@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Libre / Too late to say goodbye
AK
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.




-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

LIBRE
Fin novembre 2000

Quand Levi avait appris la nouvelle, il avait lâché tout ce qu’il avait en cours et couru au Ministère de la Magie. S’il avait pu, il en aurait défoncé la porte et tout mis sens dessus dessous. Il aurait arraché leurs sales sourires à tous ces fidèles pour les jeter en pâture aux dragons qui gardaient les trésors de Gringotts. Un groupe de sorciers de la Brigade de police magique avait apparemment débarqué dans la boutique de matériels pour balais dans laquelle travaillait sa sœur pour l’emmener avec eux. Cela avait fait grand bruit sur le Chemin de Traverse et le murmure annonçant cette nouvelle avait fini par parvenir jusqu’aux couloirs de Sainte Mangouste. Kate Egerton a été emmenée au Ministère. Le médicomage aurait pu croire à une mauvaise blague. Pourtant, quand on lui avait raconté que l’arrestation avait apparemment été plutôt violente, il n’avait pas pu se résoudre à attendre d’en savoir plus. Impossible ! Il était question de sa petite sœur, quand même ! Qu’avaient-ils découvert ? De quoi la soupçonnaient-ils ? Et qu’allaient-ils lui faire ? Levi était furieux, inquiet et survolté. Il se contenait plus difficilement que jamais de faire exploser sa rage. Sauf qu’il était conscient d’une chose. S’il voulait revoir Kitty ou, en attendant, apprendre ce qui lui était arrivé et de quoi il était question, il fallait qu’il se montre un minimum calme. Impassible. L’horreur.


Il fit un détour par la boutique où elle travaillait et eut la confirmation horrible des faits. L’une de ses collègues en tremblait encore et avait les yeux rougis. « Ils… Ils n’arrêtaient pas de dire que… Qu’elle avait été vue avec ce moldu. Qu’elle n’avait pas le droit. Que… » Quel moldu ? Encore cette ignoble interdiction de fréquenter les moldus ? Sans attendre d’en savoir plus, l’ancien gryffondor avait fait volte-face et hâté le pas en direction du Ministère. Là-bas, il était d’autant plus difficile d’essayer de rester calme. Le décor immense et pompeux, les sculptures ignobles qui trônaient au milieu du grand hall et l’air pincé du standardiste qui l’accueillit. Finalement, Levi se retrouva à attendre sur un banc miteux du Département de la Justice Magique. Presque deux heures pour en arriver là. Entre le temps d’accéder au lieu par l’entrée secrète, puis d’être renseigné et enfin de se frayer un chemin jusqu’au bon département. Et en deux heures, qui sait ce que l’on avait fait à sa sœur. Levi s’en rongeait les ongles jusqu’au sang. Une manie qu’il avait pourtant perdu depuis sa quatrième année à Poudlard, au moins. Il était témoin des allers-retours de sorciers venus se faire recenser et apposer leurs marquages. Levi baissa les yeux sur celui argenté qu’il avait à l’avant-bras et releva sa manche pour le dissimuler.


À l’accueil, on n’avait pas été capable de lui dire grand-chose. Catherine Egerton avait bien été arrêtée sur son lieu de travail pour suspicion d’alliance avec un moldu. Suspicion d’alliance ? Levi avait eu envie de lui rire au nez. Parce que, à eux deux, une sorcière et un moldu, ils étaient capables de renverser le pouvoir en place peut-être ? Néanmoins, il avait peur pour Kitty. S’ils avaient des preuves, ils l’enverraient directement à Azkaban. D’autre part, alors qu’elle reprochait constamment à son frère de ne pas suffisamment dissimuler ses opinions, elle était bien capable d’admettre clairement qu’elle connaissait un moldu, qu’elle l’appréciait, voire même d’ajouter qu’il était de bien meilleure compagnie que bien des sang-purs. Bref, cette histoire pouvait très mal finir… Les murs sombres semblaient refuser de vouloir aider le sorcier à trouver une lueur d’espoir. On lui avait dit que le sorcier qui se chargeait du cas de sa sœur le recevrait dès que possible. Pour le moment, il l’ « interrogeait ». Mais depuis combien d’heures exactement ? Entre le temps que la nouvelle de l’arrestation parvienne jusqu’à Sainte Mangouste, puis le temps que Levi arrive, cela faisait presque une éternité. Ou, en tout cas, une bonne demi-journée.


