Il faut être capable de s'analyser dans une sorte d'équilibre. Être dans la critique mais sans tomber dans une dévalorisation inutile et stérile. Tout comme il ne faut pas tomber dans une surestimation de soi. Il faut se connaître pour savoir par où il est possible d'être atteint.  Chacun a ses faiblesses et la pire chose est de se les nier à soi-même. J’ai bien conscience de certaines des miennes et au vu de mes ambitions, il est temps que j’y remédie. Je ne peux le faire seule contrairement à bien des choses que j'apprends par moi-même. La solitude me permet de ne pas exposer ainsi mes ambitions au grand jour et quand il me faut de l’aide, je ne peux la chercher qu’auprès de personnes à qui j’accorde soit une réelle confiance soit où je peux m’assurer que jamais, ils n’iront raconter sur moi. J’ai l’air de rien mais je peux m’avérer réellement dissuasive. Dans le cadre de ma demande actuelle, c’est une personne de confiance à mon sens. Une des rares personnes qui souvent ne se laisse pas avoir par le masque que j’affiche. Cela m’agace et en même c’est bien la raison pour laquelle il a autant mon affection. Il est certes mon parrain mais ce n’est pas son seul statut qui m’impose de lui accorder ma confiance et une certaine forme de respect. Une chose qui s’acquiert avec le temps. Je profite d’un jour de repos pour me rendre chez lui. Je sonne à sa demeure et je suis immédiatement reconnue par la domesticité. Les familles sont proches et ce n’est pas inhabituel que nous soyons là. Je me suis renseignée discrètement afin de vérifier qu’il soit bien là lorsque je viens.

J’ai cette capacité de récolter aisément les informations dont j’ai besoin, sachant pertinemment à qui demander et c’est d’autant plus facile avec lui. Je déteste me déplacer pour rien et je suis ainsi à calculer chacune de mes actions. Tout anticiper et ne surtout rien laisser au hasard même si la plupart des personnes ne s’en rendent tout simplement pas compte. Je ne suis pas une femme de l’ombre pour rien. Une domestique m’indique la présence de mon parrain dans son bureau et je m’y rends connaissant parfaitement les lieux. J’adresse un sourire angélique à la domestique afin qu'elle m'accorde la permission d'entrer sans être annoncé.  L'art de donner l'image attendue pour obtenir ce que je désire. "Je souhaite faire une surprise à mon parrain s'il vous plaît". Elle me fait un sourire ne pouvant me le refuser. Je rends mes pas silencieux afin de ne pas être entendue. Le pas léger j ouvre dans le plus grand des silences la porte. Tout doucement afin de ne faire aucun bruit. Je passe discrètement la tête alors qu'il ne semble pas m'avoir repéré et je rentre alors délicatement dans son bureau.  Cela m'amuse beaucoup en réalité alors que je cherche autant à réussir à le surprendre qu'à m'entraîner. Une sorte de défi que de réussir à m'introduire ainsi sans le faire voir. Alors qu'il tourne le dos à la porte, je m'approche discrètement derrière son dos et si j'y arrive sans me faire surprendre, je murmure à son oreille. "Il est dangereux de tourner ainsi le dos". Ma voix est froide et pourtant un soupçon rieur est présent.

Aujourd'hui, au milieu d'une montagne de paperasse, Maximilian se remémorait ses jours en tant qu'auror de terrain. Depuis quelques années maintenant, il occupait le poste de chef du département de la justice magique, ce qui signifiait qu'il était chargé de traiter tous les rapports des policiers magiques et des aurors, ainsi que de superviser chaque procès. Il faisait de son mieux pour déléguer autant que possible, mais il n'avait que peu de temps libre.

Les journées de Maximilian étaient désormais remplies de réunions interminables, de dossiers en constante augmentation, et de décisions cruciales à prendre. Autrefois, en tant qu'auror sur le terrain, il était habitué à résoudre des affaires directement. Mais désormais, il se retrouvait souvent coincé dans son bureau, plongé dans des montagnes de parchemins et de notes.

La gestion des effectifs, la coordination des équipes d'aurors, l'examen des rapports d'incidents magiques, la supervision des enquêtes, et le tri des dossiers judiciaires étaient devenus son quotidien. En tant que responsable du département de la justice magique, il devait veiller à ce que la loi soit respectée et que les criminels soient traduits en justice. C'était une tâche complexe et exigeante.

Maximilian avait appris à jongler avec les priorités, à prendre des décisions rapidement et à rester calme sous pression. Mais malgré tout le stress et la lourde charge de travail, il était déterminé à faire en sorte que la communauté magique vive en paix et en sécurité. C'était une responsabilité qu'il prenait très au sérieux, même si cela signifiait que son temps libre était devenu une denrée rare.

"Je vois que tu ne m'as pas attendu dans le salon," lui dit Maximilian, tout en continuant de boucler et refermer le dossier déjà bien rempli. "Je vais bientôt avoir un moment à te consacrer, mais il est évident que sortir ainsi, sans protection ni rien, après ce qui est arrivé à ta sœur... Enfin, je ne suis pas surpris," ajouta-t-il.

Une fois le dossier correctement rangé, Maximilian prit un instant pour reprendre la situation en main. Il observa Ayla, puis lui demanda : "Bien, alors que puis-je faire pour toi, Ayla ?"

D'autant plus que c'est Voldemort en personne qui lui avait demandé de reprendre ce service après son putsch, et Maximilian n'avait pas pu refuser l'offre de celui avec qui il s'était battu depuis près de 30 ans. C'était un jour comme un autre lorsque Maximilian était en train de relire des rapports et de signer des papiers d'arrestation lorsque son elfe de maison lui fit remarquer la présence de sa filleule, Ayla, seule devant l'immense portail en acier gobelin du domaine des Rosier. On disait que même un cracheur de feu et un troll enragé ne pourraient enfoncer le portail de la propriété, et il ne s'ouvrait qu'à ceux qui vivaient dans la demeure.

"Seule, après ce qui s'est passé," dit le patriarche Rosier. "Faites-la entrer." L'elfe s'exécuta, et le portail s'ouvrit dans un grondement mécanique, comme une horlogerie de premier ordre. "Je m'occuperai d'elle plus tard, dites aux domestiques d'être aux petits soins pour elle en attendant que j'arrive," souffla-t-il. Quelle inconscience, se dit-il après ce qui était arrivé à Arya. Se promener seule ainsi était plus inconscient qu'autre chose. Mais Ayla n'attendrait pas qu'il descende ; c'est elle qui monta directement après que les domestiques lui eurent indiqué le bureau de son parrain.

Maximilian avait son bureau face à la grande baie vitrée à cinq mètres de la porte d'entrée. Cependant, il ne sous-estimait pas la discrétion de sa nièce, qui tenta de le surprendre. Il se doutait bien que si elle désirait lui parler, elle ne l'attendrait pas gentiment dans le salon. C'était le genre de personne qu'elle était, et Maximilian l'avait parfaitement cernée depuis son enfance. Il appréciait son tempérament, car elle aurait fait une enquêtrice de choc au Département des Mystères.

Maximilian était un joueur, alors il la laissa faire jusqu'à ce qu'elle se rapproche de lui et lui murmure à l'oreille. En même temps, il sortit discrètement sa baguette et la pointa en direction d'Ayla, sans qu'elle ne s'en rende compte. Il lui dit, d'un ton froid mais dénué d'animosité : "Il est dangereux de tenter de surprendre un sorcier dans sa demeure."

[quote="Maximilian Rosier"]Aujourd'hui, au milieu d'une montagne de paperasse, Maximilian se remémorait ses jours en tant qu'auror de terrain. Depuis quelques années maintenant, il occupait le poste de chef du département de la justice magique, ce qui signifiait qu'il était chargé de traiter tous les rapports des policiers magiques et des aurors, ainsi que de superviser chaque procès. Il faisait de son mieux pour déléguer autant que possible, mais il n'avait que peu de temps libre.

Les journées de Maximilian étaient désormais remplies de réunions interminables, de dossiers en constante augmentation, et de décisions cruciales à prendre. Autrefois, en tant qu'auror sur le terrain, il était habitué à résoudre des affaires directement. Mais désormais, il se retrouvait souvent coincé dans son bureau, plongé dans des montagnes de parchemins et de notes.

La gestion des effectifs, la coordination des équipes d'aurors, l'examen des rapports d'incidents magiques, la supervision des enquêtes, et le tri des dossiers judiciaires étaient devenus son quotidien. En tant que responsable du département de la justice magique, il devait veiller à ce que la loi soit respectée et que les criminels soient traduits en justice. C'était une tâche complexe et exigeante.

