Le sourire d'un ami est le plus beau cadeau du ciel.

La cinquième année était l'année des BUSEs. C'était donc une année importante pour Amélia qui, même si elle savait déjà ce qu'elle voulait faire plus tard angoissait beaucoup pour ses examens futurs. Depuis la rentrée, elle n'avait pas arrêtée de travailler, de réviser. Elle passait les trois quarts de son temps à la bibliothèque. D'ailleurs, en ce jour, elle y était et elle y avait filé dès la fin du déjeuner... Cela faisait maintenant deux heures qu'elle travaillait sur le même bouquin.

Alors qu'elle relevait les yeux de son livre, et que ses yeux se posaient sur la silhouette qui se rapprochait d'elle, un sourire se dessina aussitôt sur le joli visage de poupée de la jeune Blackstone alors qu'elle s'adressait sur un ton joyeux à Dennis. « Dennis, tu es là ! Ça fait longtemps que je ne t'ai croisé. Il y a tellement peu de gens ici à qui je peux vraiment faire confiance, je suis contente de te voir ! » Elle n'avait pas eu l'occasion de le voir depuis la rentrée en réalité. Depuis le premier jour à leur retour ici pour reprendre les cours. Ils avaient eu à peine le temps de se saluer que la jeune fille s'était vu être emmenée par la foule qui s'installait aux tables des Maisons pour dîner.  Elle avait réussi à l'attraper  à la fin du repas pour une petite discussion pour lui demander comment ses vacances s'étaient passés, mais devant tout le monde ici, elle n'osait pas réellement parler « des choses » qui l'inquiétait, et ça Dennis le savait bien...  Elle s'inquiétait de la nouvelle direction de Poudlard, elle s'inquiétait du régime de Voldemort, elle avait peur de presque tout le monde ici surtout les élèves de Serpentards et les sang-purs qui n'aimaient pas les gens comme elle. Les rebelles. Elle n'était pas vraiment une rebelle ; elle était bien trop jeune pour se positionner dans un camp mais une chose était sûre jamais elle ne s'alignerait avec Voldemort...

Sautant sur ses pieds et balançant ses longs cheveux par-dessus son épaule d'un seul geste, la jeune Blackstone vit son visage s'illuminer en apercevant son ami pourtant un peu plus âgé qu'elle et plus grand aussi. Elle sautilla vers lui pour lui faire un câlin, naturellement. Seuls ses vrais amis avaient le privilège de ses câlins et Dennis en faisait partie.  La seconde personne était Cassandra et puis... Et puis qui d'autres ? Ses vrais amis étaient en réalité un cercle un peu restreint. La fille Travers ? Pouvait-elle la considérait comme une amie ? Nan, elle avait l'air sympa mais elle n'était pas au point de la considérer encore comme une amie. Bien sûr, il y avait Daemon qui était à Gryffondor... Dennis devait d'ailleurs le connaître même si elle ne savait pas à quel niveau ? En tous cas, oui, elle était hyper heureuse de revoir son ami Dennis et la joie qui embellissait son visage le témoignait. « Comment tu vas ? » lui demanda t-elle en le relâchant. « J'étais en train de travailler. J'ai les examens en fin d'année, et déjà dès décembre les devoirs commencent à se corcer en prévision ! » Elle était une grande angoissée des examens. Elle aurait sûrement haut la main ses examens car elle était une grande travailleuse mais cela ne l'empêchait pas d'angoisser. Dennis savait cela. Elle regarda plus attentivement son ami et se mit à scruter son visage et à le regarder de haut en bas, les sourcils légèrement froncés.

« Dis donc, tu as encore grandi depuis la dernière fois ? »

Elle aussi, mais Dennis était bien plus grand et plus bâti qu'elle qui restait quand même assez fine. Elles avaient été racheté des uniformes et des jupes pendant les vacances car ses jupes étaient rendues trop courtes et ses pulls d'uniformes aussi. Selon sa mère, Amélia avait pris trois bons centimètres durant les vacances. Amélia espérait juste dépasser les 1,60 quand elle arrêterait de grandir mais bon, ce n'était pas sa priorité... Arrêter de grandir n'empêchait pas les gens d'être intelligents.

Le sourire d'un ami est le plus beau cadeau du ciel.

Amélia était tellement contente de revoir Dennis. S'il y avait une chose qu'elle aimait plus encore que les Potions (mais les potions étaient très proches derrière) c'était passer du temps avec ses amis. Et Dennis lui avait manqué. Cela faisait quelque temps (trop longtemps) qu'elle ne l'avait pas vu et elle aurait sûrement pleins de choses à lui demander sur comment il avait passé son temps depuis la rentrée et aussi comment ses cours se passaient.  Le visage qu'il lui offrit et son exclamation lui donna du baume au cœur. Revoir visage ami la rassérénait toujours et aurait toujours lieu de la rassurer. Il n'y avait pas une once de méchancetés chez elle et sa joie en voyant Dennis respirait la bonté et le bonheur de le voir.

Malheureusement, ils furent coupés par la foule quelques temps avant que Dennis ne la rejoigne à nouveau et elle put cette fois l'étreindre avec chaleur. Elle pouvait sentir que cela lui faisait du bien à lui aussi de revoir une amie si chère à son cœur. Elle l'étreignait entre ses petits bras parce qu'elle était heureuse de le voir. Il y avait peu de personnes qu'elle étreignait ainsi. Hormis Cassy, il n'y en avait en réalité pas d'autres. Il lui répondit qu'il allait très bien mais Amélia ne fut pas certaine de le croire. Il y avait quelque chose chez lui qui lui disaient qu'il avait beaucoup à penser...Mais dans l'époque que nous vivions, ce n'était guère étonnant.

Alors qu'elle lui parlait de ses études, Dennis s'empressa de la rassurer en lui disant qu'elle allait carburer. La jeune fille sourit. Cela ne l'empêcherait pas d'angoisser jusqu'à ce que les examens soient passés... Et encore une fois qu'ils le seront, elle commence à douter et angoisser jusqu'à ce qu'elle reçoive ses notes pendant l'été  tout en se demandant si elle n'aurait pas mieux fait de formuler une réponse autrement ou si elle n'avait pas commise une erreur sans faire exprès. Après tout, le stress ça faisait commettre parfois des erreurs ! Le regardant sévèrement alors qu'il se dévalorisait, elle lui répondit avec sérieux : « Ne dis pas de bêtises. Tu es très intelligent toi aussi. Il n'y a pas que les livres qui comptent. » Oui c'était bien Amélia qui disait ça ! Elle qui passait toute la journée le nez dans les livres ! « Il y a des choses dans lesquelles tu me surpasses même j'en suis sûre. Nous avons chacun nos atouts. » Et puis il s'était battu avec les autres lors de la bataille de Poudlard, et mieux encore il avait survécu. Amélia le considérait comme un héros à l'image de tout ceux qui avaient combattu dans la bataille. (même s'ils avaient perdu). Du moins, pour le moment mais un fait était qu'il y avait encore des rebelles et tant qu'il y aurait des rebelles, il y aurait de l'espoir...

Elle souligna ensuite le fait qu'il avait encore grandi depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Que ce soit vrai ou pas, il n'en demeurait pas moins qu'elle était beaucoup plus petite que lui et il était aussi plus fort. (normal pour un garçon vous me direz?) Elle rigola alors qu'il avouait qu'elle n'était pas la première à lui dire ça et que maintenant elle devait sauter à son cou. Amélia s'en amusa.  Sauter au cou de Dennis ne la déranger nullement et ne la dérangerait jamais ! De toutes façons, ce n'était pas la taille qui importait. Même les personnes les plus petites  pouvaient être coriaces. « Et tu sais très bien que je prendrais toujours plaisir à te sauter au cou même si je devais prendre un escabeau pour le faire ! » rigola t-elle avant qu'il ne lui demande comment elle allait hormis les examens qui approchaient.

« Et bien.. Je... pas grand-chose de beau en fait. Je viens surtout travailler à la bibliothèque le plus souvent possible... Je fais en sorte d'éviter le plus possible des rencontres néfastes qui pourraient m'apporter des ennuis. Si seulement venir à la bibliothèque m'empêchait toujours de rencontrer des gens néfastes.... » Elle soupira mais on sentait aussi une colère sous-jacente dans le fond de sa voix bien qu'elle la maîtrisait plutôt bien par un calme apparent. « L'autre jour j'y ai croisé Adrian Lestrange...  Que je le déteste avec ces airs supérieurs sous prétexte qu'il est de sang-pur ! Tu sais ce qu'il m'a fait comprendre ? Que je n'avais pas le droit d'être là à étudier dans la bibliothèque... Et toi, ça va vraiment bien ? » lui demanda t-elle ensuite, vraiment concernée par le bien-être de son ami.