Il n’avait pas peur que Kitty trahisse la cause rebelle. Il lui faisait confiance. Mais il était horrifié à l’idée des techniques d’interrogatoires utilisées sous le règne de Voldemort. Levi se pencha et se prit la tête dans les mains. Une dame, assise sur un autre banc pas loin, tremblait de la tête aux pieds et sanglotait. Elle attendait des nouvelles elle-aussi. Il n’était pas le seul, là, impuissant, à se demander ce que pouvait être entrain de vivre l’un de ses proches. Soudain, un grand froid envahit le couloir dans lequel ils se trouvaient. Le cœur de Levi se serra de terreur et il se redressa. Dans un couloir non loin devait passer un Détraqueur. De là où ils se trouvaient, il ne le voyait pas. Mais ils ressentaient sa présence ignoble. Une porte claqua et la chaleur revint. La lueur, pourtant pâle du lieu, lui parut soudain éblouissante. Levi bondit sur ses pieds. Un Détraqueur. Il y avait un Détraqueur dans le coin. La dame qui attendait tout comme lui se mit à pleurer de plus bel. Levi ravala ses propres sanglots et serra les poings pour se retenir de hurler et d’aller taper à toutes les portes. La dame, sûrement sensible à son agitation, fut étrangement de bon conseil. « Rasseyez-vous ! » Elle parlait d’une voix basse, mais ferme. Levi tourna le regard vers elle. « Il vaut mieux patienter. Sinon… Ce sera pire… Mon fils, il y a un mois… Maintenant… Mon mari… » Levi déglutit, hocha la tête et lui sourit difficilement avant de s’asseoir. Bientôt, les déambulations reprirent dans le couloir dans lequel ils se trouvaient. Parfois, quelqu’un lui demandait son chemin et il se montrait en retour très grognon. Un ancien camarade de Poudlard lui demanda ce qu’il faisait là et il grogna tout autant.

Il y avait un Détraqueur. Tout près.
Pitié... Pas pour Kitty.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

@Levi Egerton
Fin novembre 2000

La dictature instaurée par Voldemort ne cessait d’étendre son influence. Gareth agissait dans l’ombre pour tenter de sauver le plus de monde possible. En tant qu’Auror, il avait ce pouvoir-là mais ne pouvait parfois pas rivaliser face aux moyens mis en œuvre pour détruire une quelconque rébellion. Les sorciers ne pouvaient plus se mélanger aux moldus, au risque de se retrouver enfermé entre quatre murs. Azkaban accueillait maintenant des innocents, perdant alors son rôle, celui d’incarcérer les mages usant de magie noire. Avant le Seigneur des Ténèbres, Gareth désirait les écrouer, les traquait jusqu’à y parvenir. Aujourd’hui, voilà qu’il travaillait pour ceux qu’il chassait autrefois. Douce ironie mêlée à une amertume certaine. Jamais il n’aurait songé devoir se plier au bon vouloir de son pire ennemi. Mais pour survivre, il n’avait pas le choix. Pour revoir un jour la société qu’il avait connue, il était prêt à mentir, à bafouer ses principes. La cause importait plus que ses propres remords. Plus que sa conscience. Celle-ci lui hurlait de cesser cette mascarade tandis que son cœur l’inverse. Il le savait que tant que des pauvres fous comme lui se battaient pour la bonne cause, l’espoir était permis.

Aujourd’hui, il venait d’apprendre que Catherine Egerton avait été arrêtée pour avoir été vue avec un moldu. Il n’ignorait pas ce nom, étant le même que celui qui l’avait sauvé lors de la bataille de Poudlard. Levi avait été son sauveur, il lui devait la vie et pour cela, apprendre cette nouvelle l’avait plus que jamais étonné, effrayé même. En étant dans le Ministère de la Magie, il avait accès à toutes les informations concernant cette enquête et bien d’autres. Suspicion d’alliance et de rébellion. Le dossier en main, ses opales lisaient les quelques lignes. Levant le nez, un garde lui annonça que la jeune femme était actuellement en interrogatoire. Il pâlissait, conscient que les méthodes de ces collègues n’étaient pas recommandables. Peut-être subissait-elle de la torture, tout dépendait sur quel agent elle était tombée. Certains étaient moins véhéments que d’autres. La fin de cette histoire demeurait méconnue, dans tous les cas, les risques étaient grands. Ils n’avaient aucune preuve de l’alliance établie, aucune preuve qu’elle souhaitait se rebeller, outres des mots dits sur le moment. L’on arrêtait parfois pour moins que ça. Les sbires de Voldemort ne cessaient d’observer, d’épier à la recherche d’une faiblesse. Tout comme lui. Pour l’heure, personne ne le soupçonnait d’être pour la cause rebelle. Il jouait le petit soldat zélé. Alors, pour accéder à ce dossier, il avait feint vouloir retrouver une enquête, il ne devait absolument pas s’en mêler ouvertement. Quittant le bureau, il salua la secrétaire et s’engouffra dans les couloirs sombres du département de la Justice Magique. Il n’était pas rare de croiser des Détraqueurs, ces derniers dissuadaient les coupables de fuir ou de commettre un impair. Son sang se glaça lorsqu’il croisa l’une de ces créatures. Rasant les murs, il se tourna et aperçut Levi. Evidemment, leur rencontre n’était pas un hasard, mais pour son bien, il devait le feindre. Feindre que sa venue dans ce couloir était fortuite, intentionnelle. « Levi ! » L’interpella-t-il en s’approchant, jetant une œillade compatissante à la femme à ses côtés. « Quel hasard de te croiser là ! » Il haussait le ton volontairement, venant lui donner une tape dans le dos amicale, avant de reprendre, cette fois-ci en chuchotant. « Je sais pourquoi tu es là. Ils n’ont aucune preuve, elle sera remise en liberté d’ici peu. » Evidemment, il continuait de sourire et leva la main vers le garde non loin, qui le salua également d’un grand sourire. Ils se connaissaient bien tous les deux, il le savait très bavard. « Charles, la famille, les enfants ça va ? » Le garde hochait la tête et commença alors à déblatérer des banalités sur sa vie. Ce qu’il avait pu manger hier, avant-hier. Mais aussi les avancées de ses enfants dont il était si fier. Bref, du bruit. Idéal pour camoufler la réponse de Levi et cette conversation secrète. Il y avait bien trop d'oreilles curieuses, déjà en tant normal mais encore plus dans le Ministère de la Magie, épicentre de l'administration despotique de Voldemort.


Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

LIBRE, @Gareth Abbot
Dans la lueur bien trop pâle du couloir aux allures sinistres en cette triste après-midi, Levi n’en pouvait plus. Il devait se tenir à sa chaise pour se retenir de se lever et d’aller couper des têtes.  Il avait connu des moments difficiles. Que ce soit avant, pendant ou après la dernière grande bataille. Celle de Poudlard. Avant, au sein de l’Ordre du Phénix, ils avaient vu des camarades se faire attraper par les Mangemorts. Pendant, ils les avaient vu mourir. Et, maintenant, il y avait les noms, toujours plus nombreux, de personnes capturées, torturées, enfermées ou tuées. Mais rien encore, aucune douleur quelle qu’elle soit, n’avait atteint cette attente. Le fait d’être là, de savoir sa sœur en grand danger, et de ne rien pouvoir faire. D’avoir senti la présence de ce Détraqueur et de se dire qu’il était là pour Kitty. Non, c’était l’horreur même. Levi avait les oreilles qui bourdonnaient, les yeux qui le brûlaient et un serrement terrible au cœur. Par chance, il ne savait pas encore à cause de qui elle était là. Qui l’avait dénoncé. Il ne le saurait que plus tard que c’était leur propre frère, désireux de se faire bien voir et de prouver son allégeance à Voldemort, qui l’avait trahie. Pourtant, Levi avait prévenu sa sœur. Il lui avait dit qu’elle ne devait pas lui faire confiance. Que, personnellement, il doutait de lui.

Mais là, assis sur cette pauvre chaise, il ne pouvait rien faire. Il allait poser ses coudes sur ses genoux et prendre sa tête dans ses mains quand une voix familière le ramena à la réalité. Il releva la tête pour découvrir Gareth. Ce dernier affichait un sourire cordiale, obligé de paraître à son aise en ce lieu, et de ne pas laisser deviner ses pensées réelles. Pour lui, le risque était encore plus grand que pour le médicomage si quelqu’un chez les fidèles découvraient ses affiliations réelles. Sans attendre, Levi se releva et tourna un regard surpris et à la fois paniqué vers ce dernier. Il devait lui offrir un tableau plutôt surprenant et inhabituel. « Gareth. » Son ton était plat, peu réjouissant. Il pouvait difficilement se forcer à la gaieté en cet instant. Mais il savait aussi qui était réellement Gareth. Il le savait justement assez pour chercher à son tour à ne rien trahir et à ne pas mettre son ami en danger. Quel hasard ! Levi comprit le sens derrière cette phrase. Il lut la vérité dans le regard clair de l’Auror. Alors, son propre visage s’éclaira un peu et son regard se mit à scintiller. « Oui. » Il jeta un coup d’œil au garde alors que Gareth s’approchait pour lui chuchoter quelques mots. Aucune preuve… Bien… S’ils commençaient à arrêter les gens sur de simples rumeurs, les choses allaient encore plus mal qu’il ne l’avait imaginé. Remise en liberté ? Le cœur de Levi voulut espérer mais son esprit n’y réussit pas.

Remise en liberté ? Oui, mais dans quel état… Le garde relevait les yeux vers eux, il n’eut donc pas le temps de lui répondre. Il se contenta d’un sourire et laissa un échange particulièrement ennuyant s’engager. Levi détourna le visage pour dissimuler une grimace d’ennui et d’agacement. Franchement, les bavardages insignifiants de ce garde au regard vide était la goutte de trop. Levi rentra les mains dans les poches de son manteau et serra les poings. Non, il fallait qu’il se contienne. Pour Kitty. Pourtant, il avait juste envie d’aller lui mettre son poing dans la figure. « Ma femme m’a encore cuisiné des navets. Pourtant, je lui ai dit plusieurs fois préférer la citrouille avec mes œufs. » Mais qu’est-ce qu’on s’en fiche ! Même en temps normal, par un jour de paix, ensoleillé, au pays des licornes, tout ce qu’on voulait, personne n’en avait rien à faire de ses histoires de ménage. « Alors je lui ai acheté un châle en dentelle rose pour aller avec sa nouvelle robe. » Blablabla. Bla. « Et Franklin qui a réussi à faire léviter sa première plume ! » Le Franklin en question était apparemment en troisième année à Poudlard. Il était temps qu’il la fasse voler sa foutue plume ! Levi serra les dents. Le seul aspect positif dans tout ça, c’est que les bavardages étaient poursuivis d’une voix forte. Levi en profita pour glisser à son tour quelques mots à Gareth.

« Il y a un put*** de Détraqueur ici, Gareth. » Dans les intonations de sa voix, on devait ressentir sa rage contenue. Il était à deux doigts d’exploser. Il n’en pouvait plus de faire semblant. Mais ce serait anéantir des mois d’effort. Il ne pouvait pas. Ce n’était ni le lieu ni le moment. « J’ai dit à Doris qu’elle serait une grande sorcière plus tard… » « Quelle chance y a-t-il qu’elle sorte de cette pièce indemne, hein ? » « Un poulet rôti ! » « Et est-ce qu’on sait pourquoi elle est là ? Qui a parlé ? » Il y avait un nom sur le dossier. Rory Egerton. « Comme j’ai des problèmes de digestion depuis quelques temps… » C’était le bouquet ! Au même instant, une femme à l’air grave mais mauvais sortit de la pièce voisine de celle dans laquelle était interrogée Kitty. Elle tenait à bout de bras un vieil homme tremblant, le visage livide et à deux doigts de s’écrouler. La dame qui patientait se jeta sur lui pour l’attraper. Un nouvel échange s’en suivit. Il était relâché. Etc. Etc. Levi devint livide à son tour. Prêt à bondir. Mais il profita aussi de l’agitation. « Je peux pas laisser Kitty ici. » Son regard qui passait de la porte close au visage de Gareth lui donnait un air perdu. Il parlait à voix très basse et à tout vitesse. Ils étaient tous les deux doués dans l’art de la discrétion. « Qu’est-ce que je peux faire ? » A part attendre, bien sûr. Il ignorait que le verdict venait de tomber. Kitty allait être envoyée à Azkaban.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

@Levi Egerton
Fin novembre 2000

Nul besoin de dire qu’entre les murs du Ministère, Gareth n’en menait pas large, tâchant de garder bonne figure malgré tout. Il n’était pas rare de croiser des détraqueurs, aspirant toute joie dans son âme et le paralysant de peur. Ces créatures monstrueuses étaient liées à Voldemort et lui obéissaient au doigt et à l’œil. Un seul mauvais regard, un mot mal choisi et ils se ruaient sur le coupable pour lui aspirer son âme, du moins, le bonheur qu’il restait. Les couloirs, habituellement remplis devenaient de plus en plus vides et lugubres, et encore plus depuis l’arrivée au pouvoir du Seigneur des Ténèbres. De par sa position, l’Auror avait pu constater ce changement. La joie d’autrefois n’était plus, lorsqu’il passait la porte imposante du Ministère. A présent, son cœur se serrait de crainte, que des gardes ne l’attrapent pour l’emmener à Azkaban. Une couverture qui pour l’heure tenait bon mais jusqu’à quand ? L’humanité commettait souvent des erreurs et le sorcier savait qu’il ne dérogeait pas à la règle. Certains de ses collègues n’attendaient que ça d’ailleurs, prêts à lui tomber dessus au moindre faux pas. Une épée de Damoclès planant au-dessus de sa tête.

Et pour éviter que cette épée ne lui prenne la vie, il devait alors afficher un grand sourire et une joie constante. Il ne pouvait se fier à personne et encore moins laisser deviner sa réelle allégeance. Levi se trouvait là pour sa sœur, emmenée à l’interrogatoire suite à une arrestation musclée sans nul doute. En apercevant le nom de l’agent s’en étant chargé, le doute n’était plus permis. Gareth le connaissait pour sa cruauté et sa fidélité aveugle envers Voldemort. Zélé, il ne cessait de s’évertuer à respecter les lois à la lettre, pour se faire bien voir par celui à qui il devait obéissance. La pauvre jeune femme s’était retrouvée au mauvais moment et mauvais endroit. En temps normal, elle aurait peut-être échappée à cette terrible sentence. Naturellement, l’Auror comprenait l’inquiétude de son ami, celui qui lui avait sauvé la vie lors de la bataille de Poudlard. Alors pour cela, il lui devait d’arranger les choses. Du moins tenter, car il ne pouvait pas se permettre de se mettre en danger, auquel cas, il ne serait plus utile à quiconque. Entre les murs de la prison, comment pourrait-il œuvrer pour la rébellion ? Nullement dérangé par la réponse dénuée d’enthousiasme, il décida alors d’engager la conversation avec le garde non loin, qu’il savait bavard à outrance. L’idéal pour cacher sa véritable conversation avec le médicomage à ses côtés. Une conversation dénuée d’intérêt débuta alors, du moins, cela s’apparenta rapidement à un discours, une tirade où seul le garde avait la parole. Entre sa femme et ses problèmes de vêtement ou encore Franklin, quel drôle de nom d’ailleurs. Gareth glissa un regard entendu à son ami rebelle, lui signifiant que ce n’était pas par plaisir qu’il avait interpellé cet inconnu. Entre ces murs inhospitaliers, il fallait faire preuve d’ingéniosité, surtout dans son cas. « Ignore-le. » Chuchota-t-il concernant le détraqueur ou encore cet énergumène auquel il adressait de rares sourires, l’encourageant ainsi à continuer de parler. « Je me dis alors que je devrais peut-être aller voir le médecin. » De toute évidence, il n’en n’avait pas terminé avec son indigestion. « Peut-être à cause des petits pois mangés. » Gareth étouffa un soupir, avant de souffler à Levi. « Nous l’ignorons, probablement quelqu’un qui lui était proche car elle n’était pas dans un lieu public lors de l’arrestation. Je ne peux pas intervenir au risque de me griller. » Son visage devenait un peu plus grave, désolé même. S’il intervenait, il risquait de rejoindre sa sœur à Azkaban. Son interlocuteur manqua de tomber alors, rattrapé de peu. Gareth le força à s’asseoir, inquiet. « Je vais me renseigner, je reviens. » Il s’approcha d’un autre garde, avec lequel il échangea des messes basses. Et là, le verdict fut connu, l’obligeant à baisser la tête. Ses opales se posèrent alors sur Levi, plus loin. Comment pourrait-il lui annoncer que Kitty allait être envoyée à Azkaban ? Il avait été trop optimiste. Les autorités faisaient vraiment la chasse aux trahisons, quitte à enfermer des innocents. Le pas lourd, le visage fermé, il revenait auprès du sorcier. Expressif, il était aisé de remarquer qu’il n’allait pas annoncer une bonne nouvelle. « Levi...Je suis désolé…Elle va être envoyée à Azkaban. » Son regard désolé croisa celui de la dame qui patientait, tout aussi navrée que lui. En cet instant, il craignait sa réaction, entre ses mains, le blond avait sa vie et la sienne.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

LIBRE, @Gareth Abbot
Tout en se montrant discret et extrêmement prudent, afin de préserver sa couverture mais davantage encore celle de Gareth, Levi ne pouvait toutefois pas s’empêcher de multiplier les questions. C’était un cauchemar. C’était pire que tout de ne pas savoir ce que sa petite-sœur était entrain d’endurer. Encore plus quand il voyait l’expression dans le regard de son ami, derrière ses faux mais parfaits sourires pour continuer d’incarner son personnage. Levi, qui le connaissait bien, pouvait voir l’homme, le vrai, derrière cette façade. Et cet homme était inquiet. Ce qui signifiait, aussi, que Kitty devait être en très mauvaise posture. Peut-être même plus que le médicomage pouvait l’imaginer. Gareth lui expliqua ne pas connaître la source de cette arrestation, et donc la personne qui avait dénoncé la jeune sorcière. Il exprimait aussi son regret de ne pouvoir faire plus. Pour cela, il n’avait vraiment pas à s’en vouloir. Levi refuserait de toute façon qu’il se mette en danger pour lui. Au-delà de son amitié, il y avait d’autres intérêts qui expliquaient ce choix. Gareth était un pilier essentiel de la rébellion. Or, malgré tout l’amour qu’il pouvait porter à qui que ce soit, la rébellion devait primer sur tout le reste. En cet instant, c’était difficile, certes. Mais il ne fallait pas l’oublier… Entre deux bavardages inutiles et même exaspérants du garde, Levi tenta de rassurer son allié. « Je comprends. » Levi trouverait lui-même le « bâtard » qui avait dénoncé Kitty.  

Il fut assis de force par Gareth, réalisant seulement à cet instant qu’il avait été pris d’un vertige, et le regarda s’éloigner. En allant pêcher des informations, Gareth prenait déjà un grand risque. Levi lui en était grandement reconnaissant et il se prit à espérer un court instant. Seulement un court instant… En vérité, une infime seconde car il avait vu l’expression qui s’était soudain peinte sur le visage de l’auror. Et ce n’était pas bon signe… Alors qu’il revenait vers lui, Levi se leva d’un bond et écouta ses paroles. Il était désolé ? Pourquoi… Soudain, le monde s’arrêta. Levi sentit ses oreilles bourdonner et les contours du couloir vaciller. Kitty. Envoyée à Azkaban. Pris d’une soudaine envie de vomir ou de hurler, Levi se détourna. Horrifié, il ne savait plus quoi faire. Kitty ne survivrait pas à Azkaban. Pas tel qu’il était tenu aujourd’hui en tout cas. C’était presque un arrêt de mort qui était prononcé. Un arrêt de mort fourbe et lent… Levi leva les mains mais les garda en suspens dans les airs, ne sachant quoi faire. Il n’osa pas regarder Gareth. A la place, ses yeux se posèrent sur le garde qui avait arrêté ses bavardages et le fixait désormais. « Azkaban… » Un simple murmure. Douloureux. Terrible. Levi avait envie de sauter à la gorge de ce garde. De casser cette fichue porte et de sauver sa sœur. Mais… Il ne pouvait pas. S’il le faisait, il se mettrait en danger. Non pas qu’il est peur pour lui mais, une fois mort ou enfermé dans le même lieu qu’elle, il ne pourrait plus faire grand-chose pour l’aider s’il existait une infime chance d’y parvenir.

Levi fit un pas en avant de se forcer à se calmer. S’il ne le faisait pas, il allait véritablement tout casser. Or, malgré le choc, il restait conscient. Conscient de la présence de Gareth. S’il se contenait, c’était aussi pour lui. Il ne fallait pas le mettre en danger. Levi secoua la tête. Ses pensées filaient à toute vitesse. Les chances de pouvoir sortir Kitty d’Azkaban étaient certainement minces, mais Levi ne baisserait pas les bras. Il osa enfin un regard vers son ami. Puis, la voix du garde retentit. « A mon avis, elle y est déjà ! Ils ont dû sortir par la porte de derrière. Et son cas était accablant ! » Levi allait véritablement le tuer. Il serra les poings et se retint de lui en ficher un dans la figure. L’homme reprit ses bavardages intolérables. « Je disais justement à ma femme hier que les arrestations étaient de plus en plus fréquentes et les jugements aussi brefs que rapides. Quelle efficacité ne trouvez-vous pas ! » Ils allaient certainement s’intéresser à la famille de Kitty. Ses parents. Levi devait protéger ses parents. Et Rory, son frère. Même s’il ignorait que c’était lui le coupable. Profitant des bavardages de l’homme dodu, Levi s’autorisa un murmure plein de haine. « Je vais trouver celui qui a dénoncé Kitty. » Et le sort qu’il lui réservait n’était pas à envier… Levi s’avança vers l’homme. Passé la stupeur, il voulait maintenant agir. Savoir. Malheureusement, il ne réfléchissait plus, voire mal. « Je suis le frère de Miss Egerton. N’y a-t-il pas une procédure à suivre dans ce genre d’arrestation ? De la paperasse ? Un interrogatoire croisé ? » Le sorcier rit et secoua la tête. « Vous serez sûrement contacté par nos services. En attendant, vous pouvez partir. » Levi lui jeta un regard noir tout en s’efforçant de rester calme. « Je ne partirai pas. » L’homme lui indiqua la sortie avec mépris. Mais Levi ne bougea pas. Il ne pouvait pas.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

@Levi Egerton
Fin novembre 2000

Il ne pouvait que comprendre l’état dans lequel se trouvait son ami. Malheureusement, il semblait impuissant, incapable de lui apporter l’aide dont il avait besoin. Gareth n’avait pas le pouvoir de ramener sa sœur ici, certes, il était Auror mais cela s’arrêtait là. Dans cette société où la suspicion était partout, il ne devait pas courir le risque de se mettre lui aussi dans une situation délicate. Chaque mot, chaque geste devait être pesé, réfléchi pour ne pas en subir des conséquences désastreuses, ou finir en prison. Il s’évertuait à agir pour la cause dans l’ombre, ce n’était pas pour tout risquer sur un coup de tête. Tant de mois de travail réduit à néant. Le sort de la sœur de Levi importait, mais pas autant que la cause pour laquelle il œuvrait. L’on ne pouvait tout abandonner pour une seule vie, aussi horrible cela pouvait paraître. Le brun s’en voulait néanmoins de ne pouvoir arranger la situation de sa sœur. Kitty allait devoir s’en sortir par elle-même. Si du moins elle était tombée sur un agent compréhensif. Malheureusement, celui qui l’interrogeait n’était pas connu pour sa pitié mais plutôt l’inverse. Soldat zélé de Voldemort, il ne laissait rien passer. Gareth esquissa un sourire contrit à son interlocuteur qui ne lui en tenait pas rigueur. Il obligea ce dernier à s’asseoir, le voyant pâlir.

Pêcher des informations s’avéra bien plus compliqué que prévu. S’approchant d’un autre garde, bien plus calme que le premier, ils évoquèrent le cas de Kitty. Aussitôt, le verdict fut connu et le visage de Gareth se ferma. L’ancien étudiant de Poudlard allait devoir l’annoncer à Levi. Kitty allait finir à Azkaban. Une sentence que nul ne pouvait remettre en question sans risquer de la rejoindre. Son sang se glaça tandis qu’il soupirait. Comment l’annoncer à Levi ? Comment allait-il réagir en sachant que sa sœur allait être envoyée dans ce trou ? Où nul ne pouvait sortir ? Où certains succombaient entre ces murs ? La nouvelle annoncée, Gareth scrutait les réactions de son allié. Abasourdi, il l’était certainement. Cela signifiait un arrêt de mort, un châtiment démesuré aux yeux de l’Auror. Jusqu’où iraient les sbires de Voldemort pour le satisfaire ? Le visage fermé, il savait que Levi accusait le choc et ne disait rien, restant silencieux. Il était néanmoins sur ses gardes au cas où la situation viendrait à dégénérer. Le garde rajouta alors qu’elle était sûrement déjà là-bas, entre ces murs lugubres pour y passer le restant de ses jours. Gareth jeta un regard suppliant à son ami. Il ne fallait pas qu’il laisse parler sa colère, auquel cas, ils plongeraient tous les deux.

Rapidement, le sorcier se glissa entre Levi et le garde qu’il salua « Je m’en occupe. », posant ses mains sur les épaules de son allié rebelle. Ainsi, il le faisait reculer plus loin. « Nous trouverons celui qui l’a dénoncé. En attendant, il ne faut pas que tu restes ici. » Il l’encourageait à obéir car le choix ne lui appartenait pas. « Chaque instant passé ici te met en danger. Tu peux aider Kitty, mais pas en étant toi aussi emprisonné. » Il chuchotait tandis que les deux gardes derrières se mettaient à converser tous les deux, le second reprenant sur ses problèmes de digestion après avoir félicité les arrestations toujours plus nombreuses. « Ils vont enquêter du côté de ta famille. Tu dois les protéger, et ce n’est pas en restant ici que tu agiras dans leur intérêt. » Il tentait de garder l’esprit clair, d’être lucide, en espérant que ses mots parviennent à le convaincre de partir. S’il continuait à défier l’autorité du garde, il risquait gros. Et cela, Gareth ne pouvait rester sans rien faire. Chaque minute qui s'écoulait ici le rapprochait un peu plus de la prison.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

LIBRE, @Gareth Abbot
Azkaban. Les choses pouvaient donc être pires que ce qu’elles étaient déjà dans le monde qui entourait Levi. S’il y avait bien une chose, par-dessus tout, qui le terrifiait, c’était la souffrance de ses proches. Alors imaginer sa sœur entre les murs de la terrible autant que célèbre prison sous le règne de Voldemort était pire qu’un cauchemar. Il fallait qu’il se maîtrise pour éviter d’aggraver la situation et ne pas mettre Gareth en danger. Mais les émotions étaient si fortes qu’elles le submergeaient. Et voir ce garde imbécile représenter la justice sonnait comme une plaisanterie. Levi avait eu tort de s’énerver mais rester immobile lui avait été impossible. Très vite, il sentit deux mains se poser sur ses épaules et réalisa que son ami s’était posté entre lui et le garde. C’était déjà une grande marque d’amitié et un risque immense de pris. Levi comme Gareth savait que leur personne était moins importante que la cause qu’ils défendaient. Tout comme leurs proches devaient passer après s’ils voulaient que leur combat aboutisse à quelque chose. Pourtant, dans l’action, il était parfois difficile de contenir ses sentiments et de ne pas les laisser nous pousser en avant. Car ils surgissaient alors comme un instinct. L’intervention de Gareth eut au moins pour effet de réveiller Levi qui prit conscience du danger qui les guettait tous les deux s’il ne se reprenait pas. Et vite.

Le médicomage détourna son regard du visage du garde et recula. Il écouta Gareth et respira profondément pour essayer de se calmer. L’un des deux gardes gardait toujours un œil sur lui. Alors, l’ancien gryffondor prit sur lui et se redressa avant de leur parler. « Je comprends Messieurs. » Sa voix restait dure et cassante. Il écouta donc Gareth qui avait entièrement raison et le remercia du regard. « Tu en as déjà fait beaucoup Gareth. » Par-là, il voulait dire que son allié n’avait pas à prendre de risque pour lui ou à se mêler de cette sinistre affaire. Il avait déjà suffisamment à faire de son côté. Levi lui serait très reconnaissant s’il réussissait à découvrir l’identité de celui qui avait dénoncé Kitty, mais jamais il ne lui demanderait de le faire ou attendrait quoi que ce soit de lui. Heureusement que Gareth était là… Qui sait comment Levi se serait comporté sans son soutien. De plus, l’auror énonçait des vérités essentielles. Levi sentit son sang se glacer quand il parla de sa famille. Oui, il devait mettre ses parents en sécurité et son frère. Alors, Levi se détourna pour retourner en direction des ascenseurs. Son pas était lourd et sa vue trouble. Au fond, c’était sa faute. Il n’avait pas su protéger sa sœur. Il avait tellement cherché à effectuer des missions de protection ou à se surcharger de travail pour oublier la douleur des pertes qu’il l’avait négligée.

Comment Kitty pourrait-elle survivre à Azkaban ? Levi s’appuya contre un mur. Il devait puiser dans toutes ses ressources pour se retenir de faire demi-tour, d’aller interroger les gardes, et de tenter d’en savoir plus. Chaque pas jusqu’à cet ascenseur avait été une torture. Finalement, il s’arracha à ses pensées et se tourna vers Gareth. Il n’y avait personne autour d’eux mais Levi préféra parler avec tout autant de discrétion qu’un peu plus tôt. « Je suis vraiment désolé Gareth. J’ai réagi comme un gamin. » Une expression douloureuse apparut sur le visage de Levi. « J’ai failli te porter préjudice à toi-aussi. » Il avait dit préjudice au cas où des oreilles indiscrètes traineraient. Ainsi, cela donnait juste l’impression qu’il craignait que son ami soit mis à défaut dans l’exercice de ses fonctions. S’il avait dit danger en revanche, cela aurait pu éveiller un soupçon quant à la nature de ses activités. Quelqu’un passa derrière eux, une sorcière portant tout une pile de dossiers. Elle leur jeta un regard soupçonneux et Levi parla plus pour elle que pour Gareth. « Vous faites seulement votre travail. » Prononcer ces mots lui brulait la bouche… Quand elle eut disparu, il reprit la parole. « Je vais aller voir à la boutique si je peux apprendre quelque chose… » Boutique dans laquelle travaillait Kitty. Levi avait le regard sombre. Il se força à sourire. « Sinon, comment vas-tu ? » C’est vrai, il n’avait pas vu l’autre sorcier depuis un moment. Il espérait que tout allait bien pour lui ou, en tout cas, autant qu’il était possible dans ce monde fou.

Anonymous

En bref



Too late to say goodbye

@Levi Egerton
Fin novembre 2000

Le cœur de Gareth s’emballait à mesure que les minutes s’écoulaient. Il craignait de voir son ami perdre pied et par son imprudence, le mettre en danger. Entre les murs du Ministère, il n’avait pas droit à l’erreur, au risque de terminer son existence à Azkaban. Rejoindre alors Kitty. Et là-bas, pour sûr que le sorcier ne pourrait plus rien faire pour la cause rebelle. Il n’osait imaginer la douleur que ressentait Levi de savoir sa sœur dans cette prison lugubre. Si l’on ne mourrait pas de vieillesse, certains ne résistaient pas leurs voisins. Mais c’était lors d’une autre époque, où les prisonniers étaient de mages déviants. Actuellement, c’était plutôt des innocents, ceux ayant eu le malheur de déplaire aux autorités. Ce n’étaient plus des criminels, mais des civils qui ne méritaient en aucun cas d’être enfermés. Malheureusement, certains se trouvaient là par sa faute. Des dégâts collatéraux nécessaires pour en sauver davantage. Il ne pouvait se trahir aisément et sauver trop de personnes à la fois ne resterait pas insoupçonnable. Il risquait sa place et sa vie, l’emprisonnement de Kitty lui serrait le cœur mais il demeurait impuissant. Rien. Il ne pouvait rien. Et cela l’agaçait, lui qui ne refusait jamais de tendre la main à qui en ressentait le besoin. Tel était son caractère et ce, depuis toujours.

Délivrance. Ce fut ainsi qu’il accueillait les mots de Levi, disant qu’il comprenait et laissait tomber. Un soulagement qui détendit quelque peu ses muscles, car pendant un instant, le brun craignait de voir la situation échapper totalement à son contrôle. Surtout qu’ici, tout dérapait vite et engendrait de lourdes conséquences. Quiconque parlait trop risquait tout. Gardant la tête froide, Gareth l’informa que bientôt, le reste de sa famille allait être inquiétée par les autorités. Pour cela, il devait absolument quitter le Ministère. Son regard fut triste lorsqu’il lui avoua qu’il en avait fait beaucoup. A ses yeux, il n’en n’était rien. Il aurait aimé avoir plus d’influence mais le régime instauré par Voldemort l’en empêchait, punissant ceux osant défier son autorité. Ses sbires zélés étaient présents en nombre et n’hésiterait pas à agir pour se faire bien voir par leur seigneur. D’un pas las, il suivait Levi en direction des ascenseurs et quitter au plus vite ce lieu maudit. Les regards étaient suspicieux, presser le pas était nécessaire et Gareth s’impatientait presque de sortir, ces murs semblaient étroits. Mains dans les poches, il se tournait vers Levi qui s’excusait. « Il n’y a rien à pardonner. J’aurai réagi de la même façon si ça avait concerné un membre de ma famille. » Il songea alors à son frère, mort dans ses bras. Et probablement était-ce pour le mieux. Son frère n’avait pas connu ce terrible monde, celui où la liberté n’était plus, où chaque parole, chaque acte était surveillé. Son frère, avant de succomber, avait au moins vécu dans un monde plus heureux.

Ils croisèrent alors une sorcière, tenant des dossiers. Gareth resta silencieux, par précaution. Lorsqu’elle fut enfin hors de portée, il reprenait la parole. « Je vais t’y accompagner. » Il ne désirait pas s’attarder davantage ici, en ces lieux. De toute évidence, il n’y était plus le bienvenu. Pas aujourd’hui du moins. Enfin, ils sortaient du Ministère, au beau milieu de la foule, ils redevenaient deux anonymes. Et c’était pour le mieux. « Ça va, je n’ai pas à me plaindre. Outre mes parents qui veulent me marier, évidemment. » Amer, il l’était. Au-delà de cette décision, c’était le mensonge qui l’insupportait. Il sentait bien que ces derniers n’étaient pas honnêtes, il avait la désagréable sensation qu’ils préparaient quelque chose dans son dos. Ils ne désiraient que se faire bien voir par le seigneur, sauver les apparences sans songer aux conséquences. Ses parents n’avaient jamais été convaincus par Voldemort, mais la peur les obligeant à le marier, leur fils unique. L’occasion idéale pour se placer. Une union risquait d’arriver, l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, les autorités n’avaient pour l’heure rien spécifié, mais les actions disciplinaires adviendraient un jour ou l’autre. Le brun était d’avance navré de se savoir prisonnier d’un futur mariage non désiré. Les mariages politiques n’avaient plus existé depuis si longtemps. Un retour en arrière insupportable.

Contenu sponsorisé

En bref


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum