Les Aurors avaient suivi la piste d'un groupe de rebelles indépendants jusqu'à un entrepôt moldu désaffecté. La pleine lune avait pris ses droits, et l'éclairage de l'entrepôt n'était pas tout à fait fonctionnel, faisant grésiller les néons de temps en temps. Maximilian s'était rendu sur place juste avant l'assaut. L'objectif était de garder en vie leur chef, car il se pourrait qu'il détienne des informations très lucratives sur son groupe et sur d'autres rebelles. En effet, depuis la chute de l'ancien ministère, des groupes de rebelles s'étaient formés, d'abord derrière Potter, puis derrière les "Liberté" qui régissaient le monde magique d'avant.

Maximilian avait fortement conseillé la clémence au Seigneur des Ténèbres. Son objectif était de faire en sorte que la justice soit la plus équitable possible, mais la corruption régnait en maître. Dès que le peuple avait compris qu'il ne disposerait plus d'autant de liberté, les rangs des rebelles s'étaient considérablement étoffés. Par chance, Maximilian, à la tête du Département de la Justice Magique, qu'il dirigeait d'une main de maître, avait réussi à atténuer fortement les scènes de guérilla. Enfin, la paix semblait être de retour, mais certains, en quête d'anarchie, semblaient n'avoir toujours pas retenu la leçon.

Maximilian, une fois sur place, se prépara à donner l'assaut sur les rebelles. S'ensuivit un combat des plus féroces, dans l'obscurité intermittente de l'entrepôt. Les sorts jaillissaient dans tous les sens, créant un ballet de lumières colorées dans l'obscurité. Les cris des combattants, le bruit des sorts et le fracas des débris volant dans tous les sens donnaient une atmosphère chaotique à l'affrontement.

Cependant, Maximilian, en tant que maître duelliste, parvint à faire la différence de manière radicale. Sa maîtrise de la magie était impressionnante, et il utilisa un mélange de sorts de défense et d'attaque pour maintenir l'avantage. Il était déterminé à garder en vie le chef rebelle pour obtenir des informations cruciales.

Finalement, Maximilian réussit à désarmer son adversaire, le privant de sa baguette. Il le domina avec une série de sorts lancés à une vitesse incalculable jusqu'à ce qu'un puissant Stupéfix le plongeât dans un profond coma. Le chef rebelle s'effondra sur le sol, inerte, mettant fin à la bataille.

Avec le chef rebelle capturé, Maximilian avait atteint son objectif principal. Maintenant, il restait à rassembler des informations sur les plans et les activités du groupe rebelle, en espérant que cela contribuerait à maintenir la paix fragile qui avait été récemment rétablie dans le monde magique.

Cependant, Maximilian était conscient des aptitudes d'occlumens de son adversaire, ce qui rendait l'utilisation du Veritaserum inutile. La légilimencie ne serait pas non plus efficace contre un occlumens chevronné. Il ne restait donc qu'une option : la torture.

Maximilian, en dépit de sa loyauté envers le ministère et son désir de maintenir la paix, se retrouvait face à une décision difficile. Il ne pouvait pas ignorer les conséquences morales et éthiques de la torture. C'était une ligne que certains étaient prêts à franchir, mais lui-même hésitait.

La salle était maintenant silencieuse, à l'exception du souffle haletant des Aurors qui avaient participé à l'assaut. Maximilian regarda le chef rebelle inconscient à ses pieds. Soudain, il ordonna : "Transplanez-le au ministère dans la salle d'interrogatoire." Il marqua une pause, soupira, et dit, "Strong, envoyez une missive à Darius Malfoy afin qu'il le fasse parler, je me fiche de l'état dans lequel il le mettra tant qu'il nous donne des informations." Les Aurors s'exécutèrent sur le champ, tandis que certains commençaient à emmener les corps des pertes lors de l'affrontement à la morgue de l'hôpital de Sainte Mangouste.

Darius était étalé dans son lit, dormant paisiblement. A le regarder ainsi, qui aurait pu se douter qu’il avait tué à 14 ans, fait 3 ans à Azkaban… et que son quotidien était à présent notamment fait de tortures et de meurtres ?
Sa peau blanche comme un linge -devenu ainsi à force de trop côtoyer les détraqueurs- était reflétée par la pleine Lune.

Toc Toc Toc


Darius se retourna dans son lit en marmonnant.

Toc Toc Toc


-        QUOI ?!? hurla-t-il, se redressant prestement.

Toc Toc Toc


Darius tourna la tête vers la fenêtre : son intuition était bonne, un hibou Grand-Duc frappait du bec contre la fenêtre, ne s’effrayant nullement des ronchonnements du jeune homme. Celui-ci se leva à contre-cœur et ouvrit la fenêtre pour récupérer le message qu’attendait de lui remettre le hibou.

Il n’eut pas besoin de le lire pour savoir ce qu’on lui demandait… Il se contenta négligemment de lire de qui venait la lettre pour savoir où se rendre.

S’habillant rapidement -de noir, comme toujours-, il passa une main dans ses cheveux et attrapa une grosse sacoche noire avant de sortir des dépendances et d’aller jusqu’aux grilles du parc. Il transplana immédiatement une fois sorti du domaine de Poudlard et apparu dans le grand hall du Ministère de la Magie. En pleine nuit, il n’y avait presque personne en vue. Darius se dépêcha de se rendre ensuite devant les salles d’interrogatoire.

Se frottant les mains, il salua d’un mouvement de tête les gardiens avant de rentrer dans la salle indiquée en se penchant enfin sur la lettre. « Faire parler à tout prix »… Excellent : c’était ce qu’il préférait !. Rangeant la lettre dans sa veste, il se frotta les mains, en observant le prisonnier.

Celui-ci était solidement attaché et avait les yeux à semi-ouverts. Bien, il était réveillé. Rien n’agaçait plus Darius que de devoir attendre un réveil !

Le jeune homme traîna une chaise avec un grand sourire, la faisant grincer douloureusement aux oreilles, pour se placer à côté de l’invité qui le fixait avec hargne.
Darius continua à sourire en l’observant… mais son sourire se fâna en quelques secondes. Il se tourna vers les gardes, puis promena son regard d’eux à lui en fronçant les sourcils.

Il finit par glousser en se montrant du doigt :

-        Attends. C’est MOI que tu regardes comme ça ?

Darius haussa les sourcils d’un air faussement choqué, avant de mettre une main sur son cœur :

-        Je suis ton bourreau ce soir… un peu de resp...


PFFF !


Le prisonnier venait de lui crachait dessus avant de hurler :

-        JE NE DIRAI RIEN ! JAMAIS ! VAS-Y BOURREAU ! JE N’AI PAS PEUR !!!

Darius sortit avec une extrême lenteur un mouchoir d’un blanc immaculé de sa belle veste noire, avant de s’essuyer consciencieusement le visage d’un geste tout aussi lent. Dans le même mode, il replia ensuite son mouchoir et le rangea. Puis il attendit. Fixant l’homme sereinement. Celui-ci respirait fort et avec difficulté. Le temps s’allongeait, rien ne se passait. Darius finit par se lever tranquillement et ramena la chaise tout en douceur vers les gardes. Il se tourna tel un paresseux vers l’homme et revint devant lui, debout, sans bouger, les mains derrière le dos. Le tout durant dans les 20 minutes. Puis :

-        TRRRRROOOOOOOOOOOOOLL !


Darius avait rapproché son visage de celui de l’homme en une demi-seconde avant de hurler tellement fort que sa voix se cassa, postillonnant sur le prisonnier. Celui-ci ne s’y attendait tellement pas, après un calme si prolongé, que malgré les cordes qui le maintenaient grâce à des sorts puissants, il arriva à sursauter violemment, reculant en arrière et faisant tomber sa chaise au passage, se retrouvant sur le dos, toujours attaché.

Darius grogna de plaisir avant de relever la chaise, de retirer une chaise vers l’homme et de se rassoir.
Il s’alluma un cigarillo soufflant la fumée dans les yeux du prisonnier. Il ouvrit sa sacoche et trifouilla dedans.

-        Bien. Commençons.
-        JE DIRAI… RRR…IEN !


Darius soupira et éteignit son cigarillo fumant et très chaud en le plaquant sur la main du prisonnier.

-        Je disais donc : commençons.

Maximilian se tenait dans l'ombre, sa présence discrète contrastant avec la tension palpable qui régnait dans la salle. Son regard était perçant, scrutant chaque mouvement, chaque expression sur les visages des protagonistes de cette scène cruciale. Ses traits étaient impassibles, un masque de neutralité qu'il portait fièrement, bien que sa conscience lui rappelait constamment l'enjeu de cet interrogatoire.