Maximilian avait appris à jongler avec les priorités, à prendre des décisions rapidement et à rester calme sous pression. Mais malgré tout le stress et la lourde charge de travail, il était déterminé à faire en sorte que la communauté magique vive en paix et en sécurité. C'était une responsabilité qu'il prenait très au sérieux, même si cela signifiait que son temps libre était devenu une denrée rare.

D'autant plus que c'est Voldemort en personne qui lui avait demandé de reprendre ce service après son putsch, et Maximilian n'avait pas pu refuser l'offre de celui avec qui il s'était battu depuis près de 30 ans. C'était un jour comme un autre lorsque Maximilian était en train de relire des rapports et de signer des papiers d'arrestation lorsque son elfe de maison lui fit remarquer la présence de sa filleule, Ayla, seule devant l'immense portail en acier gobelin du domaine des Rosier. On disait que même un cracheur de feu et un troll enragé ne pourraient enfoncer le portail de la propriété, et il ne s'ouvrait qu'à ceux qui vivaient dans la demeure.

"Seule, après ce qui s'est passé," dit le patriarche Rosier. "Faites-la entrer." L'elfe s'exécuta, et le portail s'ouvrit dans un grondement mécanique, comme une horlogerie de premier ordre. "Je m'occuperai d'elle plus tard, dites aux domestiques d'être aux petits soins pour elle en attendant que j'arrive," souffla-t-il. Quelle inconscience, se dit-il après ce qui était arrivé à Arya. Se promener seule ainsi était plus inconscient qu'autre chose. Mais Ayla n'attendrait pas qu'il descende ; c'est elle qui monta directement après que les domestiques lui eurent indiqué le bureau de son parrain.

Maximilian avait son bureau face à la grande baie vitrée à cinq mètres de la porte d'entrée. Cependant, il ne sous-estimait pas la discrétion de sa nièce, qui tenta de le surprendre. Il se doutait bien que si elle désirait lui parler, elle ne l'attendrait pas gentiment dans le salon. C'était le genre de personne qu'elle était, et Maximilian l'avait parfaitement cernée depuis son enfance. Il appréciait son tempérament, car elle aurait fait une enquêtrice de choc au Département des Mystères.

Maximilian était un joueur, alors il la laissa faire jusqu'à ce qu'elle se rapproche de lui et lui murmure à l'oreille. En même temps, il sortit discrètement sa baguette et la pointa en direction d'Ayla, sans qu'elle ne s'en rende compte. Il lui dit, d'un ton froid mais dénué d'animosité : "Il est dangereux de tenter de surprendre un sorcier dans sa demeure."

"Je vois que tu ne m'as pas attendu dans le salon," lui dit Maximilian, tout en continuant de boucler et refermer le dossier déjà bien rempli. "Je vais bientôt avoir un moment à te consacrer, mais il est évident que sortir ainsi, sans protection ni rien, après ce qui est arrivé à ta sœur... Enfin, je ne suis pas surpris," ajouta-t-il.

Une fois le dossier correctement rangé, Maximilian prit un instant pour reprendre la situation en main. Il observa Ayla, puis lui demanda : "Bien, alors que puis-je faire pour toi, Ayla ?"

Je tente de m’introduire dans son bureau sans me faire surprendre. Un talent de discrétion que je cultive depuis des années alors que j’ai acquis l’art d’être une ombre. Bien des gens peuvent m’oublier surtout quand je suis en présence de ma jumelle. Je peux alors totalement disparaître dans le décor alors qu’elle occupe le devant de la scène. Nous sommes physiquement identiques et pourtant si différentes sur le plan du caractère. Cela ne nous empêche pas d’être très proches. Je suis donc arrivée discrètement, ayant négocié avec l’elfe de maison pour qu’elle n’annonce pas que je monte dans son bureau sans attendre. Dans bien des situations, j’aurais docilement attendu. Parce que les conventions l'exigent et que cela sied à mes intérêts. Mais avec lui c’est différent. Il arrive si bien à me cerner qu’il devient un véritable défi de réussir à le surprendre un jour. Pouvoir m’introduire dans son bureau sans qu’il s’en rende compte serait une fierté. Pourtant, alors que je m’approche, tout semble bien trop facile. Il ne semble pas ciller d’un pouce jusqu’à ce que je lui murmure à l’oreille. Aucune surprise de sa part et sa baguette pointée sur moi. Je ne l’ai absolument pas eu alors qu’il semble m’avoir remarqué depuis le départ. Je reste impassible ne laissant pas ma légère frustration transpirer. Un contrôle de mes émotions alors qu’il reste un problème d’échec que je n’arrive pas à solutionner. A chaque fois, il semble anticiper mes actions comme si j’étais bien trop prévisible à ses yeux. “Suis-je si prévisible pour vous?” Bien d’autres sont incapables de me comprendre et pourtant pour lui c’est comme si j’étais un livre grand ouvert.

Il est inutile de répondre à son affirmation. Non je n’allais pas attendre bien sagement dans le salon. Je m’installe dans un des fauteuils de son bureau avec l’élégance qui me caractérise. Je le laisse terminer son dossier tout en observant tranquillement son bureau. Je reprends la parole une fois qu’il semble avoir du temps à me consacrer. “Le danger n’est-il pas un allié qu’il faut apprivoiser sans pour autant le fuir?” J’ai été très inquiète pour ma sœur et j’ai bien conscience de ce qui lui est arrivé mais pour autant je ne compte pas me terrer. “Je préfère chasser qu’être chassé et me terrer n’est pas une option que j’envisage”. Bien trop llibre et indépendante sous mes airs de jeune femme obéissante et disciplinée. Je m’arrête un instant alors qu’il me demande ce que je veux. “Comment allez-vous parrain? Nous n’allons tout de même pas sauter les convenances. D’ailleurs vous ne proposez même plus à boire à votre filleule? ” Un léger sourire taquin alors qu’en sa compagnie je me permets un peu plus de laisser tomber sa carapace. “Je ne veux pas vous faire perdre davantage votre temps alors que vous semblez si occupé”. Une question indirecte en réalité. “Je viens vous voir justement en lien avec ma protection. Je voudrais être capable de me défendre par mes propres moyens s’il venait à quelqu’un l’idée de s’en prendre à moi. Est-ce que vous pourriez m’aider s’il vous plaît?” Je m’arrête un instant. “Vous voyez, je ne suis pas si inconséquente?” Je ne l’ai jamais été en réalité alors que j’anticipe toutes mes actions. Rien n’est laissé au hasard et peu de personnes peuvent soupçonner qui je suis réellement. J’ai bien consciente de mes qualités dans les potions mais en combat magique, je ne connais que les bases et il est hors de question que je m’expose en public dans ses simulacres de cours de duel. Bien trop doux à mon goût alors que cela ne représente absolument pas une réelle mise en situation.

Maximilian observa sa nièce avec un regard impassible. Il était bien conscient des talents de discrétion qu'elle avait développés au fil des années, ainsi que de sa capacité à disparaître dans l'ombre, en particulier lorsque sa sœur jumelle était présente. Les similitudes physiques entre les deux sœurs étaient frappantes, mais leurs personnalités étaient diamétralement opposées. Malgré ces différences, Maximilian entretenait une relation particulière avec Ayla, et il pouvait anticiper bon nombre de ses actions, ce qui la frustrait légèrement.

"Le danger n'est-il pas un allié qu'il faut apprivoiser sans pour autant le fuir ?" lui dit-elle après s'être installée dans un des fauteuils du bureau. "Je préfère chasser que être chassé et me terrer n'est pas une option que j'envisage."

Maximilian écouta attentivement, ses yeux scrutant chaque mouvement de sa nièce. Il était bien conscient de son caractère à ne pas se laisser abattre par les épreuves. Un léger sourire en coin apparut sur son visage, signe qu'il connaissait cette facette d'Ayla. Il répliqua calmement : "Le danger peut être un allié, mais il peut aussi être une arme à double tranchant. La fuite est elle aussi une solution, mais la prudence est la meilleure des vertus nécessaires. Tu ne chasses pas quand tu ne sais pas comment fonctionne un fusil."

Lorsqu'elle mentionna les convenances, Maximilian laissa échapper un petit soupir intérieur. "Comment allez-vous, parrain ? Nous n'allons tout de même pas sauter les convenances. D'ailleurs, vous ne proposez même plus à boire à votre filleule ?", dit-elle, taquine. "Je ne veux pas vous faire perdre davantage votre temps alors que vous semblez si occupé."

