Asher avait suivit toute cette histoire de loin. De très loin, si on pouvait le dire. Il en entendait les échos malgré lui et tout cela ne faisait que remuer chacun des camps. C’était comme donner un coup de pied dans une fourmilière ou tout était parfaitement bien rangé. Parfois les fourmis se plaisaient à être dissonantes avec le reste, certaines rejoignant la foule par accord ou par curiosité, mais les plus farouches remettaient tout cela en place. Là c’était autre chose, le gérant en avait conscience à cet instant. Il s’agissait bel et bien d’un groupe isolé, quelques parias qui avaient sut prendre la forme des fourmis parfaitement bien ranger pour venir semer une forme de zizanie. Pourquoi et quels en seraient les conséquences ? C’était la question qui brûlait les lèvres, celles que les journaux mettaient en avant, interrogeant à droite à gauche, demandant les avis de certains pour envenimer les choses. Il aurait pu sans doute y avoir un certain contrôle et pour ceux qui y prêtaient attention, cela se voyait parfaitement. Asher en était conscient, il le savait.

Quand Ginny lui avait demandé s’il voulait bien prêter son lieu pour une réunion de la plus haute importance, il savait de quoi elle parlait, il savait ce qu’elle voulait. Et il avait hésité. Aider il voulait le faire, mais ses démons le rattrapaient sans cesse, au combien conscient qu’en une fraction de secondes tout pouvait être réduit en fumée. Elle avait insisté. Grandement. Et le gérant avait accepter. Il connaissait chaque recoins de son auberge, chaque passage et chaque pièce qui pouvait être dissimilé, celle qui pouvait amener à une autre et alors que la gryffondor avait rassemblé bien plus de monde qu’il ne l’aurait pensé, il avait gardé le silence, se posant dans les hauteurs discrètement. Il en connaissait certains, attendant de voir ceux qui viendraient et ceux qui craindraient trop pour ce genre de choses. Malgré tout les bonnes volontés du monde, il faisait parfois partis de cette dernière catégorie. L’angoisse de perdre à nouveau. La pièce qu’il avait offert à Ginny pour l’occasion était discrète mais pas inatteignable si on savait où aller. Elle n’était pas de celles qui résultait d’un mécanisme spécifique pour y accéder, mais suffisamment à l’abris des regards indiscrets. Et peu de regards en somme viendraient s’y poser vu son peu de clients.

Asher s’était éclipsé à nouveau quand il avait entendu sa mère lui demander si le bruit qu’elle entendait des pas signifiait qu’ils avaient des clients ou si elle devait cacher ce qui était nécessaire à cacher. Il l’avait rassuré, la laissant regagner ses appartements. Lui mentir, il le faisait depuis des années maintenant, comme une seconde nature à présent, pas par plaisir mais par nécessité. Le soupir s’échappa de ses lèvres, avant qu’il ne retourne suivre les informations qui pourraient lui être utile donné par le groupe de Rebelle qui se trouvé dans l’auberge. Juste au dernier mot prononcé par Lily-Rose. Il avait entendu les rumeurs la concernant, mais il n’avait pas eu l’occasion de lui en parler, posant son regard sur elle, une brève seconde, se tenant dans l’encadrement d’une porte qui ramener à quelques chambres un peu plus privé. « La peur et le chaos. Le doute et la méfiance. Voilà ce qu’ils cherchent.  » fit-il remarquer, sans prendre le temps de venir s’installer sur une chaise ou à la table, les bras croisés sur sa poitrine. « Ils ont attaqué des fidèles proches de Vous-savez-qui pour que ce dernier réagisse, et si ce n’est pas le cas, ils sèmeront le doute chez ceux qui le soutiennent. Et même s’il punit la personne, il y aura surement de la méfiance qui vont se créer. » expliqua-t-il. Dans toutes les parties en sommes. Fidèles comme rebelle. « La question est surtout de savoir comment ils ont su. » Et dans un sens cette question soulevait la même problématique : qui croire, de qui douter, à qui se confier. Isoler ceux qui auraient dû s’unir, était un moyen comme un autre de mieux régner.

l'entre deux