*Plop*
Te voilà désormais sur le sol enneigé de Pré-au-Lard, cela fera bientôt deux ans que le Survivant a quitté ce monde et que tu as, par conséquent, décidé de mettre ton frère et ta soeur en sécurité en France. Tu as juste eu le temps de le faire avant que les frontières ne se ferment.
Il n'avait plus eu de nouvelles d'eux depuis le jour où le mage noir avait fait fermer les frontières. En revanche,  tu avais vu tes amis s'effondraient ou se rebellaient contre le nouveau régime. Tu avais décidé ainsi de rejoindre la résistance mais personne ne devait le savoir. Il te fallait user du fat que tu ne prennes pas partit, pour glaner suffisamment d'informations.

Et aujourd'hui, tu venais enfin de trouver un moment pour souffler. Tu avais alors décidé de rendre visite à Ginny, ton amie de Gryffondor avec qui tu t'étais lié d'amitié durant ta 7ème année, quand Potter était encore en vie et Ginny... encore consciente de ses actes. Tu l'avais vu désespéremment sombrer  dans les méandres de l'alcoolémie sans rien pouvoir faire. Tu ne pouvais te permettre non plus de te déclarer à elle, la douleur de la perte de Potter étant toujours présente et tu n'étais pas suffisamment insensible pour ne pas t'apercevoir que ce n'était pas encore le moment. Tu n'avais pas vu Ginny depuis plusieurs semaines, la dernière fois, tu lui avais fait promettre d'arrêter de boire, croyant naïvement qu'il suffirait de lui faire promettre pour qu'elle accepte de le faire.

Ce soir, tu étais allée chez elle et avait trouvé porte close, ou plutôt, ses parents ne l'avaient pas vu depuis ce matin. Tu avais fini par apprendre qu'elle était, une fois de plus, à la tête de Sanglier. C'est ainsi que tu avais décidé de t'y rendre et cette fois-ci, tu la prendrais en charge, il fallait qu'elle cesse de se noyer dans l'alcool. Elle devait se reprendre. L'alcool ne ferait pas revenir Potter et pour lui, elle se devait d'arrêter de se comporter comme un Serpentard et honoré la maison à laquelle elle appartenait : Gryffondor.

C'est ainsi que tu entrais dans la taverne toujours aussi miteuse. Balayant la pièce des yeux avant de remarquer une masse sombre dans un coin peu éclairé. tu ne pouvais que reconnaitre cette chevelure flamboyante qui te charmait tant quand elle ne sentait pas l'alcool. Tu commandes une bierraubeurre et vint s'installer à la table de l'ancienne rouge et or.

Salut Gin. Je peux m'asseoir avec toi ?

tu n'attendais pas réellement de réponse de sa part et ta question était purement rhétorique puisque tu t'autorisais tout seul à le faire.

Depuis la mort d’Harry Potter, Ginevra n’était plus qu’un pâle reflet d’elle-même. Elle avait perdu son magnifique sourire, elle ne dormait que très peu, laissant transparaître divers cernes sous ses yeux, ses cheveux avaient ternis, et elle s’était également particulièrement renfermée sur elle-même, ne sortant que très peu, si ce n’est pour acheter un peu de drogue, ou quelques bouteilles d’alcool. Ses journées se résumaient donc à boire, dormir et à pleurer, tout en plongeant de plus en plus vers une dépression et à une folie de plus en plus inquiétante. Ses proches s’inquiétaient énormément pour elle, elle le savait, mais même s’ils étaient là pour elle, elle ne les écoutait pas, bien trop malheureuse pour n’entendre quoique ce soit, elle n’écoutait même pas ses plus proches amis, elle avait beau leur promettre des choses, elle ne parvenait jamais à tenir ses promesses, à son plus grand désarrois, la souffrance était bien trop forte et présente en elle.