Maximilian pencha légèrement la tête en signe d'interrogation et lui dit : "As-tu juste attendu que les domestiques te le proposent avant de vouloir essayer de me surprendre dans mon bureau ?" Mais il appréciait sa perspicacité. Puis, Ayla aborda le sujet qui l'avait amenée à le rejoindre. "Je viens vous voir justement en lien avec ma protection. Je voudrais être capable de me défendre par mes propres moyens s'il venait à quelqu'un l'idée de s'en prendre à moi. Est-ce que vous pourriez m'aider s'il vous plaît ?" Elle marqua une pause. "Vous voyez, je ne suis pas si inconséquente ?"

Maximilian réfléchit un instant avant de répondre, toujours de manière concise. "Tu n'es pas inconséquente, Ayla. C'est justement ta méticuleuse froideur qui m'inquiète parfois." Il prit quelques instants pour choisir ses mots avec soin. "Je peux t'enseigner les bases de la défense magique et, si tu insistes, des bases plus soutenues d'aurors, comme j'ai fait avec Ambrose, Freyja et Samaël. Cependant, sache que cela demande du temps et de la pratique. Être capable de te défendre par tes propres moyens est une chose, mais utiliser la magie de manière réfléchie, maîtrisée et de manière instinctive en est une autre. L'hésitation ne doit pas être un compte à tes aptitudes. Un combattant préparé gagnera toujours face à un négligé, même s'il est meilleur."

Maximilian n'était pas du genre à faire des promesses en l'air, et il voulait que sa nièce comprenne l'importance de ce qu'elle demandait. "Si tu es prête à t'engager dans la voie du duelliste, je t'y aiderai. Mais sache que cela ne se fera pas du jour au lendemain, et tu devras faire preuve de patience et de discipline. Es-tu prête à relever ce défi, Ayla ?"

"Écoute, Ayla," commença-t-il, "je ne doute pas de ta détermination à vouloir apprendre, et de ton désir de te protéger. La magie, surtout en matière de défense, est un domaine auquel la prudence est essentielle, là-dessus, je ne me fais pas de souci pour toi. Mais parfois, ton tempérament trop calculateur peut t'entraîner sur des chemins dangereux."

Il se leva de son bureau pour se rapprocher d'elle. "Je peux t'apprendre les bases de la défense magique, mais je t'encourage à être patiente. La maîtrise de ce genre de magie ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un processus qui demande du temps, beaucoup de pratique, et essentiellement, la capacité à rester calme et lucide sous la pression. Les duels ne sont pas des jeux, et les conséquences peuvent être graves."

Maximilian posa une main sur l'épaule d'Ayla, une marque de confiance rare venant de lui. "Si tu es prête à t'engager dans cet apprentissage, je suis là pour t'aider. Nous irons étape par étape, en commençant par revoir les bases, puis en progressant à ton rythme. Sache que je serai exigeant, mais je suppose que mes enfants t'en ont déjà parlé, au final, regarde leurs niveaux actuels."

Il se recula légèrement et la scruta de son regard perçant. "Es-tu prête à relever ce défi, Ayla ? Cela ne signifie pas que tu deviendras une Auror, mais au moins, tu sauras te défendre dans des situations périlleuses."

Je l’observe calmement alors que je viens de tenter de le surprendre dans son bureau. En vain alors qu’il a cette faculté d’anticiper mes mouvements. C’est relativement exaspérant alors peu arrivent à lire dans mon jeu. Des années à être dans l’ombre et à développer des compétences en lien avec cela. J’ai vite compris que je pouvais tirer parti de la différence de caractère avec ma jumelle. Je suis toujours ainsi, cherchant à tirer l’épingle de mon jeu quelque soit la situation au lieu de me plaindre de mon sort.Hormis ma jumelle, personne d’ailleurs ne m’entend râler à propos de quoique ce soit ni exprimer une opinion sincère d’ailleurs Tout n’est qu’un jeu de dupe et il exprime qu’il est dangereux de sortir seule ainsi après ce qui est arrivé à ma soeur. Pourtant, je ne compte pas arrêter de me déplacer et j’exprime ainsi mon point de vue sur le sujet, écoutant avec une certaine attention sa réponse. “Affronter le danger ne veut pas dire se précipiter. Bien au contraire, il est absolument nécessaire d’analyser afin de pouvoir anticiper avant de passer à l’action. Un chasseur observe sa proie, ses habitudes avant de fondre sur elle au meilleur moment et de la manière la plus adaptée. Fuir peut être un mouvement temporaire afin de prendre du recul mais cela ne peut een aucun cas être une solution définitive”. Tel un jeu d'échecs où il faut prévoir ses coups en amont afin de développer une stratégie à long terme. Jouer au coup par coup sans être capable de prévoir revient à ceux qui réagissent uniquement à l’instinct et ceux-là ne restent pas dans le jeu bien longtemps. Je suis bien trop froide et calculatrice pour tomber dans ce genre de défaut. Dans l’extrême inverse par contre cela est moins sûr alors que je n’ai pas encore déterminé les limites de ma froideur. Jusqu’où serais-je prête à aller?

Je taquine un instant sur les convenances, me permettant un peu de légèreté avec lui avant d’entrer dans le vif du sujet. Ma venue en sa demeure n’est pas dépourvue d’intérêt et je vais droit au but. Il ne m’apporterait rien de tourner en rond alors qu’il me verrait certainement venir de loin. Je dois apprendre à me battre pour assurer ma protection mais aussi pour d’autres raisons. Me rendre compte à quel point je ne suis qu’un pion manipulable par mon père sans qu’il ne juge nécessaire d’au moins m’en avertir a été un électrochoc. Il est temps que je passe à la vitesse supérieure afin de ne pas être simplement un pion bon à marier. J’ai fait bonne figure, donnant l’illusion de la jeune femme qui accepte son sort ainsi qu’il est attendu de moi.Râler ou exprimer mes ressentis auraient été contreproductifs et certainement vécu comme un caprice. Je donne donc l’illusion alors que dans l’ombre je bouge mes propres pions afin de pouvoir me créer une place qui m’est propre. Je l’écoute alors qu’il m’expose ce à quoi m’engage ma demande. J’attends qu’il ait fini avant de reprendre la parole. “Je souhaite apprendre les bases de la défense magique mais quand le temps sera venu également les bases plus soutenues dont vous parlez”. Je ne désire pas me contenter du minimum et je suis assez claire dans ma demande. Je suis très posée également, ne me départissant pas de mon calme et de ma froideur. Il est bien complexe de lire ce que je pense réellement alors que même des legilimens ne peuvent pas. “J’en ai bien conscience et je ne viens pas vous faire cette demande à la légère. Vous vous doutez que j’ai longtemps pesé cette demande avant de venir vous la soumettre. Vous connaissez également ma patience et ma détermination dans ce que j’entreprends et je n’attends pas de pouvoir y arriver du jour au lendemain. J’y consacrerais le temps et les efforts nécessaires”. Je n’en doute pas un instant de ma capacité à y parvenir.C’est une certitude que j’y arriverais et comme à chaque fois, je m’en donnerais les moyens. “Avez vous besoin de tester mes capacités de rester lucide et calme sous la pression?”

Dans ma voix brille une forme de défi alors que cela fait longtemps que je n’ai pas vécu une situation où cela s’avère nécessaire. Poudlard est devenu un terrain de jeu bien trop facile et je suis curieuse de découvrir où sont mes limites à l’heure actuelle. Un besoin en réalité, au delà de la curiosité, avant de pouvoir entreprendre de me lancer sur des chemins sûrement plus dangereux. La connaissance de soi-même reste un tout mais tester ses limites ne peut pas se faire dans n’importe quelles circonstances. Cela ne peut être un passage à l’acte impulsif sans contrôler les conditions dans lesquelles cela aura lieu. “L'exigence est nécessaire à mon sens”. Je suis très exigeante envers moi-même et je n’attends aucune douceur quelconque dans l’apprentissage. Je serais bien déçue s'il en était autrement. J’ai ce contrôle permanent alors qu’il me demande si je suis prête à relever le défi. Mon regard se pose sur lui sans ciller. “Oui je suis prête et déterminée . Auriez-vous du temps à me consacrer aujourd'hui pour que nous commencions? ”. Mon air froid et impassible masque la détermination sans faille à accomplir ce projet. Il sera bien plus facile d’y parvenir avec son aide mais même s’il refusait je trouverais d’autres moyens d’y parvenir. Je sais que le chemin qui m’attend sera semé d'embûches alors que je ne compte pas me contenter d’être la parfaite épouse que l’on attend de moi. Mes plans commencent doucement à se dessiner. “J’ai bien conscience que je ne serais pas auror”. Et ce n’est pas dans mes plans d’ailleurs alors que je considère que ce serait me salir les mains que de me retrouver dans cette branche. Je désire quelque chose de bien plus dans l’ombre et dans les secrets plutôt que d’être envoyé ainsi en première ligne.