La réputation de Darius n'était pas exagérée. "Ce petit a du cran" se dit-il. Pourtant, Maximilian était déterminé à rester fidèle à ses convictions. Il croyait fermement en l'importance de respecter certains principes, même dans des moments aussi critiques. Les valeurs de justice et d'équité devaient rester au cœur de leurs actions.

Cette interrogation revêtait une importance primordiale, non seulement pour la sécurité du ministère, mais aussi pour l'âme de la communauté magique. Maximilian avait établi des règles strictes pour cet interrogatoire. Une fois que le prisonnier répondrait aux questions sur la lettre qui vennais juste d'être transmise au bourreau, la torture prendrait fin, conformément à ses directives. De plus, il avait fait appel à un médicomage de Sainte Mangouste pour s'assurer que le prisonnier ne subisse pas de dommages irréparables. Maximilian était déterminé à suivre les règles et les principes qui régissaient la justice magique.

Alors qu'il observait la scène se dérouler, un poids pesant sur ses épaules devenait de plus en plus palpable mais il l'assumer plainement. En tant que Directeur du Département de la Justice Magique, il était chargé de maintenir l'ordre et de faire respecter la loi, mais il se devait de le faire de manière à préserver l'intégrité de la magie. La situation était complexe, et la tentation de franchir des limites morales était dépasser, mais Maximilian était résolu à ne pas laisser la cruauté et l'injustice devenir la norme, même dans des circonstances aussi tendues. Il avait la responsabilité de garantir que la justice soit rendue a la fin, tout en restant en accord avec ses propres convictions.

Lorsque le jeune Malfoy commença, Maximilian donna l'ordre à l'un des aurors de commencer à enregistrer l'interrogatoire, afin de conserver une trace des preuves. Sa voix sonnait ferme et autoritaire, reflétant sa détermination à maintenir l'équilibre entre la nécessité de l'action et le respect des valeurs fondamentales de la magie. "Bien," déclara-t-il, "Malfoy, vous pouvez commencer." Son ton était un rappel de l'autorité qu'il exerçait, tout en démontrant son engagement à faire ce qui était juste.

Darius avait senti le regard de Maximilian Rosier peser sur son dos. Il se retourna lentement pour le saluer avec un peu trop d’excitation :

-        Monsieur Rosier.

Face au sérieux de celui-ci, le sourire du jeune homme se fana un peu, ce qui l’agaçât grandement. Darius ne comprenait pas les êtres humains. Sa joie était pourtant communicative non ? Ou était ce le fait de torturer qui lui déplaisait ? C’était hypocrite dans ce cas puisque l’ordre venait précisément de… lui. Darius secoua la tête : Nooon il savait ce qui n’allait pas : il avait dû lui faire peur quand il avait crié sur prisonnier. Ca faisait souvent cet effet aux gens. D’ailleurs il avait vu les gardiens sursauter du coin de l’œil.

Bref, il sourit d’un air entendu avant de se retourner vers le prisonnier :

-        Bien Monsieur.


Il était l’heure de passer aux choses sérieuses et il ne pouvait pas dire qu’il en était mécontent ! Darius savait ce qu’il avait à faire. Le contrat avec Voldemort le stipulait très clairement et son mentor le lui avait réexpliquait plus d’une fois : lui, c’était le bourreau. Ce n’était pas à lui de poser les questions…

Mais Darius aimait déroger à cette règle non pas pour faire sa forte tête mais… pour déstabiliser le supplicié.
Il l’observa donc avec sérieux :

-        Pourquoi ?

Pourquoi quoi me direz-vous ? C’était là toute la beauté de la question. Darius n’en avait pas la moindre idée et le prisonnier se faisait souvent des conclusions tout seul, s’amenant à révéler des choses parfois forts intéressantes…

Darius réfléchit un instant puis farfouilla dans sa mallette pour en sortir un gros clou rouillé.

-        Voyez-vous, nous les sorciers avons souvent trop l’habitude de nous reposer sur ceci. Darius leva sa baguette et la pointa sur la poitrine de l’homme, celui-ci respirant bruyamment sous le coup de la peur. Mais ceci, il continua de tapota le bout de sa baguette sur l’homme, n’est pas TOUT dans la vie d’un bon sorcier. Les sorciers de talents savent s’en passer. Ils savent être manuels et se servir à la fois de ça, il tapota la pointe de sa baguette sur le crâne de l’homme qui ferma les yeux en plissant les yeux, mais aussi de ça, il tapota le bout de sa baguette sur la blessure à vif de la main du prisonnier, brûlée un instant plus tôt par le cigarillo, lui arrachant un gémissement.
Darius leva sa baguette et la pausa en évidence à quelques pas de lui, par terre. Je te disais donc :
-        Pourrrrquoiiii ?