Ce matin-là, elle s’était réveillée non pas dans son lit, mais au sol même de son petit appartement dans Londres. Plusieurs bouteilles sur la table basse, vide bien entendu. Ginevra venait de se réveiller avec un léger mal de crane. Mais de toute évidence, elle n’était pas déterminée à s’arrêter-là, encore et belle et bien à la recherche de sa drogue, qu’elle rangeait en tant normal dans l’un des placards de sa cuisine, mais elle ne la trouvait pas, se pourrait-il qu’elle n’en ait plus ? probablement elle se devait donc impérativement d’en racheter.

Quelques minutes après, elle était de sortie jusqu’à la fameuse boutique où elle avait tendance à acheter ce qu’elle avait le plus besoin. Mais lorsqu’elle parvint jusqu’à elle, elle put constater que la boutique avait malencontreusement fermé. Elle s’empressa de soupirer, car elle allait devoir en trouver une autre. Déterminée, elle entreprit donc de chercher bien qu’un peu et encore dans les vapes. Elle finit par arriver jusqu’à une boutique et à acquérir l’objet même de sa convoitise. Elle aurait pu ensuite directement chez elle, cependant, elle se contenta de faire un décrochage à la tête de sanglier ; elle s’installa à sa table habituelle et elle commanda un verre, puis un autre lorsqu’elle eut terminé le premier, et elle ne put s’empêcher d’en commander d’autre, pour noyer encore davantage son chagrin.

Quelques secondes après, elle fut rejointe par l’une de ses connaissances, elle l’aurait rapidement reconnu si elle n’avait pas été sous l’effet de l’alcool, Elle s’empressa donc de le reconnaître quelques minutes après : Verlaine Shade, l’un de ses meilleurs amis. Il lui demanda rapidement s’il pouvait s’asseoir, bien qu’il n’attendît pas du tout qu’elle lui donne son accord, elle s’empressa donc d’essayer d’articuler ces quelques mots « Fait à ton ai…aise » conclut-elle tout simplement tout en se noyant encore et toujours dans le verre vide de whisky pur feu, qui se trouvait à coter d’elle.

« SERVEUR, un autre verre je vous prie » s’enquit-elle d’ajouter.

*Plop*
Tu avais finit par retrouver ton amie, et pas dans un état des plus appréciables. Pourtant, tu ne pouvais pas la laisser tomber. Elle comptait beaucoup trop à tes yeux. Et c'était sans aucun doute cela qui t'énervais le plus. Voir celle que tu aimais se détruire autant malgré toute l'aide et le soutien que son entourage tentait de lui apporter.
Crispant les poings, tu constates rapidement qu'elle ne t'a pas reconnu tout de suite.  Tu t'installes à sa table sans lui demander son avis, enfin, pas réellement du moins.
Ton arrivée ne semble pas lui faire plus d'effet.

Tu devrais peut-être ralentir sur le whisky Gin'

Sur ces mots, tu demandes au  serveur de serveur un café bien fort et un jus de citrouille à ton avis, quitte à recevoir  ses protestations. Tu te doutes que le regard de reproches que tu lui lances ne fera pas son effet. Tu sens alors une odeur étrange sur elle, une odeur qui n'est pas de l'alcool. Quand tu réalises enfin ce qu'est cette odeur, tu ne peux t'empêcher d'être en colère. Tu savais que Ginny était devenu alcoolique mais tu ignorais qu'elle prenait également de la drogue. Alors que le serveur vient de poser votre commande, tu tapes du poing sur la table. Maintenant que tu le remarques, c'est vrai que ses yeux ne sont pas imbibés que d'alcool. Comment as-tu pu passé à côté de ce fait après tant de temps ?

Par Merlin Gin', est-ce que tu prends de la drogue ?

Tu te contrôles pour ne pas le hurler et attirer les regards, tu te retiens également de ne pas faire ressortir toute ta colère. Tu ne comptes pas la faire fuir mais tu ne peux décemment pas la laisser se détruire encore plus.