Maximilian observait attentivement Ayla, scrutant chaque nuance de ses paroles pour détecter la détermination et l'intelligence dissimulées derrière son apparente tranquillité. Il savait qu'elle ne prenait pas ses décisions à la légère et admirait son engagement à se préparer sérieusement pour sa propre défense. Il répondit d'une voix profonde et réfléchie : "Ayla, l'anticipation est nécessaire, tout comme la prudence. Comprendre son adversaire et ses propres limites est essentiel. La patience est une vertu que j'apprécie en toi, et je suis convaincu que tu as tout ce qu'il faut pour progresser dans cette voie."

Lorsqu'elle exprima son désir d'acquérir non seulement les bases de la magie de défense, mais aussi des compétences plus avancées, Maximilian acquiesça. "C'est un objectif ambitieux, Ayla, mais je ne doute pas de ta capacité à le réaliser. Il est essentiel de viser haut, surtout dans un domaine aussi crucial que la magie de défense."

Quand elle évoqua la nécessité de tester sa capacité à rester calme sous pression, un sourire en coin apparut sur le visage de Maximilian. "Si tu souhaites être mise à l'épreuve, je peux te proposer des duels simulés pour évaluer ta réaction sous pression. Cependant, je tiens à te prévenir que je ne retiens pas mes coups, même contre un débutant ou quelqu'un qui m'est cher. Mais n'oublie pas que l'entraînement est avant tout une occasion d'apprendre, et il n'y a pas de honte à commettre des erreurs. C'est ainsi que l'on progresse. En revanche, si je constate qu'il n'y a aucun progrès, cela risque de mal se terminer pour toi."

Il se montra sévère en parlant de l'exigence, sachant qu'Ayla avait déjà des attentes élevées envers elle-même. "L'exigence sera de mise, Ayla. Je suis intransigeant quand il s'agit de la magie de défense, car cela concerne ta sécurité ainsi que celle de ceux que tu pourrais protéger un jour. Après avoir révisé les bases, tu pourras t'entraîner ici tous les jours si tu le souhaites."

Lorsqu'elle confirma sa détermination et sa préparation à relever ce défi, Maximilian hocha la tête en signe d'approbation. "Très bien, Ayla. Nous allons commencer dès aujourd'hui. Prépare-toi à une séance d'entraînement intense. J'espère que tu as mangé légèrement ce midi, car je ne te laisserai pas une seconde de répit. Avant cela, je tiens à te rappeler que la magie de défense ne consiste pas seulement en une série de sorts et de gestes, mais aussi en un état d'esprit. La maîtrise de soi est primordiale, et tu devras travailler sur ta concentration, ton sang-froid, ta réactivité et tes réflexes."

Maximilian se dirigea vers une petite armoire dans son bureau et en sortit une lettre qu'il s'empressa de confier à son hibou avant de le laisser s'envoler. "Reeky, prépare la salle d'entraînement", dit-il à son elfe de maison, qui était déjà excité à l'idée de la journée qui s'annonçait.

Maximilian guida sa filleule dans le sous-sol du manoir Rosier, où l'atmosphère avait subitement changé pour laisser place à une pièce sombre, éclairée seulement par des torches. Le plafond était haut et voûté, semblable à une cave à vin moldue, ajoutant à l'ancienneté du manoir. Cependant, tout l'équipement nécessaire à la pratique de la magie de combat et de défense était présent.

"Avant de commencer, que dirais-tu d'un duel pour me permettre d'évaluer ton niveau actuel ?" Lui dit Maximilian en se positionnant d'un côté de la salle, baguette en main et prêt à agir.

Ma décision est prise depuis longtemps que je m'entrainerai au duel et au combat magique. La seule question qui reste est comment je vais me l’apprendre. Je connais une partie des compétences de mon parrain et donc je sais qu’il a les capacités de me faire parvenir au niveau que je souhaite. Le tout est qu’il accepte sinon je trouverais un autre moyen. Maintenant que j’ai fini le premier cycle à Poudlard, il est temps que je développe mes compétences de manière plus poussées. C’est pour cela que j’ai déjà pensé également à lui demander pour l’occlumencie également mais cette capacité je l’ai développé en miroir de ma jumelle. Un moyen de lui offrir un espace de répit depuis que je suis toute petite. Je suis capable d’ériger des murs face à elle mais je n’ai jamais eu l’occasion de tester vis à vis de qui que soit d’autre. Mes murs tiendraient-ils dans un autre contexte? Il faudra que je vienne évaluer cela à un moment mais là n’est pas la question pour l’instant. Je constate qu’il accepte de m’entraîner tout en venant m’affirmer qu’il m’en pense capable. Ce n’est pas quelque chose dont je doute alors que j’ai cette assurance qui n’est jamais très loin de l’arrogance. Je ne suis pas réellement habituée à l’échec alors que je vise toujours la perfection dans ce que j’entreprends. J’ai commis des erreurs dans mes apprentissages mais j’ai toujours fait en sorte de les dissimuler, quitte à ce qu’un autre soit accusé à ma place. Ne montrer aucune faiblesse est une chose essentielle et c’est bien pour cela que cela ne peut être n’importe qui qui m’entraîne au duel. Il est hors de question, par exemple, que je vienne exposer mes faiblesses devant tout le monde à Poudlard. Ces cours sont bien trop publics pour que je m’y expose. Demander à mon parrain est une forme de confiance que je lui accorde alors qu’il sera le témoin de mes erreurs si j’en commets sans que je ne puisse réellement les masquer.

Je tiens à être testé, à être mise sous pression pour savoir réellement ce que je vaux maintenant. Je dois le savoir dans ce cadre où je peux m’exposer sans craindre réellement pour ma sécurité que de les découvrir bien plus tard en public. Notre monde est sans pitié et j’en ai bien conscience. Je le regarde avec une intensité et un sérieux rare chez moi. “Oui je désire que vous me soumettiez à ces tests. Je dois savoir comment je réagis sous la pression. Poudlard est un endroit bien trop gentil pour mettre réellement sous pression. Cela en devient presque inintéressant et dois avoir conscience de mes réactions avant de ne le découvrir dans une situation bien plus désavantageuse pour moi”. Je suis déterminée et prête à ce qu’il ne retienne pas ses coups. “J’ai bien conscience que vous ne retiendrez pas vos coups et c’est bien pour cela que je vous demande à vous. Ce n’est pas de la gentillesse et de l’empathie qui m’aideront”. Je suis bien plus du genre à penser que c’est à la dure que l’on apprend plutôt qu’avec des personnes qui prennent des pinces et mettent des tonnes d’empathie qui m’exaspère au plus haut point. Lui accepte peut-être les erreurs mais je sais que je serais bien moins tendre face à mes échecs.

Je vise toujours la perfection dans ce que j’accomplis et je suis très peu tolérante à mon égard. Rare sont ceux qui connaissent mon exigence à ce niveau là alors que je la camoufle sous un air froid et impassible. Il est inimaginable pour moi qu’il ne puisse y avoir aucun progrès ni même que je puisse échouer sur quelque chose. Il me confirme son exigence et j’ai un léger sourire en réponse. “Je vous remercie”.Il m’offre de pouvoir venir tous les jours si je le désire. Une option à envisager alors que j’hésite un instant à lui demander le secret sur nos entraînements. Pourtant pour une fois je ne le fais pas. Ma dernière discussion avec mon père a montré une certaine volonté de sa part à vouloir me connaître réellement. Je lui confirme ma volonté de m'entraîner ainsi et il m’informe que nous allons commencer aujourd’hui. “Je suis prête”. Je le suis alors jusqu’au sous-sol de la demeure des Rosiers.L'œil est observateur alors que nous avançons jusqu’à ce que nous arrivions dans la salle d’entraînement. Je n’ai nul besoin de mots pour venir donner mon accord pour ce duel d’évaluation. Je me dirige de l’autre côté de la salle et je sors ma baguette. Je me mets en position prête à réagir alors que je l’observe. Je préfère être ainsi en posture de réaction pour l’observer d’abord au lieu de me précipiter à agir.

Maximilian observa attentivement Ayla, appréciant la détermination dont elle faisait preuve en se mettant sous pression pour évaluer ses réactions. Pour lui, la bienveillance et l'empathie n'étaient pas les clés de l'apprentissage, mais plutôt la rigueur et la réalité du duel, ainsi que les conséquences potentielles en cas de défaite. Il soutint sa demande de tests exigeants en disant : "C'est une attitude que j'apprécie, Ayla. Les duels ne sont pas des jeux, il est crucial que tu comprennes tes réactions sous pression. C'est en les connaissant que tu pourras progresser."

