de cela. Vous êtes une adulte maintenant. Il n'y a plus de retenue à avoir...je crois? Comment vous portez-vous? Et votre famille?


Terrain dangereux pour une drague subtile certes, mais à vrai dire, il y avait de quoi. L'heure était aux préoccupations de santé et de ressentis, avant de rentrer dans le sujet. Le visage doux de l'infirmier avait eu quelques dégâts, mais rien de bien visible. Une légère cicatrice au niveau du nez, ainsi qu'à la gorge transparaissaient. C'était les seuls qu'il n'arrivait pas à supprimer. Celles-ci et les autres encore sous les bandages. La chemise cachait les dégâts.
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( see you soon... )
Elle veut se sentir vivante, la belle. Ce soir, elle ne veut plus être l’héritière Greengrass. Elle veut être une jeune femme de dix-huit ans comme les autres. Être comme le commun des mortels. Juste une fois. Juste un soir. Peu importe avec qui, du moment qu’il lui fait ressentir d’autres émotions que celles qui pèsent sur ses épaules depuis quelques temps. Elle veut passer du bon temps. Elle veut avoir l’esprit léger. Elle ne veut tout simplement plus penser. Daphné entre sans réelle conviction au Chaudron Baveur. Une jeune femme de son rang et de sa classe dénoterait dans un tel paysage. Pourtant, elle s’est vêtue de manière à être un peu passe-partout. Tenue légère en rapport avec la température extérieure. Elle ne cherche pas forcément à attirer l’attention sur elle. Pourtant c’est bien ce qui se passe lorsqu’elle pénètre les lieux. La jeune femme dégage un charisme comme on n’en trouve nulle part. Elle est habituée à faire tourner les têtes. Sa beauté naturelle étonne autant qu’elle charme. Pourtant, elle n’a d’yeux que pour une personne. Elle n’a pas eu le temps d’aller bien loin avant que ses perles soient capturées par cet homme qui est loin de lui être inconnu. Malgré la douleur du chagrin et du poids d’une responsabilité bien trop grande pour elle, North Yaxley réussit à lui faire ressentir cette même attraction qu’il a pu susciter en elle, autrefois, à Poudlard. Il faut dire qu’il est particulièrement beau, et son charme fou n’a échappé à aucune jeune demoiselle en âge de ressentir leurs premiers émois. Comme un métal attiré par l’aimant, Daphné se dirige vers lui, de sa démarche féline. Il l’a invité, après tout, non ? Et les personnes avec qui elle est entrée ? De parfaits inconnus ! Elle n’a aucun scrupule à les abandonner. La façon dont il la regarde approcher ne lui échappe pas. Au contraire, elle s’en nourrit, telle un succube. Daphné aime se sentir séduisante, elle aime charmée. Elle sait que le bel infirmier n’était déjà pas insensible à son charme. Elle en joue, elle s’en délecte. Elle se sent soudainement puissante.

Elle s’installe, à ses côtés. Son timbre de voix lui arrache un frisson. La façon dont il prononce son nom la laisse pantelante. Il lui semble presque qu’elle pourrait tuer pour l’entendre à nouveau. Elle fixe cette bouche vers laquelle son verre est porté. Longtemps elle a fixé ces lèvres envoutantes. Elles sont un appel aux baisers. Et sa langue… Ses ivoires viennent légèrement mordillées ses lippes avant qu’elle ne demande la même chose. Il la tente. Ouvertement. Où est passé l’homme professionnel qui faisait comme s’il ne se rendait compte de rien ? Où est passé son expression neutre ? Ce n’est pas pour déplaire à la demoiselle qui se balance complètement d’où. Tout ce qui l’importe c’est que North semble lui offrir la porte de sortie qu’elle désire ardemment. Daphné s’en saisit. Qu’il semble occupé ne la dérange pas outre mesure non plus. Ses paroles ne sont qu’une simple formalité. C’est avec un petit sourire de ravissement qu’elle constate qu’il dépose sa plume, lui signalant ainsi qu’elle a toute son attention. Poudlard appartient dorénavant au passé. Elle n’est plus une élève. Elle n’est plus contrainte par un règlement, il n’est plus contraint par une déontologie. Ils sont à présent deux êtres libre de tout mouvement, de toute décision. Il n’y aura plus de conséquence pouvant entraîner la chute de l’autre. Comme il le dit si bien : elle est adulte maintenant. C’est un fait. Pourtant, du haut de ses dix-huit ans, la belle ne devrait pas se sentir plus adulte qu’avant. Après tout, qu’est-ce qu’un an de plus ? Rien. Mais les aléas de la vie ont contraint la belle à grandir. Trop vite. Elle aurait aimé avoir d’autres choses à penser que les décisions qui pourraient avoir un impact à plus ou moins long terme sur sa famille. Elle aurait aimé se préoccuper de choses futiles comme : « je n’ai plus de robe à me mettre… et ces chaussures ! démodées ! ». Mais non. Daphné doit se préoccuper de son avenir en tant que femmes, elle doit aussi commencer ses études pour devenir conjureuse de mauvais sorts d’ici la rentrée prochaine, et palier, en parallèle, avec sa position de maîtresse de maison. Un emploi du temps de Ministre… Elle envie Astoria qui va simplement débutée sa sixième année dans de meilleures conditions, tout du moins l’espère-t-elle, que l’an passé où Poudlard était synonyme de terreur. Et d’un autre côté, elle s’en veut de l’envier car après tout, n’est-ce pas elle qui fait en sorte que sa cadette continue de vivre sa vie aussi normalement que possible ? Si.

