Maximilian revenait d'une réunion au cours de laquelle il avait mobilisé l'ensemble de ses effectifs policiers pour un debriefing. L'objectif était de discuter des nouvelles directives visant à renforcer la sécurité, l'ordre et la justice au sein de la communauté magique de Grande-Bretagne. En outre, il avait pris en charge l'examen des rapports d'arrestation et des interrogatoires des rebelles capturés avant de les présenter devant le Magenmagot.

Au cours de cette réunion stratégique, Maximilian avait pris le temps d'analyser en détail les différents aspects de la situation sécuritaire. Il avait abordé les défis spécifiques auxquels étaient confrontés les membres de la communauté magique et élaboré des directives claires pour renforcer la réponse policière.

Après avoir examiné les rapports d'arrestation, Maximilian s'était assuré que chaque détail était consigné avec précision. Il avait mis l'accent sur l'importance d'une procédure rigoureuse lors des interrogatoires des rebelles capturés, veillant à ce que toutes les informations nécessaires soient obtenues de manière légale et éthique.

La présentation devant le Magenmagot avait également été soigneusement préparée, avec des dossiers complets et des éléments probants pour soutenir chaque accusation portée contre les rebelles. Maximilian avait insisté sur la nécessité de garantir un processus judiciaire équitable tout en mettant en avant la gravité des infractions commises par les accusés.

En résumé, Maximilian avait dirigé cette réunion avec un souci approfondi pour la sécurité et la justice au sein de la communauté magique. Sa gestion méticuleuse des rapports et des interrogatoires reflétait son engagement envers des normes élevées de professionnalisme et d'éthique dans l'application de la loi magique en Grande-Bretagne.

En revenant à son bureau, il sera prévenu par sa secrétaire que le ministre exige sa présence immédiate à son bureau. La secrétaire avait été extrêmement explicite dans sa communication : Maximilian avait reçu une convocation directe du ministre en personne. Un laps de temps considérable s'était écoulé depuis leur dernière rencontre.

Maximilian, qui avait récemment pris congé du conseil, pressentait depuis quelque temps que cette décision lui serait immanquablement reprochée à un moment donné. Néanmoins, le patriarche Rosier, figure éminente et perspicace, avait toujours su naviguer avec adresse dans les méandres de la personnalité de Voldemort. D'ailleurs, il faisait partie des seuls Mangemorts à l'appeler ainsi. Il jonglait avec son arrogance manifeste et son penchant marqué pour la solitude.

Maximilian arrivera pile à l'heure, portant avec lui plusieurs dossiers contenant diverses demandes et documents nécessitant la signature de Voldemort. Il comptait ainsi optimiser son temps en traitant plusieurs affaires en une seule rencontre. Maximilian s'était mentalement préparé pour cette entrevue, conscient que sa récente démission du conseil pourrait être un sujet délicat à aborder. Néanmoins, en homme averti, il était prêt à défendre ses actions avec conviction.

Arrivé devant le bureau, il toqua trois fois avant d'entendre une voix autoriser son entrée. Pénétrant dans le bureau, l'expression de Maximilian demeurait impassible. Il avança avec assurance jusqu'au bureau de Voldemort et déclara d'un ton assuré : "Vous avez souhaité me voir, Monsieur le Ministre."

Sa posture reflétait une assurance bien maîtrisée, prête à faire face à toute interrogation que le Lord pourrait avoir à son égard. Les dossiers qu'il portait étaient soigneusement organisés, prêts à être présentés et discutés au besoin.

La guerre avait vraisemblablement affaibli Lord Voldemort. En effet, lors de cet ultime affrontement, il s’était aperçut (bien avant bien évidemment également) que la mort n’était pas si loin qu’il ne l’aurait pensé ou imaginé. Ce maudit Harry Potter était après tout parvenu à détruire la plupart de ses Horcruxes, le journal n’existait plus, la bague non plus, le médaillon de Serpentard avait disparu, tout comme la coupe de Poufsouffle, le diadème de Serdaigle, sans oublier Harry Potter qui en était devenu un sans qu’il ne le sache, ainsi que sa chère et tendre Nagini, tué, par nul autre que de cet usurpateur de Neville Londubat. Qui aurait cru… Cette difficile réalité l’avait poussé à en créer de nouveau. Bien évidemment, il n’y avait que lui qui avait été mis au courant, pour sa sécurité et pour rester immortel, comme il l’avait initialement souhaité. Cela ne l’empêcherait pas néanmoins, si quelqu’un parvenait à découvrir les nouveaux de tenter une nouvelle fois de le détruire, mais pour l’heure, il n’y avait aucune menace à l’horizon, il pouvait souffler et se reposer derrière ses plus fidèles alliés, ses conseillers.

Ministre de la magie depuis la fin de la guerre, Voldemort était devenu le maître sur l’ensemble de la communauté magique de Grande Bretagne, il avait fait fermé les frontières, réduit les nés-moldus pratiquement à l’esclavage en leur offrant des postes peu enviables, mis en place le marquage et le contrôle de la population de Grande Bretagne, tout en laissant son nom, en tabou, pour quiconque osait le prononcer, ce qui ne signifiait pour lui qu’une seule et unique chose : ceux qui le prononcerait serait non pas avec lui, mais contre lui ! En parlant d’eux, il savait qu’une opposition se créait bien évidement dans l’ombre et fidèle à lui-même il n’avait pas arrêté de les traquer, sans être encore parvenu bien évidemment à tous les débusquer. Mais y parviendrait-il seulement un jour ?

Il était convenablement épaulé. Il le demeurait bel et bien encore aujourd’hui, cependant, il n’en demeurait pas moins qu’il avait été tout particulièrement ébranler par le départ de l’un de ses plus fidèles alliés du conseil, il y a peu, bien qu’il n’eût rien pu faire de particulier, en présence de l’ensemble de ses autres fidèles. Il n’en demeurait pas moins qu’il l’avait convoqué ce jour pour découvrir les raisons qui l’avaient poussées à partir et obtenir des explications par la même occasion, il l’attendait donc de pieds ferme dans son bureau. Quelques minutes après, ce dernier entreprit de toquer, trois fois, puis, il lui intima de rentrer de sa douce voix (ironique). A bonne hauteur, Maximilien prit la parole, « Oui, en effet, j’ai commandé ta présence mon fidèle ami » lui répondit-il sans attendre.

Il s’empressa d’admirer ensuite la pile de dossier qu’il avait apporté avec lui, probablement avait-il anticipé également ce rendez-vous pour lui apporter divers documents à signer, après tout, son temps était précieux ! il l’invita sans attendre à prendre un siège à ses côtés, et non en face de lui, car il procédait de cette manière avec ses mangemorts les plus fidèles. Lui en bout de table, et ses fidèles à proximité. « Le conseil n’est plus le même sans toi, pourquoi donc l’avoir quitté mon ami ? » l’interrogea-t-il sans attendre.

Maximilian Rosier, bien conscient du poids qui reposait sur ses épaules en présence de Voldemort, prit place avec élégance, ses dossiers soigneusement organisés à portée de main. L'atmosphère dans le bureau était chargée, chaque mot pesant lourd dans la balance de l'influence politique et du jeu de pouvoir.

Voldemort, toujours assis derrière son bureau imposant, observa attentivement Maximilian. La question du départ du conseil était inévitable, et le Seigneur des Ténèbres n'allait pas laisser son ancien fidèle échapper à une explication détaillée.

Maximilian, sans hésitation, répondit d'une voix calme mais résolue : "Monsieur le Ministre, ma décision de quitter le conseil découle de ma conviction profonde que mes compétences peuvent être mieux utilisées sur le terrain, en renforçant la sécurité et l'ordre au sein de notre communauté magique. En ces temps post-guerre, je crois qu'une approche plus directe est nécessaire pour consolider nos acquis et maintenir la paix durement aquise.

Les rebelles sont de plus en plus actifs, et je pense que continuer à diriger avec autorité de cette manière ne fera qu'aggraver les choses. Le peuple a besoin de suivre un chemin et de se sentir en sécurité, couvert par une justice équitable. Je vous le demande instamment : affichez-vous comme conciliateur et non comme un dictateur, je suis convaincu que notre communauté prospérera davantage si nous adoptons une approche plus inclusive et participative.

La confiance du peuple ne peut être imposée par la force, mais elle doit être gagnée par des actions justes et équitables. En me dévouant sur le terrain, je pourrai établir des liens plus forts avec la population et comprendre de manière plus approfondie les défis auxquels nous sommes confrontés. La communication ouverte et la collaboration avec la communauté seront essentielles pour prévenir les tensions et résoudre les conflits émergents.

Mon intention n'est pas de critiquer, mais plutôt de proposer une vision alternative qui pourrait mieux répondre aux besoins actuels. En tant que conciliateur, vous pourrez transcender les différences et unir la communauté dans un effort commun pour assurer la sécurité et le bien-être de tous. Jusqu'à présent, je parviens à maintenir les rebelles ainsi que la population dans le calme, mais je ne sais pas combien de temps cette situation perdurera."

Maximilian continua avec assurance, "Monsieur le Ministre, ma loyauté envers votre cause demeure inébranlable. Vous m'avez fait confiance jusqu'à présent, et je suis déterminé à contribuer de manière significative à l'avancement de nos objectifs communs." Maximilian souffla silencieusement, "Si mon départ du conseil vous gêne, vous ainsi que les autres, vous recevrez ma démission dès demain à la première heure." Maximilian est un homme d'honneur, c'est ainsi. S'il perd le soutien de sa hiérarchie, il démissionnera, mais sa conviction reste solide quant à la justesse de ses actions pour le bien de la communauté magique.

Voldemort avait attendu ce rendez-vous, ne serait-ce que pour obtenir des explications de la part de son fidèle allié, et pour parler des affaires courantes, comme il en avait parfois l’habitude. Rapidement, il l’avait invité à entrer, et à s’installer à coter de lui et non en face de lui. Ce qu’il entreprit de faire, tout en l’interrogeant sans attendre : pourquoi avait-il quitter le conseil ? Ce dernier n’était en effet plus le même depuis qu’il l’avait quitté, c’était un fait, mais ce qu’il voulait surtout savoir c’était de savoir s’il l’avait quitté ou non pour des raisons personnelles ou alors pour d’autres raisons. Il allait bientôt obtenir les réponses qu’il désirait. Cela allait-il ou non convenir ?

Il se contenta de rester tout particulièrement attentif à ses propos et au monologue dans lequel il venait de se lancer. Il cherchait à lui faire entendre raison et à lui expliquer qu’il serait beaucoup plus utile sur le terrain que derrière un bureau. Après tout, il en avait les compétences ; beaucoup plus sur le terrain en agissant que derrière un bureau à rendre des comptes et à vérifier et rédiger des rapports. Il pouvait largement le comprendre, en revanche, ce qu’il avait beaucoup plus de mal à comprendre, c’était ce qu’il cherchait à lui faire comprendre et à lui dire.

Il désirait renforcer la sécurité, notamment pour donner suite à la montée en puissance des rebelles, et tentait de faire comprendre à son maître de changer de tactique pour maintenir la paix et faire prospérer la communauté. Régner en conciliateur, en lieu et place d’un dictateur comme il venait de le sous-entendre. Voldemort venait automatiquement de perdre son sourire, après tout même s’il cherchait à lui faire comprendre l’inverse, il venait indirectement de lui adresser une critique et pour l’heure, il ne partageait guère sa position, cependant, cela ne voulait pas pour autant dire qu’il n’était pas en train d’accepter son départ du conseil. Ce point-là, il venait indirectement de le valider, mais il n'allait pas pour autant changer sa façon de « gouverner ».

Il venait de conclure son monologue sur la possibilité qu’il pourrait bien évidemment démissionner si cela ne lui convenait pas ; tout du moins son départ du conseil ; Voldemort s’empressa d’y répondre calmement « Je comprends mieux ton départ du conseil, soit, je t’autorise à partir davantage sur le terrain, mais je ne tiens pas pour autant à ce que tu quittes ton poste au ministère, tu nous es tout particulièrement précieux mon ami » lui répondit-il sans attendre avant de reprendre « Je compte sur toi pour arrêter le maximum de rebelle et leur faire comprendre qui je suis, ils doivent comprendre qui je suis et surtout qu’ils ne peuvent rien faire contre moi, ou encore contre nous, je reste après tout immortel » conclut-il sans attendre pas encore prêt à passer à la conciliation.

Maximilian écouta attentivement les paroles de Voldemort, observant le changement subtil dans son expression, conscient que son discours avait touché une corde sensible. Bien qu'il ait reçu une sorte de validation pour son départ du conseil, il remarqua que le Seigneur des Ténèbres n'était pas prêt à abandonner son approche autoritaire.

Pourtant, Maximilian n'était pas découragé. Il savait que son chemin était semé d'embûches, mais il croyait fermement en sa vision d'une communauté magique unie, prospère et sûre. Il prit une profonde inspiration, répondant avec un mélange calculé de respect et de fermeté.

"Monsieur le Ministre, je vous remercie de votre compréhension et de votre confiance. Je prends note de votre désir de maintenir ma présence au ministère, et je m'engage à continuer à servir nos objectifs communs avec dévouement et efficacité. Cependant, permettez-moi d'insister sur l'importance de l'approche que j'ai proposée."

Il fit une pause, laissant ses mots résonner dans l'atmosphère tendue du bureau. "Nous sommes à un tournant crucial de notre histoire, où la manière dont nous choisissons de gouverner déterminera le futur de notre communauté. Je comprends la nécessité de maintenir l'ordre et de réprimer les rebelles, mais je crois fermement que la voie de la conciliation offre des avantages que nous ne pouvons ignorer."

Maximilian prit soin de choisir ses mots avec précision, conscient de la délicatesse de la situation. "La force seule ne peut pas garantir la loyauté et la stabilité à long terme. Les actions répressives risquent de nourrir la résistance et d'engendrer davantage de conflits. En revanche, une approche plus ouverte et inclusive pourrait nous permettre de gagner le soutien de ceux qui se sentent marginalisés ou opprimés."

Il fixa Voldemort droit dans les yeux, montrant ainsi sa détermination. "Je suis prêt à assumer ma responsabilité sur le terrain et à mettre en pratique cette approche. Mais je vous exhorte, Monsieur le Ministre, à envisager les bénéfices d'une gouvernance plus équilibrée. La peur peut maintenir l'ordre à court terme, mais seule la confiance peut assurer une paix durable."

Maximilian fit une pause, laissant ses arguments flotter dans l'air. Il savait que persuader Voldemort de changer de cap serait un défi colossal, mais il était prêt à relever ce défi au nom de l'avenir de leur communauté.

Convaincre le Lord n’était pas une chose si facile et aisée. Rares étaient les personnes à s’y aventurer. Maximilien faisait parti des rares personnes que Voldemort écoutait, sans pour autant se laisser la plupart du temps convaincre (même si cela pouvait arriver). Il venait de tenter de le faire changer d’avis sur les moyens à employer dans le cadre de sa politique basée un peu trop selon le directeur du département de la justice magique sur la violence et la répression ; il tentait de lui faire comprendre que cela pouvait s’avérer à l’heure d’aujourd’hui très dangereux et qu’il devait essayer de changer de point de vue et de méthodes.

Voldemort s’était empressé de réagir, en acceptant au préalable son départ du conseil, sans pour autant l’autoriser à s’en aller complètement, il venait de lui octroyer quelques privilèges pour partir un peu plus en mission, sans pour autant changer d’avis sur les méthodes à utiliser, l’invitant à continuer à user de violences et de force, se vantant par la même occasion être toujours bel et bien immortel. Après tout, même si Harry était parvenu à détruire la plupart de ses Horcruxes, il avait pu depuis en créer d’autres, dont lui seul connaissait les formes et les emplacements. Personnes ne les avaient pour l’heure, découvert.

Pour en revenir à Maximilien, les propos de son seigneur aurait très probablement pu le décourager, mais cela ne fut absolument guère le cas, continuant à croire en sa vision, et en sachant pertinemment que ce chemin serait sans difficulté parsemé d’embûches. Il tenta alors de le remercier et de réexpliquer sous d’autres termes sa vision des choses. Il s’était empressé de confirmer qu’il continuerait à servir avec dévouement et efficacité, tout en restant conformément à la demande de Voldemort au ministère, mais également partiellement sur le terrain, tout en insistant sur cette nouvelle approche.

Il entreprit de lui parler avec verve et calcul de futur, et que la conciliation semblait selon lui la meilleure des solutions pour parvenir à maintenir le gouvernement actuel au pouvoir. Certes il pouvait comprendre, cependant selon lui, ce serait montrer à tous et à toutes les faiblesses du gouvernement et les siennes, et pour cela, il n’en était absolument pas questions d’y songer. Ce fut à partir de cet instant précis, qu’il ne l’avait plus écouté toujours bel et bien buté sur sa vision des choses et sur ses principe et il ne pouvait pas se permettre de montrer de la compassion et de la faiblesse, il reprit donc « Bien que je comprenne tes arguments mon ami, je ne peux pas me permettre de montrer de la compassion à nos concitoyens, cela leur monterait trop à la tête et ils croiront alors que je suis faible, ce qui pourrait leur laisser encore bien plus d’occasions pour nous nuire et me nuire personnellement, de ce fait, je te sommes de poursuivre nos méthodes actuels, elles ont fait leur preuves et le font toujours ; il est à présent inutile de tenter de me faire changer d’avis » conclut-il sans attendre.

Il marqua ensuite une pause, avant de reprendre « Ma foi poursuivons sur les affaires courantes » dit-il sans attendre, lui faisant comprendre que le sujet était à présent clos et qu’il devait à présent passer à autre chose. L’écouterait-il cependant ? Il serait rapidement fixé.

Maximilian, pleinement conscient de l'immense défi que représentait la tâche de convaincre Voldemort de changer sa manière de gouverner, n'était guère surpris par la réponse ferme et inébranlable du Seigneur des Ténèbres. Le patriarche se sentait déçu par son Lord ; étonnamment, dans les moments critiques, celui-ci se montrait réceptif à ses conseils, mais en l'absence de menace directe, il agissait selon ses propres désirs. Maximilian poussa un soupir silencieux. Bien au fait des limites du Seigneur des Ténèbres, il savait qu'il les franchissait. Cependant, loin de ressentir de la peur, Maximilian ne craignait personne. Au cours de sa vie, il avait affronté bien pire.

"Dans ce cas, je préparerai mes hommes pour une guerre imminente," déclara-t-il. En tant que stratège avisé, Maximilian comprenait parfaitement que les rebelles ne se contenteraient pas d'une opposition silencieuse et passeraient bientôt à l'action ouverte. Dans cette perspective, il avait l'intention d'envoyer ses enfants chez leurs grands-parents outre-Atlantique, à l'abri du danger imminent. Cependant, Isabella lui avait clairement exprimé son refus de partir. Et le patriarche ne pouvait se permettre de la perdre, sachant pertinemment que son beau-père, Léoric Gideon Reynard, pourrait se montrer bien plus redoutable que le Ministre de la Magie lui-même. Maximilian était conscient que ses enfants représentaient sa plus grande vulnérabilité, mais le fait de les savoir en sécurité lui permettrait de se battre avec toute la vigueur qu'il avait démontrée quelques années auparavant. Il se doutait bien qu'Ambrose ne verrait pas les choses de cette façon, mais Maximilian accordait peu d'importance à l'opinion de son aîné. Il estimait que son fils n'était pas encore prêt à assumer la responsabilité de leur famille et de leur nom, une tâche que Maximilian considérait avec le plus grand sérieux, d'autant plus qu'Ambrose avait déjà entaché leur réputation par ses agissements indignes. Qui sait, Leoric arriverait certainement à l'éduqué.


À ces mots, Maximilian étendit ses mains vers l'avant, présentant une pile de dossiers soigneusement préparés à Voldemort. Chaque dossier était marqué d'un sceau, témoignant de l'importance et de l'urgence des mesures qu'ils contenaient. L'attitude de Maximilian trahissait une préparation méticuleuse ; il savait que la réussite de son plan dépendait en grande partie de l'approbation du Seigneur des Ténèbres. La pile contenait des requêtes détaillées, des rapports sur l'état actuel des forces de l'ordre au sein du monde magique, ainsi que des propositions de restructuration visant à renforcer la sécurité et l'efficacité des Aurors face à la menace croissante des rebelles.

Chaque dossier comprenait également des plans pour l'expansion des geôles du ministère, soulignant le manque d'espace et la nécessité d'une infrastructure améliorée pour gérer un nombre croissant de prisonniers. Maximilian, avec son regard fixe et son expression déterminée, attendait la réaction de Voldemort. Il espérait que la documentation complète et les arguments convaincants qu'il présentait persuaderaient le Seigneur des Ténèbres de la nécessité de ces changements.

Le silence qui suivit semblait s'étirer, alors que Voldemort examinait les dossiers d'un œil critique, son visage impénétrable ne trahissant aucune émotion. Maximilian, quant à lui, restait parfaitement immobile, conscient de l'importance de ce moment non seulement pour lui-même et sa famille, mais aussi pour l'avenir du monde magique.

Voldemort ne se laissait par convaincre aussi facilement et ce même après avoir écouté l’un de ses plus proches conseillés, il n’avait pas voulu l’écouter, désireux de ne pas changer sa manière de gouverner. Nul doute qu’il l’aurait probablement déçu, mais il n’en avait que faire. Il n’éprouvait pas de sentiments ou encore d’émotions, désireux de ne pas montrer de faiblesses, mais au contraire, de la force à la communauté magique. Il s’était donc rapidement contenté d’acquiescer lorsque Maximilien lui avait alors fait comprendre qu’il ferait le nécessaire pour préparer ses hommes pour une guerre imminente.

Pour lui, la défaite n’était même pas imaginable. Rapidement, un léger silence s’était installé, mais il fut rapidement rompu non pas, par les paroles du directeur du département de la justice magique mais par le bruit de mouvements de plusieurs dossiers dans sa direction. Il y en avait énormément, mais Voldemort avait tout son temps. Il entreprit de se saisir du premier dossier, et de l’ouvrir afin de l’étudier. Le premier fut celui relatif aux forces de l’ordre du Ministère de la Magie, un dossier très détaillé, mais pour lequel, il souhaitait non pas lire mais entendre les différentes propositions.

« Combien a-t-on de nouvelles recrues cette année qui ont rejoins nos rangs ? Des étudiants ont-ils choisis le cursus d’auror cette année ? » questionna-t-il dans un premier temps, dans sa direction, avant de marquer une pause et de reprendre « Que proposes-tu pour augmenter nos rangs et notre efficacité ? » interrogea-t-il.

Maximilien, bien préparé pour cette éventualité, se redressa légèrement, son expression reflétant un mélange de détermination et de sérieux. « Lord, cette année, nous avons assisté à une augmentation notable du nombre de recrues. Trente-deux étudiants ont opté pour le cursus d'Auror. La directrice m'a également proposé d'utiliser ces jeunes recrues pour la défense, mais je refuse de le faire. Ils sont trop inexpérimentés et ne seraient pas aussi efficaces au combat que de véritables Aurors. Je ne peux me permettre de risquer des pertes inutiles ; nous aurions du mal à renouveler un effectif de qualité, aguerri au combat. Je ne les utiliserai qu'en dernier recours. Cela représente une hausse de 20 % par rapport à l'année dernière. Cependant, malgré cette augmentation encourageante, il reste essentiel de renforcer davantage nos rangs pour faire face efficacement à la menace des rebelles. » Maximilien n'avait pas l'intention d'envoyer de jeunes sorciers de 18 ans vers une mort certaine.

Il fit une pause, laissant ses mots imprégner l’atmosphère, avant de continuer. « Pour accroître nos effectifs et notre efficacité, je propose plusieurs stratégies. Premièrement, l'élargissement du programme de formation des Aurors pour y inclure des compétences avancées en duel magique, en tactiques de guérilla et en contre-espionnage. Ces compétences sont cruciales pour surmonter les stratégies souvent imprévisibles des rebelles. »

« Deuxièmement, » poursuivit Maximilien, « nous devons intensifier nos efforts de recrutement, non seulement auprès des jeunes sorciers sortant de l'école, mais aussi en cherchant à attirer des talents expérimentés d'autres pays. Cela pourrait se faire par des programmes d'échange et des offres attractives visant à faire venir chez nous des experts en magie de combat et en magie noire. »

Il marqua une nouvelle pause, mesurant l'impact de ses mots. « Enfin, je propose la création d'une unité d'élite au sein des Aurors, composée des meilleurs parmi eux. Cette unité serait spécialement formée pour les missions les plus dangereuses et complexes, et agirait directement sous vos ordres. Sa présence renforcerait non seulement notre capacité d'action, mais enverrait également un message clair à nos ennemis sur notre détermination à protéger le monde magique à tout prix. Elle pourrait aussi inspirer nos propres hommes, les pousser à se dépasser. Un soldat inspiré se bat mieux, c'est un fait. »

Maximilien conclut : « Ces mesures nécessiteront des ressources supplémentaires, mais je suis convaincu que l'investissement en vaudra la peine. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer nos adversaires. Ces actions nous placeront dans une position de force considérable et dissuaderont les rebelles de nous combattre de front. »

Son regard, fixe et intense, cherchait à capter la réaction de Voldemort à ces propositions. Conscient de l'importance critique de ces mesures, il espérait que ses arguments convaincraient le Seigneur des Ténèbres de la nécessité d'agir rapidement et de manière décisive.