Une fois dans la salle d'entraînement, Maximilian se prépara méticuleusement en vue de l'évaluation du duel. Il fit quelques pas en arrière, s'éloignant de sa filleule, tout en maintenant fermement sa baguette. Son regard arborait une concentration profonde et une gravité qui reflétaient l'intensité qu'il investissait dans chaque affrontement magique. Un silence pesant régnait, ne troublé que par la question posée à Ayla, lui demandant si elle était prête. Dès qu'il perçut son accord, il se lança les hostilités avec une rapidité presque vertigineuse.

Maximilian commença par lancer quelques sorts informulés, tels qu'Everte Statum et Rictusempra, des sorts souvent utilisés par les débutants. Pourtant, il était sans pitié, bien que veillant à n'utiliser que des sorts relativement inoffensifs. Il savait que s'il constatait que sa filleule revenait au manoir Lestrange avec des blessures graves, il aurait des explications délicates à fournir à Morgana, et ce n'était pas quelque chose qu'il désirait.

Le duel se déroula avec une intensité croissante, testant les compétences et les réactions d'Ayla sous pression. Maximilian voulait qu'elle comprenne pleinement la gravité des duels et qu'elle puisse progresser en conséquence. Il intensifia le rythme jusqu'à constater que la jeune femme commençait à être débordée, ne parvenant pas à se sortir du rythme soutenu qu'il lui imposait. Il avait seulement légèrement accéléré, mais Maximilian restait vigilant pour s'assurer qu'Ayla n'était pas mise en danger réel. Il était déterminé à l'aider à développer ses compétences tout en garantissant sa sécurité.

Maximilian avait manifestement l'intention de pousser Ayla jusqu'à ses limites pour évaluer sa réaction dans des situations de stress intense. Il en profita également pour examiner attentivement sa posture, ses gestes et sa réactivité, cherchant des signes de faiblesse ou d'erreur dans sa technique afin de les corriger par la suite. Ayla avait commis l'erreur de lui laisser imposer son rythme, mais Maximilian allait lui faire comprendre que la victoire ne viendrait pas en se contentant de se défendre. Même s'il ne lui laissait pas le temps de contre-attaquer, il veillait à ce qu'elle ne perçoive pas le sort qu'il lançait. Entre les flashes rouges et jaunes, il était impossible de discerner quoi que ce soit. Lorsqu'il cessa, Ayla tenta bien de riposter, mais Rosier était rapide. Il se déplaça en transplanant à ses neuf heures et continua de la presser sans aucune pitié. Il ne la ménageait pas du tout, bien au contraire.

Il augmenta le rythme de l'évaluation, lançant des sorts plus rapidement et de manière toujours plus agressive. Ayla était mise à l'épreuve, mais Maximilian avait l'intention de l'aider à développer ses compétences en l'obligeant à s'adapter rapidement. C'était un défi difficile, mais c'était également une opportunité d'apprentissage pour Ayla, à condition qu'elle puisse résister à la pression et réagir efficacement. Jusqu'à ce qu'elle craque, l'un des sortilèges l'avait touchée et elle tomba en arrière sur l'un des poufs que Reeky avait installés.

Maximilian lui dit, "Tu vas bien ? Je ne t'ai pas ménagée pour commencer, mais je ne m'attends pas à ce que tu résistes comme ça." Il ajouta, "Ta posture est bonne, lève juste un peu plus ta garde et pense à respirer, tu as du mal avec les sortilèges informulés, n'est-ce pas ? Tu es rouge." Il se tourna vers Reeky et lui dit, "Apporte-lui à boire, veux-tu ?" L'elfe s'exécuta, apportant des rafraîchissements pour la jeune duelliste.

Le mentor voulait s'assurer que sa protégée tirait des enseignements de cette expérience, tout en maintenant un équilibre entre la pousser à ses limites et garantir sa sécurité. Leçon par leçon, Ayla apprendrait les subtilités des duels magiques, guidée par la rigueur et la réalité du combat, tout en bénéficiant des précieux conseils de Maximilian.

Je suis prête, la baguette en main alors que je décide de ne pas attaquer en première. Les sorts pleuvent de toute part sans que je ne puisse réellement riposter. Au départ, mes sorts de protection sont lancés en informules mais rapidement je n'y arrive plus. Je suis obligé de passer par des sortilèges bien plus classique. Je n'arrive pas à riposter. Je reste pourtant calme à chercher la moindre faille dans son attaque. Je me rends assez vite compte que je n'en perçois aucune. A chaque fois que j ai l'impression d'en voir une et de tenter de m'infiltrer dedans cela est immédiatement déjoué. Le calme reste présent en moi alors qu'il en faut beaucoup plus pour me faire paniquer. Le rythme devient de plus en plus intense et pourtant je garde mon sang froid. Pourtant je sens qu'au fond de moi la frustration des échecs s'accumulent. Je dois absolument trouver une solution avant d'être totalement submergé. Une stratégie lue dans un manuel un jour me revient alors en tête. Se laisser avoir pour mieux attaquer par la suite. C'est probablement la seule manière de provoquer une ouverture pour l'attaquer. Je me laisse alors atteindre par un de ses sortilèges tombant en arrière sur un des poufs. Ainsi que prévu, cela met fin à la pluie de sorts. Un répit qui me permet de reprendre mon souffle et de préparer la suite.

Je ne réponds pas à sa question sur mes sortilèges informules. Avouer une faiblesse est une chose complexe pour moi alors que je passe mon temps à les camoufler. Je note intérieurement que je gère beaucoup moins bien les informules lorsque la pression s'installe. J'ai alors besoin de repasser à des sortilèges formulés à haute voix et cela m'a agacé au plus haut point. Dès ma cinquième année, j'ai commencé à m'entraîner afin de pouvoir réaliser la plupart des sortilèges sans avoir besoin de parler et je suis très déçue vis a vis de moi même que je n'ai pas poussé l'apprentissage assez loin. Je profite qu'il soit en train de parler pour récupérer suffisamment de calme. Je pointe alors discrètement ma baguette dans sa direction tentant un nouvel informule qui est un échec dès qu'il parle a son elfe de maison, profitant que son attention ne soit plus sur moi. Rien ne se produit. Je retente une nouvelle fois mais cette fois a haute voix. "Incarcerem". Des cordes viennent s'entourer autour de lui et je me relève ma baguette en main. C'est à mon tour d'enchaîner les sorts à son égard. Une forme de combativité luit dans mon regard. "C'est tout ? Je m'attendais à plus difficile que cela". La pression me rend provocante. Un aspect que j'ignorais totalement. Je le fixe d'un air de défi, calmant l'essoufflement que je sens en moi. Il est hors de question que je montre cette faiblesse.

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'échec/réussite' :

Maximilian fut momentanément surpris par l'attaque soudaine d'Ayla par derrière. Il avait baissé sa garde pendant un bref instant pour parler à son elfe de maison, et elle avait saisi l'opportunité. Bien qu'un léger froncement de sourcils trahisse son agacement, il ne laissa pas transparaître sa frustration. Au contraire, il considéra ce revirement comme une opportunité pour intensifier leur entraînement.

Les cordes d'Incarcerem l'entourèrent, l'immobilisant momentanément. Bien qu'il ait eu la possibilité de lancer un sort pour s'en libérer, il commença par esquisser un sourire. Il salua la stratégie d'Ayla. Maximilian se dégagea rapidement et afficha un sourire en coin. "Je vois que tu as toujours des ressources cachées", lui dit-il, avant d'ordonner à Reeky d'attendre un peu avant d'apporter un verre à la jeune sorcière. "Mademoiselle, montrez-nous de quoi vous êtes capable en terminant ce combat avant de prendre du repos."

"C'est ainsi que tu réagis à la pression, Ayla ? La provocation peut être une arme redoutable, mais n'oublie pas que c'est aussi une ouverture pour ton adversaire. Maintenant, prépare-toi à un défi encore plus grand." Maximilian s'avança d'un pas, lançant un sort après l'autre avec une vitesse encore plus impressionnante. Il avait l'intention de tester les limites d'Ayla, de la pousser au-delà de ce qu'elle avait déjà expérimenté. Les sorts fusèrent, et il ne lui laissa guère de temps pour riposter ou se défendre. L'entraînement devint plus intense que jamais. Il s'amusa également à transplaner autour d'elle pour la déstabiliser, mais elle tint bon pour l'instant.