Vous avez entièrement raison, répond-t-elle alors que son verre est déposé devant elle. Elle s’en saisit et le lève à l’attention du bel infirmier. Attendant qu’il en fasse de même, elle trinque avec lui et déclare d’une voix suave : A la vie adulte, qui nous libère de toute contrainte, et qui nous laisse accomplir nos moindres désirs…

Elle porte le liquide ambré à ses lèvres et en avale une gorgée. Le feu de l’alcool se propage, glissant dans sa gorge pour aller envahir son estomac. Elle se souvient vaguement de ne pas avoir dîner. Une erreur de débutant. Mais elle s’en moque, la belle. Elle sait qu’en compagnie de North, elle ne craint absolument rien. Au pire, la raccompagnera-t-il chez elle, s’attirant ainsi les mille remerciements de son père pour lui avoir ramenée saine et sauve son aînée. Cependant, ce n’est pas l’objectif de Daphné, d’en arriver là. Elle le détaille. La guerre semble avoir laissé quelques cicatrices sur lui, mais cela ne l’en rend pas moins beau. Au contraire, il semblerait presque que cela lui donne encore plus de charme, quelque chose de plus sauvage que le bel infirmier qui apparaissait toujours très propre sur lui.

Je vais bien, ment-elle impunément. Ma famille se remet petit à petit du décès de ma mère. C’est une épreuve difficile, mais malheureusement, la vie continue. Et nous apprenons à faire avec…

Daphné a l’habitude de mentir. Ce n’est pas la première fois qu’elle répond cela. Elle ne veut pas qu’on sache qu’elle va mal, et que sa mère lui manque toujours un peu plus chaque jour. Aller mal, et laisser les autres le savoir, c’est comme leur offrir une faiblesse sur un plateau d’argent. Un élément dont on pourrait se servir contre elle… Elle se doit de rester forte. Ou tout du moins, de le paraître. Elle ne veut pas s’éterniser là-dessus. Ce n’est pas pour s’apitoyer sur son sort qu’elle est là, mais bien pour l’oublier.

Et vous ? demande-t-elle en lui retournant la question. Poudlard, tout ça… Cela n’a pas dû être facile pour vous non plus.

D’un geste calculé, elle effleure le dos de sa main de la pulpe de ses doigts, avant d’y poser sa paume, goutant aux prémices de la chaleur de North, ainsi que le contact de sa peau contre la sienne. S’il souhaite se dégager, elle lui en offre le loisir… Ses orbes bleus brillent d’un désir non feint. Elle n’est pas subtile. Mais elle prend son temps. Il l’a faite attendre, le bel infirmier. Il l’a frustré par ses avances laissées sans réponse. Elle sait, pourtant, pourquoi. Mais telle la vipère qu’elle est, elle veut s’amuser un peu, avec sa nouvelle proie. Pas trop non plus. North est tel une gourmandise longtemps interdite à un gamin. A présent que Daphné peut l’avoir, elle compte bien le savourer.