Il n'avait jamais été aussi en colère que depuis le jour où il avait appris pour l'assassinat de son père. Tu te retenais également de ne pas lancer un accio de suite pour faire venir à toi, toutes drogues qu'elle aurait pu détenir. Tu savais qu'un tel acte ne pourrait qu'attirer l'attention des autres et il valait mieux éviter.

Installée à l’une des tables de la tête du sanglier, Ginevra s’était isolée et elle ne parvenait pas à s’arrêter et elle enchaînait donc les verres de Whisky Pur Feu. Elle buvait tellement qu’elle avait atteint un point de non-retour, elle n’était plus réellement elle-même, mais elle restait malgré tout consciente, mais elle ne parvenait plus réellement à identifier ce qui l’entourait ou encore à parler convenablement et clairement. C’est donc une Ginevra quelque peu dans les vapes qui accueilli « chaleureusement » Verlaine, bien qu’elle ne l’eût pas directement reconnue au premier regard. Il l’invita à ralentir la cadence avec l’alcool, mais elle ne l’écouta point, ordonnant presque au serveur un autre whisky pur feu, elle ne remarqua pas directement que Verlaine venait de chuchoter tout autre chose au serveur.

Quelques minutes après, il revint avec un café et un jus de citrouille, elle s’empressa de relever les yeux sur Verlaine et de protester « C’est pas ce que j’av.. J’avais commandé » lui dit-elle tout simplement haut et fort, avant qu’il ne la surprenne avec son poing, qui venait de heurter violemment la table. Il semblerait qu’il avait vu ces cernes, et les yeux rouges qu’elle arborait à cause de la drogue qu’elle prenait, tout comme les légers tremblements qu’elle pouvait avoir, et qui était des plus visibles. Cependant, elle ignorait comment il avait pu faire le rapprochement ou encore sentir l’odeur des plantes spéciales qu’elle avait acheté un peu plus tôt dans la journée. Il est vrai qu’il ne s’agissait pas des plantes habituelles, mais un autre type, qui semblait avoir une légère et forte odeur. Elle aurait peut-être dû les laisser chez elle avant de venir ici. Elle ne sut directement quoi dire, mais elle s’efforça de tenter de le faire et d’articuler, ce qui était très difficile en l’état pour elle.

« Je…. Je ne vois pas de quoi tu parles » essaya-t-elle de lui répondre tout en essayant de chercher discrètement les herbes et de les cacher.

Tu avais commandé tout autre chose pour Ginny sans même que cette dernière ne s'en rende compte. Ce n'est qu'une fois le café et le jus de citrouille devant elle, qu'elle réalisa que sa commande avait changé. Pour ta part, tu n'avais pas encore touché à ta bierraubeurre mais tu avais placé un sort dessus pour que seul toi puisse la déguster. La jeune fille, en l'état, serait bien capable, à ton humble avis, de vouloir échanger vos boissons sans demander ton avis. Ainsi, tu avais prit tes précautions.

Je pense qu'un bon café et un bon jus de citrouille te feront le plus grand bien Ginny. Le café est réputé pour être un excellent remède aux effets de l'alcool. Et tu as suffisamment bu pour ce soir Gin'. Je dirai même que tu as assez bu pour toute une vie. Alors ne fais pas l'enfant et bois-moi ça.

Puis tu constates quelque chose, une odeur spécifique, un regard rouge, des tremblements. Tu connais ces signes. Cette fois, ton exaspération se transforme en colère et tu la sermonnes.

Pas de ça avec moi Weasley !

Quand tu l'appelais par son nom de famille, ce n'était pas bon signe, et elle le savait. Tu montres clairement que tu n'aimes pas l'idée qu'elle se moque de toi en disant qu'elle ne comprends pas ce que tu dis.

Tu sais très bien de quoi je parles. Accio Drogue de Ginny !

