J’avais proposé à Hope, par hibou pour être discrète, de se retrouver dans la forêt pour se voir un peu. J’étais ensuite sortie en trombe de ma chambre après avoir mis bottines et cape, pour me rendre devant la forêt. Quand nous nous étions retrouvées, nous avions passé un long moment à nous embrasser avant de nous adosser à un arbre pour parler un peu. Alors que je lui demandais de ses nouvelles, Hope s’était mise à parler sans plus s’arrêter de ce « merveilleux » Marcus Parkinson. A ma plus grande horreur, elle m’avait appris… que c’était devenu son mentor ! Quelles idées il allait donné à Hope ! Un sang-pur qui fut bras droit de Voldemort ! Je s’étais peu à peu renfrognée mais Hope, qui était dos à ma poitrine, ne semblait pas avoir remarqué les réponses de plus en plus vague que je lui donnais, me contentant du minimum…

Pour être honnête, je n’allais pas tarder à exploser. Pauvre Hope. Je ne lui en voulais guère : j’en voulais au Professeur qui était très certainement en train de lui retourner le cerveau. Alors qu’elle m’expliquait sa gentillesse, je n’y tins plus et me relevais d’un bond :
-        Sa gentillesse ?!? Tu es sérieuse ?
Je la pris avec fermeté par la main pour l’emmener devant le bureau du Professeur. Nous étions dimanche et il y avait peu de chance que le Professeur soit dans sa classe, ce qui me laissait tout le loisir de développer mon argumentaire. Je faisais toutefois attention à rester douce pour ne pas effrayer Hope. Je savais pouvoir devenir presque violente pour défendre mes idées alors je prenais mes précautions. Je m’assis devant le mur juste à côté de la porte avant de commencer en soupirant fort :
-        Hope ! Tu n’es pas sérieuse ! Il t’est venu à l’esprit que ce… Professeur enseigne la défense contre les hybrides et Personnes Impures ?!? Je SUIS une personne impure… dans ce monde, toi aussi ! Sans compter sa brillante carrière d’Auror ! Au service de tu-sais-q…
Je m’arrêtais soudain, horrifiée. J’avais voulu être sage et dire les choses simplement mais je dévoilais clairement que je n’aimais pas Voldemort ! Quelle imbécile ! Je me repris aussitôt :
-        Enfin euh dans tous les cas, je ne vois pas comment il peut être gentil et tolérant envers nous ! Sait-il seulement que nous sommes ensemble ?!? Nom d’un dragon, dois-je te rappeler ce que tu risques, ce que je risque si cela s’apprend ?
Je me relevais pour prendre Hope dans mes bras avec beaucoup d’affection :
-        Je sais que tu as besoin de soutien… Mais par pitié… Pas avec cet… homme !
C’est alors que la porte s’ouvrit… sur le Professeur Parkinson. C’était tout moi : parfaite pour m’attirer des ennuis. Je lui lançais un regard noir en même temps que je lâchais prestement Hope avec regret puis je nouais mes bras l’un à l’autre en lui lançant un regard de défi. Un peu plus et je lui aurai dit « QUOI ! QU’EST-CE QUE TU AS ?!? ». Heureusement, je me taisais à temps et reculais vers le mur d’en face.