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Devions-nous nous revoir un jour? x @DAPHNÉ GREENGRASS

Cette soirée avait commencé comme tant d'autres. North s'était rendu au bar pour s'offrir son petit plaisir solitaire: l'amertume de l'alcool et quelques lignes sur un papier. Il avait bien imaginé qu'une demoiselle ou un homme l'aborderait comme à chaque fois. Les poètes esseulés attirent, surtout quand ils ont une gueule d'ange. Et c'était clairement le cas du Yaxley. Il dégageait une beauté naturel digne d'un jeune homme de son âge et cela malgré les cicatrices dues à ses erreurs passées. La guerre avait laissé ses marques autant sur sa peau que dans son esprit. Les visions de son passé hantait encore son esprit nuit et jour. Il avait besoin de s'exprimer, de faire catharsis de ces douleurs et dans ces moments, seule l'écriture lui permettait d'y arriver. Quand on est infirmier à Poudlard, on trouve le temps long, malgré les nombreuses visites qu'il avait chaque jour. Pour causes graves ou non. La solitude lui pesait, c'est pour cela qu'il trainait dans les pubs écossais et notamment ceux de Pré-au-lard à proximité.

Pourtant, ce soir, il n'était pas seule. Jolie sirène aux yeux hypnotisants, Miss Greengrass lui avait fait honneur de sa compagnie. Cette fois, plus de limites professionnelles. L'infirmier laisserait la demoiselle faire de lui son quatre-heure et plus si elle le voulait. La chaleur d'un corps avait tendance à l'enivrer plus que le whisky. En plus, la demoiselle était particulièrement jolie. Tout dans le naturel également. Il pourrait lui faire ses numéros de charme, mais il semblerait que ce soit plus facile qu'il ne le pensait. Après tout, la jeune femme était tombée sous son charme dès son arrivée à Poudlard. Comme la plupart de ses camarades d'ailleurs. Il y avait beaucoup de différences entre lui et Pomfresh et c'est vrai que les jeunes femmes et quelques adolescents appréciaient sa compagnie, ainsi que ses attentions. C'était un bon médicomage quand on y regardait de plus près, en dehors de son charme sang-purien. Alix lui avait parfois rapporté les bruits de couloirs. Les fantasmes à son sujet étaient nombreux.

Il l'avait invité à le rejoindre et elle l'avait fait sans hésiter. Douce tentation qui s'asseyait près de lui, tandis qu'elle s'offrait elle aussi une douce amertume. Les premières discussions furent simples. Après avoir insister sur le fait qu'ils n'étaient plus enchainés par des contraintes de scolarité, les deux ensorcelés du soir burent quelques gorgées du poison qu'on leur avait offert. Un poison enivrant en l'occurence. North voyait bien comment elle le détaillait, tandis qu'il faisait la même chose. Deux serpents attendant que le premier morde. La demoiselle évoque sa famille pour répondre aux questions de son ainé. Oui, il était difficile de se remettre de la mort d'un proche, Yaxley le savait bien.

Il sent alors la pulpe de ses doigts contre le dessus de sa main, ce qui lui arrache un sourire. Le damoiseau la laisse faire, tandis qu'il prend une énième gorgée.

- Ne m'en parlez pas...Poudlard est un vrai dépotoir. Il nous a fallu du temps pour reconstruire ne serait-ce qu'une partie du château. Nombreux de nos étudiants se retrouvent parfois orphelin...Enfin, content de savoir que de votre coté tout va bien.

Et de façon délicate, il prend sa fameuse main dans la sienne et l'emmène doucement à ses lèvres. Délicatement, il dépose un tendre baiser sur le dessus de celle-ci, comme le gentleman qu'il était.

- Vous êtes également très en beauté, Daphné. Je suis ravi de votre compagnie ce soir.  