Cependant, Ayla se retrouva rapidement débordée, confrontée à une série ininterrompue de sorts. Maximilian ne lui laissait aucun répit, ne lui permettant pas de reprendre le contrôle. Chaque sort était soigneusement choisi pour la pousser au maximum de ses capacités. Il voulait qu'elle apprenne à gérer la pression, à s'adapter rapidement, et à ne jamais sous-estimer son adversaire. Il continua à la travailler au corps, et alors qu'il constata qu'elle était complètement débordée, Maximilian ralentit pendant une fraction de seconde et laissa une ouverture à sa filleule pour contre-attaquer. Cependant, le Protego du sorcier fut tellement bien exécuté que le sortilège de la jeune sorcière ricocha sur elle, la surprenant, et elle s'écroula, victime de son propre sort.

"C'est bon, Reeky", dit Maximilian avant que sa femelle elfe ne donne à boire à Ayla. "Alors, mademoiselle, êtes-vous déjà fatiguée ?" Cette fois-ci, Maximilian ne la lâcha pas des yeux et resta sur le qui-vive au cas où sa filleule essaierait de le surprendre de nouveau.

Réussir à l’atteindre par ma stratégie m’inspire une forme de fierté. Un léger sourire apparaît sur mon visage alors que je ne compte pas le laisser me battre à plate couture sans me défendre avec mes propres armes. Je ne suis pas au niveau en combat direct alors qu’une fois qu’il est lancé dans ses sorts, je ne peux que tenter de tenir en attendant une ouverture. Chose que j’ai faite même si je me doute que cela ne sera pas sans réponse. Je serais déçue d’ailleurs que le combat s’arrête ainsi alors que mon cerveau est stimulé par la pression, laissant place à la provocation. “Je ne vais pas vous laisser me battre aussi facilement. Il faut se méfier de l’eau qui dort”. L’esprit combatif brille dans mes yeux alors qu’il réagit à ma provocation. “Oui, il semblerait que ce soit mon mode de réaction”. Je n’ai pas réellement eu d’autres occasions d’être ainsi soumise à la pression. Poudlard est devenu un terrain de jeu bien trop facile à mes yeux et je n’ai pas eu de réel défi à relever depuis longtemps. Il se libère rapidement et il reprend ses attaques. Je me rends alors compte que l’intensité a augmenté de manière conséquente et je ne trouve aucune faille. Je ne peux que me défendre, toujours incapable de lancer mes sorts en informulés. Cela m’agace alors que je sais que je suis encore plus prévisible ainsi. Je me jure de me soumettre à un entraînement intensif toute seule afin de résoudre rapidement ce problème. Il est hors de question que cela se reproduise dans le futur et il est obligatoire que je remédie à cela. En le voyant transplaner, je décide d’imiter sa stratégie pour gagner du répit dans ses sorts. Sauf que je manque de rapidité et je n’ai clairement pas la même fluidité que lui à transplaner. Le manque d’expérience se fait clairement ressentir et je ressens la fatigue qui envahit de plus en plus mon corps au fur et à mesure que le combat dure. Je tiens le plus longtemps possible alors que je cherche la moindre ouverture. Je me protège ou je transplane afin d’éviter de me prendre les sortilèges. J’assure ma protection tout en guettant la moindre ouverture. Malgré la pression, j’arrive à garder mon calme et à ne pas céder à la pression même si je sais que je ne tiendrai pas éternellement. Je finis par commettre une erreur stratégique alors que je détecte une ouverture. Je me précipite dans la brèche sans me rendre compte que c’est un piège. “Everte Statim”. Mon sortilège atteignit son bouclier et même me fut renvoyé. Je suis tellement surprise que je n’arrive pas à l’éviter et je me retrouve ainsi projeté en arrière sans pouvoir me retenir. La chute est lourde sur le sol et me coupe un instant la respiration. Qu’il parle à l’elfe de maison me permet de récupérer mon souffle et je prends le verre d’eau, le buvant d’un trait.

Je me relève alors, le regard toujours aussi combatif. La phrase sur la fatigue ne fait que me rebooster. Il est hors de question que j’admette que je n’en peux plus alors que je le vis comme un défi. Il y a bien longtemps que je n’ai pas été ainsi mise en difficulté et à vrai dire cela m’amuse beaucoup. Les situations complexes m’ont toujours bien plus amusé et quand cela est trop facile je m’ennuie. Mon esprit de compétition est désormais bel et bien réveillé et mon esprit analyse toutes les possibilités. J’ai l’impression d’être sur un échiquier géant et d’avoir enfin un réel adversaire en face de moi. Il y a réellement de l’enjeu alors que le rapport de force est en ma défaveur. Au lieu de me démotiver, cela ne fait que renforcer mon esprit de compétition. “Non je ne suis pas fatigué”. Mon corps n’est absolument pas d’accord avec cette affirmation mais je suis bien trop combative pour l’admettre. Mon regard est rempli de défis alors que je n’abandonnerais pas ainsi. Si la défense n’est pas suffisante pour percer ses failles et que je ne pourrais pas tenir un rythme d’attaque suffisant pour le mettre en difficulté, il faut que je tente autre chose. J’ai vu à ses yeux que cette fois il ne se laissera pas avoir et qu’il ne me lâchera pas du regard. Il a compris que je m’engouffre dans la moindre faille. Il va donc falloir que je la crée. Un plan se forme dans ma tête et je me sers rapidement de ma baguette pour lancer un nouveau sort. “Wingardium leviosa”. Je vise un meuble de la salle et je me sers de ce sort pour jeter le meuble sur mon parrain. Sûrement assez pour créer un instant de distraction. Je me sers de cela pour transplaner et arriver ainsi derrière lui. Je relance alors le sortilège. “Everte statim”.

J’espère que cette fois ma distraction a permis de l’atteindre. Je n’attends pas de voir le résultat et je continue. J’enchaîne entre me servir de l’environnement pour le distraire et pouvoir ainsi l’attaquer. Parfois mes diversions ne servent qu’à gagner du répit car je sais que je suis incapable de tenir le rythme. Je dois gagner du temps alors que je sens mes jambes qui tremblent de plus en plus sur mon corps. Je ne tiens qu’à la volonté alors que mon corps n’est pas habitué à un tel effort physique. Je suis loin d’être sportive en réalité, évitant toutes les activités qui me demandent trop physiquement. Je le sens alors que mes jambes tiennent désormais difficilement et que je suis de plus en plus essoufflée. A chaque effort supplémentaire, il me faut également de plus en plus de temps pour récupérer mon souffle. Je viens de créer un mur entre lui et moi avant de pouvoir souffler un instant. Je suis accroupi au sol, la respiration rapide et pas certaine de pouvoir continuer encore bien longtemps. Je tente de récupérer avant de devoir repartir. Je sais que je ne vais pas pouvoir rester ainsi longtemps et qu’il va falloir que j’enchaine.

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'échec/réussite' :

Lancer de dés

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'échec/réussite' :

Maximilian observait attentivement Ayla, impressionné par sa détermination à ne pas se laisser submerger. Son sourire en coin en disait long sur sa satisfaction de voir qu'elle n'abandonnait pas facilement. Il appréciait la provocation, car cela montrait qu'Ayla avait du cran et de l'audace, des qualités essentielles pour un sorcier.

"Je ne vais pas vous laisser me battre aussi facilement. Il faut se méfier de l'eau qui dort," avait-elle lancé, provoquant un sourire en coin de Maximilian. Il répondit avec un brin d'ironie, "Oui, il semblerait que ce soit ton mode de réaction."

Le duel reprit avec une intensité croissante, et Ayla se trouva rapidement à la défensive. Maximilian intensifia ses attaques, lançant des sorts avec précision et rapidité, forçant sa filleule à se protéger et à chercher des ouvertures. Il observait son style, notant sa propension à la réactivité plutôt qu'à l'initiative. Il voyait en elle un potentiel, mais il était clair qu'elle devait développer sa capacité à anticiper.

Le moment vint où Ayla tenta d'imiter la stratégie de transplanage de Maximilian pour gagner un peu de répit. Cependant, il était évident qu'elle manquait d'expérience dans cette technique, ce qui la rendait vulnérable. La pression du duel devenait de plus en plus évidente, et la fatigue s'emparait peu à peu d'elle.

Le sort de redirection "Everte Statim"avait pris Ayla par surprise. Le sortilège rebondit sur le bouclier que Maximilian avait érigé, la propulsant en arrière. Elle tomba lourdement, mais son esprit combatif ne fléchit pas. Elle se releva rapidement, reprenant sa baguette, et Maximilian admira sa détermination.

"Non, je ne suis pas fatiguée," déclara-t-elle, bien que son corps semblait en désaccord. Son regard était rempli de défis, et il était clair qu'elle ne se laisserait pas vaincre aussi facilement.

