Le sorcier sortait d’une journée en compagnie de son oncle, il lui avait proposé de passer une partie de sa journée dans son bureau et de cette manière il pouvait profiter pour être un peu plus lui-même. Si au fond, Tibérius était un homme qui avait beau avoir perdu une certains puissance au sein du ministère, il n’avait pas perdu de sa superbe et tant mieux. Cela rassurait son neveu sur cet avenir qui lui semblait incertain, tout du moins tant que le Seigneur des Ténèbres serait au pouvoir. Néanmoins, les McLaggen se devaient de rester neutres dans cette situation, leur sang ne leur permettant pas de faire partie de l’élite magique, ils devaient exploiter d’autres pistes et donc, ne pas se mettre à dos les politiques régnant sur le pays. Cormac avait bien compris qu’il devait garder ses idées pour lui et surtout son appartenance au mouvement rebelle, ne serait-ce que pour protéger les siens. Et principalement sa mère. Jamais elle ne lui pardonnerait de prendre autant de risque néanmoins, il le savait très bien, mais il fallait bien faire quelque chose qu’il semblait juste. Il ne comptait pas rester derrière ce bureau simplement parce que les siens lui demandaient. Déjà qu’il ne pouvait pas être sur un balai comme il l’aurait voulu, il avait déjà sacrifié une partie de son avenir pour faire plaisir à son père, il n’allait pas le faire toute sa vie.

Donc quand il avait reçu le hibou de son meilleur ami afin de lui proposer de le retrouver aux Trois Balais, il n’avait très clairement pas hésité. Prétextant une soirée organisée depuis un moment pour éviter d’aller manger en compagnie de son oncle et de ses parents. Alors que rien n’était mieux que lorsqu’ils se décident au dernier moment. Enfin, là le jeune homme comptait bien aller rejoindre le fils Carrow dans l’auberge où ils avaient passé la plupart de leurs samedis libres à Poudlard. Ensemble, avec le reste de leur groupe de potes, mais ce soir, cela semble être que tous les deux. Que souhaitait-il lui annoncer ? Pas forcément quelque chose d’intéressant, il avait sûrement le besoin d’oublier qu’il était héritier d’une famille sacrée. Et il voulait certainement s’assurer que sa petite sœur aille bien, celle qui semblait rejeter tout le monde ces derniers temps. Le géant ne dirait pas non au fait de l’accompagner, il le savait, surtout qu’il appréciait plutôt voir l’être qui cherchait à faire oublier son nom. Cela l’amusait, elle ne se rendait pas compte de la chance qu’elle avait vis-à-vis de faire partie de l’élite magique et que très peu de familles pouvaient prétendre à cette place.

Le McLaggen poussait la porte des Trois Balais, cherchant très clairement Andrea Carrow, qu’il ne trouva pas. Un soupir sortit d’entre ses lèvres. Il s’approcha donc de la gérante de ces lieux espérant qu’elle puisse avoir d’autres informations vis-à-vis de l’absence de celui-ci. Elle était au courant, il en était certain, surtout en entendant la première phrase qu’elle lui offrait, ironisant sur l’absence de sa conquête du soir. Alors qu’il allait répliqué, elle continua à le chercher en parlant de Granger. Roulant des yeux, il regarda dans la direction qu’elle lui avait indiqué en secouant la tête. « Je crois bien qu’elle devrait arrêter d’abuser du polynectar, vu ce qui lui est arrivé en deuxième année, elle aurait dû apprendre des ses erreurs. » Il s’installa sur le rebord du bar en la regardant pour la première fois sérieusement. Il voyait cette étincelle dans les yeux de la petite sœur de son meilleur ami, se doutant qu'elle adorait l’effet qu’elle avait eu sur lui. « En parlant de mon date, tu n’as pas de nouvelle de lui ? » Il voulait savoir s’il lui avait réellement posé un lapin ou s’il avait simplement eu un empêchement de dernière minutes, peut-être qu’elle pourrait l’éclairer.

Rejoindre les Trois Balais lui faisait faire un détour au londonien, mais en soit, il savait parfaitement pourquoi son meilleur ami voulait qu’il l’y rejoigne. S’assurer que sa sœur aille bien. C’était sa façon de continuer à veiller sur elle à distance et l’ancien lion ne voyait pas cela d’un mauvais oeil bien au contraire. Même s’il en savait assez sur la jeune femme pour se douter qu’elle pouvait se passer de la protection de son aîné. De sa présence certainement pas, mais bon elle avait fait un choix qui avait déplu aux siens. Chose que le McLaggen était incapable de faire, tout comme son meilleur ami. Mais ils veillent de loin tous les deux. Il n’allait pas laisser Flora se mettre dans la mouise s’il pouvait ne serait-ce que l’aider un peu. Néanmoins, cette soirée commençait d’une manière un peu frustrante pour lui, vu qu’Andrea n’avait finalement pas pu se libérer. Pour quelle raison il l’ignorait encore, il l'apprendra grâce à la gérante de l'auberge, il en était certain. Enfin, seulement si elle se décidait à arrêter de jouer avec lui. Ce qui l’étonnerait certainement grandement.

Il s’était donc naturellement approché de la jumelle Carrow présente, vu qu’au fond, elle était celle qui avait lancé les hostilités en jouant avec les habitudes de Cormac. Après tout, elle le connaissait depuis presque aussi longtemps que son frère, la différence était simple, juste qu’il n’avait jamais rien cherché avec elle. On ne touche pas aux petites sœurs. Il aurait pu, ce n’était pas ce qui manquait dans leur branche familiale. Mais ils avaient quelques petites habitudes les deux. Il ne bronche pas quand elle continue de jouer avec le fait que son rendez-vous du soir l’attendait. La dame âgée n’avait rien demandé, la pauvre et ils enrichissent chacuns un peu plus. Mais le géant se décida à ne pas aller plus loin. Il attendait des réponses de la part de la sorcière et il n’était pas un mec hyper patient. Il se mit à rire en écoutant la raison pour laquelle il lui semblait que son frère avait oublié au dernier moment leurs retrouvailles. C’était tout à fait Andrea, ce besoin de faire plaisir à sa fiancée et d'oublier ce genre de date. « Il va peut-être falloir qu’ils décident une date pour le mariage, parce qu’à force ils vont rester fiancés toute leur vie. Tu te marieras peut-être avant lui à force. » Il pouvait tout autant être piquant qu’elle et elle le savait. Mais il ne lui ferait pas de mal, consciemment en tout cas. « Je n’oublierai pas qu’il a préféré me lâcher pour passer la nuit avec un autre. »

Néanmoins, elle continua à le chercher en quelque sorte en lui annonçant qu’il n’y avait pas de jolie fille ce soir dans ce bar. Il la regarde un instant en plissant les yeux, puis prend l’un de ces sourires si charmeurs dont il a le secret avant de lui répondre. « Au moins une qui ignore sa beauté. » Le naturel charmant de Cormac, même si en soit, ce n’était pas réellement pour jouer avec elle. Bien au contraire, il cherche juste à être gentil, parce qu’au fond, il l’est, même s’il faut creuser un moment. Il n’appréciait pas lorsqu’une jeune femme ne s’appréciait pas à sa juste valeur. Au fond, il était amoureux de la gent féminine. Et des corps féminins, il n’avait pas de fille typique avec qui il couchait. Puisqu’il préféré ne pas s’attacher comme son meilleur ami. « Je veux bien. » Pour simple réponse à la proposition de boisson de la gérante. Il sourit lorsqu’elle finit par lui rappeler que s’il buvait trop qu’il y avait des chambres pour qu’il puisse décuver « Je ne compte pas me mettre dans un état pareil. Et puis mes compagnons de beuverie sont très clairement absents. » Il n’avait pas tort, ce n’était pas son genre de passer beaucoup de soirée à boire. Il l’avait fait avec Andrea la veille de leur dernière année à Poudlard, chose qu’il avait plutôt bien payé avec son père. Mais très clairement, il ne se mettait plus dans un état aussi catastrophique. Il n’en voyait pas l’utilité. « On dirait bien que tu tiens tes clients d’une main de maître. » Au fond, il posait une question, sans réellement le faire, pour avoir une réponse pour son aîné. Il voulait s’assurer que tout se passait bien pour elle, cela faisait un petit moment qu’il n’était pas venu par ici. Après tout, il vivait et travaillait à Londres.

La nouvelle passée, Cormac portait son attention sur la gérente de ce lieu où son meilleur ami lui avait demandé de le rejoindre. Légèrement déçu que celui-ci l’ai laissé en plan sans le prévenir. Il se fichait bien de la raison, en soit le principe était juste de dire quelque chose, mais au fond, il se doutait que sa soirée ne serait pas aussi monotone qu'elle aurait pu l’être seul dans son appartement. Donc, il pouvait le remercier, sans lui il ne serait certainement pas sorti ou non pire, il aurait dû aller manger chez ses parents et très clairement il n’avait pas la force d’entendre son père se plaindre de la place qu’ils avaient maintenant que Voldemort était au pouvoir. Il se plaignait certes, mais il ne faisait rien, chose plutôt dommage d’après lui. Il ne comptait pas se battre alors pourquoi parler ? Enfin, là était bien l’un des sujets de discorde entre le père et le fils, mais il ne devait pas s’en soucier ce soir-là. Il pouvait oublier d’une manière plus que amusante ses petits soucis familiaux en se rappelant de ceux de la famille de son meilleur ami. Il jouait avec le fait que celui-ci n’avait toujours pas choisi de date pour le mariage, après un an de fiançailles, il serait peut-être temps. Et la réponse de la sœur de celui-ci le fit rire. « Oh ce que vous avez comme soucis les sangs-purs franchement ! » Au final, même si cela ne lui servait pas réellement pour monter en puissance, son sang-mêlé était bien plus simple à gérer. Pas de loi l’obligeant à se marier avec une jeune femme de son rang, il pouvait rester libre comme l’air et il serait tranquille encore un moment. Après tout, son oncle semblait ne toujours pas avoir trouvé de chaussures à son pied en venant de passer les quarante ans. Mais la dernière pique qu’elle lui offrit en sous-entendant qu’il ne se marierait pas, le fit sourire et secouer la tête. Il pouvait être romantique lorsque la situation l’exigeait, mais elle ne pouvait pas comprendre. « J’ai prévu de me marier, je prends juste le temps de trouver la bonne et de parfaire mon éducation pour lui offrir le meilleur des amants. » Sourire en coin, il ne comptait pas rester célibataire à vie. Aucune fille n’avait réellement pu prendre l’ascendant sur ses sentiments et son envie d’avoir aucune attache. Peut-être qu’un jour, cela arriverait, mais il n’était pas fermé à se marier. Contrairement à ce que tout le monde pouvait imaginer, il pouvait être fidèle. Il devait juste être amoureux.

Le Cormac charmant entrait en jeu, principalement parce que la sorcière s'était dénigrée devant lui et il n’appréciait pas cela. S’il pouvait passer pour un mec horrible avec les filles, il était bien mieux élevé et avait une meilleure vision des ces chères que l’on pouvait le comprendre. Mais vu la réaction de Flora, il lève les mains en l’air en faisant mine d’avoir rien fait, comme lorsqu’il se faisait pincer avec ses potes par Rusard. « Si on ne peut plus être gentil faut le dire Carrow ! » Il s’amusait un peu de la situation, comprenant assez vite qu’elle souhaitait faire dériver la discussion. Mais il n’allait pas poursuivre en faisant preuve de résilience, rare moment de sa part, il fallait qu’elle profite un peu. Sauf qu’il savait qu’il pourrait revenir à la charge quand il le voudrait. Le manque de ses compagnons de beuverie ne se ressentait pas au fond, même s’il en jouait, parce qu’il n’était pas venu pour cela. Il n’avait pas prévu de se mettre la tête à l’envers ce soir-là. Non pas une vieille de travail, sinon il devrait assumer le lendemain et ce n’était très clairement pas ce qu’il avait envie de faire. « Je ne suis pas du genre à tout casser. » Plus à mettre le boxon et accepter des défis débiles mais bon, ça elle devait certainement déjà le savoir. « Ce serait dommage de t’empêcher de gagner ta vie quand même. » Puisque les vivres avaient été coupés par les Carrow, elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chose, il le savait bien.

Elle lui répondait sur comment se passait son nouveau poste, il s’intéressait vraiment à la réponse, principalement pour faire un rapport à Andrea mais aussi parce que cela lui permettait d’en savoir un peu plus sur ce qui se passait à Pré-au-lard. Il pourrait donner des informations aux rebelles de la sorte, si jamais elle parlait assez. Lui rappelant au fond son caractère bien plus ouvert et sympathique que les autres membres de sa famille. Mais il ne joua pas dessus, pas pour l’instant. Jusqu’à ce qu’elle lui demande comment cela se passait au ministère. « Je suis un McLaggen, on va dire que l’aura de mon père ou bien celle de mon oncle m’aide un peu, même si j’aurais préféré bosser dans le département des Sports Magique, si celui-ci était encore en place. » Cela aurait bien plus de sa came que le bureau de régularisation des gobelins, mais cela se passait bien, il tentait de ne pas trop attirer l’attention. Chose plutôt difficile pour lui.