Et il était en partie sincère. En même temps, qui ne serait pas contre l'idée de passer du temps avec une jeune femme comme elle?
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( see you soon... )
Saveur de l’interdit longtemps effleurée sans jamais être consommée. Toujours observée, sans jamais trop s’approcher au risque de se brûler. Le bel infirmier en a fait tourner plus d’une, de têtes, parmi les demoiselles de Poudlard. Daphné n’a pas fait exception à la règle. La seule chose qui a bien pu la distinguer, c’est qu’elle s’est montrée un peu plus subtile que les autres. Alors que ses camarades gloussaient comme des adolescentes en essayant de ne pas bégayer devant le jeune homme, la belle nymphe s’est toujours montrée beaucoup plus posée. Mais n’est-ce pas normal, venant d’une bien née comme elle ? Charmer est tout un art dans lequel elle s’est adonnée lorsqu’elle a compris qu’avec, elle pouvait obtenir beaucoup de choses. Séduire sans jamais donner satisfaction ou aller au bout de l’entreprise. Ça aussi, elle sait faire. Pour North, la situation est différente de ceux à quoi elle bien pu jouer avec les garçons de Poudlard. Lui, c’était l’adulte. L’homme sûr de lui. L’homme qui a une morale qui sait quelles sont les limites à ne pas franchir. Et pourtant, elle a bien senti que si elle n’avait pas été une élève, il n’aurait eu aucun mal à céder à ses pulsions. Aujourd’hui, Poudlard est derrière elle. Daphné n’y étudie plus. Elle a fêté ses dix-huit ans quelques mois plus tôt. Elle n’a aucun scrupule à répondre aux signaux visuels que North lui envoie en l’invitant à se joindre à lui. Comme s’il avait attendu précisément ce moment pour lui donner ce qu’elle souhaitait de lui.

Malgré cela, il est indéniable que les cicatrices profondes laissées par la guerre à Poudlard sont de mises. La situation actuelle est toujours sur le bord des lèvres. Cela n’étonne pas Daphné qu’il ait eu vent de sa situation familiale. Faisant partie du corps enseignant, il a sûrement été mis au courant que les deux Greengrass ont quitté Poudlard pour se rendre au chevet de leur mère mourante. Mais comme toujours, dès qu’il s’agit du deuil de sa mère, la belle brune feint d’aller bien et d’avoir réussi à franchir le cap. Personne n’est témoin de ses larmes offertes à son oreiller, ni de ses sanglots étouffés pour éviter à Astoria de s’inquiéter. Daphné a accepté le rôle qui lui incombe dans sa totalité, et elle le fera la tête haute. Comme beaucoup avant lui, North ne répond rien à cela, se conformant de la réponse d’une jeune demoiselle qui vient tout juste de perdre sa mère. En même temps, que peut-on réellement répondre à ça ? Absolument rien. Alors, elle embraye. S’il veut jouer la carte de la politesse en conversation banale, elle en fait de même. Mais la façon dont l’un et l’autre se détaillent ne laisse absolument aucun doute sur ce qui les anime réellement. C’est en jouant la carte de la sollicitude que la belle ose un premier contact physique en déposant sa main sur la sienne, se repaissant de la chaleur de sa peau contre la pulpe de ses doigts.

Poudlard a été détruit. La bataille qui y a fait rage a été un véritable carnage. Daphné n’en a entendu que parler, mais elle sait que tout le monde s’affaire à reconstruire l’école au plus vite pour accueillir les élèves à la rentrée. L’idée qu’Astoria remette les pieds là-bas pour revivre une ère sombre comme a pu l’être l’année passée fait tomber une masse de plomb dans le creux de l’estomac de la belle brune. Surtout qu’elle-même ne sera pas là pour veiller sur sa petite sœur. Elle ose espérer que la pureté de leur sang ne rendra pas la vie trop difficile à sa cadette, surtout qu’Astoria n’est pas personne à chercher, ni à créer les ennuis. Mais Daphné se souvient parfaitement du caractère soupe au lait des Carrow. Le moindre éternuement peut jouer sur leurs humeurs…. Aussi espère-t-elle qu’ils ne seront pas de la partie dès septembre…

La bataille a laissé des cicatrices profondes.

Ses doigts fins se retrouvent capturés par ceux davantage masculins de North. Elle lui offre sa main tandis qu’il l’emmène à ses lèvres et un doux frisson la parcourt. Un léger sourire vient relever ses lippes carminées tandis qu’elle entre dans son petit jeu. Oh, elle est quasi-certaine d’apparaître tout à fait à son goût, mais la flatterie n’a jamais réellement opérée sur Daphné. On peut lui servir mille compliments à la seconde qu’elle doutera toujours d’une quelconque sincérité. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle se prive de jouer le jeu. Et puis, North n’est-il pas celui qui l’a invité à le rejoindre ?

Et bien, j’ignorais à quoi m’attendre en débarquant ici à cette heure, mais vous me voyez ravie d’être tombée sur vous. Un heureux hasard, n’est-ce pas ? dit-elle d’un ton mutin. Vous avez raison de profiter de vos vacances pour sortir du cadre de Poudlard. Je suppose qu’entre ses murs, vous finissez par tourner en rond.



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