C'est alors qu'elle ébaucha une nouvelle stratégie, utilisant un sort de lévitation sur un meuble pour le projeter en direction de Maximilian. Cela créa un instant de distraction, qu'elle exploita pour transplaner derrière lui et lancer à nouveau "Everte Statim." Mais Maximilian était rapide et expérimenté. Il avait anticipé la manœuvre d'Ayla et esquivé habilement le sortilège qu'elle avait lancé. Son agilité dans le duel restait impressionnante, et il avait su prévoir la réaction de sa filleule.

Ayla avait pris un risque en utilisant cette stratégie, et bien que Maximilian ait évité le sort, il avait compris que sa protégée était en train de gagner en audace et en ingéniosité. C'était un pas dans la bonne direction pour son apprentissage. Et aussi la raison pour laquelle il la testait aujourd'hui

Enfin, se dit Maximilian, elle a enfin compris la comparaison entre un champ de bataille d'échecs et un duel magique. Prendre l'avantage, imposer son rythme à son adversaire, et elle le faisait très bien. Cependant, elle ne parvenait pas à pénétrer sa garde. Sa filleule commença à évoluer et à approfondir le combat. Elle utilisa le terrain à son avantage, une solution qu'il ne lui avait pas encore conseillée. Elle l'avait trouvée seule. Voilà le genre de réaction que Maximilian attendait de voir dans cette évaluation. Si elle était capable d'évoluer, c'est typique de tout être humain : quand il est poussé dans ses derniers retranchements, il est stimulé, et il évolue.

Ayla venait de lui donner un aperçu de cela. Cette fois-ci, pour lui, le combat était terminé. Alors qu'il évitait le sortilège de sa filleule, il transplana juste devant le mur magique qu'elle venait d'ériger. Elle était exténuée, seule l'adrénaline lui permettait de tenir encore debout, alors qu'elle était à genoux, la garde toujours levée. Maximilian, le sourire confiant, cette fois, lui dit avec sa garde baissée, "Le combat est terminé, tu as réussi mon test, félicitations. Toi qui doutais que je lise en toi comme dans un livre ouvert, je ne pensais pas que tu serais capable de ce genre de chose, Ayla, tu m'as vraiment impressionné."

Voyant qu'elle n'était pas très réceptive, probablement encore prise dans l'intensité du combat, Maximilian continua, "C'est simple de dégainer son épée, mais c'est encore plus dur de la ranger. Je pense que tu as mérité du repos. Je te veux demain dès 8h du matin ici. J'accepte de te prendre comme élève. Je t'enseignerai tout ce que je sais sur la magie de combat, mais le reste du chemin, ce sera à toi de l'accomplir. Avec cette volonté, tu déplaceras des montagnes."

Maximilian la regardait avec un sourire confiant et sincère, un sourire rare sur son visage. Ce qu'il venait de dire était sincère, et il avait hâte d'entraîner Ayla.

Il est hors de question que je me laisse battre aussi facilement. Je dois trouver un moyen et surtout une stratégie. Les liens se créent dans ma tête et je visualise la scène comme un échiquier géant. J’imagine chaque coup et comment me servir de chaque pièce. Je me sers alors de mon environnement pour tenter de percer sa garde. Mais sans aucun succès. Aucun de mes sorts ne l’atteint et la fatigue me gagne de plus en plus. Je suis obligé de gagner du répit afin de pouvoir souffler ne serait-ce que quelques instants. Je sais que je ne vais pas tenir encore longtemps alors que la fatigue devient omniprésente. Mes jambes commencent à me lâcher et malgré toute la volonté, cette fois je n’irais pas beaucoup plus loin. C’est un défi auquel je ne trouve pas de solution me permettant de l’emporter. Je me suis réfugiée derrière un mur et je tente d’échafauder un dernier plan. Je le vois alors surgir face à moi, m’annonçant la fin du combat. Un sentiment d’échec m’envahit alors. Cela fait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi frustrée alors que je n’ai pas réussi à le toucher une seule fois. Moi qui suis si calme et froide, je me rends compte que me faire battre aussi facilement engendre un sentiment d’échec. J’ai beaucoup de mal à baisser ma baguette alors que je me refuse à abandonner ainsi. Encore prise dans l’adrénaline du combat, je n’arrive pas à comprendre ses félicitations à cet instant. “Je n’ai pourtant pas réussi à vous toucher une seule fois”.

Dans un vrai combat, je serais sûrement morte ou à Sainte Mangouste tout comme ma jumelle s’y est retrouvée. Je n’ai rien montré durant tout le temps de son hospitalisation, m’isolant quand je n’étais pas à son chevet. Tout le monde était bien trop affecté et je ne montre jamais rien. Je préfère la solitude pour gérer mes émotions mais cet échec provoque une remontée de souvenir. Je revois ma sœur inconsciente sur son lit d’hôpital. J’ai eu tellement peur de la perdre alors qu’elle est ma moitié. Elle est une part intégrante de moi et ce serait comme m’arracher le cœur si elle devait disparaître. Je me suis sentie si impuissante, ne pouvant rien faire pour l’aider et tous mes plans ne servant à rien. Les gens doivent se douter mais je n’ai jamais parlé à personne de tout cela. Les larmes montent à mes yeux alors que cette image se grave à nouveau sur mes rétines. Toute la tension du combat et la fin qui est un échec fait remonter tout ce que j’avais tenté d’enfouir au plus profond de moi. Je dois devenir bien plus forte pour que cela ne m’arrive pas et surtout que je puisse protéger ma jumelle.

Je respire un instant alors que je l’entends continuer à parler. Je tente de dissimuler les larmes montantes et reprendre le contrôle de mes émotions. Rapidement le masque froid revient sur mon visage, ne montrant plus rien de cet instant de faiblesse. Je finis par baisser ma baguette alors qu’il me dit qu’il m’accepte comme élève. “Merci. Je serai là demain”. Mon ton a retrouvé sa froideur habituelle et je me relève comme je peux. Je sens mes jambes trembler, j’entends l’elfe de maison me proposer à boire mais je refuse. Je dois rentrer alors que je ne peux pas me montrer encore plus faible que cela. Je sors du manoir de mon parrain et je m’adosse au mur d’une ruelle adjacente pour récupérer quelque peu avant de transplaner et de rentrer à Poudlard. Il est hors de question que ma famille me voit dans cet état. Je m’affale dans ma chambre, constatant avec plaisir que ma colocataire est absente. Je passe une partie de la soirée à recréer magiquement des schéma du combat de la veille pour tenter de trouver comment j’aurais dû faire. Je finis par m’endormir d’épuisement. Je me réveille et je me prépare. Je ressens quelques courbatures que je viens soulager grâce à des potions. Je sors ensuite pour transplaner à partir de Pré au Lard jusqu’à Londres. Je rejoins la demeure de mon parrain. Je sonne et cette fois, une fois rentrée, je me dirige directement vers la salle d’entraînement. J’arrive deux minutes avant l’heure convenue. Je suis encore seule alors j’observe la salle tout en réfléchissant, l'air froid.

L'intense duel magique entre Maximilian et Ayla avait pris fin, et Maximilian avait finalement reconnu la détermination et l'ingéniosité de sa filleule. Il avait été impressionné par sa capacité à évoluer pendant le combat, à utiliser le terrain à son avantage, et à montrer de l'audace.

Maximilian avait salué les progrès d'Ayla, reconnaissant qu'elle avait réussi son test. Malgré son épuisement, elle avait tenu bon jusqu'au bout, et son mentor lui avait fait part de sa fierté et de son admiration pour ses compétences. Maximilian avait également confirmé qu'il acceptait de la prendre comme élève et de lui enseigner tout ce qu'il savait sur la magie de combat. Il avait remarqué la frustration dans son regard, mais il ne cherchait pas à la consoler, car ce n'était pas son rôle. Il voulait qu'elle apprenne à connaître ses limites et à affronter ses peurs. Elle n'avait pas réussi à le toucher, même si sa dernière attaque était ingénieuse. Maximilian était un adversaire bien trop fort pour elle, et il voulait qu'elle en prenne conscience. Il ne dévoilait pas ses difficultés et ses échecs, un trait qu'il partageait avec sa filleule. C'était ce qui forgeait le caractère d'un combattant, mais cela le rendait aussi vulnérable.

"Tu sais, Ayla, que tu me touches ou pas, je ne te teste pas sur ta capacité à me vaincre, mais sur ta capacité à évoluer, et tu l'as réussi. Ce ne sont que les premières leçons sur le combat magique, et le début d'un entraînement intensif que tu ne négligeras pas. Je le vois dans tes yeux." Sa filleule avait du potentiel, c'était certain, mais maintenant il fallait polir ce bijou, le travailler et l'améliorer. Maximilian allait l'aider, mais sa dernière phrase, soulignant que le reste du chemin serait à accomplir par Ayla, était une manière de rappeler que l'apprentissage nécessiterait de la persévérance et des efforts de sa part. Il avait exprimé sa confiance en sa capacité à progresser, à développer ses compétences et à surmonter les défis qui se présenteraient.