Aussitôt, tout ce que possédé Ginny vint jusqu'à toi. Tu écarquilles les yeux devant cette quantité déjà bien trop importante à ton humble avis. Et quelque chose te dit qu'elle en possède bien plus encore. Tu respires un bon coup, tentant de te calmer. Tu n'es après tout que son ami, pas son père ou ses frères. Toutefois, tu ne peux la laisser se détruire sans rien faire.

Ecoutes, je comprends que tu sois malheureusement, mais bon sang Gin', ça fait presque deux ans qu'il est mort. Je te rappelle que moi aussi j'ai perdu un être cher dans cette guerre, j'ai perdu mon père bon sang ! Et est-ce que tu m'as vu sombrer dans l'alcool ou la drogue ? Qui de nous deux est censé être un Gryffondor ?! En te comportant ainsi Gin', tu ne fais ni honneur à ta maison, ni honneur à Potter. Je ne suis pas certain qu'il aurait voulu voir sa petite amie se détruire pour lui. Je ne l'ai pas suffisamment connu mais j'en sais assez pour savoir qu'il ne s'est pas sacrifié pour que tu sombres dans l'alcool et la drogue !

Tu fais une pause pendant un instant. Tu sais que tes mots ne lui font pas plaisir mais tu t'en moques. Le but est justement de la faire réagir et de créer l'électrochoc, mais tu n'es même pas sûr que, dans son état, elle soit apte à en comprendre ne serait-ce que la moitié. Mais si c'est le cas, tant mieux.

Ecoutes Gin, tu es mon amie. Et cela me tue de te voir t'effondrer de la sorte alors que j'avais souvenir que tu étais une lionne fière et libre. Une fille forte et prête à tout. Aujourd'hui, quand je te vois, je me demande où est passée la Ginny que j'ai connu.

Installée à la tête du sanglier en la compagnie de Verlaine, Ginevra attendait patiemment sa commande. Elle fut très déçue lorsque le serveur entreprit de lui apporter une tout autre boisson, elle fit rapidement savoir au serveur qu’elle était mécontente et que ce n’état pas ce qu’elle avait pu commander un peu plus tôt, mais il s’était rapidement justifié en lui précisant que son camarade avait modifié sa commande un peu plus tôt. Elle était très en colère, cependant, elle n’eut guère le temps de le lui faire savoir, car il venait violemment de taper la table avec son poing pour lui faire part de sa colère de la voir autant sous l’effet de l’alcool. De plus, il vit rapidement que quelque chose n’allait pas, de part ses tremblements, ses yeux rouges et ses intonations, il remarqua bien vite qu’elle était également droguée et qu’elle portait sa drogue systématiquement sur elle, et il entreprit de plus belle de se mettre en colère.

Elle ne put s’empêcher de baisser les yeux. Elle se retrouva rapidement sans, la drogue était à présent en possession de Verlaine « Rend-moi ça » lui dit-elle quelque peu déterminée et désespérée. Elle s’apprêtait à continuer et à se lever pour aller la récupérer, cependant, elle fut coupée dans son élan par son ami qui entreprit une nouvelle fois de la sermonner. Il s’inquiétait décidemment beaucoup pour elle, et de son côté, elle continuait à se faire du mal et elle n’arrivait pas encore à passer à autre chose. Elle n’avait qu’une envie : pleurer. Elle se retint cependant de le faire, à la place, elle se contenta de l’écouter, mais seulement d’une oreille. Elle n’osait plus rien dire.

Elle était très fatiguée, tellement qu’elle entreprit de s’évanouir, non pas réellement d’épuisement, mais sous l’effet du trop plein de potions et de drogue qu’elle avait prise un peu plus tôt. Elle ne se sentait pas très bien, loin de là, elle avait sérieusement besoin d’aide.

Tu t'en voulais un peu de t'en être pris ainsi à Ginny mais c'était sans doute là l'un des seuls moyens de la faire revenir à la raison. C'est donc avec véhémence que tu lui fit un sermon, lui rappelant qui elle était avant de sombrer dans l'alcool. De l'image que tu avais d'elle autrefois et celle que tu en avais aujourd'hui. Cela te fendais le coeur de la voir ainsi, d'autant plus que tu n'avais toujours rien avouer à cette dernière, attendant qu'elle en finisse elle-même avec l'alcool mais tu n'avais déjà été que trop patient. La vision de la drogue te fit prendre conscience qu'elle ne pourrait pas s'en sortir toute seule.

Si elle tenta de protester du fait que tu lui ai pris la poudre blanche qu'elle possédait, elle se tut sous ton sermon, tu vis à son expression qu'elle se retenait de pleurer. Tant mieux, cela voulait dire que tes paroles l'atteignaient un minimum. Ton sermon terminait, tu soupires d'exaspération avant de te rendre compte qu'elle s'effondrait. tu te levais alors brusquement de peur qu'elle ne glisse sur le sol et ne se fasse mal.

Tu annules ta commande auprès de l'employé du bar et paie la consommation de Ginny. Après cela, tu attrapais la jeune femme, la portant comme une princesse et sortit de la taverne, te dirigeant vers la zone de transplanage.Tu ne cesse de réfléchir pendant le trajet, devais-tu l'emmener chez toi ou la ramener chez elle. Elle t'en voudrait surement d'être entré chez elle sans permission. Surtout que si tu le faisais, tu ne pourrais te retenir de vider toi même toutes les bouteilles d'alcool que tu trouverais et de vider les différentes drogues dans les toilettes. Et cela, ce n'était pas à toi de le faire mais à Ginny.

Tu décides finalement de l'emmener chez toi. Tu te rendis dans la chambre d'ami et l'allongea sur le lit. Tu poses ensuite un linge mouillé sur le front de la jeune femme et tu attends, assis sur une chaise, qu'elle se réveille. Selon l'état dans lequel elle se retrouverait, tu aviserais sur ce qu'il te faudra faire.

Ginevra était tellement épuisée et droguée, qu’elle venait de sombrer dans l’inconscience. Elle s’en voulait énormément d’avoir fait du mal à son ami et de l’avoir autant déçue, mais y était-elle seulement pour quelque chose ? Elle pleurait encore et toujours la mort d’Harry, elle ne parvenait pas à passer à autre chose, elle avait beau écouté les conseils des autres, elle ne parvenait pas à les écouter, cela était beaucoup trop difficile pour elle. Têtue, elle avait même reçu de la part de certains de ses plus proches amies des propositions d’aides en tout genre, mais elle les avait pour l’instant refusé. Finira-t-elle par se rendre compte qu’elle n’y arriverait pas à surmonter cela toute seule ? Allait-elle enfin parvenir à ouvrir les yeux ? Elle ne le ferait peut-être pas aujourd’hui, mais bon nombre de ses amis avaient de l’espoir, elle n’était pas encore une cause perdue, et Verlaine avait tenté, une nouvelle fois de le lui faire comprendre.

Pendant ce temps, elle était inconsciente, mais même si elle ne pouvait plus parler, ni ouvrir les yeux, elle pouvait malgré tout ressentir Verlaine la transporter. Elle n’avait cependant guère la force de lui demander où est-ce qu’il l’emmenait. Elle finirait bien par le découvrir et par reprendre conscience. Installée, quelques secondes après, dans un lit, elle reprit doucement conscience lorsque Verlaine entreprit de lui éponger le front. Sur le coup, elle n’avait pas encore la force de parler, mais quelques minutes après, elle put articuler ces quelques mots « où… où suis-je ? » demanda-t-elle tout simplement à son ami, même si elle ne parvenait pas encore à distinguer énormément la pièce où elle se trouvait et encore moins à bouger.

« J’ai mal » s’enquit-elle d’ajouter tout simplement.