Le jeune homme saisit les paupières gauches du supplicié pour les ouvrit en grands, les maintenant ainsi plusieurs minutes. Pour ceux qui ne le sauraient pas, nous clignons des yeux 15 à 20 fois par minutes. Il est donc très vite douloureux de ne pouvoir le faire. L’œil commence par pleurer puis s’assèche très douloureusement. 

D’ailleurs, c’était bien imagé par le prisonnier qui essayait de se soustraire aux doigts fins et sans remords de Darius.

Au bout de 5 minutes, celui-ci soupira. Et brandit le clou rouillé en face de l’œil ouvert.

-        Il me suffit d’effleurer la rouille sur votre œil ouvert pour que vous le perdiez… Mais… entre-nous : je préférerais l’enfoncer dans le globe oculaire. Vous préférez quoi ?
POURQUOI ?!?


Le clou se rapprochait de plus en plus et le prisonnier se mit à gémir avant de murmurer :


-        J..jjje…n..ne dirai rrrr…ien.


Ses dents commençaient à claquer et Darius effleura le clou à la surface de l’œil :

-        TRES BIEN ! On voulait… on voulait… on voulait…. On… On… On était en plein repérage.

Maximilian Rosier restait imperturbable face à l'horreur de la torture infligée par Darius. Son visage demeurait un masque de neutralité, mais ses yeux transperçaient l'obscurité de la salle avec une froideur implacable. Il observait attentivement la scène, sans broncher. Lorsque le prisonnier fit allusion au repérage, Maximilian réagit de manière rapide. Il transplana soudainement à côté Darius, se tenant à quelques centimètres seulement du bourreau. Sa veste longue traînait au sol, renforçant son aura d'autorité.

D'un ton calme mais intimidant, Maximilian interrogea le prisonnier. "Crawford, je te conseille de me répondre," déclara-t-il. En prononçant le nom du rebelle, cela le prit par surprise, et il crispait ses bras. S'il n'était pas menotté à la chaise, il aurait sûrement tenté d'étrangler Maximilian, mais il ne pouvait que constater son échec et sa frustration. Maximilian ne se gêna pas pour continuer. "Crawford, hein. Arthur, n'est-ce pas le nom d'un élève à Poudlard ?" lança-t-il au directeur du bureau des Aurors avant de se retourner vers le prisonnier. "En plus, je crois qu'il est dans la même classe que Samaël. C'est incroyable à quel point le monde est petit. Je me demande comment il réagira en apprenant que son père a été tué dans un combat contre des Aurors."

Il ne laissa pas le temps au prisonnier de répliquer et continua. "Si tu souhaites revoir ton fils sans que ce soit lui qui vienne voir ta dépouille inerte pour confirmer ton identité, je te conseille de me répondre. La justice prendra en compte ton implication, ou alors dois-je demander au bourreau de continuer ?" Sa voix était glaciale, et ses paroles étaient chargées de menaces implicites. Il savait comment utiliser son autorité pour obtenir des informations.

Crawford le regarda, abattu, et baissa la tête. "Comment connais-tu mon nom, Rosier ?" répliqua-t-il, sa voix empreinte de défiance et de peur.

Maximilian ne montra aucune émotion, conservant son calme apparent. "J'ai mes sources," répondit-il d'un ton énigmatique. En réalité, Maximilian avait réussi à découvrir l'identité de Crawford grâce à un détail crucial : sa baguette. Comme le disait si bien Ollivander, le célèbre fabricant de baguettes magiques, chaque baguette est unique, et Maximilian avait utilisé cet élément pour le pister et remonter jusqu'à lui. Maximilian se décala, laissant la place à Darius, et s'adressa au supplicié d'une voix calme, mais menaçante. "Tu as le choix, soit tu nous dis tout, soit c'est lui qui s'occupera de te faire parler, et crois-moi, il est bien moins patient que moi."

Darius eut un sourire suffisant en entendant les premières révélations du prisonnier… avant de rigoler comme un enfant en voyant Rosier transplaner à quelques centimètres de lui.
Le jeune homme s’écarta un peu, prenant garde à rester dans le périmètre de vision du supplicié.
 
Il entreprit d’observer ses ongles d’un air détendu, en hochant la tête aux différentes paroles du chef.


Cependant, il releva brusquement la tête en entendant le prénom d’Arthur, élève à Poudlard et apparemment fils de ce… Crawford. Ses yeux se mirent à briller en fixant celui-ci et en mimant le prénom « Arthur » avant de se lécher les lèvres. Darius savait que la torture psychologique était tout aussi efficace que la torture physique… Il ne s’en privait donc jamais. Si Rosier prenait l’ascendant sur l’interrogatoire et qu’il fut normal que Darius le laisse faire, il ne comptait pas rester inactif pour autant.

Il se saisit donc d’un couteau et d’un aiguiseur et passa la lame avec habileté dessus, ne lâchant toujours pas du regard Crawford et chuchotant de temps en temps « Arthur »…
Le crissement de la lame contre l’aiguiseur était pénible à entendre et rappelait sans cesse sa présence, sa violence, au prisonnier… Comme un fond sonore des plus glaçants.

Alors que Rosier attendait le choix de Crawford, Darius joua le jeu en restant assit mais en trépignant d’impatience et en passant la lame du couteau à présent fine et coupante comme pas possible sur son doigt. Une goutte de sang perla immédiatement et Darius la suça avec force en ricanant avant de pencher la tête sur le côté :

- Laissez-le moi. Mon couteau a faim. En plus mon mentor n’a pas fini de m’apprendre les nerfs les plus douloureux, il faut donc que je cherche par moi-m..
- NON !


Darius fit la moue. Crawford semblait prêt à parler. Le jeune homme se rapprocha et colla presque son visage au sien :

-        Envie de parler Crawford ?


Le dit homme tremblait de tout ses membres et son visage, avant rouge de colère, devenait de plus en plus blême. Il serra les dents avant de murmurer :

-        Ne touchez pas à mon fils. Je…
-        TU QUOI ?


Hurla Darius toujours penché sur lui.

-        Je vais parler.

Le jeune homme se recula lentement en faisant une petite révérence théâtrale à Rosier avant de retrouver sa place derrière lui, le couteau dans les mains, le nom d’Arthur au bout de la langue, tandis que Crawford continuait, des larmes de rage plein les yeux. D’ailleurs son œil gauche commençait déjà à gonfler sous le contact qu’il avait eu avec la rouille. Cela devait lui faire un mal de chien.

-        Nous nous entraînons pour…


Il inspira et ferma les yeux très forts avant de continuer :

-        Déstabiliser le système. En s’attaquant à ses enfants.


Darius poussa un sifflement :

-        Bravo l’hypocrisie des « gentils » !!!


Et avant que qui que ce soit ne puisse rien faire, il lui planta le couteau sur le pouce. Celui-ci s’y enfonça comme dans du beurre arrachant un hurlement au supplicié qui continua en criant, comme pour couvrir sa propre douleur :

-        COMME POUR ARYA LESTRANNNGE !

Maximilian Rosier écoutait attentivement les révélations de Crawford, son visage demeurant impassible malgré l'horreur des actes du prisonnier. Il était un Mangemort, dévoué à la cause du Seigneur des Ténèbres, mais il y avait des limites à ce qu'il était prêt à tolérer. Lorsque Crawford mentionna que leur groupe rebelle avait pour stratégie de s'attaquer aux enfants des hauts dignitaires Mangemorts, Maximilian sentit un mélange de colère et de déception.

La stratégie de cibler les enfants était une tactique lâche et impitoyable, visant à infliger une douleur incommensurable aux membres du camp adverse. Maximilian n'acceptait pas que des innocents soient pris pour cible, quelle que soit la cause. Il avait toujours été guidé par une forme de moralité, une ligne qu'il refusait de franchir. En tant que Mangemort, il avait participé à des actes sombres, mais il avait ses principes, et s'en prendre aux enfants était inexcusable à ses yeux.

Cependant, la mention d'Arya Lestrange dans les questions de Darius laissa Maximilian perplexe. Cette référence n'avait aucun rapport apparent avec l'attaque contre les enfants des Mangemorts, étant donné que l'auteur de cette attaque était déjà à Azkaban. Maximilian avait besoin de comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire. Il avait l'intention de creuser plus profondément pour découvrir la véritable cible de cet attentat.

Maximilian s'avança vers Crawford, faisant face à Darius, qui continuait de jouer son rôle de bourreau avec une cruauté dérangeante. Il s'adressa au prisonnier d'une voix froide et calculatrice, tout en gardant en tête la sécurité de son fils :

"Crawford, tu es conscient que s'en prendre aux enfants est une stratégie lâche et condamnable. Malgré nos différences, nous ne pouvons pas accepter de tels actes. Cependant, il me reste une question importante à te poser : quelle est ta véritable cible et combien d'entre vous sont impliqués dans cette mission lâche ? Je veux connaître la véritable cible de cet attentat. Sois coopératif, et peut-être y aura-t-il une chance de négocier pour t'épargner la peine de mort. Sois assuré qu'aucun mal ne sera fait au petit Arthur. Je t'en donne ma parole."

Tous les Aurors autour de lui étaient surpris. C'était extrêmement rare que Maximilian donne sa parole de cette manière, mais quand il la donne, c'est qu'il est sincère.

Après cela, il se retourna et ordonna, "Twigg, rends-toi au Manoir Lestrange. Kurgg, tu iras chez les Bulstrode. Dawsen, Carrow et Strauss, rendez-vous immédiatement à Poudlard. Je veux un rapport toutes les heures sur la situation. Quant à vous autres, tenez-vous prêts à intervenir en renfort. Je veux que toute la police et les Aurors soient en alerte maximale."

Maximilian demanda une information plus détaillée et approfondie, en soulignant l'importance de connaître la cible de l'attaque. Il accentua également l'assurance que le petit Arthur ne serait pas blessé, en soulignant sa parole donnée. Ce geste rassura le supplicié, lui-même surpris de l'engagement inattendu de Rosier envers la justice.

Maximilian était déterminé à obtenir des informations cruciales pour empêcher cette attaque et protéger ceux qui pourraient en être les victimes innocentes. Tout en étant un Mangemort, il reconnaissait la nécessité de préserver une forme de justice, même dans les temps les plus sombres. Il attendait les aveux de Crawford, prêt à agir en conséquence pour empêcher le pire.

Darius retenait mal sa colère et durant l’interrogatoire que poursuivit Maximilian Rosier, il ne put s’empêcher de se lever pour faire le tour de la pièce, observant le prisonnier sous toutes ses coutures. D’habitude, il se sentait peu concerné par ce que les suppliciés lui apprenaient. Il se contentait de les faire parler, avec délectation, la politique ne le touchant guère.
 
Aujourd’hui, c’était tout de même différent ! Darius n’était pas au courant de toute l’affaire Arya mais il savait tout de même qu’elle avait subi le sortilège Doloris plusieurs fois… Et pour une fois, l’inquiétude le submergea. Si il n’avait aucun atome crochu avec Arya Lestrange, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer sa meilleure amie, la sœur d’Arya… se faire attaquer par se sort à son tour. Ar voilà. Darius était un homme dur et cruel. Son passé avait joué en cette faveur. Mais il détestait que l’on s’en prenne aux femmes et encore plus à ses amies !

Alors voilà. Le jeune homme était dans un autre monde, en train d’imaginer les pires supplices pour l’un des cerveau d’une bande de dégénérée, lâches et cruels. D’ailleurs, lorsque Maximilian Rosier promit de ne pas toucher à son fils, Darius serra si fort la mâchoire qu’il en eut mal et ne put retenir un grognement réprobateur.
Enfin il put reprendre sa place face au supplicié. Il inspira un grand coup :

-        Je suis encore sous les conseils de mon mentor vois-tu… Et nous n’avons pas fini la partie… technique sur le douleur liée aux différents nerfs. Et puis… je suis un peu fatigué…

Il lui fit une petite révérence sardonique, le sourire en coin :

-        Tu me pardonneras donc le peu de… précision de mes gestes à venir ? Bien sûr… Si tu veux parler, ne te gêne pas !


Le prisonnier blêmit un peu plus mais serra les dents. Darius sentait qu’il aurait voulu parler mais que la réponse serait plus dangereuse que de se faire torturer…

-        Bien. Va pour des révisions alors !

Darius s’empara d’un fine aiguille étincelante avant de se mettre à chantonner. Il la planta dans divers endroits du corps, la fit tournoyer sur elle-même, la retira, marmonnant des « nooon c’était pas là » ou des « ah peut-être… », la mine faussement appliquée et songeuse. En réalité, il se souvenait très bien quel endroit du corps était la plus sensible de toute : le bout des doigts ! Mais un peu d’acuponcture cruelle pour le mettre en bouche lui faisait bien plaisir. De nombreuses zones du corps de l’homme saignaient doucement et enflaient. Il était couvert de piqûres douloureuses.
Le jeune homme finit tout de même par se pencher sur le torturé en lui soufflant :

-        Je me souviens !


Un grand sourire sadique illumina son visage avant qu’il ne lui rappelle la question :

-        Qui. Était. Précisément. Visé.


Il n’attendit toutefois pas la question, enfonçant une aiguille bien plus grosses que les précédentes dans chacun du but de ses 5 doigts de la main droite. Le supplicié ne se fit pas prier pour hurler avant de se débattre en tout sens, la bave aux lèvres.

-        ON S'EST INSPIRE DE CELUI QUI A FAIT CA MAIS ON N’AVAIT PAS ENCORE CHOISI !!! ON HESITAIT !!!
-        ENDOLORIS

Darius s’était levé d’un bond, faisant valser sa chaise. Toute la colère qu’il avait réussi à enfouir se déversant via sa baguette sur l’homme qui se cambra de toutes ses forces sans pouvoir plus parler.



-       QUI ?!?


Darius arrêta le sort et surplomba l’homme à bout de souffle, le menton pendant. Il le lui releva délicatement avec sa baguette et haussa un sourcil.

-        On… hésitait entre Ayla Lestrange et… hem… et…  Samaël Rosier et… Felicia Selwyn.

Maximilian Rosier observait l'interrogatoire cruel et sadique mené par Darius avec une apparente indifférence, bien qu'il cachait sa préoccupation derrière cette façade. Il comprenait la nécessité d'obtenir des informations cruciales pour prévenir une attaque imminente et sauver des vies innocentes. Cependant, il était prêt à utiliser toutes les méthodes nécessaires pour parvenir à ces fins.

Lorsque Crawford finit par parler, Maximilian fit un signe à Darius pour mettre fin à la torture. Pourtant, il ne put dissimuler une pointe de déception dans les yeux de Darius, démontrant la nature impitoyable de la situation. Le prisonnier révéla que leur groupe envisageait plusieurs cibles potentielles, parmi lesquelles figuraient Ayla Lestrange, Samaël Rosier et Felicia Selwyn. La mention de Samaël, son propre fils, le glaça. Malgré son adhésion aux Mangemorts, Maximilian avait des limites, et la perspective que son propre enfant puisse être visé par des attaques le terrifiait. En fin de compte, le patriarche Rosier avait un point faible : sa famille, bien que quiconque tentant d'entrer au château Rosier ne le soit pas, surtout avec Isabella, la maîtresse des lieux.

Néanmoins, Maximilian conserva son calme. Il savait que la priorité était de mettre fin à cette menace et de protéger les cibles potentielles. Il se tourna vers Darius, qui semblait mêler colère et inquiétude. "Darius, calmez-vous," déclara-t-il d'une voix autoritaire. Puis, il se tourna vers le reste de ses équipes. "Nous avons obtenu les informations dont nous avions besoin. Maintenant, nous devons agir rapidement pour protéger chacune d'elles. Contactez immédiatement les équipes se dirigeant vers les endroits mentionnés. Assurez-vous que chaque cible soit mise en sécurité. En ce qui concerne Crawford, nous le transférerons dans un endroit sûr pour poursuivre l'interrogatoire. Nous devons découvrir qui sont les autres membres de ce groupe, leurs plans, et combien ils sont. Assurez-vous également qu'il ne nous mente pas, j'attends de chacun d'entre vous qu'il fasse son devoir."

Maximilian se tourna vers Guster. "Guster, vous vous dirigerez vers la demeure des Selwyn pour renforcer la sécurité. J'enverrai un hibou au Directeur de Poudlard. Quant à vous autres, restez en alerte maximale." L'interrogatoire avait révélé une situation dangereuse et complexe. Maximilian savait que le temps pressait, et il était déterminé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher l'attaque et protéger les innocents. La mention de Samaël Rosier avait éveillé en lui une peur profonde, mais il était prêt à affronter cette nouvelle menace avec détermination et sang-froid.