"Ayla, la magie de combat est une discipline exigeante qui requiert à la fois la maîtrise de sorts et de stratégies, ainsi qu'une connaissance approfondie de soi-même. Le fait que tu aies ressenti de la frustration montre que tu as la passion et la volonté nécessaires pour progresser. C'est un bon départ." Tel furent ses derniers mots avant de la laisser repartir au manoir Lestrange ou à Poudlard, sous la garde de l'un de ses elfes. Maximilian, quant à lui, commença déjà à réfléchir aux exercices qu'il lui ferait faire, en se basant sur ses forces et ses faiblesses. Il commencerait par les sortilèges informulés, qu'elle devrait apprendre par cœur et maîtriser avec une efficacité optimale, y compris les plus mortels. Ensuite, il travaillerait sur sa vitesse et son endurance, et enfin, et sûrement le plus difficile, il la pousserait à développer sa discipline et sa capacité à faire face et à garder son sang-froid dans des situations extrêmes.

Le jour suivant, Ayla était de retour dans la salle d'entraînement de Maximilian, à l'heure convenue. Elle observait la salle avec son air froid habituel, en attente de la suite de son apprentissage. Elle était prête à travailler dur et à absorber les connaissances que son parrain allait partager avec elle.

Maximilian, qui était resté un peu en retrait pour lui donner un peu de temps, s'avança finalement vers elle. Son visage affichait un mélange d'approbation et d'anticipation. Il savait qu'elle avait été affectée par la défaite, mais il voyait aussi en elle une force de caractère et un potentiel qu'il était déterminé à cultiver.

Il commença à expliquer, d'une voix posée, mais empreinte de conviction : "Ayla, j'espère que tu as pu te reposer et réfléchir à notre combat d'hier. Seule la pratique te permettra de t'améliorer. Alors, à chaque fin de semaine, nous nous battrons comme hier, et je ne lèverai pas le pied, comme hier. Le fait que tu aies ressenti de la frustration montre que tu as la passion et la volonté nécessaires pour progresser. C'est un bon départ."

Maximilian poursuivit en décrivant les domaines dans lesquels il allait la former : "Nous allons commencer par renforcer tes bases en magie de combat, en mettant l'accent sur la précision, la rapidité et l'efficacité de tes sorts. Je ne veux plus entendre un seul son sortir de ta bouche, seulement les sortilèges qui fusent à grande vitesse de ta baguette. Ensuite, nous travaillerons sur les stratégies de duel : imposer son rythme, surprendre son adversaire, et savoir utiliser le terrain à son avantage, comment anticiper les mouvements de l'adversaire et exploiter les failles. Cela prendra du temps, de la patience et de la pratique, mais je suis convaincu que tu as le potentiel pour devenir une grande duelliste."

Il fit une pause, la regardant avec sérieux. "Mais n'oublie pas que la maîtrise de la magie de combat ne concerne pas seulement la puissance. Cela concerne la maîtrise de soi, la concentration et la compréhension de ton adversaire. Reconnaître ses points forts et ses faiblesses, sa manière de combattre et ses habitudes. Plus tu en dévoileras à ton ennemi, moins il arrivera à te cerner. Nous travaillerons également sur ces aspects."

Pour cette première séance d'entraînement, nous allons nous positionner face à face, et je veux que tu t'échauffes sur moi. Lance-moi des sortilèges aussi rapidement que possible, bien sûr, je ne veux pas voir tes lèvres bouger et entendre le moindre son sortir de ta bouche." Il se plaça, sortit sa baguette, et précisa qu'il ne ferait que parer sans renvoyer les sortilèges. "Tu as le champ libre, alors lâche-toi."

La défaite est bien la chose la plus complexe à gérer. Cela produit souvent l’effet de me rendre encore plus silencieuse et distante alors que je réfléchis à comment je peux faire en sorte que cela ne recommence pas. Il est rare que je me frotte à des adversaires que je ne sais pas vaincre d’une manière ou d’une autre. Tous les moyens sont bons et je suis bien meilleure de manière indirecte d’ailleurs. Pourtant, il me faut progresser dans le combat magique alors que l’hospitalisation d’Arya n’a fait que mettre en avant cette faiblesse. Ce combat n’est qu’une preuve supplémentaire que si je subis une attaque directe, il me faudra progresser rapidement pour être capable d’y faire face. Je l’écoute mais sans y répondre directement parce qu’il me faut du temps pour prendre du recul et digérer. J’entends pourtant qu’il ne testait pas ma capacité à le vaincre mais à évoluer durant ce combat. Il est certain que je donnerais tout pour progresser. J’ai un léger soupir alors qu’il a compris que je ressens de la frustration. Il lit bien trop facilement en moi. Pourtant qu’il puisse mettre des mots permet une première prise de recul. J’ai un nouveau soupir alors que je m’aperçois que son elfe de maison me raccompagne jusqu’à Poudlard. Il est encore plus protecteur que mes propres parents. La nuit est propice autant au repos qu'à la réflexion. La défaite reste un goût amer mais elle ne fait que renforcer ma volonté. Autant que l'image de ma sœur hospitalisée. Les manigances en arrière plan ne peuvent pas suffir et ce premier duel n’a fait que me montrer l’étendue du chemin que je dois accomplir.

Je me sens bien moins optimiste que mon parrain sur mes performances mais cela ne me décourage pas. Bien au contraire d’ailleurs. Je reviens le lendemain, à l’heure convenue et je patiente dans la salle d’entraînement. Mon regard se perd un instant dans le décor alors que mes pensées dérivent sur le combat de la veille. Je suis rapidement reprise par la réalité alors que je l’entends prendre la parole. Les duels comme la veille seront réguliers alors que je suis bien d’accord que seule la pratique permet de s’améliorer. J’ai un sourire envers mon parrain. “Vous savez que vous n’avez pas besoin de me faire raccompagner par vos elfes de maison. Je suis capable de me débrouiller seule”. Je tiens à ma liberté de mouvement alors que je n’aimerais pas être surprise dans certaines de mes activités. Récupérer des ingrédients pour des poisons demande par moment de recourir à des moyens dont la légalité est douteuse et je tiens à pouvoir garder ma discrétion. Si je commence à être suivi partout, cela deviendrait réellement complexe. “Oui j’ai pu réfléchir au combat d’hier. Est-ce que vous auriez pu refuser de m’enseigner tout cela?” La question a son importance alors que je veux être choisi pour mes qualités et non pas pour mes liens de filiation. Un brin de provocation revient alors qu’il parle du combat de la veille. “Le verre d’eau sera toujours proposé?” J’ai un léger sourire alors que je me suis servi de ce moment d’inattention pour déclencher une attaque surprise. La seule fois où j’ai réussi à le toucher d’ailleurs.

Je l’écoute ensuite m’expliquer le programme. L’écoute est présente et je garde cet air froid. Les sortilèges informulés vont donc occuper une grande place dans l’entraînement et il est hors de question que j’échoue comme la veille. Je ne suis pas la plus bavarde alors que je prends toujours le temps de réfléchir et de comprendre. Le programme semble cohérent et je suis déterminée à progresser. L’entraînement commence alors que je suis en face de lui. Les sortilèges fusent sans que le moindre son ni le moindre mouvement de mes lèvres ne soient perceptibles. J’enchaîne des sortilèges d’emprisonnement et des sortilèges bien plus offensifs. Le rythme grandit de manière croissante alors qu’un léger sourire de satisfaction s’affiche sur mon visage. Le résultat de mes sorts est enfin à la hauteur du temps passé à m’entraîner à maîtriser les informulés. L’exercice est bien plus facile que la veille et ainsi, alors que je suis parfaitement maître de la situation, le rythme de mes sortilèges est conséquent. Un brin de provocation alors que c’est une promenade de vacances à cet instant. “C’est tout? Si c’est pour m’’entraîner pour les sortilèges informulés, c’est bien trop facile ainsi pour être intéressant”. L’assurance au bout des lèvres alors que sans aucune pression, je ne les rate pas. Je trouve cela un peu ennuyant alors que j’aurais bien envie de bouger pour venir chercher la faille au lieu de me contenter de lancer des sortilèges ainsi sans le moindre enjeu. Qu’il se contente de parer rend les choses encore plus ennuyeuses alors que cela ne représente aucun défi. Mes sorts atteignent alors le sol sous ses pieds afin de rendre le sol instable ou même de créer des trous sous ses pieds.

Informulés ou non?: