@font-face {font-family: 'Bernard MT Condensed';src: url('https://dl.dropbox.com/s/lmu0dfqqt9d42j8/BERNHC.TTF?');font-family: 'Castro Script';src: url('https://dl.dropbox.com/s/a4ji6ug4xvi86nw/CastroScript_PERSONAL_USE_ONLY.ttf?');}Le corbeau et la Rose. | Eilya & Alexander.
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Le corbeau et la rose.


L’alcool d’excellent qualité qui coule à flot, alors que la musique d’ambiance va de pair avec le feutre des murs. Les tenues sont divines dans une classe évidente, l’élégance à l’honneur chez les femmes, et la prestance chez les hommes. Les discussions paraissent légères, cachant en leurs seins des vérités plus sombres, des messages glissés en toute subtilité dans cet univers où l’apparence cache tellement de choses. Mon verre de vin de bonne qualité tourne, la douce odeur fruitée me parvenant dans les narines, alors que mon regard se pose sur les convives de mon cher oncle. La fête est chose qu’il maitrise, en particulier quand il a quelque chose à y gagner, et j’y vois ici tout ce qui fait un Greengrass une famille de grande envergure. Ma robe moule sans pour autant trop en montrer, la grâce certaine même si être sexy est toujours utile pour attirer les regards nécessaires. Mon sourire en masque imprimé, dont les contours sont invisibles. Une seconde peau qui me va à la perfection, alors que mes canines viennent mordiller ma lèvre, l’excitation d’une idée germant en le voyant discuter. « Toujours aussi à croquer ce cher Monsieur Lestrange. » Le bras droit du Seigneur des Ténèbres, la fourberie à l’état pur qui peut s’avérer d’un intérêt terrible si j’arrive à l’avoir dans ma pochette – Mais ai-je vraiment besoin de douter de mes talents ? Certainement que non.

Je m’approche d’un invité jeune et fougueux, un sang-mêlé d’excellente famille qui a su faire ses preuves – un cobaye parfait, en somme. Ses yeux trahissent le désir qu’il ressent à mon égard, et je profite d’un flirt se voulant innocent, ma main venant se poser sur la sienne, pour mieux que ma fiole se verse discrètement dans son breuvage. Une minute ou deux, tout au plus, avant que le spectacle ne commence.

Mes talons claquent contre le parquet, la musique associée aux discussions éparses masquant les termes véritablement employés. C’est ainsi que je me dirige vers le patriarche aux iris envoutants, sachant pertinemment que mon identité ne lui est pas étrangère, même si la sagesse me colle bien plus à la peau que mon moi véritable. Je profite que ses échanges se terminent, pour venir lui déposer un verre de whisky pur feu de qualité supérieure, en remplacement de celui vide. Le geste est agile, délicat, sans aucune brutalité et un côté félin évident bien que nullement entreprenant pour autant. « Bonsoir Mr Lestrange, je vois que mon oncle a bon goût en ce qui concerne les invités, je m’en voudrais si l’on ne vous traitait pas avec la distinction que vous méritez. » Le charme en miroir, mes yeux dévorent cet être magnifique que je sais bien trop fidèle pour se laisser aller à mes propres vices – Dommage, peut-être arriverais-je à le convertir qui sait. « Néanmoins, je trouve tout ceci presque ennuyeux, pas vous ? Cela manque cruellement de divertissement, vous ne pensez pas ? » Ma silhouette pivote légèrement, le regard guidant vers le fameux cobaye, rigolant joyeusement, alors que la couleur de sa peau m’indique que la démonstration ne serait tarder. « J’ai toujours trouvé que l’on faisait beaucoup trop confiance lorsque l’on nous sert un verre. Après tout, on peut y verser ce que l’on souhaite en promettant qu’il s’agit d’un liquide inoffensif. C’est étrange comme se penser dans les hautes sphères, notre vigilance diminue dangereusement…. À voir l’insouciance de ce charmant jeune homme qui… » Mon sourire se met totalement en coin. « Oups… »

L’homme hurle tout à coup. D’une seconde hilare, il passe à de la rage incontrôlée où tout est envoyé valser. Il salive presque comme un chien qui a la rage sans que personne ne puisse différencier la mousse empoisonnée de celle provoquée par la haine qui éclate. Les poings fusent, les pieds aussi, avant que la baguette ne soit saisie et qu’un sort ne soit jeté. On entend alors des « Arrêtez-le par Merlin ! » de toute part, jusqu’à ce que mon oncle ne lui assainisse un sort d’immobilisation sans nul procès, et de le faire embarquer pour qu’il se repose dans un coin, invitant aux autres convives de continuer la fête, s’excusant pour la gêne occasionnée de cette petite turbulence. « Pauvre garçon…. Je vais voir ce qu’il en est. Après tout, en tant que Médicomage, il serait fort peu professionnel de ma part de ne pas vérifier que sa santé n’est pas en jeu n’est-ce pas ? » Le regard se veut entendu dans ce qu’il vient de se produire, avant que mon sourire diabolique ne remplace celui angélique. « Je vous dis donc à bientôt Mr Lestrange. »

Ma démonstration terminée, je me dirige vers le malheureux, les soins apportés pour qu’aucune séquelle ne soit à déplorer. Première partie du plan effectuée à la perfection comme il est totalement logique en réalité.

Le lendemain, l’aube pointe le bout de son museau, et je m’apprête de la plus charmeuse et élégante des manières. Ma robe se veut sélecte, mais pas trop, mon charme inné devant resplendir avec la dernière des vulgarités. Mes pas m’emmènent ainsi au Ministère, où ma destination est toute trouvée, mes talons claquant pour m’amenant à ma cible du jour. Une discussion intéressante à n’en pas douter, en vue des événements de la veille. La porte cherchée est un peu ouverte, alors je permets de m’introduire dans l’interstice, tout en toquant adorablement sur le bois satiné, le sourire affiché d’un rayonnement certain. La rose est belle même si elle pique, cela ne l’empêche pas de resplendir. « Bonjour Mr Lestrange, puis-je vous déranger quelques instants ? » Ma silhouette se redresse légèrement, le visage penché d’un côté le diabolisme à peine voilé « J’espère que vous avez bien apprécié la petite réception d’hier soir. » Les paupières se plissent légèrement, ma canine mordillant légèrement ma lèvre d’un amusement certain. « Quel dommage qu’il est eut ce petit trouble-fait. Heureusement pour lui, il ne s’agissait là que d’un abus de boisson alcoolisé… » Le sourire s’élargit. « De part mon expertise, bien entendu. »


@Alexander C. Lestrange
- Lundi 19 Novembre 2001 -

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Le corbeau et la rose


Eilya Greengrass


En la soirée fraîche, pas trop froide, du 19 novembre 2001 je foulais carpette et plancher de bois richissime au manoir Greengrass. Florian avait, ainsi, invité tout le gratin sorcier à une soirée. Je ne savais pas de quoi il en retournait. Je savais qu’il y avait une raison sous-jacente à cette soirée. Je connaissais trop bien Florian pour cela. Sûrement, voulait-il gagner du pouvoir auprès de moi voire du Seigneur des Ténèbres même ? À moins qu’il me réservât une petite surprise de son cru se vengeant pour le bris des fiançailles entre sa fille et Théodore Nott. Néanmoins, c’était non seulement Florian Greengrass, mais tous les convives qui voulaient bien paraître en ma présence usant de banalités pour en faire oublier leurs plus sombres secrets. Ne vous en déplaises très chers, je savais très bien que vous en aviez tous, au moins, un songeais-je par devers moi tout en observant les alentours.

Un verre d’hydromel à la main, je restais tout de même sur mes gardes. Je savais que je devenais davantage paranoïaque plus les jours passaient, les années même. Je craignais l’assassinat, le meurtre pour l’opprobre que je fis aux Travers, aux Greengrass.

Mais qu’ils viennent ! Que craignaient-ils, eux-mêmes, ces couards ?

Mes soupçons augmentèrent d’un cran lorsque j’avais remarqué Eilya Greengrass, nièce de Florian, me dévisager. Faisant mine de l’ignorer, je me forçais à m’intéresser au bavardage incessant de Carrow tout aussi convive que moi à cette soirée. Lorsque ce dernier trouva finalement l’excuse d’aller se chercher un autre verre m’en débarrassant, je me surpris de trouver la jeune et élégante Eilya près de moi.
Pas mariée, libre comme l’air, mais médicomage connu. Elle était une jeune femme originale, élégante même et donc pas totalement inintéressante. Encore plus vrai qu’elle me servait un verre de whisky pur feu complimentant, par le fait même, ma présence ici.

- Je vous remercie miss Greengrass, mais je ne suis pas certain que ce fût l’idée première de votre oncle si vous voyez où je veux en venir.

J’eus un sourire en coin, mais sûrement qu’il en fallait plus pour la désarçonner. Je n’étais pas dupe qu’elle connaissait déjà toute l’histoire entre sa cousine et Théodore Nott. Soudainement, elle alla jusqu’à évoquer mon propre empoisonnement. J’en eus aussitôt l’estomac retourné manquant d’avaler le contenu du verre qu’elle m’avait donné dans un réflexe pour supprimer le malaise.
Je ne le fis pas. J’étais plus expérimenté que cela, voyons. Je me forçais, ainsi, à garder le verre dans ma main sans le boire.

Un cri se fit entendre puis, nous virent deux hommes qui tentaient d’en maintenir un autre avant de l’emmener plus loin. Miss Greengrass insistait pour aller l’aider disparaissant, ainsi, à ma vue.

M’éloignant un peu du centre de l’attention, j’avais discrètement échangé mon verre de whisky pur feu avec celui d’un autre convive, un sang-mêlé. Je ne savais pas si le verre contenait du poison, les minutes suivantes furent donc utilisées à discrètement observer l’homme boire goulument le whisky pur-feu. Jamais il ne tomba malade en se tortillant de douleur. J’avais donc eu tort. Miss Greengrass n’avait point mi de poison dans mon verre.

- Je deviens complètement paranoïaque. Je vais terminer comme mon père !

Lâchais-je dans un souffle désespéré, la soirée d’hier revenant me hanter pour la énième fois. Les mains derrière la tête, je réfléchissais à la courte conversation que j’avais eu avec la jeune Eilya Greengrass, mais je n’y trouvais aucun sens. Est-ce que les Greengrass avaient voulu m’assassiner ? Si oui, l’auraient-ils fait devant tant de gens ? C’était possible surtout si Florian espérait se faire bien voir du Seigneur des Ténèbres. Après tout, si je décédais le lendemain ce dernier me remplacerait par un autre tel un simple pion. Je n’étais qu’un pion pour Lord Voldemort, rien de plus. Parfois, je me mettais à haïr ce fait tout comme l’homme derrière allant jusqu’à rêver de le changer.

Non, les Greengrass n'avaient pas voulu me tuer ou à tout le moins pas hier soir. Eilya avait seulement voulu m’effrayer feignant l’empoisonnement du sang-mêlé gueulant à plein poumons. Pourquoi me mettre en garde s’ils voulaient me tuer ? À moins qu’ils souhaitassent juste me faire tourner en bourrique. Merlin ! Je n’allais certainement pas me laisser embourber dans tout cela songeais-je tout en me redressant.

Décidé à laisser tout cela derrière moi ce matin, je pris la plume de phœnix pour continuer à rédiger le document juridique concernant les suspects de l’attentat du premier septembre. Les interrogatoires n’étaient pas terminés, mais le document serait un argument de plus pour les intimer à parler. La seconde où je commençais à écrire, on toquait doucement à la porte. Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir Eilya Greengrass apparaître dans l’embrasure de la porte. Ne passant pas par quatre chemins, elle évoquait l’incident de la soirée d’hier chez son oncle mettant en cause l’alcool. D’une impassibilité extérieure, je sentais aussi la peur mêlée à la colère faire son chemin. Je rangeais la plume dans l’encrier soupirant tout en hochant négativement de la tête ricanant.

- En êtes-vous certaine Miss Greengrass ? m’enquis-je sur un regard se voulant volontairement inquisiteur. Moi, j’aurais une tout autre hypothèse sur ce qui est arrivé à ce malheureux homme. Ainsi, peut-être est-ce vous qui avez mis du poison dans le verre de cet homme. Ais-je tord ?

Accoudé sur le bras gauche de mon fauteuil la main contre mon menton, je souriais. Qu’elle vienne me voir aujourd’hui suffirait pour me faire croire à la passation d’un message. Mais lequel ? Telle était la question que je me posais encore.



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