Tu avais trouvé le poids de Ginny plus léger qu'avant. Tu te demandais donc si elle se nourrissait correctement. Ce dont tu doutais fortement. Tu avais l'impression que la principale source d'alimentation de ton crush était l'alcool et la drogue et tu en étais d'autant plus attristé et en colère.
C'est donc avec beaucoup de peine que tu t'étais de nouveau approché pour lui passer un linge sur le front.
Ce fut à cet instant qu'elle revint à elle et, après quelques minutes, sembla réussir à formuler une phrase.

Tu es chez moi Gin'. Nous étions à la tête du sanglier quand tu t'es effondré. J'ai d'abord pensé à te ramener chez toi mais je ne suis pas sûr que tu aurais apprécié et puis, je n'aurai pas pu m'empêcher de balancer toutes ces cochonneries que tu consommes.

Tu te levais et reposais le linge dans l'eau auquel tu lança un sort pour la réchauffer de nouveau.

Où as-tu mal Gin' ? Je ne suis pas médicomage mais je pense pouvoir t'aider un peu. Juste, laisse moi un instant, je vais faire monter à manger, je suppose que tu ne t'es pas nourri d'autre chose que d'alcool aujourd'hui ?

Bon sang, pourquoi après t'être inquiété de sa souffrance, avais-tu besoin de finir ta question dans un ton de reproche ? Tu soupires, plus de ton comportement que de l'état déplorable de la belle. Tu sors de la chambre et descend pour préparer une assiette de soupe et une autre de riz. De quoi remplir un peu l'estomac de Ginny sans lui donner quelque chose de trop lourd pour le moment. Tu attrapas également une potion anti-gueule de bois. Puis tu remontes.

Tu as toujours mal ?

Inconsciente, Ginny l’était restée pendant plusieurs heures. Malgré son inconscience, elle avait pu distinguer des bruits, et elle avait conservé le sens du touché, ainsi, elle avait senti lorsque Verlaine l’avait soulevé, et lorsqu’il l’avait déposé sur quelque chose de mou et d’agréable, cela ne pouvait être qu’un lit. Puis quelques heures après, elle commençait à se réveiller et à reprendre conscience, ne parvenant pas encore totalement à distinguer ce qui l’entourait, et où elle se trouvait, elle l’avait demandé à l’ombre qu’elle parvenait à identifier comme l’ombre d’une personne, elle espérait qu’il ou qu’elle l’avait entendu, car elle n’avait pas forcément parler très fort.

Par chance, elle put entendre et distinguer des bouts de réponses. Cette voix, elle ne pouvait que la connaître, il s’agissait de celle de Verlaine. Celui-ci entreprit de lui expliquer doucement et le plus calmement possible où il l’avait emmené. Elle se trouvait donc chez lui, c’est tout ce qu’elle prit la peine de noter et d’enregistrer à cause de la fatigue et de la douleur qu’elle ressentait. Elle avait malgré tout entendu le fait qu’il lui avait également spécifié qu’il avait hésité à l’emmener chez elle, mais qu’elle l’aurait sûrement mal pris, et qu’il en aurait profité pour évacuer toutes les saletés qu’il prenait.

Elle s’était à la place d’enregistrer la suite de sa phrase, de crier et de lui dire qu’elle avait mal très mal. Son ami, inquiet, entreprit de lui demander où est-ce qu’elle avait mal, tout en lui précisant qu’il allait lui monter à manger, elle n’eut guère la force de lui répondre. Elle entreprit de l’attendre, il revint quelques minutes après avec une soupe et un bol de riz, et une potion anti-gueule de bois. Il entreprit après avoir posé tout cela, de lui demander si elle avait toujours mal. « Oui » se contenta-t-elle de lui dire, cependant, elle était encore incapable de lui dire où tellement elle était épuisée.

« Je ne sais pas où » entreprit-elle d’articuler, des phrases simples et audibles, c’était tout ce qu’elle était capable de sortir à l’instant T.